Titre original :
The Sword and the Rose
Production :
Walt Disney Productions
Date de sortie USA :
Le 23 juillet 1953
Genre :
Aventure
Réalisation :
Ken Annakin
Musique :
Clifton Parker
Durée :
92 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

En l'an 1514, le roi Henri VIII règne sur le royaume d'Angleterre. Mary Tudor, sa sœur, est promise au Roi de France, Louis XII, pour sceller à jamais l'union entre les deux pays. Mais la jeune femme rencontre Charles Brandon, un beau jeune homme, simple Attaché à la cour, dont elle tombe éperdument amoureuse...

La critique

rédigée par

La Rose et l'Épée est le troisième film "live" des studios Disney à ne disposer d'aucune animation. Walt Disney, toujours enclin à valoriser le moindre dollar, a, en effet, l'idée, en ces temps de disette financière caractéristique de l'après-guerre, d'utiliser des fonds datant des années sombres et bloqués en Angleterre, pour réaliser des films au Royaume-Uni. Ne disposant d'aucun animateur britannique chevronné, il décide de produire tout simplement des films "live" et se lance dans le genre, dès 1950, avec L'île au trésor.

Succès commercial aidant, il renouvelle l'expérience deux ans plus tard, en adaptant un autre classique d'aventures de la littérature anglaise. Robin des bois et ses joyeux compagnons est ainsi né et consacre, pour la première fois chez Disney, une équipe totalement britannique, jusqu'au réalisateur du long métrage, Ken Annakin.

L'année d'après, ce dernier signe, avec La Rose et l'Épée, un troisième film. Il s'attaque, cette fois-ci, à l'adaptation du premier roman de Charles Major, When knighthood was in flower. S'il convient de regretter le choix délibéré de l'invraisemblance historique du récit original, force est de constater que le long-métrage obtenu est une belle réussite. Tout y fonctionne, en effet, à merveille. Ses décors, assis sur les fabuleuses peintures de Peter Ellenshaw, dont 62 tableaux sont mis à contribution, retiennent tout d'abord l'attention. Le spectateur se retrouve, grâce à eux, littéralement immergé à l'époque des Tudor.

Le script, ensuite, ne souffre d'aucune critique tant son écriture est soignée. Walt Disney a d'ailleurs, pour sa rédaction, invité Ken Annakin à venir travailler à Los Angeles. Il lui apprend ainsi à rechercher le parfait équilibre entre divertissement, action, romance et humour. Et le résultat obtenu est à la hauteur des espérances. L'histoire est, il est vrai, limpide à souhait et envoute le spectateur, adulte comme enfant, en lui donnant l'impression de se plonger, sans jamais s'ennuyer, dans l'Histoire avec un grand H. De nombreuses scènes sont ainsi succulentes, à l'exemple du bal de Mary, du départ vers les Amériques ou du temps passé par l'héroïne à la cour de France.

Le casting n'est, quant à lui, pas en reste pour servir à merveille le récit. Une panoplie de talent est indéniablement au rendez-vous. Richard Tood campe ainsi un fabuleux Charles Brandon, Glynis Johns (la future Madame Banks de Mary Poppins), une superbe Mary Tudor, James Robertson Justice, un parfait Henri VIII sans oublier Jean Mercure en roi de France et Gérard Oury (le célèbre réalisateur français !) en futur François Ier.

Tout cela n'empêche pas les critiques de l'époque de descendre, dans une complète unanimité, La Rose et l'Épée. Conspué par la presse anglaise qui lui reproche, comme autant de crimes de lèse-majestés, ses approximations historiques, le film subit également des attaques, certes moins féroces, aux Etats-Unis où les professionnels le jugent sans véritable intérêt. Ces sentences sont, somme toute, bien injustes au regard du résultat atteint. Walt Disney ne s'y trompe d'ailleurs pas et met en chantier un quatrième et dernier long-métrage britannique : Echec au roi.

Divertissant à souhait, même daté, La Rose et l'Épée est un film à voir, tant pour son charme que son efficacité.

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