Titre original :
The Merry Dwarfs
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 16 décembre 1929
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Walt Disney
Musique :
Carl Stalling
Durée :
6 minutes
Disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Des nains dansent dans leur village situé en plein bois...

La critique

rédigée par
Publiée le 17 janvier 2024

Les Joyeux Nains est un cartoon plutôt anecdotique des Silly Symphonies qui ne va jamais très loin au-delà de son concept de base.

Les Joyeux Nains voit la présence de quelques futurs grands noms de l’animation dont Ub Iwerks, Wilfred Jackson et Les Clark tandis que des petits nouveaux comme Ben Sharpsteen, Burt Gillett, Jack King ou Norm Ferguson viennent d'arriver aux studios Disney à l'époque de l'élaboration du cartoon même si rien n'indique qu'ils ont forcément travaillé sur ce court-métrage en particulier. Le compositeur Carl Stalling reprend lui de nombreux morceaux pour illustrer musicalement le court-métrage. Peuvent ainsi être reconnus des extraits de Chœur des Gitans tiré de l'opéra de Verdi Le Trouvère (1853), Bahn Frei (1869) d'Eduard Strauss, Gavotte tiré de l'opéra Henri VIII (1883) de Camille Saint-Saëns, Amaryllis (Air du Roi Louis XIII) de Joseph Ghys ou encore Jolly Fellows Waltz (1895) de Robert Vollstedt.

Le cartoon commence donc en montrant des nains danser devant leur maison. Il est alors intéressant d'admirer les décors qui montrent que les petits êtres de la forêt vivent soit dans de petites maisonnettes aux pieds des arbres, soit dans des troncs aménagés pour y habiter, soit dans des citrouilles transformées en logis. Plusieurs sont d’ailleurs en train de balayer devant chez eux ou d’enlever des feuilles. L'un d'entre eux casse alors son ballet et, dans un joli gag, finit de ramasser la poussière avec sa barbe. Le spectateur rentre ensuite dans une maison pour admirer un autre nain qui joue du xylophone sur une chenille couchée sur le dos, ses pattes chaussées de souliers servant de touches d'instrument. Le public découvre après cela les maréchaux-ferrants du village qui confectionnent les fers des sauterelles avant de les placer à leurs pattes.

Le court-métrage continue en proposant une parade débutant par quatre musiciens jouant d'un instrument (un violon, une clarinette, un tuba et un tambour) dirigés par un cinquième nain servant de chef d'orchestre. Ce dernier est muni d'une baguette qu'il fait tourner avec ses doigts comme avec sa barbe. Ils sont suivis d'une sauterelle conduite par un autre nain qui tire une livraison de fûts de bière. Chose étonnante, la scène suivante propose alors une procession de ces petits êtres qui viennent s'abreuver d'alcool tandis qu'en arrière-plan d'autres trinquent avec leurs pintes de mousseux. Certains d'entre eux, après un verre, se mettent à faire une petite chorégraphie autour d'une pâquerette. D'abord au nombre de quatre, ils créent ensuite des duos pour essayer un pas de danse assez étonnant se mettant en équilibre sur la pointe de leur barbe dans un beau moment de plausible impossible. La danse se finit à un seul participant quand une feuille tombe sur l'un d'eux et qu'il se prend alors pour une ballerine en robe.

Mais ce dernier tombe bien vite et se retrouve coincé intégralement dans son chapeau. Son compère vient alors l'aider et les deux se remettent à danser en rythme. Le premier tire la barbe du second pour en tirer un son à la façon d'un instrument à corde. Ils montent ensuite sur une fleur et plongent dans un fût de bière. Les deux en ressortent complètement saouls et continuent à danser, les yeux partant dans tous les sens. La fin du cartoon est assez extraordinaire du point de vue de l'animation avec le sol qui se met à bouger sous les pieds des deux protagonistes ivres. L'effet illustre à merveille leur état d'ébriété dans une scène vraiment surréaliste qui annonce, plus de dix ans avant, la fameuse séquence des éléphants roses dans le film d'animation Dumbo.

Les Joyeux Nains est un cartoon constitué principalement de danses et d'effets sonores, sans aucun personnage qui se démarque. Clairement anecdotique, il n'est pas à l'évidence le meilleur des premiers Silly Symphonies.

L'équipe du film

1907 • 1979
1901 • 1966

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