Il Etait une Fois Walt Disney

Il Etait une Fois Walt Disney
La jaquette
Production :
Réunion des Musées Nationaux
Date de sortie France :
Le 16 septembre 2006
Genre :
Documentaire
Réalisation :
Samuel Doux
Durée :
47 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Quand la culture populaire et la culture savante se rencontrent, il en sort souvent l'exceptionnel. Il était une fois... Un génie de la culture américaine de masse, fasciné et inspiré par l'art classique européen. Un conteur de talent prompt à s'entourer d'artistes virtuoses venus du vieux continent. Un Maître à l'imagination féconde, aux influences multiples et à la détermination sans faille.

A la manière du voyage d'Alice aux pays des merveilles, l'épopée créatrice des studios du papa de Mickey se révèle aux spectateurs, mêlant joyeusement séquences 3D et 2D, archives fixes et animées, interviews de spécialistes, et extraits des plus célèbres oeuvres de Walt Disney.

Désormais nul ne pourra plus ignorer, dans les scènes de Blanche Neige et les sept nains, Pinocchio ou Fantasia, l'étrange reflet d'oeuvres de Maîtres tels Doré, Daumier, Bruegel, Murnau, et bien d'autres...

La critique

rédigée par

L'intelligentsia française a toujours ignoré - pour ne pas dire méprisé - l'œuvre de Walt Disney. Refusant au Maître de l'animation le rang d'artiste, elle a toujours présomptueusement prétendu que ses oeuvres n'avaient pas leurs places dans les salles de musées mais uniquement sur les étales des magasins.
Le prestigieux Grand Palais répare l'effroyable affront fait par la République au Papa de Mickey en ouvrant ses galeries, du  16 septembre 2006 au 15 janvier 2007, à une superbe exposition consacrée à l'inspiration des oeuvres des studios Disney du vivant de leur créateur. Elle retrace ainsi toutes les influences artistiques de la production des tout premiers Mickey Mouse jusqu'au Livre de la jungle. Surprise pour les uns, évidence pour les autres : les oeuvres du grand Walt apparaissent bien vite beaucoup plus complexes et riches qu'il n'y parait au premier abord. Et tant pis pour les "cultureux" chagrins lamentablement tombés dans la critique aussi expéditive que vide.

Pour chacune de ses productions, Walt Disney s'est inspiré, avec minutie et respect, de peintures, d'illustrations, d'architectures, de sculptures, de littératures et de cinémas. Tous les arts l'ont assurément inspiré. Mais sa vraie force repose, sans aucun doute, sur sa capacité unique à digérer les influences pour obtenir un résultat ayant élevé la simple technique du dessin animé au rang d'art. Les décors et les celluloïds des artistes Disney sont en effet exposés, pour la première fois, à côté de leurs sources d'inspiration. Cette présentation fort habile permet de prendre conscience, en un instant, de l'incroyable richesse des longs métrages d'animation tels Blanche Neige et les sept nains, Pinocchio ou Fantasia. Walt Disney a réussi le tour de force de réaliser des oeuvres populaires, accessibles au plus grand nombre tout en étant terriblement exigeantes.

Parvenir à attirer les foules sans tomber dans la facilité n'est pas chose aisée. La culture de masse a, en effet, des travers qui peuvent assurément faire basculer la meilleure des intentions artistiques dans la pire démarche commerciale. Walt Disney, remarquable conteur, en a parfaitement compris le mécanisme, ses risques et dangers mais aussi ses formidables potentiels et ouvertures. Ainsi, très vite, il a pris conscience de ses limites artistiques et notamment de ses talents de dessinateur. Soucieux de toujours toucher du doigt la perfection dans toutes ses entreprises, il s'entoure ainsi des meilleurs collaborateurs, dont beaucoup viennent du vieux continent. Il s'attache à les fédérer autour d'un seul et unique but : faire mieux ! Il estime d'ailleurs, fort à propos, que leurs cultures européennes, très différentes des connaissances et sensibilités américaines, apportera une incroyable force à ses oeuvres. Et quand la technique ne suit plus, il en invente une nouvelle à l'exemple de la caméra multiplane. Walt Disney a constamment une image précise de ce qu'il recherche. Il sait exactement ce qu'il veut et n'accepte pas de ne pas l'obtenir. Il s'en donne les moyens jusque dans sa vie personnelle. Issu d'un milieu modeste où la culture est quasi absente, il a soif de connaissance et fait preuve d'une curiosité sans faille. Il se rattrape ainsi, avec bonheur, à l'age adulte, et dévore, avec un appétit jamais rassasié, livres, ouvrages, romans et contes. Lors d'un voyage en Europe dans le milieu des années 30, il en profite, par exemple, pour ramener une véritable bibliothèque qu'il met à la disposition de ses collaborateurs pour ses futurs projets. Ces livres, dont une grande partie a aujourd'hui disparu et dont le reste est précieusement conservé aux Walt Disney Studios, sont la genèse même de l'œuvre de Walt Disney toute entière. En 1946, il rencontre Dali. Les deux hommes avouent s'admirer l'un, l'autre. Ils se lancent alors dans un  projet commun, Destino. Ce court-métrage animé d'inspiration surréaliste, ne verra pourtant pas le jour du vivant des deux Maîtres. Finalement abandonné, il est, en fait, terminé en 2003, sous l'impulsion personnelle de Roy Disney. L'exposition offre au public ce petite bijou qui reste malheureusement absent du menu de son DVD, se limitant au seul documentaire réalisé par Samuel Doux.

Il était une fois Walt Disney propose donc un survol de l'exposition consacrée au Papa de Mickey au Grand Palais, à Paris. En moins d'une heure, il y passe en revue les moments forts sans pouvoir bien sûr s'arrêter sur tous les détails. S'il ne démérite pas, il se doit d'être considéré comme un simple complément de l'exposition, à l'image du magnifique catalogue de 350 pages, publié par la Réunion des Musées Nationaux.

Il était une fois Walt Disney consolera les fans qui n'ont pu se rendre à l'hommage mérité et tant entendu qu'un haut lieu de la culture française rend - enfin ! - à Walt Disney.

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