Titre original :
Victory Through air Power
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 17 juillet 1943
Genre :
Animation 2D / Film "Live"
Réalisation :
Perce Pearce (animation)
Clyde Geronimi (animation)
Jack Kinney (animation)
James Algar (animation)
H.C. Potter ("live")
Musique :
Oliver Wallace
Paul J.Smith
Edward H.Plumb 
Durée :
65 minutes
Disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Le film débute sur une phrase d'introduction qui pose solennellement le débat. "Notre pays, dans le passé, a connu tant d'instants d'angoisses, de difficultés, de doutes. Mais nous avons toujours été sauvés par des hommes visionnaires et courageux qui nous ont ouvert l'esprit et montré la voie pour sortir de la confusion.
Le Général Billy Mitchell, ignoré et moqué par ses pairs au lendemain de la Première Guerre Mondiale, apparaît bien vite à l'écran : Victory Through Air Power lui est dédié.
Un livre s'ouvre ensuite et entreprend de raconter l'histoire de l'aviation aux États-Unis : du tout premier vol historique des frères Wright à Kitty Hawk jusqu'aux vols transcontinentaux, en passant par l'utilisation militaire des avions lors de la première Guerre Mondiale.
Les nombreuses contributions du Major Alexander P. de Seversky aux progrès de l'aviation sont à cette occasion présentées. Il apparaît alors en prises de vues réelles à son bureau. Il expose le contexte de la Seconde Guerre mondiale et la stratégie militaire utilisée en Europe depuis 1939. L'animation illustre comment la ligne Maginot, abusivement considérée comme infranchissable, a été neutralisée par Hitler et son aviation ou comment la bataille d'Angleterre a permis aux Britanniques de prendre la mesure de l'impérieuse nécessité d'obtenir la maîtrise totale du ciel.
Il poursuit son exposé en expliquant les différences fondamentales entre les lignes de défenses des Alliés et celles des Nazis. Les premières dépendent de multiples sources de ravitaillement qui, pouvant facilement tomber sous les feux ennemis, les obligent à disposer de stocks sur de longues distances, rallongeant d'autant leur temps d'acheminement. L'organisation des seconds peut, elle, être comparée à une roue de vélo, avec un stock disposé au centre et un approvisionnement déployable efficacement sur n'importe quelles lignes de front. L'unique moyen de retourner l'avantage est alors de passer les ligne ennemies et d'attaquer le centre. Or, seule l'aviation peut permettre cet exploit.
La plus grosse difficulté est, d'après le Major Alexander P. de Seversky, de combattre le Japon, l'ennemi le plus dangereux à ses yeux. Les distances imposent en effet que l'aviation décolle de bases d'avant-poste comme l'Alaska. Elle doit être composée de bombardiers capables de voler jusqu'à leur destination, sans escale, avec, à leur bord, de nouvelles bombes plus destructrices que celles utilisées jusqu'alors.
Pour être efficaces, toutes les attaques aériennes de par le monde, doivent être coordonnées par un seul et unique commandement militaire. La scène finale montre ainsi l'attaque aérienne idéale imaginée par le Major Alexander P. de Seversky sur le Japon : un aigle immense apparaît dans les airs et pique en attaque sur une pieuvre géante qui étend ses tentacules sur toutes les îles du Pacifique...

La critique

rédigée par
Publiée le 05 mai 2019

Victory Through Air Power tient une place unique dans la filmographie des longs-métrages de Walt Disney. Entièrement informatif, il s'agit sûrement du seul film à ne pas chercher à être divertissant mais à faire passer un message, militaire qui plus est. Le projet, plus que tout autre, est la preuve de l'engagement patriotique de Walt Disney durant la Seconde Guerre mondiale.

Jusqu'à l'entrée en guerre des États-Unis, les Studios Disney n'étaient touchés par le conflit que sur l'aspect financier. L'Europe en guerre était devenue, en effet, un marché éteint où les productions de la Compagnie ne s'écoulaient plus. D'un point de vue artistique, la guerre, dont les enjeux restaient très éloignés des préoccupations de l'Amérique profonde, n'avait, qu'à de très rares exceptions (telle une commande du gouvernement canadien pour quatre films de propagande) d'influences sur les productions Disney. Pourtant, ce fameux 7 décembre 1941, à la suite du bombardement de Pearl Harbor par l'aviation japonaise, l'Amérique attaquée se retrouve subitement partie prenante au conflit. Le gouvernement U.S. réquisitionne alors immédiatement les Studios de Mickey ; la machine de guerre américaine se mettant en marche. Disney reçoit la lourde tache de vulgariser les enjeux du conflit, ses tenants et aboutissants. Toutes les Stars de la Compagnie sont mises à contribution et participent à l'effort de Guerre. La fibre patriotique est exacerbée et tous les thèmes sont bons à mobiliser : de l'intérêt pour tout un chacun de payer ses impôts en temps et en heure (The New Spirit) à la dissection des méthodes de la dictature hitlérienne (Raison et Émotion, Education for Death ou Der Fuehrer's Face)...

Victory Through Air Power aurait pu être, lui aussi, un simple film de pure propagande. Il s'agit, en réalité, du plus gros effort de guerre de la Compagnie de Mickey qui n'a d'ailleurs reçu, pour lui, aucune commande du gouvernement américain. Toute la machine Disney s'est, en fait, sous l'impulsion de Walt lui-même, mise au service de la nation américaine. Il estimait, ainsi, que son studio, déjà indissociable de l'inconscient collectif, ne pouvait se tenir à l'écart de ce conflit majeur. La production de ce film hors norme est d'ailleurs due directement à Walt Disney qui, dans un élan patriotique, et totalement convaincu par la stratégie développée dedans, voulait en soutenir la propagation. À la différence des autres œuvres de guerre déjà produits par le studio, il pense, en effet, que seul un long-métrage est en mesure d'accomplir son objectif. Ce sera d'ailleurs l'unique du genre pour Disney. Il se doute, par contre, que l'opus sera compliqué à rentabiliser mais n'hésite pourtant pas une seconde à investir ; un choix courageux alors que le studio rencontre par ailleurs des difficultés financières en raison de la guerre. Mais l'important n'est pas là pour Walt Disney. Ainsi, du propre aveu du Maître de l'animation, Victory Through Air Power poursuit un double objectif : initier le grand public à la stratégie militaire et mener une action de lobbying sur les autorités de l'époque pour leur faire prendre en compte la théorie du Major Alexander P. de Seversky.

Le Major Alexander Procofieff de Seversky est né le 7 juin 1894 à Tiflis dans l'Empire russe, aujourd'hui connue sous le nom de Tbilissi, capitale de la République de Géorgie. De filiation noble russe, son père est l'un des premiers aviateurs russes à posséder lui-même un avion : il fait ainsi entrer son fils à l'école militaire à 10 ans tandis qu'il lui apprend en même temps à voler, ce que le jeune garçon sait faire dès l'âge de 14 ans. Durant la Première Guerre Mondiale, le jeune pilote est grièvement blessé ; les médecins devant l'amputer de sa jambe droite en dessous du genou et l'obligeant ainsi à porter une prothèse. Malgré cet handicap, il prouvera aux autorités qu'il est capable de voler et obtient de nombreuses décorations pour actes de bravoure. Après la Révolution de 1917, il décide de quitter la Russie et de s'installer aux États-Unis en 1918. Il offre ses services au ministère de la Guerre en tant qu'ingénieur et pilote d'essai puis après l'Armistice, devient l'assistant du général Billy Mitchell, défenseur de l'aviation et l'aide dans ses efforts pour prouver que la force aérienne peut couler des cuirassés. Il obtient la nationalité américaine ce qui lui permettra, en 1928, de se voit nommer Major de l'US Air Corps. Au cours de sa carrière, il va déposer de nombreux brevets améliorant ainsi les avions à usage militaire. Beaucoup de ses avancées techniques et technologiques seront testés par lui, lui octroyant souvent des records de vitesse ou de de distance.

Avec l'entrée de l'Europe dans la Seconde Guerre mondiale, le Major Alexander P. de Seversky s'attelle à mettre par écrit un essai sur la formulation de ses théories de la guerre aérienne. L'attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941 confirme ses craintes et le presse à sortir son livre au début de 1942. L'argumentation de Victory Through Air Power s'articule autour de quatre points. D'abord, il pointe que les progrès exponentiels de la technique sur l'autonomie des avions font que le territoire américain sera exposé à un bombardement à l'image de l'Angleterre à la merci des bombes allemandes. Les autorités militaires qui renient ce constat sont alors proches idéologiquement des militaires français qui étaient bien trop confiants sur la résistance de la ligne Maginot. Les États-Unis doivent donc, pour lui, se préparer à une attaque aérienne de grande ampleur, et encore mieux, devenir la nation maîtresse des airs comme l'Empire britannique fut au siècle précédent la nation maîtresse des mers.

Ayant lu son livre, Walt Disney est totalement convaincu par la démonstration du Major Alexander P. de Seversky. Il essaye alors de rentrer en contact avec l'auteur le 4 mai 1942 en lui demandant de le rencontrer rapidement. Le producteur d'Hollywood propose ainsi à de Seversky de réaliser une adaptation de son essai afin de l'aider à convaincre le public et le gouvernement que sa théorie est la meilleure pour gagner la guerre ; un film plaidoyer en somme. Mais la production de l'opus doit être rapide car les éléments présentés sont périssables. Il faut donc frapper vite et fort. Entre la prise de contact jusqu'à la sortie du film, il ne s'écoulera de la sorte que quatorze petits mois, un délai très court pour un film d'animation. Walt Disney mobilise ainsi une grande capacité de réalisation dans Victory Through Air Power en assignant une partie des artistes qui venaient de terminer Bambi.

À la différence des autres producteurs de documentaires, Walt Disney, dès qu'il exploite le genre des films d'entraînement et de propagande, prend toute la mesure du pouvoir du cinéma. Il sait que les spectateurs ne s'intéressent pas au propos si son enveloppe n'est pas rendue ludique et pédagogique. Il refuse ainsi les lectures monocordes et soporifiques des sujets. L'information distillée dans une œuvre ne doit, certes, pas être sacrifiée mais elle peut assurément être présentée de manière simple et captivante avec beaucoup de dessins et autant de graphiques. Alors que le Major Alexander P. de Seversky est consultant sur le film, Walt Disney lui livre sa vision des choses : il faut absolument que les propos tenus soient compris d'un enfant de douze ans afin que le message puisse se diffuser facilement. Instructif et divertissant, Victory Through Air Power devient alors un modèle du genre. Le film est évidemment une œuvre de propagande, même s'il n'a jamais été désigné comme telle, mais ce qui impressionne lors de son visionnage, même encore aujourd'hui, c'est son incroyable pouvoir de persuasion. Le spectateur en ressort avec l'intime conviction que la théorie exposée est la bonne !

Victory Through Air Power est réalisé avec des moyens bien en deçà des grands classiques de l'animation que sont Blanche Neige et les Sept Nains, Pinocchio, Fantasia ou Bambi. Pour commencer, le long-métrage ne comprend que deux tiers d'animation ; le reste étant des séquences en prises de vues réelles. Et en plus, sur les scènes en animation, beaucoup de schémas et de graphiques servent à rendre limpide l'exposé de la théorie. Pour autant, l'ensemble n'en demeure pas moins beau et il est plaisant d'admirer comment les artistes Disney se sont appropriés le sujet et ont mis leur art  à son service. La première partie, History of Aviation, retient ainsi l'attention grâce à des passages amusants en particulier lors de la rencontre entre les personnages du Français Pierre et de l'Allemand Fritz durant la Première Guerre Mondiale. Le visuel de cette séquence d'introduction est aussi étonnant car il ne ressemble alors à rien de ce qu'avaient déjà fait les studios Disney jusque-là. Animé par Ward Kimball, il sert, en réalité, de ban d'essai pour une technique qui fera fureur dans les années 50 : l'animation minimaliste. L'artiste la reprendra d'ailleurs pour ses fameux shows sur Tomorrowland dans l'émission d'anthologie, Disneyland, comme À la Conquête de l'Espace en 1955 ou Mars et Au-Delà en 1957. Une autre séquence spectaculaire est assurément la scène finale, où l'aigle américain frappe en plein cœur la pieuvre japonaise. Cette dernière, animée par Vladimir Tytla, bénéficie d'une qualité proche de Fantasia et son impact visuel est saisissant.

Walt Disney est également persuadé que, pour que le propos soit le plus convaincant possible, le Major Alexander P. de Seversky doit lui-même exposer son point de vue. Ainsi, il s'agira de la quatrième fois après les films Fantasia en 1940, Le Dragon Récalcitrant en 1941 et Saludos Amigos un peu plus tôt en 1943 que les studios Disney utilisent intensément des séquences en prises de vues réelles.
Pour faciliter la mise en image la partie "live", Walt Disney a alors l'idée d'engager le réalisateur H.C. Potter, pilote d'avion et surtout, ami du Major de Seversky.
Henry Codman Potter, né le 13 novembre 1904 à New York, débute sa carrière en tant que metteur en scène à Broadway avant de partir à Hollywood en 1935. Il se fait ensuite connaître avec les films Madame et son Cowboy (1938), La Grande Farandole (1939) ou Hellzapoppin (1941). Aviateur dans le civil, il aide l'armée durant la Seconde Guerre mondiale notamment en entraînant certains jeunes pilotes.

Les interventions du Major Alexander P. de Seversky sont ainsi particulièrement bien traitées. H.C. Potter refuse d'ailleurs d'emblée de proposer les monologues de son ami, de manière traditionnelle. Hors de question en effet pour lui de mettre à l'écran des plans fixes et un cours magistral. De nombreux artifices sont donc naturellement utilisés pour rendre vivant l'exposé. L'astuce la plus visible est sans aucun doute l'emploi de cartes ou de dessins en début et fin de chaque partie "live". Les transitions, assurées par de l'animation, n'en sont alors que plus douces. Mais le réalisateur fait aussi beaucoup bouger le Major de Seversky. Ce dernier n'est jamais statique mais toujours en mouvement, se levant, s'asseyant, montrant des objets, s'appuyant sur son bureau. En procédant de la sorte, le militaire est rendu particulièrement sympathique et son propos passionnant.

Vu le sujet de Victory Through Air Power, Walt Disney a du mal à convaincre son distributeur RKO Pictures de le sortir en salle ; ce dernier refuse catégoriquement estimant que le long-métrage n'intéressera pas le public. Le créateur de Mickey se tourne alors vers un ancien partenaire, United Artists, qui avait distribué ses cartoons de 1932 à 1937 et qui accepte de distribuer l'opus.
Les critiques américaines sont alors partagées : certaines saluant le côté didactique, l'efficacité de la démonstration ainsi que le patriotisme de Walt Disney ; d'autres reprochent que les studios Disney s'éloignent des histoires qui faisaient leurs charmes. Le long-métrage obtient tout de même un nomination pour l'Oscar de la Meilleur Musique.
Il n'en demeure pas moins que le film est boudé par le grand public ainsi que par le haut commandement des armées qui voyait Seversky comme un illuminé et qui ne jurait que via la puissance de leur flotte navale. Le film a néanmoins le mérite méconnu d'influer sur le cours des événements militaires. Winston Churchill, en personne, convainc en effet Roosevelt de le visionner lors de la conférence de Québec en août 1943, et contribue ainsi à persuader le Président des États-Unis, contre son haut commandement qui exécrait le Major Alexander P. de Seversky, de bombarder la Normandie pour préparer le débarquement... Au final, le long-métrage avait atteint le but que Walt Disney s'était fixé : faire changer d'avis, même légèrement, le gouvernement à propos des forces aériennes.

Par contre, le projet aura été tout sauf rentable pour les studios Disney puisqu'il fera perdre plus de 400 000 dollars à un moment où ses finances sont au plus bas. Avec Victory Through Air Power, Walt Disney, dans un élan patriotique fort, a fait prendre à sa Compagnie un pari dangereux. En effet, si la cause défendue (délivrer le monde du joug nazi et despotique) est noble, l'histoire a démontré les limites de la théorie qui lui était chère : une guerre ne peut pas se gagner uniquement par des bombardements, ciblés ou intensifs. Il a d'ailleurs aussi été démontré que la guerre ne peut pas être gagnée non plus avec un flotte puissante de bateaux comme le pensait l'état-major américain ; rien ne remplaçant une invasion terrestre. Au delà de l'erreur de stratégie militaire, Walt Disney a aussi amené ses studios sur le délicat terrain politique, lui faisant courir le risque mortel de la "partisaniser". Les valeurs d'universalité que The Walt Disney Company n'a eu de cesse de revendiquer depuis sont bien loin... Est-ce pour autant critiquable ? Assurément, non ! Les enjeux du deuxième conflit mondial étaient tels qu'ils méritaient bien un engagement clair de la firme de Mickey. Et qui pouvait mieux que Walt en personne décider de "sonner la mobilisation" ?

Il faut attendre 2004, plus de 60 ans après la sortie du film, pour que Victory Through Air Power, ait enfin droit d'être de nouveau proposé au public. Le film est en effet resté, jusque là, dans les archives des studios sans jamais être projeté nulle part, même pas et curieusement, dans les festivals dédiés au genre. Seule la séquence History of Aviation, désolidarisée de l'opus, a l'honneur d'être proposée en 16mm à destination des écoles en 1952 puis diffusée dans des épisodes de l'émission d'anthologie, d'abord le 6 mars 1957 dans Man in Flight au sein de l'émission Disneyland puis le 13 octobre 1963 dans Professeur Dingue... Aviateur lors de l'émission Walt Disney's Wonderful World of Color.

Victory Through Air Power n'entre bien sûr pas dans la catégorie des films de divertissement mais se classe hors norme. Pour autant, tout fan de Disney se doit de le voir car il est un élément important de l'histoire des studios mais aussi de l'Histoire tout court. Et même si la démonstration s'est avérée fausse, il était impossible pour Walt Disney et le Major Alexander P. de Seversky de le savoir. Ils ont fait ce film en toute bonne foi et leur théorie méritait d'être prise au sérieux et testée sur le terrain. Il reste, par contre, pour le public contemporain, une oeuvre qui, bien qu'étant de la propagande, est toujours foncièrement intéressante d'un point de vue artistique.

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