Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith

Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith
Vue d'ensemble
Date d'ouverture :
Le 16 mars 2002
Date de fermeture :
Le 1er septembre 2019
Type d'attraction :
Montagnes russes
Musique :
Aerosmith
Durée :
2 minutes
(sans tenir compte de la file d’attente)

Le synopsis

Au fin fond de Backlot, parmi les quelques hangars cachant ateliers de cascades et d’effets spéciaux, s’est installé un studio d’enregistrement à la pointe de la technologie, dénommé Tour de Force Records. Spécialisé dans la musique contemporaine, il reçoit ainsi de nombreux groupes à la mode. En ce moment même, Aerosmith est d’ailleurs en train d’enregistrer son tout dernier album ! Tour de Force Records profite de sa présence pour réunir un groupe de V.I.P. appelé à tester une toute nouvelle expérience alliant musique rock et sensations fortes…

L'expérience

Backlot est le lieu de conception de toute la magie des films. Entre création d’effets spéciaux et cascades en tout genre, cette partie des Walt Disney Studios est en innovation constante pour faire rêver le public. Mais pour faire un bon film, un ingrédient essentiel est à ne pas négliger : la musique ! Judicieusement installé, le  studio d’enregistrement Tour de Force Records entend donc répondre à cette exigence.

Les visiteurs du Studio aperçoivent à la toute fin de l’Avenue Georges Méliès, débouchant sur la Piazza Sergio Leone, la façade tape-à-l’œil de la maison de disques. Avec son énorme guitare, sa portion de rails semblant sortir du décor et son gigantesque laser disc iridescent, le studio d’enregistrement est, en effet, connu pour ses clients rock-n-roll…  D’ailleurs, ne serait-ce pas le bus Neoplan Skyliner du célèbre groupe de rock Aerosmith garé juste devant ? Peut-être cela présage-t-il la possibilité d’une rencontre avec le groupe mythique de Steven Tyler…

La devanture du bâtiment arborant la mention Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith, écrit en lettres de feu, semble d’ailleurs en faire la promesse. Une fois engagé à l’intérieur de la mythique maison de disques, les visiteurs VIP découvrent donc le hall du studio d’enregistrement : en forme de rotonde, il arbore logiquement le nom de la société, Tour de Force Records, inscrit sur le côté gauche accompagné de son logo. La pièce donne définitivement le ton de la visite : les colonnes en forme de manches de guitare disproportionnées, se dirigeant toutes vers un plafond orné d’un disque géant font en effet écho aux multiples guitares sur la droite signées par des clients du Studio, dont la renommée n’est plus à faire. Pour n’en citer que quelques-uns, U2, Green Day ou encore Eric Clapton sont les illustres légataires de leurs trophées de concerts. Elles marquent par ailleurs le commencement d’une exposition composée de nombreux objets rares que tout collectionneur et fan de musique rock rêverait d’avoir.

L’entrée des artistes, signalée par un panneau, fait suite au hall et emmène les visiteurs privilégiés vers le Studio C, tout en passant devant les Studios A et B, pour le moment occupés par des enregistrements d’albums en cours ; des sons à peine atténués émanant d'ailleurs de ces deux pièces. Inutile de s’y attarder, de nombreux souvenirs derrière une vitrine rappellent alors aux visiteurs l’histoire de la maison de disques et leur permettent de découvrir l’ampleur de la renommée de cette véritable institution. Mais au-delà de l’histoire du studio, c’est bien l’histoire du rock qui est personnifiée ici ! Les visiteurs s’ébahissent ainsi devant les reliques du rock‘n’roll du siècle dernier à aujourd’hui.

Le disque d’or de John Lennon pour la chanson Give Peace A Chance côtoie ainsi un bout de la batterie de Pearl Jam et de celle des Cure tandis que les guitares des plus grands groupes se fondent dans un méli-mélo de disques vinyles et autres vestes reliques de chanteurs plus rock‘n’roll les uns que les autres. De nombreuses affiches de concerts tapissent également les murs du Studio. Parmi elles, les plus avertis peuvent reconnaître les statues de l’album The Division Bell des Pink Floyd ou encore l’affiche du concert des Who au Marquee Club de Londres en 1964. Pendant ce temps, les titres les plus connus du rock s’enchaînent dans le fond sonore de la pièce : Coldplay, Linkin Park, Monaco, Creed ou encore Oasis (tous ces artistes devant être manifestement des clients réguliers du studio !) donnent, il est vrai, déjà le rythme de l’expérience inédite qui suit.

Une fois traversée toute l’histoire du Studio via les nombreux artefacts musicaux présents dans les lieux, il est grand temps pour les invités de choix de se diriger vers le hall du Studio C indiqué par un guide qui participera au bon déroulement de la visite de Tour de Force Records. Il les informe alors que le groupe Aerosmith lui-même est venu enregistrer dans la journée et peut-être auront-ils la surprise de les rencontrer en chair et en musique ! Lorsque les portes du Studio C s’ouvrent, la surprise est assurément au rendez-vous : Steven Tyler et toute son équipe sont, il est vrai, en plein travail ! Le chanteur d’Aerosmith est accompagné de ses deux guitaristes, Joe Perry et Brad Whitford, de son batteur, Joey Kramer, de son bassiste, Tom Hamilton, de leur manageuse, Amy et d’un ingénieur du son ! Un guide dirige alors les visiteurs vers l’aire d’observation où il est possible d’admirer les artistes en cours de création tout en leur précisant que le groupe apporte « la touche finale à une expérience révolutionnaire ». Les instruments laissés dans le studio semblent d’ailleurs encore emplis d’énergie musicale.

Le groupe se situe dans la régie, derrière le studio d’enregistrement, tous concentrés sur cette toute nouvelle découverte mise au point en concertation avec des ingénieurs : une aventure musicale innovante à couper le souffle que les visiteurs de marque, réunis ici, vont s’empresser de tester ! Steven Tyler semble être tellement excité par cette nouvelle expérience qu’il en fourmille d’idées ! Il explique d’ailleurs que la piste de musique et le parcours de l’attraction ne font qu’un, à l’instar de la synchronisation du looping du parcours avec le riff de guitare de la chanson Love in an Elevator ! C’est alors qu’il interpelle les visiteurs par un « Hey people ! What’s happening out there ? », tout aussi pressé qu’ils testent cette aventure hors du commun. Le guide invite alors les quelques privilégiés à se diriger vers la zone d’essai et laisse le groupe de rock peaufiner sa création. Cette zone située dans la partie Recherche et Développement du studio Tour de Force Records, presque complètement plongée dans le noir, comprend deux parties. La première, la zone d’embarquement, est précédée d’un long couloir au bout duquel un ingénieur du son s’affaire à mettre en place les derniers réglages comme la synchronisation des pistes avec les départs des Soundtrackers. Des écrans affichent ainsi des images des maquettes du parcours mais aussi du système audio de cette nouvelle aventure musicale.

Dans cette pièce où les rais de lumière se frayent un chemin dans l’obscurité, les visiteurs peuvent également entendre les ingénieurs tester le son et l’éclairage, leurs voix résonnant dans les haut-parleurs, tantôt tentant de se débarrasser d’un larsen, tantôt pour ajouter des aigus ou des graves dans un mixage de pistes audio. Arrivés dans la deuxième partie - la zone d’embarquement à proprement parler - l’aventure s'annonce plus proche que jamais ! C’est en effet l’heure de monter à bord d’un des quatre Soundtrackers, véritable engin alliant technologie et musique, semblant sortir d’un futur lointain ! Confortablement installés dans les sièges, les voix de Steve Tyler et d’un ingénieur se font alors entendre, expliquant qu’ils règlent les derniers ajustements en exécutant la balance finale. Les visiteurs bien harnachés, un compte à rebours en LED s’affiche tandis que la pression monte progressivement et que les chiffres défilent : 3… 2… 1… C’est parti ! Les wagons partent à une vitesse vertigineuse passant de 0 à 100 km/h en moins de 2,8 secondes et pénètrent dans le Gravity Building !

Après avoir parcouru plus de 25 mètres de ligne droite, comme des notes glissant sur le manche d’une guitare, le Soundtracker enchaîne sur une montée verticale brusque et s’engage dans le Sea Serpent, une double inversion retournant le véhicule à 360 degrés pour ensuite effectuer une vrille vers la droite, passant entre deux structures métalliques de forme ronde tout en amorçant une montée succédée par une première zone de freinage… Cet instant de répit, tel un soupir sur une partition, n’est qu’un subterfuge pour permettre au véhicule futuriste, après avoir tourné légèrement vers la gauche, de s’engouffrer dans un tire-bouchon retournant le Soundtracker entier une seule fois.

Le parcours de montagnes russes dans le noir déroule son contenu sur les rails du ride tout en suivant le rythme rock des musiques d’Aerosmith déversées à plein tympan telles que le détonant Walk This Way accompagnées des spots de lumières dirigés dans tous les sens, augmentant la sensation de perte de repères. Le circuit emmène la machine vers la droite tout en montant inévitablement. Le véhicule poursuit sa course en ligne droite puis redescend vers la gauche, dévore une bosse faisant ressentir un bref moment d’apesanteur (ou Air Time) pour enfin arriver au terme de sa course folle. La musique prend ainsi vie à chaque virage, à chaque looping et à chaque descente !

Après une minute et vingt-neuf secondes d’une pure aventure rock and roll, le train revient en gare dans la zone de débarquement où les visiteurs peuvent s’esclaffer devant une photo d’eux prises à l’instant-même du « décollage ». Un rapide petit détour par la boutique Rock Around The Shop pour les fans du groupe et il est déjà temps de reprendre ses esprits et de réinvestir les lieux pour une aventure totalement nouvelle car il existe bien cinq mixages de musique différents, rendant hommage aux plus grands titres d’Aerosmith et prodiguant aux visiteurs une expérience complètement changée à chaque décompte à rebours !

La critique

rédigée par Geoffrey El Islami
Publiée le 23 juin 2016

Chaque Royaume Magique du monde entier se voit attribuer un second parc au minimum, afin de proposer aux visiteurs une expérience dans un autre univers et par la même occasion, rallonger leur séjour magique. C’est alors que le 16 mars 2002, le Parc Disneyland est flanqué d’un autre Parc, s’inspirant de l’univers des studios de cinéma, répondant au nom évocateur de Parc Walt Disney Studios. Loin d’égaler son cousin floridien, Disney’s Hollywood Studios, il a longtemps fait parler de lui, et ce souvent en mal, notamment pour sa thématisation indigne d’un parc de la firme aux grandes oreilles et d’une incohérence narrative totale. Malgré tout, l’offre du Resort parisien s’étoffe de cette manière et propose de nouvelles attractions réjouissant petits et grands.

Ainsi, l’attraction Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith, seule montagne russe du Parc Walt Disney Studios à son ouverture, est clairement destinée aux grands (ou aux petits courageux) ! Elle s'installe au sein des imposants Studios 8 et 9, au fond de Backlot et offre une toute nouvelle interprétation des montagnes russes, transformant les voyageurs en véritables experts en musique parcourant les partitions les plus rocks d’un groupe de légende, Aerosmith ! Et c’est bien là, la trouvaille de cette nouvelle aventure. Le concept repose effectivement sur l’expérimentation d’une nouvelle expérience alliant sensations fortes et quatrième art, la musique !

A la manière d’un Walt Disney retranscrivant par le dessin les plus belles partitions de musique classique de Bach à Tchaïkovski dans son chef d’œuvre de 1940, Fantasia, les imagineers réitèrent ici ce tour de force en créant une véritable osmose entre univers rock and roll et attraction à sensations fortes de parcs à thèmes. Et le Resort parisien peut vraiment se réjouir de cette version unique et originale tant le concept de sa consœur floridienne, Rock‘n’Roller Coaster starring Aerosmith, ne va pas chercher cette originalité révélatrice du talent des imagineers et reste sur une histoire finalement classique, bien que convaincante et satisfaisante. Le groupe Aerosmith enregistre, il est vrai, en Floride dans les studios d’enregistrement G-Force Records quand ils invitent les visiteurs du jour à leur concert qui se trouve à l’autre bout de la ville. Pour éviter d’être en retard, ils empruntent un prototype de limousine extra-large, la super-stretch limo, permettant de parcourir les rues de la ville à vitesse grand V !

Ce concept n’a certes pas à rougir et prodigue une expérience tout à fait crédible, mais la symbiose musique-ride arrive véritablement à son apogée dans la version parisienne. Ici, point de limousine à rallonges, mais un tout nouveau prototype de véhicule au design futuriste, garant de l’expérience musicale et sensationnelle. Répondant au nom évocateur de Soundtracker ce terme renvoie à ses deux ingrédients. D’abord « soundtrack » qui signifie en anglais « bande-son » et forme cet ensemble de titres musicaux synchronisés généralement avec un film, participant à l’univers créé dans ce dernier. De la même manière, les Soundtrackers se veulent des véhicules dont la musique est synchronisée avec le « track », une autre définition du mot étant « circuit ». Le voyageur se retrouve alors, comme par magie, placé « sur » la bande sonore, ressentant chaque mesure, chaque harmonique et chaque accord, entraîné dans la cadence de la partition jouée. La musique n’est plus seulement écoutée, elle est ressentie ; le voyageur n’est plus spectateur, il est acteur, il est LA musique ! Il est une note de musique s’échappant d’un riff de guitare lors d’un concert de rock et révélant toute sa puissance et toutes ses variations sur les rails du ride.

Et quoi de mieux qu’un bon vieux groupe de rock pour créer l’alchimie ! Les membres d’Aerosmith, originaires de Boston, ont évidemment répondu à l’appel pour cette collaboration somme toute sans précédent. Le groupe, qui a vendu plus de 150 millions d’albums dans le monde, compte des hits ayant marqué toute une génération et continuent d’en faire transcender les nouvelles : Walk This Way, Love in a Elevator mais également I Don’t Want to Miss a Thing, chanson issue de la bande originale du film Touchstone Pictures Armageddon, pour lequel quatre chansons ont été composées par Aerosmith. D’ailleurs, l’attraction Armageddon : Les Effets Spéciaux se situe à quelques pas dans le même Land ! Un hasard ? Peut-être pas tant que cela : le groupe ne viendrait-il pas de finir tout juste d’enregistrer la bande-originale du film encore en tournage dans les Studios et n’en profiterait-il pas pour enchaîner sur un nouveau projet, tout aussi explosif ? La question mérite d’être posée…

Quoiqu’il en soit, Aerosmith fait partie du panthéon du rock. À ce titre, ses membres n’ont pas hésité à donner de la voix dans la conception de l’attraction notamment en réécrivant certaines chansons afin de coller au mieux aux variations du circuit. Love in an Elevator (de l’album Pump, sorti en 1989) devient ainsi Love in a Roller Coaster tandis que What Kind of Love Are You On? se transforme en What Kind of Ride Are You On?. Le groupe participe donc entièrement au projet d’attraction au point d’accepter de retoucher aux titres phares de son répertoire musical. Les puristes crieront au scandale mais la cause est pourtant juste et sans douleur.

Malgré tout, de nombreux tests en imagerie 3D notamment ont dû être opérés pour arriver à synchroniser chaque mouvement du parcours avec la musique et inversement, avec une précision chirurgicale. Aerosmith s’offre même un passage « en chair et en os », dans la partie pré-show de l’attraction ; son implication étant décidément totale ! À l’image d’ailleurs de la voix de Steven Tyler, le taulier, résonnant dans les haut-parleurs, une fois installé dans l’un des Soundtrackers… Mais, le groupe de Boston n’est pas le seul à être diffusé. Et pour cause : tout un florilège de chansons indémodables du rock‘n’roll résonne dans la file d’attente ; ainsi, Linkin Park, The Chemical Brothers, Creed, Blink 182 ou encore P.O.D. se fondent totalement dans le décor, permettant aux plus connaisseurs de fredonner un air connu tout en attendant de rencontrer sur les rails, les musiques d’Aerosmith personnifiées.

Côté technique, l’attraction fait la part belle aux technologies de pointe. Dès son ouverture, elle devient non seulement la montagne russe la plus rapide du Resort mais également de France ! Son système de propulsion, pouvant s’apparenter à celui utilisé dans Space Mountain – De la Terre à la Lune sans l’inclinaison à trente degrés, projette les visiteurs instantanément, passant d’une vitesse nulle à 100 km/h en moins de trois secondes ! Cette vitesse phénoménale entraîne une poussée verticale de 4,9 G, ce qui s’apparente à la sensation ressentie par les astronautes  lors du décollage d’une navette spatiale... Le nom donné au bâtiment recouvrant le parcours, le Gravity Building, prend dès lors tout son sens ! Ce système de catapultage est d'ailleurs appelé LSM pour Linear System Motor (Moteur Linéaire Synchrone) combinant la force magnétique d’aimants à celle d’un courant électrique.

Le circuit en lui-même, composé d’un looping, d’un tire-bouchon, d’une double inversion, de nombreux virages et d’un arrêt brusque, est équipé de plus de trois cent cinquante projecteurs, de machines à fumée et de mille trois cent cinquante-neuf spots lumineux, tous synchronisés avec la bande sonore de l’attraction. Les Soundtrackers ont eux aussi de nombreux atouts sous le capot : chacun, équipé de son propre système audio embarqué à raison de cinq haut-parleurs par siège (deux au niveau de la tête, deux à hauteur d’épaules et le dernier sous le siège), possède une couleur spécifique et dispose d’une bande sonore unique, synchronisée avec le circuit et les jeux de lumières… De cette façon, l’expérience est à chaque fois différente !

Cinq mixages de titres musicaux sont donc proposés, chacun accompagné d’une palette de couleurs spécifique en symbiose avec le thème musical ; d’ailleurs ces thèmes possèdent leur propre nom comme Stormy Night pour le Soundtracker bleu ou encore Hoochie Coochie pour le rose et violet.  Les différents titres enregistrés pour l’occasion sont ainsi : Back in the Saddle / Dude Looks Like a Lady (vert et bleu), Young LustF.I.N.E. / Love in a Roller Coaster (rose et violet), Love in a Roller Coaster / Walk This Way (multicolore), Nine Lives (rouge) et enfin Sweet Emotion (bleu). La discographie du groupe est donc mise à la disposition de l’attraction, parcourant près de quarante années de rock, à toute vitesse. Et puisque les petits détails font décidément toute la différence, les Soundtrackers sont aussi dotés à l’avant et à l’arrière d’un éclairage spécifique appelé les V .U. Meters (pour Volume Unit Meters) composés de quarante diodes vertes, rouges et orange dont l’intensité varie avec le volume sonore des véhicules. Immersifs à souhait !

La thématisation est sans nul doute la vraie ombre au tableau de l’attraction. Alors que la version américaine se dote d’une réplique de 13 mètres d’une guitare Fender Stratocaster dont le manche rallongé de 10 mètres possède en son extrémité une limousine accroché à l’envers, l’ambiance est toute autre dans le Parc Walt Disney Studios. Tout d’abord, il faut aimer le style industriel et sa tôle ondulée peu séduisante dont les gros luminaires d'usines se chargent d’en révéler chaque détail. Ceci dit, ce parti pris - clairement économique à l’époque de l’ouverture du parc -  peut aussi épouser le thème des Studios permettant de lorgner sur une atmosphère volontairement « froide » et sans chichi, donc peu coûteuse.

Malgré tout, le fronton en trois dimensions est un mauvais clin d’œil aux fêtes foraines disposant de ce type d’aménagement, pratique pour le nomadisme mais moins adapté à un parc à thèmes de renommé mondiale ! Et que dire de la disparition du seul élément acceptable et garant de la crédibilité du thème à l’entrée de l’attraction. En effet, depuis 2010, le bus neoplan Skyliner d’Aerosmith (l’authentique utilisé par le groupe lui-même lors de ses concerts) indiquant par ailleurs la présence de Steven Tyler et ses compagnons, a été retiré, au grand dam de tout fan ! C’était pourtant la seule bonne idée de la décoration extérieure. Si la thématisation extérieure est désastreuse, elle est largement rattrapée par une décoration intérieure bien plus digne et plus raccord au concept de l’attraction. Ceux qui n’ont jamais visité de studio d’enregistrement peuvent, désormais se vanter d’avoir foulé celui du Tour de Force Records ! De plus, à la sortie, l'attraction est flanquée d'une boutique reprenant le thème du rock, appelée Rock Around The Shop et propose tee-shirts et accessoires liés au groupe Aerosmith.

Au coeur du Studio 9, se remarquent les structures métalliques du Gravity Building qui ne sont pas sans rappeler les armatures en métal et autres rampes d'éclairage utilisées lors de concerts, augmentant de la sorte l’impression d’une immersion complète au cœur d’un concert du groupe. Pour parfaire l’impression, les Cast Members, tout de noir vêtus, tiennent le rôle d’employés du studio d’enregistrement, allant de l’assistant de production à l’ingénieur du son, et participant donc à la réalisation de musique contemporaine. Le logo cousu sur leur haut évoque d’ailleurs le nom du studio toujours au fait des dernières technologies.

Enfin, un événement saisonnier permet de transformer l’ambiance du grand huit et de se fondre dans le décor de la soirée. Les Terrorific Nights, organisées pendant la période d’Halloween, répandent au sein de l’attraction une ambiance lugubre. Aerosmith n’est alors qu’un lointain souvenir et la bande sonore rock‘n’roll, plus d’actualité. Différentes variantes sont proposées selon les éditions ; une d’entre elles commence par la rencontre d’un rockeur défraîchi qui aurait tué un artiste enregistrant dans le studio ; il attaque même les invités de façon aléatoire à l’entrée de l’attraction. Cette version appelée Rock‘n’Roller Coaster : Panique au Studio ! est dénuée de système audio, mis à part dans le parcours où un hard-rock haché donne plus envie de se pendre que de danser au rythme des riffs de guitares. Cette mise en scène ayant pour but de rendre l’endroit angoissant, permet cependant d’entendre nombre de bruits liés au fonctionnement de l’attraction, caché par les titres musicaux d’Aerosmith en temps normal, et d’en comprendre, de fait, les rouages et la complexité. Une autre version de l’édition 2012 désigne l’attraction comme le lieu d’un crime, signalée à l’entrée par des bandeaux jaunes portant l’interdiction « Crime Scene Do not cross ». Le Studio C a même été le lieu d’une séance d’identification du coupable pour l’occasion, les invités étant les présumés meurtriers !

Dans l’attraction Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith, néophytes et aficionados de musique rock ne sont jamais déçus du voyage ! Car nul besoin d’être un fan de la première heure du groupe mené par Steve Tyler pour apprécier l’expérience : seule la passion des sensations fortes est vraiment conseillée !
Dans un Lot définitivement trop vide pour convaincre, Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith pèche certes sur sa thématisation extérieure, surtout depuis le retrait de l’autocar du groupe. Elle se fait cependant vite pardonner par son concept ingénieusement original conciliant à merveille le rock’n’roll et les montagnes russes.

Plus qu’une attraction à sensations fortes, Rock‘n’Roller Coaster avec Aerosmith est une interprétation, à la manière de Fantasia, du quatrième art !

La disponibilité

Une attraction similaire, Rock‘n’Roller Coaster starring Aerosmith, se situe dans le Parc Disney's Hollywood Studios de Walt Disney World Resort en Floride.

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