Spider-Man
La jaquette
Titre original :
Spider-Man
Date de sortie USA :
Le 7 septembre 2018
Pegi :
16
Langue :
Français
Type de jeu :
Action
Multijoueur :
Aucun
Développeur :
Insomniac Games
Éditeur :
Sony Interactive Entertainment
Musique :
John Paesano
Jeux testé sur :
PlayStation 4 Pro

Le synopsis

Cela fait maintenant 8 ans que Peter Parker protège la ville de New York sous l’identité du justicier Spider-Man. Aidé du capitaine de la police, Yuri Watanabe, l’Homme-Araignée parvient enfin à faire tomber le baron du crime organisé Wilson Fisk, mais son arrestation pourrait bien cacher une menace encore plus grande…

La critique

rédigée par
Publiée le 23 septembre 2018

Annoncé en grandes pompes lors de l’E3 en 2016, le jeu Spider-Man attisait toutes les curiosités autant qu’il était redouté. Fruit d’une collaboration entre Sony et le studio de développement Insomniac Games, exclusivement réservée à la Playstation 4, cette nouvelle mouture des aventures de l’Homme Araignée possède au final tous les atouts pour plaire et rapidement s’imposer comme un jeu incontournable du paysage vidéoludique !

Spider-Man et les jeux vidéo, c’est une grande histoire d’amour pas forcément approuvée par les joueurs. Ainsi, le super-héros est sans doute celui qui peut se targuer d’avoir connu le plus d’adaptations vidéoludiques : 37 pour être précis. Certaines absolument géniales à l’image de Spider-Man 2, reprenant dans ses grandes lignes l’intrigue du film de Sam Raimi ou Spider-Man Dimensions qui se permet lui d’incarner non pas un mais quatre Spider-Man disséminés dans le Multiverse. Pourtant, certaines adaptations n’ont pas reçu les mêmes soins si bien que l’Araignée manquait d’un jeu qui lui donne véritablement justice. Et c’est dans cette optique que Bryan Inithar et Ryan Smith se lancent dans la production d’un nouveau jeu Spider-Man.

Et force est de constater que la promesse est tenue haut la main par les deux développeurs. Jamais un jeu Spider-Man n’aura été aussi beau à parcourir ! C’est bien simple, New York devient un personnage à part entière de cette nouvelle aventure. La modélisation de l’île de Manhattan rendra d'ailleurs nostalgique ceux qui ont déjà pu visiter la Grosse Pomme : Times Square, Central Park, Greenwich Village ou même l’Empire State Building, ces monuments bien connus de New York répondent tous à l’appel si bien qu’une des quêtes annexes demandera d’utiliser les talents de photographe de Peter afin de capturer ces bâtiments sur pellicule. Mais l’expérience ne serait pas complète sans certains lieux propres à l’univers Marvel : il ne faudra donc pas être surpris d’apercevoir la Tour Avengers ou encore le cabinet d’avocats de Matt Murdock et le bureau Alias Investigations au détour d’une ruelle. Pas d'impairs pour autant : leurs héros n'apparaissent pas dans le jeu, le scénario préférant se concentrer sur Spider-Man et les nombreux obstacles qu’il devra affronter seul.

Si la modélisation de Manhattan est exemplaire, celle de l’Araignée ne s'en laisse pas conter. Jamais Spider-Man n’aura été aussi magnifié. Spidey virevolte ainsi avec une agilité incomparable entre les buildings new-yorkais. Pirouettes, plongeons ou encore ascensions de gratte-ciels, le plaisir procuré par les phases d’exploration de la ville est ultime ! Les joueurs n’auront d'ailleurs sans doute pas envie d’utiliser la fonction de voyage rapide qui voit le super-héros en collants rouges se mêler à la foule pour… prendre le métro. 

Le souci du détail durant ces phases d’exploration est en fait poussé à son maximum et adapte certains dialogues énoncés par Peter lorsqu’un de ses proches lui téléphone. Ainsi, le discours entendu ne sera pas le même lorsque le héros se déplace à pied ou lorsqu’il se balance au bout de ses toiles. Autre fait amusant, les passants pourront également interagir avec leur héros et pourront lui faire des commentaires, positifs comme négatifs, allant même jusqu’à lui demander un selfie. Ces remarques peuvent d'ailleurs se retrouver dans le menu du jeu sous la forme d’un fil Twitter !

Côté gameplay, difficile de faire la fine bouche tant il se révèle très simple à utiliser. Coups de poing, lances-toiles ou encore gadgets tels que les Spider-Drones ou même de la toile électrique, il y a l’embarras du choix pour faire régner la justice. Si les techniques pour venir à bout des vilains sont variées, certaines sont plus efficaces que d’autres pour vaincre les plus coriaces. Ainsi, chaque coup possède une touche attitrée afin de l’utiliser : Carré sert à frapper tandis que Rond permet d’esquiver les coups ou les balles lorsque le sens d’araignée de Spidey apparaît à l’écran.

Qui dit Spider-Man expérimenté, dit forcément tenues plus évoluées. Et oui, il sera possible de modifier la tenue portée par Peter ! Au nombre de 27, elles renvoient à des costumes déjà existants dans l’univers du Tisseur. Si certains sont bien connus du grand public à l’image de l’armure portée dans le film Avengers : Infinity War ou encore le costume improvisé issu de Spider-Man : Homecoming, d’autres comme le Spider-Ghost ou le Spider-Man Negative le sont un peu moins mais n’en resteront pas moins efficaces, chacun possédant ses propres caractéristiques qui pourront se révéler fort utiles lors d'affrontements particuliers.

Côté méthode, certaines quêtes principales demandent d’utiliser les poings tandis que d’autres réclament de se faire plus discret. Et c’est d'ailleurs là que le bât blesse… Ces phases d’infiltration sont pour la plupart redondantes voire carrément ennuyeuses tant elles ne brillent pas par leur construction. Il faudra ainsi sauter d’un point A à un point B afin de se placer au plus proche des ennemis pour les entoiler sans déclencher l’alerte. C’est bien dommage tant le potentiel était grand d’offrir certaines séquences bien plus intéressantes qu’elles ne le sont. Et le constat est le même lorsqu’il s’agit de jouer ces phases dans la peau de Mary-Jane. S'il est plaisant d’incarner la jolie rousse au début de l’aventure, le tout retombe vite comme un soufflé tant l’intérêt de ces phases est limité, celle-ci ne pouvant compter que sur sa discrétion pour s’en sortir… Quel dommage !

Fort heureusement, New York étant assez grande, les missions annexes ne manquent pas. Stations scientifiques, bases de méchants à nettoyer, criminels à pourchasser, les activités sont nombreuses pour tenir en haleine le joueur et compléter une expérience déjà bien fournie. Les quêtes permettent ainsi d’obtenir différents jetons qui pourront être utilisés afin d’améliorer les gadgets ou acheter différentes tenues pour Peter.

En fait, l'aspect le plus critiquable du jeu est son scénario principal. Ni excellent, ni foncièrement mauvais, il s’engouffre rapidement dans un modèle trop conventionnel pour vraiment surprendre, laissant le joueur regretter une histoire originale. Ainsi certains retournements de situation sont trop prévisibles et il faudra attendre les dernières heures de jeu pour voir une réelle amélioration qui ira crescendo jusqu’à la conclusion. Il est clairement dommage de devoir patienter aussi longtemps pour assister à quelques éclairs de génie aidés par une réalisation soignée que ne renierait pas un certain Sam Raimi. Sur le plan des réussites en revanche, doivent être félicités les nombreux clins d’oeil faits à différents aspects de l’univers du Tisseur, comblant aussi bien les fans de comics que les néophytes...

Côté casting, le jeu livre en revanche des personnages particulièrement attachants et bien écrits.
Peter Parker / Spider-Man est ainsi et logiquement l’un des plus gros points forts de la galerie. En activité depuis huit ans, le jeune homme tente tant bien que mal de concilier sa vie personnelle avec sa condition de super-héros, chose pas toujours aisée. Peter est donc ici plus mature et réfléchi qu’il ne pouvait l’être à ses débuts même si cela ne l’empêche pas de conserver un humour qui lui est propre et de balancer des blagues à tout va lorsqu’il est en présence d’ennemis. Il est à noter que la performance vocale de Donald Reignoux dans la version française participe grandement à l’attachement au personnage, le comédien prenant visiblement un grand plaisir à retrouver l’Araignée qu’il avait déjà eu l’occasion de doubler au sein de la saga The Amazing Spider-Man.

Mais le Tisseur ne sera pas seul dans sa lutte contre le crime et pourra compter sur le soutien de ses proches qui lui apporteront tantôt de l’aide ou du réconfort selon les situations. Parmi eux, se retrouvent évidemment Mary-Jane Watson, maintenant journaliste au Daily Bugle, venant lui donner un coup de main de temps en temps, ou encore Tante May, désormais à la tête d’un refuge pour défavorisés : le F.E.A.S.T. et qui sera, comme à son habitude, la voix de la conscience apportant un soutien moral non négligeable.

Enfin, Miles Morales et Yuri Watanabe viennent compléter le tableau des alliés, l’une bénéficiant de son poste de capitaine de la police pour aider Spidey à combattre le crime tandis que l’autre lui prête main forte lorsque l’occasion se présente...

Mais que serait Spider-Man sans ses méchants iconiques ? Et autant dire qu’ils sont nombreux à être réunis autour du grand méchant de cet opus qui n’est autre que Mister Negative. Personnage créé dans les années 2000 par Dan Slott et Phil Jimenez, il a le pouvoir d’influer sur la personnalité des gens pour en faire ressortir tous leurs mauvais côtés, ce qui donnera bien du fil à retordre à l’Araignée. Et le bougre est d’ailleurs bien entouré avec Scorpion, Vulture, le Rhino, ou encore Electro... Il pourra aussi être noté les apparitions rapides de Shocker, Taskmaster, Norman Osborn et Silver Sable : ils sont tous là et bien là pour semer le trouble dans New York !
Enfin, entendre les quelques petites interventions radiophoniques de J. Jonah Jameson est tout bonnement jouissif : ancien patron de Peter devenu chroniqueur radio, il vient comme à son habitude, crier sa haine envers l’Araignée !

Spider-Man sort finalement sur PlayStation 4 le 7 septembre 2018 et reçoit instantanément les éloges de la presse spécialisée et du public, tout le monde trouvant l'opus sublime et appréciant de voir Spidey posséder enfin un jeu à la hauteur de sa réputation. Seul petit reproche, il ne renouvelle pas la formule déjà instaurée par Batman : Arkham Asylum et sublimée dans sa suite Batman : Arkham City. Mais comme les joueurs pourront également compter sur de nombreux DLC qui viendront s’ajouter à l’histoire principale et ainsi agrémenter les parties de quelques séquences et personnages inédits tels que Black Cat, ce petit grief est vite oublié !

Grâce à une réalisation soignée, des graphismes magnifiques (sublimés par l’utilisation de la 4K et du High Dynamic Range) mais également un gameplay souple et dynamique rendant enfin hommage aux pouvoirs de l’Homme-Araignée, Spider-Man s’impose comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur jeu, où il est possible d’incarner le Tisseur ! Et ce ne sont pas les quelques défauts venant ponctuer l’expérience qui gâcheront l'impression de perfection générale. Spider-Man est un incontournable. Tout simplement.

Les Plus
• Une New York plus vraie que nature
• De nombreux clins d’oeil à l’univers Marvel
• Un gameplay souple et facile à prendre en main
• Une réalisation soignée
• Un doublage de qualité
Les Moins
• Un scénario légèrement prévisible
• Des quêtes quelque peu répétitives
• Une IA pas à la hauteur

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.