Into The Woods
Promenons-Nous Dans les Bois

Titre original :
Into The Woods
Production :
Walt Disney Pictures
Date de sortie USA :
Le 25 décembre 2014
Genre :
Comédie musicale
Réalisation :
Rob Marshall
Musique :
Stephen Sondheim
Durée :
124 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Les intrigues de plusieurs contes de fées classiques se croisent en explorant les désirs, rêves et quêtes de chacun : Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, Jack et le Haricot Magique et Raiponce rencontrent ainsi un boulanger et sa femme qui, souhaitant fonder une famille, subissent eux les affres d'un mauvais sort...

La critique

rédigée par
Publiée le 17 décembre 2014

Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois est une superbe adaptation du fameux musical éponyme de Broadway par Stephen Sondheim et James Lapine. Etonnamment fidèle malgré le ton plutôt noir du matériel original, ce film Disney propose ainsi des images sublimes et un casting prestigieux. Le spectacle originel étant inconnu en France, l'histoire risque toutefois de déstabiliser le public hexagonal aussi bien par son ton, sombre et cynique que par ses chansons, difficiles à appréhender à la première écoute. Restent alors la magnificence de la réalisation, des décors sublimes et un casting prestigieux pour convaincre de trouver là une adaptation sur grand écran parfaitement réussie.

Né à New York le 22 mars 1930 dans un milieu bourgeois, Stephen Sondheim commence son apprentissage musical par le piano avant de suivre des cours d'orgue. Après plusieurs projets avortés et malgré une ambition de compositeur toujours présente, il accepte en 1957 de devenir parolier de la comédie musicale West Side Story qui triomphe et le propulse alors sur le devant de la scène musicale américaine à seulement vingt-sept ans. En 1962, Stephen Sondheim peut ainsi et enfin proposer son premier musical avec A Funny Thing Happened on the Way to the Forum. Pourtant, il lui faut attendre les années 70 pour que les critiques le plébiscitent vraiment avec et notamment des œuvres comme A Little Night Music (1973) ou Sweeney Todd (1979). En 1984, il travaille aux côtés de James Lapine sur Sunday in the Park with George inspiré par un tableau de Georges Seurat puis le retrouve, en 1987 pour la comédie musicale, devenue culte depuis, Into The Woods.

Stephen Sondheim et James Lapine créent donc un spectacle où de nombreux personnages de contes de fées s'entremêlent, se télescopent et interagissent : de Cendrillon à Jack et le Haricot Magique, de Raiponce au Petit Chaperon Rouge. Placé au milieu de tous ceux-ci, un couple presque normal formé d'un boulanger et de sa femme rappelle à chacun une vie plus terre à terre. Il n'empêche : conte oblige, le lieu où tout ce petit monde se rencontre est forcément un bois, endroit idéal de toutes les histoires magiques. L'idée d'Into The Woods est donc lancée. Le spectacle en deux actes est, en effet, une parfaite dichotomie où le premier se termine par "Et ils vécurent heureux..." et le second en prend le contrepied en se demandant ce qu'il se passe dans les contes après cette fameuse phrase. Quels sont les sentiments des personnages après ce couperet quasi obligatoire ? Le musical apporte alors pour réponses beaucoup de cynisme, d'humour noir et même un petit côté macabre selon le destin de certains intervenants. Globalement, il fait souvent rire ou sourire grâce à son ton décalé qui est rarement attendu dans pareil récit. Ce qui amuse le spectateur est, en effet, de voir chacun des personnages œuvrer pour son propre intérêt de façon égoïste, surtout dans le premier acte. Dans le second, alors qu'ils sont obligés de s'entraider, tous ont une idée assez personnelle du bien commun, assise sur une morale à géométrie variable. Car au final, personne n'est ni foncièrement bon ou mauvais, mais tous sont indéniablement humains. Le couple du boulanger est ainsi l'exemple même de spectateurs totalement contemporains, à la recherche de choses basiques qui se retrouveraient plongés parmi des personnages de contes en quête, eux, de vœux presque hors d'attente comme le bonheur, la richesse ou l'amour parfait.

Into The Woods débute ainsi le 4 décembre 1986 au Old Globe Theatre à San Diego en Californie pour 50 représentations. Il est ensuite transféré à Broadway le 5 novembre 1987 au Martin Beck Theatre où il restera jusqu'au 3 septembre 1989 après 765 performances. Il partira ensuite en tournée aux États-Unis et sera monté également à Londres et dans d'autres pays du monde entier. En France, il n'est proposé qu'en 2014, du 1er au 12 avril, au Théâtre du Châtelet dans une superbe production. La comédie musicale est devenue depuis et assurément l'une des œuvres les plus populaires du compositeur, Stephen Sondheim. Elle est même montée dans de nombreuses écoles ou lycées, adaptant souvent uniquement le premier acte qui se suffit à lui-même...

Un des éléments les plus difficiles à appréhender dans le musical est à l'évidence les chansons. Elles sont, en effet, loin d'avoir des mélodies qui restent en tête et qui se démarquent à la première écoute comme peuvent le faire Howard Ashman et Alan Menken, ou encore Robert Lopez. Ici, les chansons demandent des efforts pour se les approprier. Elles mélangent beaucoup de « parlé» et de « chanté » tout en donnant faussement l'impression que leurs mélodies se ressemblent d'un morceau à l'autre. Pourtant, de nombreux airs sont impressionnants dans leurs rythmes, dans l'utilisation des mots et de la tonalité. La première chanson, Into the Woods, qui sert de prologue, est d'ailleurs incroyable. Durant presque 15 minutes, elle introduit tous les personnages ainsi que le lieu. Ensuite, les personnages disposent de leurs chansons que cela soit Cendrillon (Cinderella at the Grave ou On the Steps of the Palace) ; Jack (Giants in the Sky) ; le Petit Chaperon Rouge (I Know Things Now) ; la sorcière (Witch's Lament) ou la femme du boulanger (Moments in the Woods). Mais les chansons les plus amusantes ou touchantes sont assurément les interactions de deux personnages : entre les deux frères princiers (Agony) ; le Petit Chaperon Rouge et le Loup (Hello, Little Girl) ; Cendrillon et la femme du Boulanger (A Very Nice Prince) ; le boulanger et sa femme (It Takes Two), la sorcière et Raiponce (Stay with Me) ; la femme du boulanger et le prince de Cendrillon (Any Moment). Et quand le cast est plus dense encore, les chansons sont alors encore plus drôles à l'exemple de Your Fault ou plus émouvante avec No One is Alone ou Children Will Listen.

L'adaptation en film est un projet de longue haleine. Les premiers échos remontent, il est vrai, au début des années 90 avec un casting pressenti qui s'annonçait prestigieux embrigadant Cher en Sorcière et Robin Williams en boulanger. Mais le projet avorte. Un peu plus tard, c'est Jim Henson Productions qui tente d'adapter le musical avec ses marionnettes mais là encore, nouvel abandon. Dans la seconde moitié des années 90, Columbia Pictures remet l'ouvrage sur l'établi... En vain. Finalement, le projet rentre en sommeil quand, contre toute attente, en 2012,  Disney annonce avoir confié à Rob Marshal la réalisation du film.

Licencié de l'Université Carnegie-Mellon, Rob Marshall est très vite attiré par la comédie musicale. En 1992, il signe, en effet ,sa première chorégraphie à Broadway sur Kiss of the Spider Woman. Après avoir travaillé sur plusieurs spectacles, il fait ses débuts de metteur en scène en 1998 en livrant, aux côtés de Sam Mendes, la triomphale reprise new-yorkaise de Cabaret. Il commence à rentrer dans le monde des caméras en travaillant pour les chorégraphies de La Légende de Cendrillon adapté d'une comédie musicale de Rodgers and Hammerstein, en 1997 pour Walt Disney Televison. En 1999, Disney lui offre une promotion en lui proposant sa première réalisation, celle du téléfilm Annie, adapté lui d'un musical de Broadway. En 2002, il passe du petit au grand écran en étant embauché par Miramax, alors filiale de The Walt Disney Company ,pour adapter à nouveau un autre musical de Broadway, Chicago. Cette première expérience cinématographique se solde par un énorme succès : le film, emmené par Catherine Zeta-Jones, Renée Zellweger et Richard Gere, glane, il est vrai, six Oscars dont Meilleur Film ; Rob Marshall étant lui-même nommé dans la catégorie Meilleur réalisateur. En 2011, il revient chez Disney dans ce qui reste depuis sa seule erreur de parcours : Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence. Même si le film a réalisé 1 milliard de dollars de recettes, il se fait étriquer par la critique ; les films d'aventures n'étant manifestement pas du tout le style du réalisateur. Avec Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois, Rob Marshall revient donc avec bonheur, à ses premiers amours : le film musical.

Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois est contre toute attente, une adaptation du spectacle très fidèle. Faisant mentir les mauvaises langues, Disney a donc finalement très peu altéré ou édulcoré le matériel d'origine. Tout s'est ainsi fait en bonne intelligence entre Rob Marshall, Stephen Sondheim et James Lapine qui adapte le musical en scénario. Stephen Sondheim va, quant à lui, jusqu'à écrire deux nouvelles chansons (Rainbows et She'll Be Back) pour les rajouter au film même si elles passeront à la trappe dans le montage final. En fait, peu de choses changent : il n'y a finalement plus qu'un loup et il n'est pas joué par le même acteur que le prince contrairement au musical. Autre changement, l'un des protagonistes principaux ne meurt pas. Pour autant, son destin n'en demeure pas moins ambigu puisqu'il n'est jamais précisé ce qu'il devient. Enfin, les personnages de Blanche Neige et La Belle au Bois Dormant qui ont des tout petits rôles sur scène sont purement et simplement supprimés dans le long-métrage. Dernier choix notable, deux chansons de la version scénique No More et Ever After sont présentes uniquement en version instrumentale dans le film tandis que la reprise du deuxième acte d'Agony est supprimée. Mais tous ces changements réalisés à la marge ne trahissent en rien le musical comme certains fans du spectacle pouvaient le craindre à l'origine. Malgré le label Disney, le film est sombre et parfois sanglant ou meurtrier : il montre également l'adultère même s'il le suggère, il est vrai, plus que sur scène mais sans jamais rien trahir du matériel originel. Tout reste ici cynique et rempli d'humour noir. Les spectateurs habitués des productions Disney joyeuses, colorées et positives risquent d'être surpris voire déstabilisés. Et que dire de la fin pleine de mélancolie même si le message de la chanson de clôture, No One is Alone, est, lui, plein d'espoir...

La réalisation de Rob Marshall, quant à elle, est parfaite. Il est clairement dans son élément et sait parfaitement filmer des acteurs chantant que cela soit en solo, en binôme ou en troupe. La chanson d'ouverture a d'ailleurs une vivacité que la version scénique ne peut pas avoir passant d'un personnage à un autre. Comme l'action se passe énormément dans les bois, beaucoup de séquences sont tournées en studios donnant à l'ensemble une atmosphère envoutante jusqu'à accorder à l'endroit, sa personnalité propre. Il y a ici un charme d'antan vraiment bienvenu ! Les effets spéciaux sont également bien présents, mais fort heureusement à petites doses, à l'exemple de la magnifique scène de l'escalier avec Cendrillon où le feu des torches s'immobilise laissant alors planer des cendres en suspension tout autour de la princesse. Les costumes participent aussi grandement à la réussite de l'opus tant ils sont de toute beauté mêlant la féérie attendue à un érotisme suggéré, à l'image des robes des belles-sœurs de Cendrillon.

Côté casting, c'est incontestablement un sans-faute absolu !
James Corden est le boulanger. Le personnage est assurément l'un des plus attachants du film essayant autant qu'il peut de se débarrasser de la malédiction qui l'accable bien injustement. Il doit alors combattre sa timidité et son manque de confiance en soi. L'acteur fait ici un superbe travail dans ce qui est sa première participation à film Disney.
Emily Blunt incarne la femme du boulanger. Bien plus dirigiste que son mari, elle peut plus facilement se faire tenter par les solutions de facilité, quitte à flirter avec une morale douteuse. L'actrice est tout simplement parfaite dans le rôle de cette femme prête à tout pour aller au bout de ses désirs. Connue pour son rôle dans Le Diable s'Habille en Prada, la jeune femme a, pour The Walt Disney Company, prêté sa voix dans les versions anglaises des films Gnoméo et Juliette ou Le Vent se Lève, fait une apparition dans Les Muppets, Le Retour et dispose d'un petit rôle dans le film Touchstone, Coup de Foudre à Rhode Island.
Meryl Streep joue la vieille sorcière. L'immense actrice, connue pour pléthore de rôles et notamment sa superbe prestation de Miranda Priestly dans Le Diable s'Habille en Prada, accepte pour la toute première fois de sa carrière de travailler pour The Walt Disney Company, et ce malgré, ses opinions très arrêtées - et contestables ! - sur le fondateur du studio. Elle livre ici une belle prestation à la fois en vieille sorcière laide comme en belle dame égoïste.
Anna Kendrick est Cendrillon. La belle jeune fille qui fait, elle aussi, ses débuts chez Disney est la Cendrillon parfaite amenant sa fragilité et son manque de confiance en elle à un personnage décidément complexe.
Chris Pine est le prince de Cendrillon. Ce comédien au joli minois a été révélé au grand public en jouant le célèbre Capitaine Kirk dans Star Trek, le reboot de 2009. Les fans Disney l'ont découvert, quant à eux, bien plus tôt, en 2004, dans Un Mariage de Princesse où il campait le prétendant de la belle Anne Hathaway. Il revient chez The Walt Disney Company en 2012, via un film DreamWorks distribué par Touchstone, Des Gens Comme Nous. Ici, il brille dans chaque scène en étant totalement cynique. Sa prestation dans la chanson Agony vaut d'ailleurs son pesant d'or !
Johnny Depp est le loup. Toujours aussi grimé, l'acteur a un petit rôle d'à peine quelques minutes mais arrive à insuffler toute la connotation ambiguë nécessaire dans la chanson Hello, Little Girl. Il maitrise décidément bien ses rôles extravagants qu'il livre souvent chez The Walt Disney Company comme pour Ed Wood chez Touchstone ou Alice au Pays des Merveilles chez Disney, tous deux signés par Tim Burton, sans parler de son rôle du Capitaine Jack Sparrow dans les Pirates des Caraïbes ou de Tonto dans Lone Ranger : Naissance d'un Héros.
Parmi le reste du casting, il sera également noté les belles prestations de Lilla Crawford dans le rôle du Petit Chaperon Rouge ; Daniel Huttlestone dans celui de Jack ; MacKenzie Mauzy dans celui de Raiponce ; Christine Baranski dans celui de la Marâtre et enfin Billy Magnussen dans celui du prince de Raiponce.

Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois n'aura aucun mal à se rembourser vu son budget maitrisé de 50 millions de dollars. Il a, en effet, été possible de faire participer des grands noms en limitant les temps de tournage des têtes d'affiche. Le résultat est payant, car l'essentiel des fonds a pu être mis ailleurs et notamment dans les décors et costumes. Si l'opus ne devrait avoir aucun mal à trouver son public aux États-Unis vu la popularité du genre des comédies musicales, et en particulier d'Into the Woods, c'est une autre paire de manches en France. Déjà, les films musicaux ne sont pas très prisés. Il suffit de voir comment Les Misérables acclamés dans les autres pays s'est fait descendre en France, la plupart du temps par méconnaissance de l'origine du film, la pièce de Broadway, pourtant elle-même adaptée d'un spectacle français. Pire ici, le musical sur lequel est basé le film est quasiment inconnu dans l'Hexagone, mis à part les chanceux Parisiens qui ont pu voir quelques représentations au printemps 2014 au Théâtre du Châtelet. Enfin, le ton de l'opus devrait en dérouter plus d'un, car ce n'est pas forcément ce que le public lambda attend d'un film Disney en France tant il le pense obligatoirement destiné directement aux enfants, alors que ce n'est clairement pas le cas ici. Rien d'étonnant dès lors à voir Disney France proposer le film principalement en version originale sous-titrée. Même si ce n'est pas Les Misérables avec un opus entièrement chanté, le "chanté" et le "parlé" se mélangent trop souvent. Ainsi, le film sera proposé en version française dans certaines salles, mais uniquement sur les parties dialoguées (soit environ 15% du film). Même en VF, les chansons resteront interprétées en anglais, en versions sous-titrées. Dans l'idéal, il aurait fallu tout doubler, comme cela a été le cas par exemple pour La Mélodie du Bonheur. Mais voilà, le sujet du film plutôt sombre a découragé la filiale devant un investissement hasardeux et le risque d'un résultat de traduction pas forcément opportun. Le revers de la médaille de ce choix est de limiter l'offre de visionnage du film aux seules grandes villes françaises, et pour peu de semaines. Déroutant pour le label qui le porte et difficile d'accès en raison de sa VOST majoritaire, Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois ne risque pas, en effet, de rester bien longtemps à l'affiche dans l'Hexagone...

Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois est l'adaptation parfaite jamais rêvée pour le musical originel. Fidèle au ton cynique, à l'atmosphère sombre et à l'humour noir de la pièce, le film offre des séquences magnifiées à commencer par le prologue. Les décors sont en outre somptueux et le casting cinq étoiles. Rien n'est ici à regretter ! En réalité, et paradoxe suprême, le seul bémol est peut-être à attribuer au spectacle lui-même : la musique et les chansons de Stephen Sondheim demandent, en effet, un investissement et ne restent pas immédiatement en tête. Le spectacle comme le film s'imprègnent et se délectent. Comme le bon vin, l'accès au musical se bonifie avec le temps. Le film permettra à l'œuvre de se démocratiser même s'il faudra au public un temps d'incubation pour apprendre à rentrer dans une œuvre exigeante que Disney, tout à son honneur, n'a pas voulu dénaturer. Une chose est sure : il est grand temps pour les Français d'aller se promener dans ces bois !

A noter :
Into The Woods : Promenons-Nous Dans les Bois a été nommé pour l'Oscar 2015 de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle (Meryl Streep), des Meilleurs Costumes et de la Meilleure Direction Artistique.

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