Titre original :
Fun and Fancy Free
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 27 septembre 1947
Genre :
Animation 2D / Film "Live"
Réalisation :
William Morgan (partie "live")
Bill Roberts
Clyde Geronimi
Jack Kinney 
Musique :
Charles Wolcott (directeur musical)
Bennie Benjamin (Fun and Fancy Free)
George Weiss (Fun and Fancy Free)
Bobby Worth (Lazy Countryside)
Eliot Daniel (musique, Too Good to Be True, Say It With a Slap et I'm a Happy-Go-Lucky Fellow)
Ned Washington (I'm a Happy-Go-Lucky Fellow)
Buddy Kaye (Too Good to Be True et Say It With a Slap)
William Walsh (My Favorite Dream et My, What a Happy Day)
Ray Noble (My Favorite Dream et My, What a Happy Day)
Paul J. Smith (musique et Fee Fi Fo Fum)
Oliver Wallace (musique et Beanero)
Durée :
76 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Le printemps est une saison décidément pleine de surprises où se mêlent festival d'actions, feu d'artifice de couleurs et farandole de musiques. Jiminy Cricket, merveilleux conteur, nous fait découvrir deux histoires fabuleuses.
Bongo
Bongo, Roi du Cirque
Un petit ours, lassé de jouer les acrobates, décide de retourner dans la forêt. Il devra néanmoins réapprendre les lois de la nature pour y trouver le bonheur...
Mickey and the Beanstalk
Mickey et le Haricot Magique
Une harpe chantante, qui apporte prospérité à tous les habitants de la vallée magique, tombe aux mains de Willie le géant, qui la détourne de son objet. Mickey, Donald et Dingo décident d'agir...

La critique

rédigée par

Coquin de Printemps, 9ème long-métrage Disney, occupe à bien des titres une place particulière dans la filmographie de la compagnie de Walt. Il est en effet le seul film où apparaissent ensemble quatre des plus célèbres personnages de Disney : Mickey, Donald, Dingo et Jiminy Cricket. Compilation composée de plusieurs segments mêlant du "live" et de l'animation, il reprend aussi la formule de production inaugurée avec Saludos amigos, puis reprise dans Les trois Caballeros et La boite à musique, tout en limitant le nombre de ses séquences à seulement deux moyens-métrages.

Chacune d'elle était, en fait, prévue à l'origine pour devenir des longs-métrages. Mais les circonstances de l'époque en ont changé la destinée. La seconde guerre mondiale et son incidence financière pour les studios ont, en effet, eu raison de la capacité de Disney à mener à terme son projet initial. Au lendemain du conflit, Walt Disney reprend donc le chantier des deux films et décide de les combiner, avant tout pour une question de rentabilité, en une seule production. Il a ainsi l'idée de les lier par l'intervention d'un narrateur qu'il emprunte à Pinocchio, en la personne de Jiminy Cricket. Ce sera d'ailleurs la seule fois du vivant de Walt qu'un personnage d'un autre de ses longs-métrages sera ainsi utilisé. La filiation avec Pinocchio ne s'arrête pas, il est vrai, à la seule présence de la fameuse conscience de la marionnette qui se voulait petit garçon. La chanson d'ouverture de Coquin de Printemps, Farandole et Fantaisie , était en effet prévue à l'origine pour le long-métrage Pinocchio.

L'étude pour Bongo, roi du cirque, commence donc en pleine deuxième guerre mondiale. Il s'agit en fait d'une adaptation d'une œuvre de Sinclair Lewis, premier auteur américain à avoir reçu le prix Nobel de littérature. Les personnages ont énormément évolué jusqu'à la version finale du moyen-métrage. Certaines idées ont été ainsi abandonnées comme celle de filiation avec le long métrage de Dumbo qui consistait, en fait, à ce que Bongo vienne du même cirque que l'éléphant volant. A contrario, Bongo, roi du cirque peut être considéré comme l'un des premiers tours de piste de deux futurs personnages emblématiques de la Walt Disney Company : les écureuils Tic & Tac.

L'étude pour Mickey et le haricot magique commence, quant à elle, en 1940, alors même que les USA n'ont pas encore pris officiellement part au conflit. Avant Fantasia, Mickey n'avait en effet jamais participé à un long-métrage. La réussite du film musical convainc Walt Disney lui-même d'offrir à l'ambassadeur de sa Compagnie un film d'animation, à part entière. L'histoire semble taillée sur mesure pour Mickey. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le Maître de l'animation adapte Jack et le haricot magique qu'il affectionnait visiblement beaucoup. Il crée en effet, en 1922 un cartoon muet, Jack and the Beanstalk, sur le même thème, puis en 1933, une aventure en noir et blanc de Mickey (Giantland en 1933). Rebelote en 1938 où la star des studios, dans Le brave petit tailleur, affronte à nouveau un autre géant dans un rôle proche de celui de Jacques. La version de 1947 comporte en revanche des scènes totalement inédites et imaginées tout spécialement pour le film. Elle connaît, néanmoins, bien-sûr, son lot de "rush" non retenus. Ainsi deux scènes distinctes, une où Mickey se voit offrir les haricots par la reine Minnie et l'autre où il vend sa vache aux méchants de Pinocchio, Gédéon et Grand Coquin, terminent remisées sur une étagère. Mickey et le haricot magique, sorti en 1947, est également le dernier film où la voix de Mickey n'est autre que celle de Walt en personne, qui l'enregistre, en réalité, dès 1941. A partir de 1946, la Maître de l'animation confie en effet à Jim Macdonald la mission de prêter sa voix au personnage emblématique de la Walt Disney Company. Walt Disney souhaita également densifié un peu plus la séquence en l'entrecoupant de scènes "live". Il emprunte ainsi la technique utilisée pour Les trois Caballeros et Mélodie du Sud. Le ventriloque Edgar Bergen, aidé de ses marionnettes, Charlie McCarthy et Mortimer Snerd, intervient donc dans le moyen-métrage avec Luana Patten, une jeune actrice découverte dans Mélodie du Sud et qui enchaînera pour Disney, Mélodie Cocktail et Danny, le petit mouton noir.

Coquin de Printemps ne connaîtra aucune ressortie au cinéma. Ses deux composants, Bongo, roi du cirque et Mickey et le haricot magique, sont en revanche séparés et diffusés sur le petit ou grand écran de façon parfaitement autonome.
Le premier est ainsi proposé dans l'émission Disneyland le 28 septembre 1955 au sein d'une compilation portant le titre Jiminy Cricket Présente Bongo. Bongo, Roi du Cirque sort également au cinéma de façon indépendante le 20 janvier 1971.
Le second a, quant à lui, droit à une première diffusion télé dans l'émission Disneyland, le 12 octobre 1955, au sein d'une compilation dénommée The Adventures of Mickey Mouse. Il est rediffusée une seconde fois dans l'émission Walt Disney's Wonderful World of Color en intégrant cette fois-ci une compilation intitulée The Truth About Mother Goose, et quelque peu remaniée ; Donald Dingue (Ludwig Von Drake dans la version originale anglaise) prend en effet la place de maître de cérémonie aux dépens d'Edgar Bergen et de ses marionnettes.

Anthologie savoureuse, Coquin de Printemps est un pur moment de poésie. Au delà de ses deux séquences particulièrement réussies, le film vaut en effet par la seule présence jubilatoire de Donald, Dingo et Mickey dans une même aventure et la prestation combinée de Jiminy Cricket en narrateur idéal. Chef-d'œuvre méconnu, Coquin de Printemps se doit absolument d'être redécouvert ! Et vite...

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