Disneyland Paris
Un Séjour Inoubliable

Disneyland Paris - Un Séjour Inoubliable
La jaquette
Date de sortie France :
2004
Genre :
Infomercial
Durée :
90 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Suivez le séjour "scénarisé" à l'hôtel d'une famille occidentale à Disneyland Resort Paris, à l’occasion d’une visite sur 3 jours des deux parcs et du Disney Village. Les fans du resort parisien s'amuseront d'ailleurs à relever les nombreux anachronismes de temps et de lieux présents dans le téléfilm, tout en regrettant beaucoup d'omissions sur les attractions.
Le DVD comporte également deux documentaires en bonus qui dévoilent les coulisses des parades électriques du parc français ainsi qu’une représentation de la bien nommée "Fantillusion".

La critique

rédigée par

Si l'on devait faire un sondage de notoriété, gageons que Disney ressortirait, avant toutes autres considérations, comme une signature connue et reconnue de films d'animation. La compagnie de Mickey reste, en effet, aux yeux de chacun, essentiellement, « Le » studio des grands dessins animés de qualité. Et peu importe si la firme aux grandes oreilles produit, depuis 1950, des films d'acteurs, séries et autres téléfilms, gère des chaînes de télévision diffusées sur tous les continents ou démultiplie le concept même de ses parcs d'attractions dans le monde entier.

C'est dans ce dernier cadre que la Walt Disney Company s'est créée une catégorie toute particulière de productions : les films d'autopromotion ou infomercials !

La société de Mickey, passée Maître "es qualité" en marketing, propose, en effet, sans complexe, à la vente des publi-reportages dont la seule ambition est de vanter ses parcs à thèmes à des fins commerciales. A mi-chemin entre le documentaire et la publicité, ce genre, pour le moins bâtard, a pris de l'ampleur avec l'avènement de la VHS et plus encore du DVD.

Les parcs d'attractions sont, il est vrai sans aucun doute, la catégorie des « produits » Disney la plus adaptée à ces productions d'un type nouveau. Pas tout à fait publicitaires (elles contiennent en effet de vrais documentaires, le plus souvent mis en bonus), elles permettent aux « guests » du monde entier de repartir des parcs visités avec un reportage vidéo « clé en main » qu'ils ne tarderont pas (et c'est là, tout le pari de Disney !) à montrer à leurs proches. Le DVD bénéficie alors d'un potentiel publicitaire incroyable puisqu'il pénètre dans l'intimité même des foyers, toute auréolé de l'étiquette de « film de vacances ». C'est l'effet « carte postale » ou « caméscope » puissance mille ! Au-delà de ce rouleau compresseur publicitaire, ces productions constituent également du « pain béni » pour les fans, en recherche perpétuelle de collectors potentiels.

De Disneyland Resort Paris, à Disney-MGM Studios, en passant par Epcot, Magic Kingdom et Animal Kingdom, sans oublier Disneyland Resort, tous les resorts Disney ont droit à « leur » DVD. Attention, une fois visionnés, vous serez pris d'une envie incontrôlable d'organiser au plus vite un séjour dans l'un des royaumes magiques présentés.

L'année 1992 voit l'ouverture, dans la grande banlieue de Paris, du premier et seul parc à thème Disney en Europe. Après des mois de négociations entre l'Etat français et la Walt Disney Company, puis des années de construction, le quatrième resort de Mickey ouvre en effet ses portes en France et prend le nom d'Euro Disney Resort.

Ce nouveau royaume magique a, en fait, failli être construit à Barcelone en Espagne. Les dirigeants de Disney envisageaient, en effet, sérieusement de préférer le soleil hispanique à la grisaille parisienne. Si les fans inconditionnels de la compagnie de Mickey aiment à penser que le choix final de la capitale française est un hommage direct aux origines gauloises du grand Walt (son nom, Disney, n'étant que la contraction anglaise de l'expression "d'Isigny", une ville normande) la réalité est toute autre. L'état français a,  il est vrai, fait un véritable pont d'or à la firme américaine, lui offrant un prix du m2 incroyablement bas, un nombre d'infrastructures impressionnant (bretelles d'autoroute, gare TGV, prolongement de RER...) et des conditions financières exceptionnelles (la T.V.A. applicable au Resort est ainsi par exemple dérogatoire au régime général). Ajoutez à cela un positionnement géographique situé au carrefour de l'Europe et de ses plus grandes capitales et le soleil espagnol ne pèse, dès lors, plus lourd.

Le complexe d'Euro Disney Resort,  flambant neuf, comprenant  un parc à thème, un quartier commercial, des hôtels et un golf, est donc inauguré à Paris en grandes pompes le 12 avril 1992 par un show télévisé retransmis, en prime time, sur la première chaîne française et repris dans de nombreux autres pays européens. Si l'idylle "frenchie" de la Walt Disney Company semble commencer sous les meilleurs auspices, très vite la firme de Mickey déchante.

Les comptes du resort restent en effet désespérément dans le rouge. Dès la deuxième année, un plan de  relance, est mis en place. La presse s'en fait l'écho et moque, avec férocité, l'échec du concept américain de loisirs. Dans le même temps, il est vrai, le parc Asterix, petit gaulois ouvert depuis trois ans déjà, au nord de Paris sans aide particulière de l'état, affiche lui des résultats tout à fait encourageants et colle ainsi parfaitement  à sa réputation de résistant à l'envahisseur. De nouvelles attractions sont donc ouvertes chez Mickey : "Indiana Jones et le Temple du péril" en 1993, "Casey Jr" et "le Pays des contes de fées" en 1994, sans oublier le révolutionnaire "Space Mountain" en 1995. Si elles contribuent évidemment à développer la fréquentation du site, elles présentent néanmoins le gros inconvénient d'alourdir un peu plus le poids de la dette. D'autres adaptations sont également menées afin de mieux coller aux aspirations de la clientèle européenne, et surtout française, qui semble désespérément bouder le parc. Un effort est ainsi entrepris sur la restauration accusée depuis l'ouverture d'être beaucoup trop américanisée : le vin fait notamment son entrée aux menus d'établissement avec service à table. Même le nom du resort est changé  : "Euro Disney" subit la double accusation de ne pas faire rêver les français et d'empêcher les européens de correctement situer le parc. "Disneyland Paris" lui est ainsi préféré. Enfin, une restructuration financière est amorcée et la Walt Disney Company accepte, dans un premier temps, de renoncer au versement par sa filiale française des royalties attachées à l'exploitation de sa marque.

Les comptes se redressent mais plongent à nouveau à l'occasion de l'ouverture, le 16 mars 2002, du deuxième parc. Les Walt Disney Studios, prévus au business plan originel déjà fort entamé, sont ainsi construits au rabais et ne proposent que neuf attractions dans le cadre d'une thématisation plus que légère. Le site est, en réalité, le contraire parfait de son grand frère. Roy Disney, neveu de Walt lui-même et fidèle à sa volonté d'exigence, a d'ailleurs, à son égard, une phrase cinglante : " Ce parc n'est pas assez grand pour y mettre un pied de souris !" Au passage, le complexe parisien de Disney change, une fois de plus de nom, et prend l'appellation de "Disneyland Resort Paris", le premier parc se nommant lui désormais "Disneyland Park". Les Walt Disney Studios sont un échec cinglant. Ils ne parviennent pas à augmenter la fréquentation du resort qui plafonnent à 13 millions de visiteurs annuels, là où il lui en faudrait 17 pour être rentable. Pire, le deuxième parc, mécontentant la clientèle, la détourne du complexe tout entier : le nombre de "guests" est ainsi inférieur à celui constaté avant l'ouverture du nouveau site.

Acculée, en proie à de graves difficultés financières, la holding gérant le complexe parisien de Disney est au bord de la faillite. Le titre continue sa descente aux enfers à la bourse de Paris : EuroDisney rappelle alors, bien malgré lui, le fiasco d'Eurotunnel. Pourtant, pas question pour l'état français comme pour la Walt Disney Company de laisser mourir le site. Un plan d'économies drastiques, sans précédent, est lancé en 2004. Toute la structure financière de la société est modifiée. La dette est renégociée dans sa globalité. Un vaste plan d'ouvertures d'attractions à forts potentiels est mis en place. Chaque exercice, jusqu'en 2009, prévoit ainsi un nouveau manège destiné à attirer les visiteurs, aussi bien les anciens que ceux n'ayant jamais fait de séjours à Disney. Le site des Walt Disney Studios est particulièrement choyé avec pas moins de 3 nouvelles attractions dont la célèbre E-Ticket, "la Tour de la Terreur", dont  l'ouverture en 2008 devrait à elle seule relancer tout le parc. Pour son quinzième anniversaire, Disneyland Resort Paris est assurément à un tournant de son histoire.

Disneyland Resort Paris - Un Séjour Inoubliable est à réserver aux seuls fans inconditionnels de Disney, tant ils présentent une évolution potentielle de Collector. Ils restent néanmoins plus des outils de promotion et de présentation que de réels films documentaires.

A noter :
Disneyland Resort Paris - Un Séjour Inoubliable sorti en juillet 2004 accuse déjà le poids des années. Un nouveau film, Disneyland Resort Paris - Une aventure magique, destiné à le remplacer est fort habilement proposé depuis juin 2006 à la vente, exclusivement à Disneyland Resort Paris.

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