Panique au Pique-nique
L'affiche
Titre original :
Trail Mix-Up
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 12 mai 1993
Série :
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Barry Cook
Durée :
8 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Roger Rabbit doit surveiller Baby Herman lors d'une journée camping…

La critique

rédigée par

Steven Spielberg n'a pas spécialement apprécié que les studios Disney choisissent d'attacher Laping Looping à Dick Tracy plutôt qu'à sa propre production, Arachnophobie. Il décide alors de montrer les dents et d'imposer sa vision des choses en tant que coproducteur des personnages. Ainsi, il stoppe la production du troisième cartoon de la série, Hare in My Soup, prévu, pourtant à l'origine, en première partie du film du label Walt Disney, Rocketeer en 1991 (le privant de la sorte d'une belle mise en avant de nature à faire évoluer son résultat au box-office, finalement très décevant...). Steven Spielberg n'aime, en effet, pas l'histoire proposée et oblige Disney à lui présenter d'autres pitchs. Après de très nombreux refus, il autorise enfin la mise en chantier de Panique au Pique-nique. Le cartoon est ainsi produit aux Walt Disney Animation Studios d'Orlando en Floride, situés dans le parc Disney-Hollywood Studios alors dénommé Disney-MGM Studios. Il est réalisé par Barry Cook, et produit, à nouveau, par les créateurs d'Amblin Entertainment (Steven Spielberg, Kathleen Kennedy et Frank Marshall). Il sort 12 mars 1993, sous le label Walt Disney, en première partie de Kalahari.

Les spectateurs plus attentifs remarquent, comme cela est devenu l'usage dans la série, l'apparition de personnages mythiques du monde de l'animation : Mickey Mouse, la Fée Clochette, Evinrude des Aventures de Bernard et Bianca, le Génie d'Aladdin, le garçon du cartoon d'Ami Oublié, Mr Magoo le personnage de la Columbia, Bullwinkle J. Moose un toon issu de la télévision et propriété d'un producteur indépendant ou encore Droppy, le chien venu de la MGM.

Panique au Pique-nique est clairement le moins bon des trois opus de la collection. Déjà, il s'éloigne par trop du monde de Roger Rabbit. Certes, Baby Herman et Jessica sont toujours là mais ils partagent la vedette avec trois nouveaux personnages inédits : un castor, une chenille et un ours. Ce rajout dans le casting est symptomatique d'un problème de viabilité de la série toute entière. Se trouver déjà, au bout de seulement trois petits épisodes, dans l'obligation d'élargir la galerie démontre son essoufflement ; ses personnages principaux n'ayant déjà plus rien à donner. Pire, l'apparence retenue n'a pas grand chose à voir avec l'univers de Roger Rabbit, jusque là parfaitement respecté et, dans le cartoon d'ouverture de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit et, dans les deux premiers opus de la collection qui s'en est suivie. Ici, point d'hommage aux années 40 : le spectateur se retrouve avec un design rappelant celui des séries télé Disney contemporaine comme Raw Toonage ou Croquette & Snif / Plein Popossum. Dès lors, le cycle infernal s'enclenche : les anciens personnages sont l'ombre d'eux-mêmes tandis que les nouveaux sont transparents. Difficile d'emporter l'adhésion dans ces conditions !

Panique au Pique-nique n'est donc pas en capacité d'aider Kalahari à avoir du succès. Outre ses défauts intrinsèques, il paye cher les conséquences de la trop longue attente depuis le deuxième cartoon de la collection ; le public ayant eu largement le temps de trouver d'autres sources d'intérêt. Entre temps, Steven Spielberg, lui-même, s'est lassé et change d'optique, dès 1993, en menant à bien des projets de films plus matures comme La Liste de Schindler. Le devenir de Roger Rabbit passe au second plan, sa série dérivée est stoppée et une éventuelle suite reportée aux calendes grecques...

L'équipe du film

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.