Le Papillon et la Flamme

Le Papillon et la Flamme
L'affiche
Titre original :
Moth and the Flame
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 1er avril 1938
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Burt Gillett
Dave Hand
Dick Huemer
Musique :
Albert Hay Malotte
Durée :
7 minutes
Disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Un couple de papillon rentre dans un vieux magasin de vêtements quand la jeune fille est attaquée par la flamme d'une bougie...

La critique

rédigée par
Publiée le 28 avril 2017

Le Papillon et la Flamme est un cartoon à l'animation renversante allié à des personnages bien définis.

Le Papillon et la Flamme fait partie de la catégorie des courts-métrages des Silly Symphonies à bénéficier d'un développement plus poussé que les autres opus de la collection. Depuis que les studios Disney sont distribués par RKO Pictures, le nouveau contrat leur laissent, en effet, plus de liberté sur le type de cartoons à produire n'ayant désormais qu'un nombre défini à sortir quelque que soit le genre. Peu importe ainsi que cela soit un Mickey Mouse, un Silly Symphony, un Donald Duck ou tout autre série qu'ils auraient envie de lancer. Dès lors, ils peuvent se permettre de bonifier certaines histoires comme c'est le cas ici.
Le Papillon et la Flamme remonte donc à l'été 1935. Son développement est mis en sommeil un long moment avant d'être repris pour lancer sa production effective au printemps 1937. A l'origine, le cartoon affiche ainsi un récit totalement différent et certains des personnages imaginés ne se sont pas retenus dans la version finale.

Le court-métrage a aussi connu une valse de réalisateurs. En premier lieu, c'est, en effet, Dave Hand qui en a la charge. Burt Gillett, de retour chez Disney après un passage chez Van Beuren Studio prend ensuite la relève quand Le Papillon et la Flamme repart en développement en 1936 ; l'artiste quittant le studio à la mi octobre 1937 en pleine production. Dick Huemer le remplace au pied levé pour terminer la production se payant de luxe de reprendre toute l'histoire.

Le Papillon et la Flamme vaut ainsi principalement pour son animation exemplaire, que cela soit au niveau des décors de toute beauté ou des superbes effets spéciaux. Dès la première scène et la vue sur la fenêtre de la boutique de costume, le spectateur est totalement ébloui. La qualité n'a ici pas à rougir des longs-métrages de l'époque comme Blanche Neige et les Sept Nains ou Pinocchio. Les carreaux de la fenêtre sont, par exemple, plus vrais que nature et le reste des décors est tout bonnement magnifique. L'animation des effets spéciaux est également extraordinaire. La flamme qui est un toon personnifié d'une crédibilité incroyable a d'ailleurs été animée à quatre mains. L'animation de base du personnage, forme et mouvement, est ainsi due à Ed Love tandis que John McManus l'embellit avec ses effets de feu. Enfin, Ed Love livre lui aussi un travail remarquable sur la fille papillon qui distille un mouvement sensuel à souhait. Il faut d'ailleurs à ce stade noter que le récit est purement visuel à grand renfort de pantomimes. Le Papillon et la Flamme est, il est vrai, entièrement musical, développé sur une belle partition d'Albert Hay Malotte, sans chansons ni paroles. Toute l'émotion et l'action sont de la sorte véhiculées uniquement via l'animation et la musique.

Le récit est, quant à lui, plus simple que l'animation mais fonctionne à merveille. Il s'agit d'un couple de papillons de nuit qui se réfugie dans une boutique de confection de vêtements afin de dîner. Comme des mites, ils se nourrissent des tissus et autres étoffes. Mais tout s'emballe quand la fille papillon se fait séduire par une flamme. Un jeu de séduction débute alors entre eux. Mais il dégénère vite quand la dame se rend compte que la flamme est dangereuse. Elle se retrouve en péril au point que son fiancé doive venir la défendre, aidé d'une meute d'autres papillons qui vont tout faire pour éteindre la flamme qui les menacent eux et la boutique.

Même si le récit est assez simple, de nombreux gags visuels sont à souligner. Quand la flamme séduit la jeune fille papillon, il prend, par exemple, un bref instant l'apparence de Clark Gable. La même flamme dévore ensuite un masque de théâtre souriant qui, en fondant, devient triste, épousant ainsi le symbole des masques théâtraux, évocations du drame. De même, la dame tente d'éteindre la flamme avec un rouleau de papier qui s'avère être le contrat d'assurance contre l'incendie visiblement sans apporter la protection promise. Enfin, quand la flamme saute dans un pot d'encre, elle devient bleu à la façon d'un bec de benzène... Dans l'ensemble, tous les gags visuels sont toujours bien amenés et donnent un joli rythme à l'histoire.

Le Papillon et la Flamme n'est pas un des cartoons les plus connus de la série des Silly Symphonies mais mérite le coup d'oeil tant son animation et ses personnages sont superbes.

L'équipe du film

1901 • 1966

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