Dernier Appel Pour l'Endor Express

Dernier Appel Pour l'Endor Express
Vue d'ensemble
Nom anglophone :
Final Boarding Call For The Endor Express
Date d'ouverture :
Le 16 mars 2016
Type d'événement :
Adieux
Crédit Photos :
 

Le synopsis

A l'occasion de la fermeture de l'astroport de Discoveryland de Star Tours, les spationautes sont invités à voyager une dernière fois en direction de la lune forestière d'Endor.

La critique

rédigée par Alexis Audren
Publiée le 18 mars 2016

Après vingt-quatre années de bons et loyaux services, l'astroport de Star Tours à Disneyland Paris ferme sa ligne directe en direction de la lune forestière d'Endor. C'est donc l'occasion pour les passionnés de la compagnie spatiale de profiter des derniers états de service du célèbre pilote, Rex et de ses talents hors pairs en matière de pilotage dans l'espace. Dans ce cadre, et afin de fêter dignement la fermeture de l'une des attractions mythiques de Disneyland Paris, l'évènement Dernier Appel Pour l'Endor Express se tient le mercredi 16 mars 2016 de 20h à 23h15 à Discoveryland. Parmi les invités, membres du Club Actionnaires, détenteurs de Passeports Annuels Dream, Cast Members, représentants de sites spécialisés ou encore heureux en tous genres sont de la partie pour célébrer la fin d'une icône des Parcs Disney à travers le monde. Ouverte en 1987 pour la première fois à Disneyland Resort en Californie, Disneyland Paris était, en effet, le seul resort Disney au monde à encore posséder la première version en date de l'attraction depuis 2012, année au cours de laquelle la version de Tokyo fermait elle aussi définitivement ses portes après les versions de Floride et de Californie, toutes trois remplacées depuis par Star Tours : The Adventures Continue. Une soirée qui permet donc à de nombreux passionnés de saluer une dernière fois le fameux Capitaine Rex tentant tant bien que mal de réussir son vol ! Mais seulement quelques chanceux pourront participer aux véritables derniers voyages de la soirée ! Dès 19h, les participants à l'évènement sont, il est vrai, invités à venir retirer leur billets d'accès et découvrir s'ils allaient avoir la chance de monter à bord des derniers Starspeeder à décoller : pour ce faire, chacun des participants s'est vu offrir un bon à gratter sur lequel figurait alors la fameuse réponse leur permettant de faire parti des chanceux à embarquer dans les derniers vols. Sur les 1000 invités, 90 lots de 2 billets d'embarquements étaient ainsi mis en jeu !

Au programme de cette soirée exceptionnelle, privatisation de Discoveryland avec accès à la boutique Constellations (Star Traders ayant déjà fermé ses portes) ainsi que le restaurant Café Hyperion, proposant comme à son habitude une sélection de produits Star Wars. L'attraction Star Tours qui vit alors ses derniers jours est le centre de toutes les attentions : tous les visiteurs se ruent vers elle pour s'aventurer aux confins de l'espace à de multiples reprises le long de la soirée. Ouverte de 20h à 22h45, l'attraction sera accessible sans aucune file d'attente ou presque à tous les spationautes les plus aguerris et les plus casse-cous souhaitant s'aventurer une nouvelle fois dans l'espace en compagnie de Rex. A la sortie, L'Astroport Service Interstellaires se voit totalement vidé de ses anciennes bornes d'arcades afin de laisser la place à une Rencontre avec Dark Vador de 20h30 à 22h45, où le Seigneur Sith, accompagné de deux Strormtroopers prend la pose en compagnie des visiteurs. A noter également la présence de l'astromech R2-D2 qui aura pris le temps de descendre de son Starspeeder 3000 afin de venir saluer les voyageurs intergalactique une dernière fois.

Sur la scène de Videopolis, transformée depuis le lancement en juillet 2015 de la Jedi Training Academy en véritable base secrète de la rébellion, se tient à 21h15 la conférence Star Tours : Merci et Bon Voyage ! animée par l'imagénieur français Laurent Cayuela, habitué de ce genre d'évènements pour avoir notamment déjà tenu une conférence à l'occasion de l'anniversaire d'une autre attraction incontournable de Disneyland Paris, Space Mountain, au cours de l'évènement Space Mountain 20 Ans de Voyages Extraordinaires. Le concepteur-scénariste de la branche française de Walt Disney Imagineering engage alors une brève conversation avec R2-D2 avant de revenir sur les premiers liens unissant George Lucas et Disney, à savoir l'ouverture le 17 juillet 1955 du premier Parc Disney au monde à laquelle le créateur de Star Wars alors âgé de 11 ans va assister. Une annonce résonne dans le théâtre "Le propriétaire du lance speeder rouge et noir THX 1138 est prié de déplacer son appareil, cette zone est interdite aux stationnaires" ; l'imagénieur revient donc sur cette réplique fréquemment diffusée dans la file d'attente de Star Tours et faisant référence au tout premier film de George Lucas sorti en 1971, THX 1138.

Six ans plus tard, le réalisateur s'attèle à la création de la première trilogie Star Wars et pour revenir en détails sur les liens entre cette première série de films et l'attraction Star Tours, Laurent Cayuela accueille sur scène Patrice Girod. Ce dernier est le créateur du premier magazine Star Wars à l'international, Lucasfilm Magazine : il a notamment travaillé sur trois expositions Star Wars en France et était d'ailleurs l'un des principaux invités de Star Wars : La Soirée organisée à l'occasion de la sortie du nouvel opus de la saga le 16 décembre 2015 en France. Il revient donc sur le contexte de l'époque et l'arrivée de Michael Eisner à la tête de la compagnie en 1984 qui désirait faire appel à George Lucas, considéré déjà comme une figure similaire à celle de Walt Disney, afin de réaliser une attraction Star Wars dans les Parcs Disney. Entre temps, George Lucas et Walt Disney Imagineering signent ensemble le film Captain EO en parallèle de la production de l'attraction basée sur l'univers de Star Wars. Anecdote pour le moins curieuse, George Lucas s'est rasé la barbe au cours de sa collaboration avec Disney afin de respecter la politique d'alors concernant la pilosité des Cast Members. Mais avant d'en arriver à Star Tours, les imagénieurs ont tout d'abord pensé au film Tron, une piste finalement non-retenue ; tout ce petit monde revenant vite autour de la saga créée par George Lucas. la réflexion menée aboutit ainsi à un premier projet créé par Tom Fitzgerald, Cosmic Winds, attraction au cours de laquelle R2-D2 et C-3P0 étaient engagés à bord d'un vaisseau spatial. Toutefois, George Lucas voulait ajouter un élément comique à l'attraction à la manière du parcours chaotique que subissent les visiteurs de l'attraction Jungle Cruise présente dans les Parcs américains et asiatiques. Et c'est donc avec cette volonté de mettre les visiteurs au cœur de l'action que va naitre Star Tours tout comme la création du personnage de Rex, un nouveau droïde placé au centre de l'interaction entre le film projeté et le public. Patrice Girod revient par la suite sur son premier vol dans un Starspeeder en 1988 en Californie où l'immersion dans l'univers de Star Wars l'avait sidérée. Il aborde également son passage préféré de l'attraction que beaucoup d'autres partagent, celui de l'attaque de l'Etoile de la Mort, une séquence qui n'était pas initialement du gout de George Lucas mais pour que Tom Fitzgerald défendra bec et ongle tant il pense que le public veut réattaquer la base spatiale comme dans le film.

Laurent Cayuela décortique ensuite le pré-show de l'attraction, divisé en trois parties. La première salle, celle dans laquelle les visiteurs peuvent découvrir une carte présentant quelques planètes de la galaxie, se veut très sombre et simpliste afin de couper les tout juste entrants du monde extérieur. La deuxième salle, l'astroport, sert elle à présenter les personnages familiers du film C-3PO et R2-D2 ainsi que les éléments inédits en lien avec l'attraction comme l'écran géant qui va diffuser des images d'une agence de voyages intergalactique, Star Tours. La présentation de la file d'attente continue avec celle du vaisseau le plus courant de la flotte de Star Tours, le Starspeeder 3000, en pleine réparation par les deux droïdes dont un C-3PO inquiet quant à la qualité des conditions de fonctionnement de l'appareil annoncé comme le genre de vaisseau dans lequel les visiteurs vont embarquer par la suite. La visite se poursuit dans le centre droïdnostique, dit le Secteur 2, un espèce de hangar rempli de pièces détachées où deux droïdes qui s'y affairent ne sont pas des plus rassurants, niveau compétence. Pour rendre ces différentes salles encore plus immersives, les imagénieurs Disney prennent le temps de dissimuler de nombreux détails aux quatre coins de l'attraction. Dès les bornes FASTPASS par exemples, les toitures oranges sont inspirées des voiles sur le barge de Jabba le Hutt dans le sixième épisode de la saga. La description de ces petits détails cachés se poursuit avec la présence du bout de carcasse de speeder bike dans l'une des salles de la file d'attente tout comme d'anciens ordinateurs avec des bobines, des S.I.A. (Show Interface Unit) servant auparavant à faire vivre des Audio-Animatronics. Autre clin d'œil au passé des Parcs Disney, la présence dans la salle de réparations, que le vaisseau traverse juste avant de rentrer en vitesse lumière, d'un clin d'œil à l'attraction Adventure Through Inner Space.

S'en suit alors un jeu initié par l'imagénieur qui fait deviner au public de Videopolis quelques répliques plus ou moins connues prononcées par les différents personnages de l'attraction, de C-3PO, qui est d'ailleurs doublé en français comme en anglais par Anthony Daniels, qui pour l'occasion s'était rendu dans les bureaux de Walt Disney Imagineering afin de montrer aux créateurs de l'attraction les différentes mouvements de son personnage, à Red Leader, le chasseur qui communique avec le Starspeeder pendant la bataille finale qui est interprété par Steve Gawley, un des artistes attaché au département des maquettes chez ILM. Et pour revenir sur la voix mythique de cette attraction, à savoir celle de Rex, qui de mieux que son interprète français, Luq Hamet, le comédien derrière les voix de Roger Rabbit, Milo dans Atlantide, L'Empire Perdu ou encore Marty McFly ! Le comédien doublage qui ne connait pas encore à l'époque l'attraction se voit contacter pour réaliser une séance voix en amont de l'ouverture de Disneyland Paris. Luq Hamet revient donc sur cette fameuse séance d'enregistrement au cours de laquelle il n'avait, pour rentrer dans la peau du personnage, qu'une image de Rex ainsi que la voix originale du droïde. Il revient avec humour sur cette expérience en disant que "24 ans après, t'es sur une scène en train de raconter ce que t'as fais pendant une demi heure de ta vie en 1991". L'acteur n'a d'ailleurs eu aucune image de l'attraction pendant l'enregistrement et devait donc imaginer les scènes correspondant à ses lignes de texte, d'où son étonnement durant sa première visite de Star Tours à découvrir les mouvement du simulateur tout en entendant sa propre voix ! L'imagénieur conclut la conférence à l'aide de quelques chiffres qui donnent le vertige, Rex a notamment effectué 3 250 000 "premiers vols" et les Starspeeders auraient parcouru plus de 9 950 milliards de kilomètres en vitesse lumière depuis 1992 ! La conférence se termine sur un court reportage axé sur les Cast Members de l'attraction, ceux de 2016 ainsi que deux anciens membres de l'équipage présents à l'ouverture de l'astroport en 1992.

Les équipes de Disneyland Paris livrent donc ici une conférence relativement longue et variée revenant sur différents aspects de la création de cette attraction exceptionnelle qu'est Star Tours, agrémentée des interventions de deux invités qui apportent des témoignages intéressants sur le sujet d'une manière ludique et efficace. C'est d'ailleurs un plaisir de découvrir pour la première fois à Disneyland Paris, Luq Hamet revenir avec beaucoup d'humour sur sa participation au lancement du complexe parisien en doublant Rex aujourd'hui rentré dans le panthéon des personnages de légende créés spécifiquement pour les Parcs à thème Disney ! Avec de nombreuses images inédites à l'appui précédant la conférence ou accompagnant les propos des intervenants, la scène comme les écrans de la salle et du Café Hyperion décorés de nombreuses affiches aux couleurs de Star Wars sont du plus bel effet. Tout au long de la soirée, les musiques composées par John Williams, de celles de la première trilogie à des passages de la bande originale de Star Wars : Le Réveil de la Force sont en outre diffusées dans le restaurant et la salle de spectacle.

Pour clôturer l'évènement en beauté et une fois les derniers passagers les plus chanceux sortis de l'astroport, le Protocole de Fermeture de l'Astroport s'est donc engagé à 23h15. La tour de contrôle ordonne ainsi le lancement du protocole STAC-17, surement une référence à l'ouverture prochaine de l'attraction Star Tours : The Adventures Continue en 2017, pour l'astroport 485230N-4644E, données qui correspondent à la localisation exacte de l'attraction ! La mise en ligne du droïde S9-T2, situé devant son poste de contrôle sur le toit de Star Traders, s'enclenche pour la mise en place du protocole de fermeture. Le robot protocolaire divague cependant de nombreuses fois et se fait régulièrement rappeler à l'ordre par la tour de contrôle qui tient à remercier par ailleurs tous les membres d'équipage et équipes au sol pour les 8 739 jours d'opération de l'astroport. Les Cast Members de l'attraction accompagnés des deux ambassadeurs de Disneyland Paris viennent alors se poster devant Star Traders et le droïde lance la fermeture des baies des portes 1 à 6, la désactivation pneumatiques des rampes d'accès aux cabines et la prise en charge des robots navigateurs au bureau de contrôle droïdique. Le droïde ferme ensuite le secteur 2 en lançant la procédure de mise hors service de la chaine de réparation avant d'en éteindre par la suite les droïdes... C'est alors que la voix de S9-T2 résonne à nouveau et laisse entendre "Ça r'commence, ils vont m'débrancher... A bientôt les gars ! C'est l'heure de la sieste.". La tour de contrôle ordonne alors l'extinction de l'antenne principale afin de couper toutes communications intergalactiques. L'ordre du confinement intérieur de l'astroport est lancé et le rideau de fer est abaissé. Pour clôturer la procédure, S9-T2 doit maintenant couper tous les réseaux électriques, une tâche qu'il arrive à accomplir en causant au passage un court-circuit spectaculaire. Bourré de clins d'œil à Star Tours ou aux films Star Wars, ce Protocole de Fermeture de l'Astroport vient asssurément conclure d'une jolie manière la soirée même s'il manque d'un brin de spectaculaire sur sa conclusion. Dans tous les cas, l'animation réussit à faire rire et à toucher les passionnés de l'attraction et s'appuie sur une mise en scène sympathique servie par un Audio-Animatronic inédit, S9-T2, ainsi qu'un beau jeu de lumières sur cette partie de Discoveryland.

Soirée émouvante au cours de laquelle chacun des invités aura eu l'opportunité de voyager au cours d'un dernier vol à la recherche de la Lune forestière d'Endor et de saluer une ultime fois Rex, la soirée Dernier Appel Pour l'Endor Express remplit brillamment son contrat, en proposant un offre réduite, mais efficace, d'animations pour fêter dignement la fermeture de l'une des meilleures attractions de Disneyland Paris.
Star Tours a peut-être fermé sa ligne directe en destination d'Endor mais reviendra très vite avec encore plus d'opportunités de voyages aux confins de la galaxie.
"Vous projetez un voyage intergalactique ? Choisissez le meilleur : Star Tours, naturellement !"

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