Dingo Cow-Boy

Dingo Cow-Boy
L'affiche
Titre original :
Two Gun Goofy
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 16 mai 1952
Série :
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Jack Kinney
Musique :
Paul J. Smith
Durée :
6 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Dingo, promu cow-boy, pourchasse Pat Hibulaire, le dangereux bandit...

La critique

rédigée par
Publiée le 09 juin 2021

Dingo Cow-Boy voit Dingo retourner dans l'Ouest américain, sept ans après En Route pour l'Ouest... Le titre anglais du cartoon, Two Gun Goofy, constitue par ailleurs un hommage au cartoon de 1934 de Mickey Mouse, Two-Gun Mickey (Mickey Tireur d'Élite).

Dingo Cow-Boy marque la première fois où Pat Hibulaire apparaît dans la série de Dingo. Il reviendra une seconde et dernière fois dans Dingo Détective, quelques mois plus tard. Ce personnage, bien plus vieux que Mickey, naît le 24 mars 1925 dans Alice Solves the Puzzle de la série Alice Comedies. À l'époque, il ne porte toutefois pas encore son nom actuel : Bootleg Pete précède il est vrai Peg Leg Pete. Son apparence n'est pas non plus totalement arrêtée. Difficile alors de savoir de quel animal il s'agit ! Il arbore également une jambe de bois curieusement aléatoire tant, selon les épisodes, elle apparaît ou non. Sa personnalité, enfin, est comme le reste : en construction. Parfois brute épaisse, il sait aussi être d'une étonnante subtilité. Pat Hibulaire est, donc, le personnage le plus ancien de la galaxie Disney. Il apparaît même dans la série des Oswald. Il a survécu, depuis, aux affres du temps et reste encore aujourd'hui partie prenante au casting de la firme de Mickey, essentiellement dans la bande dessinée, même s'il ne s'interdit pas des prestations dans l'animation au cinéma (Dingo et Max), en vidéo (Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires) ou en télévision (La Maison de Mickey).

Le cartoon commence donc en montrant Pat Hibulaire, qui joue ici un malfrat répondant au nom anglais de Pistol Pete, arriver dans une petite ville de l'Ouest et y faire un véritable carnage. Avec ses deux revolvers, il tire en effet dans tous les sens, tuant un grand nombre d'habitants. Le bandit adopte en fait déjà l'attitude d'un caïd moderne comme il est possible d'en voir dans certains quartiers jusque dans sa façon agressive de « garer » son cheval. Après avoir dévalisé la banque et tué le shérif, Pistol Pete se permet même de graver, grâce à ses balles de revolvers, une inscription réclamant la désignation d'un nouveau dépositaire de l'autorité dans la ville. Si tout ce grand désordre est partout source de peur et de souci, le croque-mort compte, lui, avec un certain plaisir ses futurs clients et se voit même obligé d'agrandir sa boutique pour pouvoir faire face à ce surplus d'activité.

Non loin de là, dans le désert, un cowboy, joué par Dingo, progresse à dos de cheval en entonnant la chanson I'm Ropin' and Ridin', écrite et composée par Paul J. Smith. Le voyageur solitaire tombe alors face à face sur un avis de recherche de Pistol Pete. S'il est d'abord effrayé en croyant être face au vrai bandit, il fanfaronne ensuite très vite en s'entraînant au tir. Mais il s'avère alors particulièrement mauvais même s'il reste étonnement chanceux. Il arrive ensuite à proximité d'une diligence à l'arrêt. Il sera amusant de noter le joli gag qui voit la selle de Dingo fait un bruitage imitant un klaxon de voiture ; la situation faisant penser à celle d'un automobiliste s'agaçant de voir un bus stationner abusivement. En cherchant si quelqu'un est présent dans la diligence, il tombe alors sur Pistol Pete en train de dévaliser ses passagers. Mais Dingo n'a d'yeux que pour la belle jeune femme du groupe. Il rêve déjà de l'épouser et de lui faire un petit garçon. Ce bébé imaginaire prend alors le visage de Dingo Junior, déjà vu dans le cartoon Papa Dingo sorti l'année précédente. À partir de là, Dingo va avoir une chance insolente alliée à sa maladresse légendaire, qui vont toutes deux se retourner contre le « pauvre » Pistol Pete. Sans se rendre compte de la présence du bandit, le cowboy va en effet le frapper en le cognant avec la porte de la diligence, lui marcher dessus et même, à un moment, le prendre pour un cheval. Heureusement d'ailleurs que sa vraie monture se rend compte de la bévue de son cavalier et corrige son inattention.

À son arrivée en ville, Dingo est salué en héros après que les passagers de la diligence ont narré ses exploits. Le cowboy naïf n'en est pas ému plus que cela puisqu'il ne comprend pas trop ce qu'il se passe. Mais la joie est de courte durée dans la ville car Pistol Pete accourt pour se venger, effrayant une nouvelle fois tout le monde à l'exception du croque-mort et des vautours qui assistent satisfaits au spectacle qui s'annonce. Toujours non conscient du danger, Dingo va, lui, faire un tour au saloon sans se rendre compte de la présence du malfrat. Pistol Pete s'en prend alors plein la tête, se faisant marcher dessus, souffler la mousse de la bière à la figure ou dessiner des moustaches ; Dingo confondant son vrai visage avec celui de son avis de recherche. Il finit toutefois par remarquer le bandit, mais sa chance insolente ne le quittant pas, fait tomber une balustrade dessus. Dans la course-poursuite qui s'engage ensuite, il sera alors amusant de voir un petit gag anachronique lorsque Dingo, pour passer inaperçu, éteint la lumière au moyen d'un interrupteur. La malchance de Pistol Pete reste en revanche de mise. Même en ayant réussi à frapper Dingo en le projetant dans le ciel, il se retrouve à... amortir sa chute ! La poisse continue quand le bandit tombe dans un trou de boue alors que Dingo tente d'aider une belle jeune femme à traverser une flaque par terre. Pistol Pete décide alors d'en finir une fois pour toute. Le croquemort lui apporte son aide en fournissant au desperado une bonbonne de dynamite qu'il met dans le pantalon de Dingo. Mais le maladroit cowboy n'arrête pas de le suivre involontairement. Ayant peur de sauter avec lui, Pistol Pete préfère alors s'enfermer dans la prison où il sera désormais tranquille et à l'abri. Les habitants de la ville sont eux ravis, Dingo se voyant lui promu shérif et obtenant même le baiser de la belle jeune fille qu'il a sauvée.

Dingo Cow-Boy n'est pas fatalement le plus réussi des cartoons de Dingo. Peu drôle, il vaut principalement pour l'animation de ses personnages, notamment celle de Pat Hibulaire particulièrement réussie.

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