Harry Potter à l'École des Sorciers

Harry Potter à l'École des Sorciers
L'affiche du film
Titre original :
Harry Potter and the Sorcerer’s Stone
Production :
Warner Bros.
Date de sortie USA :
Le 16 novembre 2001
Le 13 novembre 2004 (The Wonderful World of Disney)
Genre :
Fantastique
Réalisation :
Chris Columbus
Musique :
John Williams
Durée :
152 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Le jour de son onzième anniversaire, Harry Potter, orphelin élevé par les détestables Dursley, reçoit la visite d'un demi-géant nommé Hagrid qui lui annonce qu'il est un sorcier destiné à entrer à l'école de Poudlard, où est enseignée la magie. Harry découvre alors le monde auquel il appartient et se fait de nouveaux amis parmi lesquels Ron Weasley et Hermione Granger. Mais très vite, l’avenir s’assombrit...

La critique

Harry Potter à l'École des Sorciers n'est pas à proprement parler une production Disney. Cette adaptation du premier tome de la saga littéraire de J.K. Rowling (qui en comprendra sept au total) a, en réalité, été produite par Warner Bros. mais a eu l'honneur d'une diffusion à la télévision dans le cadre de l'émission The Wonderful World of Disney, privilège généralement destiné à des productions Disney.

Harry Potter à l'École des Sorciers est le premier film adapté de la saga au succès incroyable de J.K. Rowling. Il est aussi le premier d'une saga de huit films qui s'étalera sur dix ans, entre 2001 et 2011 et qui adapteront très fidèlement les sept livres de Rowling (le dernier étant scindé au cinéma en deux volets).
L'arrivée du sorcier à la cicatrice en forme d'éclair sur les écrans est due à David Heyman, jeune producteur ayant tout de suite vu le potentiel de l'œuvre et ayant fait des pieds et des mains pour en obtenir les droits. Plusieurs studios seront alors approchés (dont Disney) et c'est finalement Warner qui croit le plus au projet. De nombreux réalisateurs parmi lesquels Steven Spielberg se montrent alors intéressés mais Chris Columbus (Maman, J'ai Raté l'Avion, Madame Doubtfire, puis, pour Disney, Nuit de Folie ou L'Homme Bicentenaire) décroche la timbale en proposant une vision très proche des romans, là où Spielberg, par exemple, aurait proposé un long-métrage compilant des éléments de plusieurs livres. Columbus réalisera également le deuxième film puis se contentera de produire le troisième avant de définitivement passer à autre chose (il adaptera notamment pour la Fox un livre édité par Disney (!), Percy Jackson : Le Voleur de Foudre).

Un casting d'une ampleur phénoménale se déroule ensuite en Grande-Bretagne pour trouver les interprètes des différents enfants du livre (J.K. Rowling ayant insisté pour que tous soient anglais et non américains). Si Rupert Grint (Ronald Weasley), Emma Watson (Hermione Granger) et Tom Felton (Drago Malefoy) sont découverts assez rapidement, l'équipe du film a beaucoup de mal à trouver un Harry Potter convaincant. C'est finalement David Heyman, le producteur, qui s'intéresse à Daniel Radcliffe, le fils d'un de ses amis avec qui il allait voir une pièce de théâtre.

Trouver les adultes n'est pas non plus une mince affaire, seul Robbie Coltrane (Les Aventures de Huckleberry Finn) paraissant comme une évidence car quémandé par J.K. Rowling elle-même ! Tous les autres sont de grandes figures du cinéma britannique à commencer par Richard Harris (La Vengeance de Monte-Cristo) qui est le directeur Albus Dumbledore. Il y a également Ian Hart (Ennemi d'État) le bégayant Professeur Quirrell, Alan Rickman (Alice au Pays des Merveilles) le Professeur Severus Rogue ; Maggie Smith (Sister Act et sa suite, Washington Square, mais aussi le téléfilm David Copperfield dans lequel jouait déjà Daniel Radcliffe !) le Professeur McGonagall ; John Hurt (la voix du Seigneur des Ténèbres de Taram et le Chaudron Magique et le narrateur des (Les) Aventures de Tigrou) le fabricant de baguettes Ollivander ; Julie Walters la mère de la famille Weasley ; John Cleese (George de la Jungle et sa suite, Le Tour du Monde en 80 Jours, Vaillant, Pigeon de Combat !) le fantôme Nick-Quasi-Sans-Tête et, enfin, Richard Griffiths (Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence) l'oncle Vernon Dursley.

La musique, envoûtante à souhait, est, quant à elle, confiée à John Williams, le compositeur de renom, aux partitions connues du plus grand nombre : Les Dents de la Mer, Star Wars, Superman, Indiana Jones, E.T. l'Extraterrestre, Maman, J'ai Raté l'Avion, Jurassic Park, A.I. Intelligence Artificielle, Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne et Cheval de Guerre. Sa musique pour Harry Potter ne déroge pas à sa réputation de faiseur de ritournelles mythiques. Le thème principal (Hedwig's Theme) est, en effet, aujourd'hui immédiatement associé dans l'inconscient collectif à la saga tout entière : une chose logique puisqu'il sera repris dans tous les films qui la composent, même si John Williams ne signe pas la partition des cinq derniers... Un extrait de cet air sert d'ailleurs d'ambiance musicale quotidienne sur la Place des Frères Lumière, à Front Lot, dans le Parc Walt Disney Studios (Disneyland Paris).

Après avoir cherché des décors du monde réel qui pourraient se prêter au tournage du film, l'équipe préfère finalement construire un maximum d'entre eux en plateau afin de les contrôler un maximum (Ils seront d'ailleurs largement rentabilisés puisqu'utilisés pour les huit films !). Les effets spéciaux favorisent encore plus l'immersion et proposent de nombreux plans très réussis notamment lors des vols sur balais (bien que le match de Quidditch ait dû être réalisé dans l'urgence, en fin de production) ou des survols du château de Poudlard ; les créatures fantastiques bénéficiant du même soin de réalisation (Norbert le dragon, Touffu le chien à trois têtes, Firenze le centaure, etc.)...

Tout est donc réuni pour faire de Harry Potter à l'École des Sorciers le film familial de Noël par excellence, modèle du genre, emprunt de magie, de mystère et d'aventure. Le public ne s'y trompe pas et lui réserve un accueil triomphal qui ne se démentira jamais, le huitième opus dépassant le milliard de dollars de recettes.

En prenant un peu de recul, quelques reproches privant le film de la meilleure note, peuvent être formulés. Déjà, il se veut tellement fidèle au roman qu'il semble oublier que la dynamique d'un film n'est jamais celle d'un livre. Certaines longueurs se font ainsi parfois sentir et le spectateur sort du visionnage avec la réelle impression d'avoir passé une année scolaire entière avec Harry et ses amis (pour le plus grand bonheur des fans, cela dit). Le rythme en pâtit essentiellement à cause de l'accumulation laborieuse de cours en classe (potions avec Rogue, métamorphose avec McGonagall, lévitation avec Flitwick...). Enfin, le jeu des acteurs est somme toute perfectible. Les enfants débutent dans le milieu et cela se voit parfois un peu trop, bien qu'ils soient suffisamment sympathiques pour être pardonnés. Ce qui est plus regrettable est, en réalité, le jeu des adultes, souvent théâtral et appuyé. Ainsi les Dursley sont trop méchants et crétins, Rogue trop mystérieux, Dumbledore trop sage, McGonagall trop sévère, Hagrid trop bourru. Le ton semble résolument adapté pour les plus jeunes spectateurs. Tout cela est fort heureusement corrigé à partir du troisième volet de la saga qui change de direction et qui rend les personnages plus denses et passionnants de complexité.

Harry Potter à l'École des Sorciers sort dans les salles américaines le 16 novembre 2001 (après une avant-première à Londres le 4). Une version longue du film est proposée par Warner Home Video le 8 décembre 2009 avec sept minutes supplémentaires, toutes déjà proposées en tant que scènes coupées dans les éditions vidéo précédentes.

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