Frankenweenie
L'écran titre
Titre original :
Frankenweenie
Production :
Walt Disney Pictures
Date de sortie USA :
Le 14 décembre 1984
Genre :
Fantastique
Réalisation :
Tim Burton
Durée :
30 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Après la mort de son chien tué dans un accident de voiture, le jeune Victor Frankenstein entend utiliser les méthodes de son célèbre éponyme pour lui redonner la vie...

La critique

rédigée par

Passionné de flore et de faune, Walt Disney peut être considéré comme le pionnier du documentaire animalier. Dès 1948, il met, en effet, en chantier la collection des True-Life Adventures dont les courts et longs-métrages seront multi-oscarisés. Cette série, inaugurée avec le mini-documentaire, L'île aux phoques, constitue d'ailleurs la première véritable incursion de la Compagnie de Mickey dans la production de films "live". Elle comporte un total de sept courts-métrages avant de s'ouvrir, en 1953, avec Le désert vivant, au format des longs-métrages qui constitue, à partir de cette date, la norme de production des True-Life Adventures. Pour autant, Walt Disney n'entend pas abandonner le genre des courts-métrages documentaires. Il crée, en effet, dans la foulée, une nouvelle collection entièrement dédiée à ce format qu'il baptise People and Places. Cette série s'axe essentiellement sur les us et coutumes des populations à travers le monde. Elle comprend 17 épisodes produits entre 1953 et 1960. Trois, The Alaskan Eskimo en 1953, Men Against the Arctic en 1955 et Ama Girls en 1958, sont oscarisés. Parallèlement, dès 1954, et jusqu'en 1984, les studios Disney mettent en production des courts et moyens métrages dits "spéciaux", en ce sens qu'ils n'appartiennent à aucune collection ou série, mais restent uniquement des "one shot". La première moitié est ainsi constituée de moyens-métrages, dont la durée est comprise entre 35 et 50 minutes et l'autre, de courts-métrages inférieurs à 35 minutes.

Le court-métrage le plus atypique de toute cette liste reste sans aucun doute Frankenweenie, la deuxième réalisation de Tim Burton. Cette œuvre surprenante, en prise de vues réelles, révèle, en effet, déjà tout le savoir-faire de l'auteur, alors inconnu, du pourtant fameux Vincent, réalisé, lui, en animation image par image. Face à ce dernier, les responsables des studios Disney se retrouvent, il est vrai, bien malgré eux, partagés entre enthousiasme (la technique du jeune animateur est prometteuse) et affolement (le ton employé, à la limite du dépressif, est excessivement éloigné de celui de Disney). Aussi, afin de parfaire son opinion, le team Mickey offre une nouvelle chance à son turbulent disciple, en acceptant la mise en production d'un autre court-métrage, en prises de vues réelles cette fois. Signe de confiance, le budget alloué est nettement plus conséquent. Tim Burton, décidé à se surpasser et à prouver l'étendue de son talent, livre une nouvelle œuvre, plus en rapport avec l'optimisme cher à Disney, ce qui ne l'empêche pas, dans le même temps, de retenir des thèmes et un style cinématographique qui deviendront plus tard sa véritable marque de fabrique. Frankenweenie est donc un hommage vibrant à la version d'Universal de Frankenstein. Brouillon scénaristique d'Edward au mains d'argent et artistique d'Ed Wood, il met à l'affiche des acteurs connus, tel Barrett Oliver (L'histoire sans fin ou D.A.R.Y.L.) ou Shelley Duvall (Popeye). La Direction de Disney reste coi devant la teneur de l'œuvre présentée. Réalisé en 1982, le film ne sort ainsi en salle que lors d'un festival, en 1984. Il faut, en réalité, attendre que la renommée de Tim Burton explose pour que le studio de Mickey propose avec fierté le court-métrage et le sorte de l'anonymat dans lequel il l'avait injustement plongé. Dans l'intervalle, le turbulent réalisateur est simplement réintégré dans la section animation de Disney, qu'il quitte en 1985, lassé d'être sous-employé.

Frankenweenie est un petit chef d'œuvre qui ne dit pas son nom. Totalement divertissant, il révèle, de façon éclatante, tout le génie de Tim Burton, non seulement par sa thématique mais aussi sa photographie ou réalisation. La technique du noir et blanc contribue d'ailleurs à magnifier l'ensemble. S'agissant, pour le célèbre réalisateur en devenir, de sa première œuvre en prises de vues réelles, cette production est un véritable coup de maître.

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