Feliz Navidad

Feliz Navidad est un court extrait du long-métrage de 1944 Les Trois Caballeros, et sorti en 16mm au mois d'octobre 1974.

Le court-métrage est principalement centré sur la séquence de Las Posadas. Ce passage raconte ainsi la tradition de Noël au Mexique où les enfants, durant les neuf jours précédant la célébration religieuse, vont de maison en maison afin de commémorer le pèlerinage de Joseph et Marie, la mère de Jésus, de Nazareth à Bethléem. Les petits demandent alors de porte en porte un abri, un refuge, ou en espagnol, una posada. Mais les maisons leur refusent l'hospitalité jusqu'à ce que le dernier jour, l'une d'entre elles les invite enfin à rentrer et leur propose de s'abriter dans une étable. Cette procession donne ensuite lieu à des festivités, avec notamment la rupture de la piñata. La scène est particulièrement belle, bien qu'elle soit à peine animée. Elle est principalement une succession de cartes postales où seule la lumière des bougies scintille. Les dessins proviennent eux de la talentueuse artiste Mary Blair qui, par son style si particulier, sublime la séquence et préfigure, près de vingt ans avant, son futur travail sur l'attraction ‘‘it’s a small world’’.

Las Posadas ne dure en réalité que 90 secondes. Le reste des quatre minutes du court-métrage est en effet complété par la séquence où Donald Duck tente de casser lui-même la piñata que ses amis, José Carioca et Panchito Pistoles, se font un plaisir de bouger afin de ne pas lui faciliter la tâche. La piñata est ainsi un objet creux ayant la forme d'une figurine ou d'un instrument, rempli de sucreries ou de jouets, suspendu en l'air grâce à une ficelle. La plupart du temps ce sont des enfants, dont la vue est masquée, qui se succèdent armés d'un bâton et qui essayent de la casser afin de récupérer ce qu'elle contient. Le canard arrive lui finalement à détruire cette fameuse piñata qui explose en un feu d'artifice de cadeaux. L'extrait se termine alors par un bref passage repris de la toute fin du long-métrage Les Trois Caballeros juste avant l'écran de fin.

Le contenu de Feliz Navidad est réellement superbe mais l'intérêt de l'existence du court-métrage lui-même interroge ; autant, en effet, regarder intégralement le long-métrage dont il est tiré...