Restaurant Agrabah Café
Vue d'ensemble
Date d'ouverture :
Le 23 décembre 1999
Type de restaurant :
Buffet à volonté
 

Le synopsis

En flânant dans Adventureland Bazar, ce coin si pittoresque d’Adventureland aux accents de souk rappelant l’ambiance des plus enivrants marchés d’Arabie, le visiteur peut, à sa guise, ramener quelques souvenirs glanés dans ses nombreuses boutiques ou bien s’attabler dans son fameux restaurant du royaume d’Agrabah, perle d’Orient. Mille et une saveurs méditerranéennes et orientales l’invitent ainsi à un dépaysement total dans ce lieu où pèlerins du désert et marchands échangent et se racontent les plus belles histoires, qui deviennent par la magie du temps, des légendes qui finissent, elles, par se transformer en contes à l’image des Mille et une Nuits. Et ce n’est pas n’importe quel restaurant, voici le Restaurant Agrabah Café !

L'expérience

Au cœur d’Adventureland, se cache derrière de hauts murs faits de torchis, un royaume d’inspiration orientale influencée par le souffle romantique des Mille et Une Nuits. Une fois passé sous le caravansérail de la porte d’entrée aux influences mauresques, le visiteur est plongé dans une atmosphère de souk : Adventureland Bazar s’offre, en effet, à lui. Après avoir écumé les quelques boutiques à la recherche de trésors d’Orient, la faim se fait alors sentir.

Le Restaurant Agrabah Café s’impose ainsi comme l’endroit idéal pour satisfaire les papilles et voyager davantage encore par une immersion gustative. Dans une petite ruelle du bazar, décorée de lanternes orientales en métal, un génie peint sur le mur donne le ton : « Le Djinn apparut et lui offrit trois souhaits ». Il est le début d’une histoire racontée sur les murs du restaurant, plongeant les visiteurs au cœur des Mille et Une nuits au travers de grandioses fresques peintes. Un serviteur accueille les voyageurs et leur ouvre l’immense porte de fer forgé pour accéder et découvrir ce lieu magique : ce n’est décidément pas un restaurant comme les autres ! Il s’agit en réalité d’une rue d’Agrabah où sont disposées chaises et tables sous les arcades d’une ruelle commerçante entre boutiques et fontaines mauresques aux mosaïques aquarellées.

Les anciens propriétaires des boutiques auraient-ils décidé de s’associer pour créer ce restaurant renommé au cœur de la cité d’Aladdin ? Alcôves, balcons en bois, tapis orientaux suspendus sur de longues cordes (peut-être se trouve parmi eux le fameux tapis volant !), lanternes en métal aux détails travaillés et aux couleurs chatoyantes et chaudes, bric-à-brac d’objets en cuivre… l’Orient se dévoile sous le regard ébahi des voyageurs. En levant les yeux au ciel, un tigre et trois singes aux traits cartoonesques les accueillent sur un tapis volant ; ils apportent ainsi une touche de magie au décor.

Différentes salles communicantes se distinguent au cœur de ces ruelles proposant aux visiteurs des ambiances variées. Le Souk des Tapis est parfait pour une atmosphère conviviale ; sous la lumière douce du soleil d’Agrabah et protégés par une armada de tapis venus tout droit du pays du Roi des Voleurs, les visiteurs s’installent sur le perron des boutiques, profitant de la clarté du lieu qui reste cependant ombragé grâce à un toit composé d’un treillis confectionné de tiges de bambous. Cet endroit communique avec la Salle des Fontaines, ce nom renvoyant aux fontaines environnantes, admirablement décorées de mosaïques peintes ; elles ajoutent une musicalité toute particulière au gré du bruit léger et délassant d’un clapotis magique. Pour les jours ensoleillés, le patio, sorte de cour intérieure, attend les voyageurs hors de la ruelle afin qu’ils se délectent des plats traditionnels de la cité d’Agrabah sous une lumière naturelle ou pour apprécier un thé à la menthe agrémenté de rayons de soleil, immergé dans une ambiance arabesque.

Pour une atmosphère plus intimiste, La Tente plantée au fond de la ruelle permet d’accueillir les marcheurs du désert dans de confortables coussins pour s’y prélasser à la manière de Lawrence d’Arabie. Les tentures colorées accrochées aux murs et au plafond font alors échos aux larges tapis berbères étendus sur le sol et décorés de motifs géométriques traditionnels. Ici, la luminosité se fait intime invitant à la détente et à la décontraction. Une autre salle, toute en longueur suit le mouvement sinueux d’un ensemble de sacs en toile de jute accrochés au plafond, ressemblant aux métamères d’un serpent et rappelant ainsi l’histoire du lieu, emplacement originel de la boutique La Reine des Serpents (Cadeaux Exotiques). Elle est également, au même titre que les autres pièces, richement décorée de lanternes colorées et d’étoffes multicolores dans une lumière tout aussi douce et apaisante.

Une dernière salle, le Souk des Babouches donne accès sur l’unique boutique ayant résisté à la création du restaurant, Les Trésors de Schéhérazade – Articles des Mille et Une Nuits. Très lumineuse, l’ambiance y est plus joviale, plus familiale. Elle communique d'ailleurs avec une autre pièce, le Passage Couvert. Des instruments traditionnels en bois se fondent dans le décor tandis qu’une étagère remplie de babouches de cuir fait écho à l’ancien propriétaire des lieux, un des artisans d’Agrabah. D’authentiques tapis, lanternes et autres cagettes de bois viennent peaufiner le dépaysement. L’Échoppe d’Aladin quant à elle sert aux règlements des repas durant lesquels les convives inondent de compliments le propriétaire des lieux.

Le restaurant propose donc un service de buffet à volonté aux plats orientaux et méditerranéens pour parfaire le voyage. Le buffet se divise en trois parties distinctes : entrées, plats et desserts, le tout installé sur des étals de marché d’un souk. Pour commencer, les entrées mettent en appétit : mélange d’olives marinées, humus, taboulé à la menthe et autres mets émoustillent les papilles des voyageurs. Les plats se présentent quant à eux dans des récipients traditionnels en terre cuite ou de métal joliment décorés : couscous, tajine de légumes, viande à kebab, poulet, boulettes de viande et bien d‘autres spécialités orientales aux saveurs sucrées salées participent au voyage gustatif. Il est même possible de confectionner son propre kebab grâce aux pains spéciaux mis à la disposition et des différentes garnitures proposées.

Puis vient le temps des desserts… amandes, chocolat pistache, miel ; tout s’entremêle dans une merveilleuse osmose aux accents de cuisine traditionnelle du nord de l’Afrique. Baklavas, asabeh, beaaj et autres friandises de l’Orient lointain côtoient ainsi des pâtisseries plus occidentales à l’instar de tarte au citron, de crème au chocolat ou d’une salade de fruits. Après un repas gargantuesque, quoi de mieux qu’une boisson chaude et relaxante ? Le bar à thé propose, comme son nom l’indique, des thés à la menthe servis très chauds dans des théières en métal martelé assortie de ses verres traditionnels.

Véritable havre de détente aux mille et une fioritures, le Restaurant Agrabah Café plonge le visiteur au cœur de la perle du Moyen-Orient au moyen de plats traditionnels et de décorations authentiques parachevant l’évasion exotique.

La critique

rédigée par Geoffrey El Islami
Publiée le 06 mars 2016

Depuis tout temps, le thème des Mille et Une Nuits inspire et fait rêver. Emplis de mystères et de magie, ses contes traversent les siècles et enivrent de parfums dépaysants chaque génération. Le cinéma s’empare de ce thème romantique par excellence dès les années 1930 en s’inspirant des aventures de Sinbad le Marin ou d’Ali Baba. Mais ce n’est pourtant qu’en 1992, que les Studios Disney produisent pour la toute première fois un film d’animation basé sur un conte du recueil arabo-perse : Aladdin devient ainsi le 31ème classique d’animation des Walt Disney Animation Studios. Quelques mois auparavant, Disneyland Paris s’inspirait du thème de ces trésors littéraires d’Arabie et proposait aux visiteurs un Adventureland Bazar aux traits d’une cité lointaine du Maghreb.

Voguant sur le succès retentissant du premier film au box-office de l’année 1992, le restaurant reprend donc le thème du conte de la perle d’Orient et de son diamant d’innocence en faisant par ailleurs écho au parcours scénique à pied nouvellement installé tout à côté, Le Passage Enchanté d’Aladdin. L’univers du voleur au cœur pur s’impose également dans d’autres Parcs Disney du monde entier. Ainsi, Agrabah Bazaar au Magic Kingdom et Arabian Coast à Tokyo DisneySea s’inspirent du thème sous la forme d’une boutique pour l’un et recréant l’ambiance du port d’Agrabah pour l’autre. Le premier restaurant proposant un dépaysement gustatif complet aux saveurs du soleil a en outre ouvert en 1993 à Disneyland Resort, en Californie : Aladdin’s Oasis, un dîner-spectacle composé de l’ensemble des protagonistes du film… De 1995 à 1996, le restaurant propose un service conventionnel pour être utilisé ensuite à différentes occasions (rencontre avec les personnages, dîners, etc.). En Europe, il faut attendre 1999 pour voir Agrabah arriver à Disneyland Paris sous les traits d’un restaurant aux plats traditionnels de la Méditerranée et du Maghreb. C’est néanmoins deux ans avant le Japon qui, en 2001, inaugure Tokyo DisneySea et, avec lui, Arabian Coast. Depuis, dans le Parc nippon, Casbah Food Court immerge les visiteurs au beau milieu des Nuits d’Arabie d’Aladdin…

Le Restaurant Agrabah Café ouvre donc à Paris en lieu et place d’une ancienne ruelle commerçante où s’étaient installées quatre boutiques distinctes : L’Échoppe d’Aladin (avec un seul D, conformément à l’orthographe française standard de l’époque, le classique d’animation n’étant pas encore présenté dans les salles obscures), La Reine des Serpents (Cadeaux Exotiques) (devenu un salon de thé en 1996), Le Chant des Tams-Tams et Les Trésors de Schéhérazade – Articles des Mille et Une Nuits. Ces quatre boutiques étaient résolument tournées vers une ambiance typiquement exotique et ancrées dans la littérature populaire persane à travers ces références aux héros des contes des Mille et Une Nuits. Des artisans étaient également présents pour partager leur savoir-faire et secrets de fabrications de babouches et autres objets en cuivre gravés.

Trois des quatre échoppes riches en souvenirs authentiques, situées sous une enfilade d’arcades sont ainsi transformées en un seul et même lieu à vocation culinaire, le Restaurant Agrabah Café, gardant l’essence originelle de l’endroit, sous forme de clins d’œil, de fresques murales ou d’enseignes encore visibles. Seule demeure la boutique Les Trésors de Schéhérazade – Articles des Mille et une Nuits, affublée d’un immense chameau de bois et dont le plafond est flanqué d’épées provenant, selon la légende, des ennemis vaincus par Sinbad le Marin ; autant dire qu’ils étaient nombreux à vouloir l’embrocher !

Niveau sensation d’évasion, le contrat est pleinement rempli ! À ce titre, une phrase résume à elle seule l’expérience du Restaurant Agrabah Café. Elle est d’ailleurs énoncée par le colporteur au tout début du film Aladdin (personnage qui, selon la légende, serait en réalité ni plus ni moins que le désopilant Génie !) : « Ne vous laissez pas rebuter par son apparente banalité ; comme tant d’autres choses ce n’est pas ce qu’il y a à l’extérieur, mais ce qu’il y a à l’intérieur qui compte ! ». En effet, dès l’ouverture de la majestueuse porte d’entrée en fer, l’immersion est instantanée : le visiteur est soudainement envoyé au cœur d’une rue aux senteurs orientales où enseignes de boutiques jouxtent des tapis orientaux tous plus authentiques les uns que les autres. Le haut plafond ombragé permet aux convives de se croire encore à l’extérieur alors qu’ils sont bel et bien à l’intérieur du bâtiment. 

Le décor entier participe à l’expérience et l’authenticité des objets rend le lieu totalement crédible. Des tapis artisanaux aux formes saillantes, une multitude de lanternes de métal décoré et coloré, des murs en torchis, des fontaines aux mosaïques rappelant le zellige marocain, des innombrables récipients en cuivre et autres balcons aux formes arabesques : tout ici n’est que ravissement pour l’œil fasciné du visiteur. Il est d’ailleurs compliqué pour lui de se concentrer totalement sur son repas tant les pièces sont richement décorées, avec leurs détails poussés à l’extrême (Orient bien sûr !) en vue d’une immersion absolue dans une ambiance chaleureuse.

Fort heureusement, les mets tirent parti de l’émerveillement général. Tout un panel de spécialités méditerranéennes est, en effet, proposé, comme cela n’a jamais été fait dans aucun restaurant du Parc. Et c’est là toute la force des lieux ! Cette évasion salutaire de l’uniformisation des plats à laquelle est sujette une bonne partie  de l'offre restauration du Resort : le buffet invite ici à un voyage culinaire aux confins de contrées étrangères romantiques et magiques. Les plats savoureux s’inscrivent parfaitement dans le thème du restaurant. Le petit plus est le thé servi à la fin du repas, la cerise sur le gâteau ! (ou la feuille de menthe sur le loukoum !). Le concept du buffet est pour le moins très adapté à des spécialités parfois peu connues du public qui peut alors choisir à sa guise les portions qu’il souhaite et se laisse aller à gouter des mets méconnus de lui.

La capacité d’accueil du restaurant est en outre impressionnante : ce ne sont pas moins de 230 couverts de disponibles ! Et pourtant, l’impression de gigantisme est atténuée par une succession de salles communicantes entre elles aux ambiances différentes selon le choix des visiteurs. Atmosphère plus intime pour un repas en amoureux sous les tentures d’une tente berbère ou plus familiale au cœur de la rue, il est parfois difficile de choisir ! Dans tous les cas, quelque soit l’endroit finalement retenu, le Restaurant Agrabah Café reste sans conteste le plus calme de la destination parisienne ; et ce, même les jours de fortes affluences, grâce à ses nombreuses salles et sa hauteur sous plafond dissipant les éclats de voix, un atout supplémentaire à son incroyable charme.

Enfin, deux éléments supplémentaires se fondent dans le décor : les costumes des Cast Members et l’ambiance musicale. En effet, l’ensemble des serveurs est paré d’habits traditionnels larges, très colorés, ne commettant ainsi aucun impair dans l’expérience globale. La musique, quant à elle, reprend la bande sonore de l’Adventureland Bazar et rythme le repas aux sons de darboukas et autres rababs.   

Véritable ode à la culture du monde arabe, le Restaurant Agrabah Café offre une combinaison parfaite d’un décor aux mille-et-une babioles authentiques et des mets aux saveurs originales exquises. Conduisant les visiteurs aux confins de l’Orient - l’Orient de ses rêves ! – il est assurément l’un des meilleurs endroits pour se restaurer à Disneyland Paris.

La disponibilité

Ce restaurant est toujours ouvert, à Adventureland, dans le Parc Disneyland de Disneyland Paris.

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