Nature's Strangest Creatures

Nature's Strangest Creatures
L'écran titre
Titre original :
Nature's Strangest Creatures
Production :
Walt Disney Productions
Date de sortie USA :
Le 19 mars 1959
Genre :
Documentaire
Réalisation :
Ben Sharpsteen
Durée :
16 minutes
Disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Le spectateur assiste à un rapide panorama des animaux australiens parmi les plus surprenants au monde : koala, kangourou, wallaby et ornithorynque.

La critique

rédigée par

Passionné de flore et de faune, Walt Disney peut être considéré comme le pionnier du documentaire animalier. Dès 1948, il met, en effet, en chantier la collection des True-Life Adventures dont les courts et longs-métrages seront multi-oscarisés. Cette série, inaugurée avec le mini-documentaire, L'île aux phoques, constitue d'ailleurs la première véritable incursion de la Compagnie de Mickey dans la production de films "live". Elle comporte un total de sept courts-métrages avant de s'ouvrir, en 1953, avec Le désert vivant, au format des longs-métrages qui devient, à partir de cette date, la norme de production des True-Life Adventures. Pour autant, Walt Disney n'entend pas abandonner le genre des courts-métrages documentaires. Il crée, en effet, dans la foulée, une nouvelle collection entièrement dédiée à ce format qu'il baptise People and Places. Cette série s'axe essentiellement sur les us et coutumes des populations à travers le monde. Elle comprend 17 épisodes produits entre 1953 et 1960. Trois, The Alaskan Eskimo en 1953, Men Against the Arctic en 1955 et Ama Girls en 1958, sont oscarisés. Parallèlement, dès 1954, et jusqu'en 1984, les studios Disney mettent en production des courts et moyens métrages dits "spéciaux", en ce sens qu'ils n'appartiennent à aucune collection ou série, mais restent uniquement des "one shot". La première moitié est ainsi constituée de moyens-métrages, dont la durée est comprise entre 35 et 50 minutes et l'autre, de courts-métrages inférieurs à 35 minutes.

Il existe donc un total de quinze courts-métrages spéciaux. Parmi eux, quatorze ont été produits directement pour le cinéma et un seul a d'abord été diffusé à la télévision pour, ensuite, avoir les honneurs des salles obscures. La plupart remonte aux années cinquante. Mis en production du vivant de Walt Disney, ils sont essentiellement des courts-métrages ayant trait à la nature, soit en qualité de purs documentaires (Islands of the Sea, Nature's Strangest Creatures, Mysteries of the Deep, Emperor Penguins ou Grand Canyon), soit dans le genre du docu-fiction (Arizona Sheepdog, Cow Dog, The Wetback Hound, Niok l'Éléphant, Alaskan Sled Dog, Histoire de Ski ou Footloose Fox). Le papa de Mickey cherche, en effet, bien vite à trouver un autre moyen de raconter des histoires d'animaux que celui du strict format documentaire. Il commence ainsi à expérimenter un type de récits scénarisés, d'abord via le court-métrage pour ensuite utiliser le moyen-métrage (Tribulations de deux oursons) et terminer finalement en long-métrage (La légende de Lobo). Les studios Disney s'attachent parallèlement à produire des courts-métrages pour le cinéma dans le seul but de promouvoir leurs parcs à thème sur grand écran, reprenant là, une méthode déjà utilisée avec succès en télévision. Gala Day at Disneyland fait donc la part belle à trois nouvelles attractions du site californien tandis que The Magic of Walt Disney World vente, lui, les atouts du nouveau resort floridien.

Pendant toutes les années 50, Walt Disney envoie ainsi de nombreux photographes naturalistes à la recherche d'images inédites, destinées à s'intégrer à sa série phare de documentaire. Cependant, comme les travaux ramenés ne permettent pas tous de produire des longs-métrages, décision est prise de les confiner sur le format moins exigeant du court métrage. Leur durée sert d'ailleurs de justification ultime pour ne pas les intégrer à la collection des True-Life Adventures. A partir du début des années 60, le papa de Mickey s'éloigne du strict format de documentaire, dont il pressent, avant tout le monde, une lassitude du spectateur. Il se consacre, alors, à un nouveau genre, le docu-fiction, qu'il décline en longs et moyens métrages. Ces nouvelles productions, qui permettent de montrer des images d'animaux tout en racontant une histoire, deviennent, à l'époque, un parfait spectacle familial et intelligent.

Nature's Strangest Creatures est l'un des tout derniers courts-métrages animaliers produits par Disney. Il présente également la particularité d'avoir été photographié par les naturalistes Alfred et Elma Milotte heureux auteurs de véritables pépites telles Lions d'Afrique, La Vallée des Castors ou Au Pays des Ours. Le couple se consacre cette fois-ci à l'Australie. Le format court (16 minutes seulement) apparait d'emblée complètement inadapté au sujet. Comment, en effet, avec la meilleure volonté du monde, parvenir à restituer, en si peu de temps, toute la richesse et l'étrangeté des espèces de cette immense île de l'Océanie ? Le spectateur reste alors irrémédiablement sur sa faim et éprouve ensuite un vrai sentiment de frustration. Dommage... Le thème valait beaucoup mieux que ce survol express !

L'équipe du film

1901 • 1966

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