Michael Graves
Date de naissance :
Le 09 juillet 1934
Lieu de Naissance :
Indianapolis, dans l'Indiana, aux États-Unis
Date de Décès :
Le 12 mars 2015
Lieu de Décès :
Princeton, dans le New Jersey, aux États-Unis
Nationalité :
Américaine
Profession :
Architecte

La biographie

rédigée par Karl Derisson
Publié le 15 mars 2015

Nombreux sont les architectes qui ont marqué l'histoire de l'art. Parmi eux, Michael Graves a laissé son empreinte dans l'architecture Disney.

Michael Graves est né le 9 juillet 1934 à Indianapolis, dans l'Indiana. Passionné par l'architecture, le garçon fait ses études à la Broad Ripple High School, d'où il sort diplômé en 1952. Il entre ensuite à l'Université de Cincinnatti où il devient membre des Sigma Chi (ΣΧ), l'une des plus prestigieuses fraternités américaines fondée dès 1855 et qui compte dans ses rangs depuis plus de 150 ans nombres d'hommes politiques, d'élus, d'ambassadeurs, de militaires, de sportifs, de journalistes et d'artistes comme John Wayne, Tom Selleck, Jim Caviezel, Clancy Brown, Woody Harrelson, David Letterman, Brad Pitt, Tom Shadyac... Graves y décroche une licence à laquelle s'ajoute un master en architecture décerné par l'Université d'Harvard en 1959. Fort de ses diplômes, il concourt pour le Prix de Rome, qu'il reçoit en 1960. Il gagne alors son billet pour l'Académie Américaine de Rome, située sur le Janicule, au cœur de la capitale italienne où l'architecte poursuit ses études pendant deux ans. En 1962, il devient professeur émérite à l'Université de Princeton, poste qu'il occupe pour les 39 prochaines années.

En 1964, Michael Graves s'installe à Princeton et fonde sa société, Michael Graves & Associates, dont des bureaux sont également ouverts à New York et avec laquelle il travaille comme architecte dans le secteur public. Et Graves se fait rapidement un nom, notamment en collaborant avec Peter Eisenman, Charles Gwathmey, John Hejduk et Richard Meier lors d'une exposition organisée par Arthur Drewler au Museum of Art en 1967. S'inspirant en particulier du style épuré de l'architecte français Le Corbusier, ainsi que des créations postmodernes de Philip Johnson, Eisenman, Gwathmey, Hejduk, Meier et Graves reçoivent bientôt le surnom des New York Five. Ils marquent décidément les esprits, en bien comme en mal ; les groupes de Grays critiquant fermement leur style moderne et incohérent. Malgré ces commentaires assassins, Michael Graves a trouvé son credo : des bâtiments et des objets reconnaissables à leurs formes pures et modernes. L'une de ses premières créations marquantes est l'Hanselmann House à Fort Wayne dans l'Indiana (1968), une maison blanche, épurée, située au cœur de la forêt, reconnaissable avec son escalier extérieur et son étage sur pilotis. Dans le même genre, il dessine la Benacerraf House à Princeton (1969), la Snyderman House à Fort Wayne (1972). Michael Graves signe par ailleurs des édifices comme le Fargo-Moorhead Cultural Center Bridge (1977) qui demeure néanmoins à l'état de projet.

Hanselmann House
Benacerraf House
Snyderman House

En 1977, il délaisse le style moderniste du Corbusier et d'Oscar Niemeyer et devient l'un des chantres du post-modernisme, mouvement contemporain lancé par Charles Jencks et Christopher Alexander qui s'inspire du passé, marque le retour des colonnades, des frontons, des ornements, des symétries et utilise parfois les règles du modernisme avec des voies humoristiques (couleurs, formes géométriques exagérées ou déformées...). Son premier bâtiment est la Plocek Residence, à Warren dans le New Jersey (1977). Dans ce style postmoderniste, Michael Graves signe notamment le Portland Building, immeuble parfois controversé de 15 étages qui abrite les bureaux de la municipalité, inauguré en 1982 au 1120 SW 5th Avenue à Portland. Remarquable avec ses petites fenêtres, ses couleurs et plusieurs éléments décoratifs sur les façades, le bâtiment devient l'un des symboles de cette architecture novatrice et est inscrit en 2011 au sein du National Register of Historic Places qui répertorie les constructions marquantes des Etats-Unis. Qualifié par le Time Magazine de « surréalisme pop dangereux », le bâtiment déchaîne pourtant les critiques au moment de sa construction. Parmi les autres créations de l'architecte, l'Humana Building de Louisville (1985), la Bibliothèque San Juan Capistrano (1982), le Crown American Building à Johnston (1986), le Clark County Library and Theater à Las Vegas (1990), la Bibliothèque de Denver (1990), le Kavli Institute for Theoretical Physics au sein de l'Université de Californie (1990), le Michael C. Carlos Museum d'Atlanta (1993), la Pura-Williams House à Manchester-by-the-Sea (1994), le NCAA Hall of Champions d'Indianapolis (1997), le 425 Fifth Avenue à New York (2000), la Réserve fédérale de la Banque de Dallas (2000), le Ministère des Transports américain (2002), l'Institut de Technologie de Floride (2003), la Columbia University School of Nursing de New York (2007) ou le PS/IS 42, Avenue de New York, sa dernière grande œuvre.

Plocek Residence
Portland Building
Bibliothèque San Juan Capistrano
Crown American Building

Le style Michael Graves s'exporte par ailleurs dans le monde entier, en commençant par le Japon. Dès 1986, il dessine le Shiseido Health Club de Tokyo, puis le Tajima Office Building (1988), l'Hôtel Hyatt de Fukuoka (1990), le Centre de recherche et d'entrainement Kasumi à Tsukaba (1990). Graves dessine également le Radisson Blu Astrid Hôtel d'Antwerp en Belgique (1993), ainsi que le Ministère de la Santé et des Sport de La Haye aux Pays-Bas (1993) ou encore l'Hôtel Miramar Resort en Egypte (1995), le Lake Hills Country Club de Séoul (1996), la Le Luwte House aux Pays-Bas (1997), le complexe de loisirs El Gouna en Egypte (1997), le siège social de Fortis à Bruxelles (1997), l'Hôtel Intercontinental de Taba Heights (1997), Le Castalia, à l'époque le plus haut gratte-ciel de La Haye (1998), la Bibliothèque nationale de Singapour (1999), le Mahler 4 d'Amsterdam (2001), le Musée National de la Préshistoire de Taïwan (2002), le Musée National de l'Automobile de La Haye (2004), et l'Hôtel Hyatt le Beyrouth (2005)...

Pura-Williams House
NCAA Hall of Champions
Le Luwte House
Musée National de l'Automobile de La Haye

Michael Graves a par ailleurs mis sa griffe sur plusieurs objets du quotidien, notamment un plateau d'échec, un balai pour les toilettes, un ouvre-boites, une passoire, une pelle à poussière, des ustensiles, des services à thé et café... Dans les années 1980, il rejoint le Memphis Group, un rassemblement de designers réunis par l'italien Ettor Sottsass et qui produit meubles et accessoires. Le plus célèbre demeure sans conteste sa bouilloire en acier inoxydable créée en 1985 pour la société italienne Alessi. Reconnaissable avec son embout en forme de petit oiseau rouge, elle reste la plus belle vente de cette compagnie. Il a par ailleurs dessiné les rideaux, les tapis, le mobilier de nombreux immeubles et hôtels de sa création. Associé à l'entreprise Target, il a aussi conçu la toile recouvrant l'échafaudage mis en place lors de la rénovation du Monument de Washington. Cette technique consistant à « habiller » un édifice en travaux a ensuite inspiré d'autres artistes !

Auteur de nombreux complexes de loisirs à travers le monde, notamment à Las Vegas ou en Egypte, Michael Graves a entamé une belle collaboration avec The Walt Disney Company dès les années 1980. La rencontre se produit en 1985. Cette année-là, Michael Eisner et Frank Wells souhaitent marquer de leur empreinte la société, en plein marasme. Et cela doit nécessairement passer par la pierre et l'ajout de nouveaux bâtiments. Eisner se rapproche de Wing Chao, un ami membre du Conseil d'Administration du Whitney Museum de New York, dont les travaux d'extensions ont été supervisés par Michael Graves. Celui-ci est alors engagé pour dessiner le nouveau siège de la compagnie. Eisner explique n'avoir qu'une demande. Garant là sa voiture tous les jours, il souhaite que l'immeuble le fasse sourire avant d'entamer une journée de travail difficile. Le Team Disney Building est inauguré en 1991 en lieu et place d'un espace vert. Le bâtiment de plus de 32 000 m² se distingue par sa façade de grès et de stuc. Renommé Team Disney - Michael D. Eisner Building le 26 janvier 2006, l'édifice rend hommage au premier classique de Walt Disney, Blanche Neige et les Sept Nains. Sur la façade, sont en effet placées des statues géantes des bonshommes modélisées chez Walt Disney Imagineering et fabriquées par un tiers. Telles des caryatides, les nains sont sensés donner l'illusion qu'ils soutiennent les étages et le toit. Aujourd'hui mythique et parfaitement associé à The Walt Disney Company, le Team Disney Building a parfois soulevé des contestations, notamment de la part de Roy E. Disney, neveu de Walt et fils de Roy qui, comme le souligne James Stewart dans Le Royaume Enchanté, détestait son aspect surfait et prétentieux, trop éloigné de l'apparence plus modeste des bâtiments créés par Walt Disney dans les années 30. Michael Graves s'est également occupé de la décoration intérieure du bâtiment sans faire appel à un autre designer. Ainsi, dans la Rotonde, il a créé un patchwork de motifs sur les murs ainsi que des pièces de mobilier sur lesquelles il a disséminé des Mickey cachés. Deux photos grandeur nature de Walt (la même que celle utilisée par Bob Thomas pour sa biographie du maître) et de Roy ornent aussi l'endroit. 



Team Disney - Michael D. Eisner Building

En parallèle d'un nouveau siège social, Michael Eisner et Frank Wells décident de développer le parc hôtelier de Walt Disney World Resort. Des négociations sont alors ouvertes avec le concessionnaire Tishman Realty & Construction, qui s'associent avec le groupe hôtelier Marriott. Dans ses mémoires, Eisner se souvient avoir rejeté tout projet d'établissement bon-marché et toute exploitation de ces hôtels par une société tiers. Se documentant sur l'architecture moderne, il décide alors de refuser l'implantation de Marriott au sein du resort et de clore les négociations avec l'entreprise Tishman qui intente alors un procès et réclame 300 millions de dollars à The Walt Disney Company. Les tensions s'apaisent par la session de nouveaux emplacements près d'Epcot. Pour ses nouveaux hôtels, Michael Eisner suggère à Michael Graves de s'associer avec Robert Venturi, théoricien et architecte également renommé. L'idée est plaisante mais surprenante. Et Graves répond à Eisner que cette proposition équivaudrait à rassembler Steven Spielberg et George Lucas sur un même film. Cela lui semble génial mais improbable. À Eisner de répondre que cela n'est pas aussi surréaliste qu'il n'y paraît, Spielberg et Lucas ayant bel et bien déjà été réunis par lui à l'époque où, à la tête de la Paramount, il avait mis en chantier Les Aventuriers de l'Arche Perdue ! Mais Venturi refuse finalement cette collaboration et propose plutôt d'organiser un concours afin de choisir celui qui décrochera la conception des futurs hôtels.


Walt Disney World Swan

En juillet 1986, plusieurs projets sont alors présentés sous forme de maquettes à Eisner et aux exécutifs de Disney. Les Imagineers participent et proposent un bâtiment en forme de montagne. Robert Venturi a quant à lui conçu un palace en forme de croissant. Alan Lapidus, l'architecte de Tishman, est impliqué et présente un bâtiment en verre dans le style des hôtels de Las Vegas. Les maquettes de Michael Graves, envoyées par erreur à Memphis, se font attendre. Arrivées dans la nuit, elles représentent deux édifices. Le premier, un immeuble de 26 étages, est en forme de pyramide avec une fontaine au sommet que Graves surnomme « le bain des oiseaux ». Le second projet, de 11 étages, est une voute dont le dernier étage est arrondi. L'idée de l'architecte est de créer quelque chose auquel un enfant puisse s'identifier sans que l'ensemble ne paraisse pour autant trop "nunuche". Au sommet des deux bâtiments, des statues colossales de poissons et de cygnes sont ajoutées, Michael Graves trouvant son inspiration dans les œuvres du Bernin, notamment la Fontaine du Triton, ainsi que dans la faune floridienne. Ce choix est également dicté par l'idée que ces animaux apparaissent dans les fables et ornent depuis toujours jardins et fontaines. Eisner est ravi. Tishman est horrifié devant ce qu'il estime être des immeubles impossibles à réaliser et à exploiter, et économiquement non viables. Le Walt Disney World Swan et le Walt Disney World Dolphin, imaginés comme pouvant autant plaire aux adultes plus conventionnels qu'à un gosse de huit ans, ouvrent en 1990. Et pour compléter son œuvre, Michael Graves est invité à imaginer la décoration des deux hôtels, des tapis aux lustres, en passant par le mobilier et les autres éléments architecturaux. Pour son travail, il est récompensé d'un Award of Merit de la part de la Société des Architectes du New Jersey.


Walt Disney World Dolphin

La collaboration entre Graves et Disney se poursuit à la fin des années 1980. A cette époque, le projet Euro Disney est en plein développement et Michael Eisner est bien décidé à ne pas laisser les hôteliers locaux s'installer sur le complexe. Pour le PDG, Euro Disney Resort doit disposer de son propre réseau d'hôtels. Cinq bâtiments sont planifiés avec quelques 5 200 chambres, toutes devant être disponibles pour l'ouverture du Parc, en 1992. Le développement du site est confié à Wing Chao et Peter Rummell dès mars 1988. Les deux hommes s'entourent alors d'architectes renommés : Frank Gehry, Bob Stern, Stanley Tigerman et Michael Rotondi qui se retire et laisse sa place à Robert Venturi et Michael Graves. Chacun se retrouve dans les locaux de Stern à New York, aux alentours de Pâques. Il est convenu qu'autour d'un lac artificiel, soient construits des hôtels rappelant 5 régions des États-Unis. Pour la conception des immeubles, un nouveau concours est organisé, auquel participent les plus grands architectes, notamment le suisse Bernard Tschumi, le hollandais Rem Koolhaas, l'autrichien Hans Hollein, l'italien Aldo Rossi, le japonais Arata Isozaki et les français Jean Nouvel et Jean-Paul Vigier. Leur travail est finalement présenté au domicile de Michael Eisner, à Bel Air. Quatre architectes remportent le marché. Bob Stern réalisera son projet d'hôtel basé sur l'ouest sauvage et le western (Le Disney's Hotel Cheyenne) ainsi que le Disney's Newport Bay Club. Antoine Predock développe son idée d'hôtel basé sur le sud-ouest des États-Unis (qui donne naissance au Disney's Hotel Santa Fe). Le français Antoine Grumbach développe le Disney's Sequoia Lodge. À Michael Graves incombe la tâche de dessiner et superviser la construction du Disney's Hotel New York, dont l'architecture s'inspire des gratte-ciel de la Grosse Pomme. Les Imagineers sont également de la partie avec la conception du Disneyland Hotel, imaginé par Tony Baxter et Eddie Sotto.



Disney's Hotel New York

Le Disney's Hotel New York de Michael Graves est un édifice de huit étages comptant 565 chambres et 27 suites. Inauguré dès l'ouverture du Parc en avril 1992, il s'agit de la première œuvre de l'architecte dans l'Hexagone. L'hôtel 4 étoiles, placé entre le Lac Disney et l'avenue René Goscinny, se veut un hommage à la ville de New York, plus lisse et moins exubérants que les hôtels de Floride. La façade s'inspire notamment de Manhattan et rappelle les gratte-ciel, les brownstones et le Gramecy Park. La patinoire rend hommage quant à elle la piste du Rockefeller Center. L'intérieur, dans le style art-déco, s'inspire des années 20, des Années folles.


Disney's Hotel New York

La dernière collaboration entre Michael Graves et Disney concerne la localité de Celebration, développée par The Walt Disney Company en Floride, à quelques kilomètres d'Orlando. Imaginée par Bob Stern et Jacque Robertson, l'idée est de créer une ville de 20 000 personnes (la population actuelle demeurant aux alentours de 7 500 habitants), avec un ancrage marqué dans la nature ; des pistes cyclables, des sentiers de randonnée, un lac. Pour les maisons, les deux hommes imaginent un mélange de style néo-colonial, classique, campagne française, balnéaire, méditerranéen, victorien... Les bâtiments publics sont confiés à des architectes de renommée. Robert Venturi dessine la banque, Philip Johnson l'hôtel de ville, Cesar Pelli le cinéma et William Rawn l'école et ses annexes. Michael Graves conçoit quand à lui le bureau de poste, petit bâtiment inauguré en 1993 dont l'entrée est marquée par une annexe ronde.


Celebration - US Post Office

Membre de l'Institut Américain d'Architecture (AIA) depuis 1979, Michael Graves a marqué son art de son empreinte. Honoré par les universités d'Emory, de Virginie et de Miami, il a notamment reçu la Médaille Nationale des Arts des mains du Président Bill Clinton en 1999, ainsi que la médaille d'or de l'AIA en 2001 et le Prix Driehaus en 2012. Inscrit au New Jersey Hall of Fame en 2010, Graves se retire progressivement en 2012, coincé dans son fauteuil roulant à cause d'une paralysie provoquée par une infection de la moelle épinière. Donnant son nom à l'Ecole d'Architecture de l'Université Kean dans le New Jersey, Michael Graves sert alors comme consultant, tout en dessinant des fauteuils roulant et du mobilier pour les hôpitaux, ainsi que des immeubles réservés aux soins. Le 22 novembre 2014, il reçoit l'hommage de la profession lors d'une grande conférence organisée par l'Architectural League de New York. Une rétrospective de son œuvre, Michael Graves : Past as Prologue, est par ailleurs ouverte le 13 octobre au Grounds for Sculptures d'Hamilton, dans le New Jersey.

Michael Graves est mort dans sa maison de Princeton le 12 mars 2015 à l'âge de 80 ans, quelques semaines après être retourné à Portland, en octobre 2014, pour discuter de son immeuble construit en 1982, qui année après année, a continué à déchaîner les critiques au point de mettre en débat sa conservation, finalement assurée en décembre. Architecte de renom, qui a laissé quelques 350 monuments, il a, durant les années 80 et 90, laissé son empreinte au sein de The Walt Disney Company, y compris à l'intérieur du Parc parisien, dont le Disney's Hotel New York reste aujourd'hui l'un de ses plus beaux héritages.

Poursuivre la visite

1989 • 2024

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.