Antartica
Prisonniers du Froid

Antartica, Prisonniers du Froid
L'affiche du film
Titre original :
Eight Below
Production :
Walt Disney Pictures
Date de sortie USA :
Le 17 février 2006
Genre :
Aventure
Réalisation :
Frank Marshall
Musique :
Mark Isham
Durée :
120 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

La dernière expédition scientifique, en plein Antarctique, du géologue Davis McClaren et de son guide Jerry Shepard a bien faillit tourné au drame. Ils ne doivent en effet leur salut qu'au formidable courage de leurs chiens de traîneau. Evacués d'urgence dans des conditions extrêmes, ils sont, bien malgré eux, contraints d'abandonner la meute au coeur d'un des hivers les plus redoutables que la zone polaire ait jamais connu.

Livrés à eux-mêmes, les huit animaux vont tenter de survivre tandis que Jerry va tout faire pour venir les récupérer...

La critique

rédigée par

Inspiré d'une histoire vraie, Antartica, prisonniers du froid, prend pour base un fait divers de l'année 1957 où une expédition japonaise avait tenté le sauvetage de la dernière chance d'une meute de chiens de traîneaux abandonnée à la suite de l'évacuation d'urgence de son équipage. Le bilan avait d'ailleurs était extrêmement lourd et seuls quelques animaux avaient alors survécu. En 1983, déjà, le réalisateur nippon, Koreyoshi Kurahara, réécrit le drame et signe le film Antartica, (Nankyoku Monogatari en version originale) qui remporte à l'époque un immense succès critique et commercial, sur le marché nippon comme à l' international.

Le remake des studios Disney situe, lui, l'action dix ans plus tard afin, sans doute, de mieux l'ancrer dans l'ère contemporaine. Le choix de 1993 n'est d'ailleurs pas anodin : c'est en effet la dernière année où la possibilité d'importer des chiens de traîneaux sur le continent préservé de toutes interventions humaines, à la faveur d'un traité international aussi draconien que salutaire, était encore possible. L'homme, faisant preuve d'une sagesse inhabituelle, entend ainsi protéger le dernier espace vierge de la planète en lui évitant, notamment, tout déséquilibre biologique. Les chiens de traîneaux sont, il est vrai, porteurs de virus et/ou maladies qui pourraient être fatals à la faune locale, à commencer par les phoques.

Le remake de Disney présente également une autre particularité par rapport à l'original. Là où le film de référence flirtait avec le genre documentaire, Antartica, prisonniers du froid s'inscrit, lui, avant tout, dans une optique de long-métrage d'aventure où l'action est omniprésente. La compagnie de Mickey a d'ailleurs fait appel, pour cet opus à haute tension, à une valeur sûre : le réalisateur Frank Marshall, papa d'Arachnophobie, la toute première et remarquée production du troisième label de la Walt Disney Company, Hollywood Pictures.

Le casting, quant à lui, est sans reproche. Paul Walker, découvert dans Pleansantville, campe à merveille un guide de l'extrême aussi crédible que touchant dans l'amour qu'il porte à ses chiens. Moon Bloodgood, parfaite inconnue mais grande actrice en devenir, apporte, pour sa part, avec une spontanéité troublante, la touche de fraîcheur et de romantisme du film dans un rôle taillé visiblement sur-mesure. L'incontournable Jason Biggs, inoubliable de loufoqueries dans American Pie, joue, une fois encore avec bonheur, l'excentrique de service et amène aux spectateurs des moments d'humour salutaires au regard de la haute tension du récit. Seul peut-être Bruce Greenwood ne parvient pas à se rendre tout à fait convaincant en scientifique type, dont il grossit abusivement les traits, tombant parfois dans la caricature.
Ajoutez à cela, l'apport émotionnel intense de la meute de chiens et vous obtenez un cocktail détonnant. Les vraies vedettes du film sont assurément là. Ces magnifiques huskies, à la personnalité bien trempée, nous renvoient sans cesse à notre propre condition humaine. Chacun d'eux (Maya, la chienne de tête, Max, le jeune chien, Shorty, le rebelle, Dewey et Truman, les jumeaux, Jack, le doyen, Shadow au poil argenté et enfin Buck, plein d'entrain) ont une leçon de vie à donner.

A une histoire forte et un casting impeccable, aussi bien dans le choix et la conduite des acteurs que dans la mise en valeur des chiens, s'ajoutent des paysages exceptionnels. Tout n'est ici que beauté. Même la dureté du climat contribue à une sensation de pureté à la fois curieuse et intense. Le spectateur est ainsi transporté dans un univers troublant qui le fait s'interroger sur le rôle de l'homme et son obligation à protéger la nature et la condition animale toute entière. Tout au long du film, les émotions virevoltent : le rire survient, la tendresse envahit, les larmes coulent... Le spectateur ne sort assurément pas indemne de cette leçon inattendue d'humanité.

Film magnifique que Walt Disney lui-même aurait eu plaisir à signer, Antartica, prisonniers du froid, est à voir absolument en famille tant il contient tous les ingrédients du divertissement intelligent et transgénérationnel.

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