Titre original : Partly Cloudy Production : Pixar Animation Studios Date de sortie USA : Le 29 mai 2009 Série : Genre : Animation 3D 3-D |
Réalisation : Peter Sohn Musique : Michael Giacchino Durée : 6 minutes |
Le synopsis
C’est bien connu : les cigognes apportent les bébés à toutes les familles à travers le monde. Mais où diable s’approvisionnent-elles ? Tout simplement auprès du peuple des nuages dont les représentants sculptent les nourrissons puis leur donnent vie. Parmi eux, se trouve Gus, un cumulus gris, plutôt solitaire et maladroit. Passé, bien malgré lui, maître dans la création d’espèces « remuantes » (crocodiles, porcs-épics, béliers...), il crée, en effet, une ribambelle d’animaux plus dangereux les uns que les autres, en particulier pour sa cigogne attitrée, Peck... |
La critique
Pixar a habitué depuis toujours ses spectateurs à proposer, avec chacun de ses longs-métrages, un cartoon de « mise en bouche » exclusif. Ainsi, pour accompagner Là-Haut, Passages Nuageux débarque sur les écrans en s'inscrivant, contrairement à la dernière combinaison Presto / WALLE, dans l'aura poétique de son grand frère.
Comme lui, en effet, il apparait empli de charme et d'émotions. Capable de faire fondre son auditoire dès les premières secondes et de l'émouvoir tout au long de son récit, il captive ainsi, sans aucune parole, en proposant un numéro particulièrement bluffant tant il est efficace. Passages Nuageux, comme Monstres & Cie avant lui et la légende des monstres dans le placard, livre, il est vrai, un véritable scoop ! Il apporte la réponse à une question que le monde entier se pose : où les cigognes vont-elles donc chercher les bébés qu'elles livrent ensuite ? Le spectateur découvre ainsi une organisation bien rodée, véritable partenariat qu'il imagine ancestral, entre les nuages et les volatiles.
Au-delà de son idée de départ savoureuse, le court-métrage tire également sa force de l'incroyable duo formé par Gus et Peck. La gaucherie du premier alliée à l'abnégation du second fait, en effet, des merveilles. La tache était pourtant ardue, notamment dans le traitement du nuage qui, non seulement, devait rester crédible en tant que cumulus, créateur d'orages, mais également se rendre attachant en qualité de fournisseur de bébés. Le résultat final est exceptionnel : le rendu est à l'évidence parfait.
Avec Passages Nuageux, Peter Sohn signe donc, pour Pixar, un énième petit bijou. Connu pour sa participation en tant qu'animateur ou scénariste de films d'animation 3D désormais légendaires (Ratatouille, Les Indestructibles ou Le Monde de Nemo), il a également prêté sa voix à Emile, le frère de Rémy dans la version américaine des aventures du plus célèbre rat parisien. Alors qu'il travaille sur Là-Haut, il propose trois idées de départ pour des courts-métrages. Celle sur l'origine des bébés est finalement retenue. Rien de vraiment étonnant dans ce choix : elle est, en effet, inspirée d'une scène de Dumbo, le film préféré de John Lasseter, le patron actuel des studios Disney.
Mignon à souhait, Passages Nuageux est la meilleure des introductions à Là-Haut. Comme lui, il invite le spectateur à toujours chercher à avoir la tête dans les nuages... A savourer sans modération.