Titre original :
Muppets Most Wanted
Production :
Walt Disney Pictures
Date de sortie USA :
Le 21 mars 2014
Genre :
Marionnettes
Réalisation :
James Bobin
Musique :
Bret McKenzie
Christophe Beck
Durée :
112 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Après son retour réussi, toute la bande des Muppets part en tournée triomphale dans les théâtres des plus grandes capitales européennes. Les célèbres marionnettes se retrouvent néanmoins bientôt mêlées à une affaire criminelle d’envergure internationale, un complot dirigé par le redoutable bandit Constantine qui se trouve être, par ailleurs, le sosie parfait de Kermit...

La critique

rédigée par
Publiée le 20 mars 2014

Après leur formidable come-back sous les projecteurs dans le bien nommé, Les Muppets, Le Retour, les Muppets confirment deux ans et demi plus tard leur grande forme dans leur huitième opus au cinéma, Opération Muppets. Plus besoin de faire les présentations, les personnages sont de nouveau bien présents dans l'esprit des spectateurs et le film peut donc se permettre d'aller directement dans la folie qui caractérise les marionnettes de Jim Henson : délires, répliques qui font mouche, chansons, gags à tout va, charme et aussi "du grand n'importe quoi" sont ainsi au programme de ce nouveau long-métrage jouissif. Même si l'émotion et la nostalgie ont disparu par rapport au dernier opus, le plaisir inestimable de retrouver ces personnages mythiques reste intact.

Le Muppet Show (The Muppet Show) est une série télévisée américano-britannique en 120 épisodes de 24 minutes, créée par Jim Henson. Elle est diffusée entre le 25 septembre 1976 et le 6 août 1981 sur le réseau de télévision privé ITV1 au Royaume-Uni et sur CBS aux États-Unis. Chaque semaine, Kermit la grenouille et ses amis animent le "Muppet Show" dans un théâtre déjanté où une foule de spectateurs, dont certains sont de vrais habitués, assiste à un programme de variété dont il est permis de se demander s'il va pouvoir être mené à son terme tant le délire est permanent.
En France, la série fait son apparition sur la deuxième chaine publique, Antenne 2 (l'ancêtre de l'actuelle France 2), en 1979. Son succès dans l'hexagone est très important. Il est, d'ailleurs, largement dû au doublage impeccable d'acteurs de talent qui ont su donner à chacun des Muppets, une "épaisseur" incroyable. Roger Carel (Kermit), Micheline Dax (Piggy), Francis Lax (Fozzie) et Gérard Hernandez (Gonzo) ont ainsi tellement marqué de leur empreinte le show que les spectateurs s'en souviennent encore aujourd'hui.
Les personnages des Muppets sont si populaires qu'ils vivent au delà de leur série. Déjà, ils s'exportent au cinéma à travers trois films Les Muppets, Ça C'est du Cinéma ! (1979), La Grande Aventure des Muppets (1981) et Les Muppets à Manhattan (1984). Ils reviennent ensuite à la télévision pour une deuxième série, animée cette fois-ci (Les Muppets Babies diffusée de 1984 à 1991) ainsi qu'un téléfilm, Le Noël des Muppets, en 1987.

Alors que la construction de l'attraction Muppets Vision 3D du parc Disney's Hollywood Studios à Walt Disney World Resort en Floride n'est pas encore achevée, Jim Henson et The Walt Disney Company annoncent, en août 1989, le rachat, par cette dernière, de tous les droits et licences couvrant les Muppets. Hélas, un blocage juridique et le décès prématuré de Jim Henson, en mai 1990, rendent, moins d'un an plus tard, l'accord caduc. Cette situation, pour le moins instable, explique ainsi que Disney n'ait, en fait, produit que les quatrième et cinquième films des Muppets, à savoir : Noël Chez les Muppets en 1992 et L'Ile au Trésor des Muppets en 1996 mais aussi le petit téléfilm Les Muppets à Walt Disney World en 1990. Ils auront également distribué le premier long-métrage produit directement pour la vidéo, Muppet Classic Theater. Ensuite, les Muppets voleront de leur propres ailes notamment avec une troisième série, Les Muppets (1996 - 1998), un sixième film de cinéma, Les Muppets dans l'Espace (1999), un téléfilm, Joyeux Muppet Show de Noël (2002) et un deuxième film sorti directement en vidéo, Kermit, les Années Têtard (2002). Il faudra attendre, enfin, prés de quatorze ans après la mort de leur créateur, en avril 2004, pour voir Disney mettre définitivement la main sur le catalogue de Jim Henson et sceller à jamais la filiation entre Mickey et Kermit.

Après ce fameux rachat, le studio du grand Walt met du temps à trouver comment exploiter "ses" délirantes marionnettes. Il agit, en effet, avec elles, au coup par coup, sans véritable politique, ni éditoriale, ni commerciale. Seul le média de diffusion (la télévision) semble, une période durant, stabilisé. Ainsi, en 2005, Le Magicien d'Oz des Muppets, un téléfilm (du reste fort sympathique) débarque sur le petit écran et réalise un score d'audience tout à fait honorable. Tout le monde pense alors - les fans, les premiers - que le retour en force de Kermit et ses amis est enfin arrivé. Que nenni ! Plus rien ne se passe, il est vrai, pendant plusieurs années. Oubliant le sol américain, une expérience est même tentée en France, au gré d'une opportunité due au présentateur alors en vogue, Sébastien Cauet.
Muppets TV débarque donc sur TF 1 à la fin de l'année 2006 pour seulement dix petits épisodes ; le show est depuis sous black-out, n'ayant même pas eu l'honneur d'une édition DVD...
Retour aux USA, deux ans plus tard, les 3 août et 5 octobre 2008, où deux émissions spéciales sur Disney Channel, intitulées Studio DC : Almost Live, voient toute la troupe des Muppets interviewer les stars maison de la chaîne dont Selena Gomez et Miley Cyrus. En France, les deux shows sont découpés en épisodes de cinq minutes puis diffusés sous le titre de Disney Channel Muppet Show.
Un peu plus tard, toujours en 2008, les studios Disney livrent un téléfilm, dit de Noël, affichant une durée de moins d'une heure, A Muppets Christmas : Letters to Santa. Contre toute attente, ils le font diffuser sur NBC, filiale d'Universal et grande concurrente d'ABC devant l'Eternel...

En 2011, Disney décide de relancer la franchise au cinéma en sortant Les Muppets, Le Retour sous l'impulsion de Jason Segel. Le film est alors un succès critique mais aussi public. Rapportant 88 millions de dollars aux Etats-Unis et 76 dans le reste du monde, il rembourse ainsi largement son budget de 45 millions de dollars et emporte également l'Oscar de la Meilleure Chanson pour Man or Muppet. Surtout, il relance toute la franchise et fait sortir de la naphtaline ces personnages qui, bien qu'entrés dans l'inconscient collectif des Américains, avaient un peu disparu de leur cœur. Il faut dire que la promotion pour ce film a juste été énorme faisant apparaitre les marionnettes dans de nombreuses émissions comme s'ils étaient de vrais acteurs. Succès aidant, il ne faut pas longtemps à Disney pour annoncer une suite. C'est fait le 12 mars 2012 même si Jason Segel déclare très rapidement qu'il ne travaillerait pas dessus. Les studios Disney décident toutefois de s'inscrire dans la pérénité en demandant à James Bobin (le réalisateur), Nicholas Stoller (le scénariste), Bret McKenzie (le parolier) et Christophe Beck (le compositeur) de revenir aux commandes du nouvel opus. Signe d'une grande frilosité, le film change néanmoins de titre en cours de production passant de The Muppets... Again ! à Opération Muppets. C'est d'ailleurs le marketing Disney qui est à la manœuvre estimant contre l'avis de l'équipe de production (qui avait, elle, choisi un clin d'œil à la chanson finale !), de retenir un nom plus accrocheur.

Le film démarre donc exactement là où le précédent s'est arrêté. D'ailleurs, dès le début, les Muppets se moquent d'eux-mêmes en disant que les suites ne sont jamais aussi bonnes que les premiers opus. Il est de suite amusant de noter qu'il y a, ici, un vrai parallèle à faire entre d'une part, le lien des (Les) Muppets, Ça C'est du Cinéma ! et de La Grande Aventure des Muppets et d'autre part, Les Muppets, Le Retour avec Muppets Most Wanted. Les films de 1979 et de 2011 tournent, en effet, plus autour de l'idée de reformer le groupe, de la nostalgie et du charme d'antan tandis que les films de 1981 et de 2014 s'inscrivent eux dans la parodie, l'international et le polar. Dans ce nouveau film, Kermit et ses amis visitent, en effet, Berlin, Madrid, Dublin, Londres et... La Sibérie ! Si le film de 2011 avait vraiment insisté sur le côté nostalgique des marionnettes, touchant la corde sensible des spectateurs les ayant découvert enfants et devenus entre temps adultes, Opération Muppets mise lui sur le ridicule des marionnettes, les situations incongrues, les gentilles moqueries le tout saupoudrer de charme et d'un zeste de complot international. L'histoire n'est clairement qu'un prétexte à proposer des sketchs via des scènes vraiment sympathiques qu'elles soient chantées ou non.

Pour ce faire, Opération Muppets ne néglige pas la qualité de son récit. En choisissant pour fil rouge un « Ennemi Public Numéro Un », en la personne d'une grenouille russe, mélange de voleur de haut rang et d'espion international, l'opus veut ainsi jouer à l'origine la carte de la nostalgie des vieux films d'affrontement Est-Ouest, produits par Hollywood à tour de bras pendant la Guerre Froide. Mais voilà, les évènements géopolitiques intervenus à la suite de la révolution ukrainienne de février 2014 aboutissant à l'annexion de la Crimée par la Russie et contemporains de sa sortie en salles, lui donnent un ton furieusement d'actualité avec le retour du « Méchant Russe » affrontant les « Gentils Occidentaux ». Pour le reste, il ne s'agit certes que d'un film de voleurs pourchassés par Interpol et la CIA mais avec des éléments tellement parodiques qu'ils en sont jouissifs. Les Européens apprécieront particulièrement les moqueries faites sur leurs différents pays, les francophones (pour ne pas dire les Français) se faisant épingler notamment sur leur capacité à terminer leur service toujours à l'heure précise ou leur propension à partir en vacances.

Une des choses qui peut être reprochée à Opération Muppets est assurément son manque de nostalgie avec pour conséquence directe, et contrairement à son prédécesseur, l'absence de clins d'œil aux précédents films de la franchise à l'exception du dernier naturellement. Le seul véritable hommage au catalogue préexistant vient ainsi de la reprise, en toute fin d'opus, de Together Again, qui devait d'ailleurs donner le titre au film. Cette chanson avait servi, en effet, d'ouverture au troisième long-métrage des Muppets, Les Muppets à Manhattan… Pour autant, il est aussi possible de voir dans cette absence commémorative, une volonté d'arrêter de toujours placer les marionnettes de Jim Henson dans une posture d'éternels revenant...

Comme tout bon film des Muppets qui se respecte, Opération Muppets possède son lot de chansons. Toujours écrites par Bret McKenzie, elles s'éloignent de celles de l'opus précédent. Pour autant, elles restent entraînantes et donnent envie d'être déclamées. Mais surtout, elles offrent dans la majorité des cas, des scènes dantesques tout en drôlerie et loufoquerie où humains comme marionnettes s'amusent. A commencer par la première, We're Doing a Sequel, où les Muppets se moquent d'eux-mêmes sur le fait de faire une suite. Dans I'm Number One, Constantine et Dominic Badguy s'affrontent en chanson pour savoir qui est vraiment le bandit Numéro Un. The Big House est ensuite l'occasion de Nadya d'expliquer à Kermit la vie qui l'attend dans le Goulag tandis que I'll Get You What You Want (Cockatoo in Malibu) sert à Constantine d'arme de séduction de la pauvre Miss Piggy qui se laisse berner sans se rendre compte de rien. Interrogation Song joue, quant à elle, sur l'affrontement patriotique entre américains et européens avec une chanson ultra-amusante mettant en scène Sam l'Aigle et l'agent d'Interpol, Jean-Pierre Napoléon. Something So Right permet alors à Miss Piggy de chanter avec son idole Céline Dion à propos des rêves qu'elle voudrait voir accomplir. Le reste des chansons est enfin constitué de reprises à la sauce Muppets : celle déjà mentionnée de Together Again en fermeture d'opus, mais aussi celle de la Macarena ou encore Working in the Coal Mine, qui de façon très drôle, permet aux prisonniers de s'enfuir, un à un, à la façon de La Mélodie du Bonheur...

Opération Muppets offre également l'occasion de rencontrer un grand nombre de personnages inédits.
Le premier d'entre eux est le plus méchant et le moins... inédit : Constantine, la grenouille bandit Numéro Un ! Il s'agit en réalité d'un sosie parfait de Kermit à un détail près : un grain de beauté sur la joue ! Il possède également un accent russe à couper aux couteaux. Froid et cruel (sa personnalité est inspirée du General Orlov du film de James Bond, Octopussy), il ne rêve que d'une chose : ravir la couronne d'Angleterre...
Il est aidé par un acolyte, résigné à demeurer l'éternel Numéro Deux : l'humain Dominic Badguy. C'est lui qui apporte en fait toutes les idées à son patron et permet de berner les Muppets et d'interchanger Kermit. Ricky Gervais, l'acteur britannique connu pour The Office, s'amuse visiblement beaucoup à jouer ce méchant autant manipulé que manipulateur.
Nadya, la gardienne en chef du Goulag, a pour sa part la ferme intention de ne voir aucun de ses prisonniers s'évader. Tina Fey, la comédienne qui s'est fait connaitre dans le Saturday Night Live ainsi que la série 30 Rock, prend manifestement très à cœur son rôle de femme russe qui entend tenir tête aux grosses brutes de sa prison.
Ty Burrell (Modern Family) est lui aussi hilarant dans son emploi d'agent d'Interpol, Jean-Pierre Napoléon tant son duo avec Sam l'Aigle fonctionne à merveille. Non seulement, tous deux se livrent à une savoureuse bataille de coqs et d'égo (en particulier avec leur comparaison de badges), mais en plus, se moquent avec délectation des habitudes européennes, et en particulier françaises.
A côté de ce casting inédit, et naturellement, tous les Muppets historiques sont de retour et, comme dans le précédent film, n'ont pas tous le même temps de présence à l'écran. Ainsi et encore une fois, Rizzo le Rat et Pépé la Crevette font juste une apparition. Gonzo n'est également pas très présent tandis qu'inversement, Rowlf, Scooter et Animal, ont plus d'importance. Mais celui qui brille véritablement dans le long-métrage, c'est assurément Sam l'Aigle en tant qu'agent de la CIA. Non seulement, il reste le pince sans rire qu'il est d'habitude mais en plus, incarne un rôle qui lui va à merveille. Drolissime. Walter, la marionnette introduite dans Les Muppets, Le Retour, revient, quant à lui, dans un rôle primordial sans parler des trois principaux (Kermit, Miss Piggy et Fozzie) qui tiennent, bien évidemment, le haut de l'affiche.

Autre bonne nouvelle, Opération Muppets ne déroge pas à la règle d'un film des Muppets qui veut son lot de caméos et de guest-stars. Les plus notables sont Danny Trejo (Les Ailes de l'Enfer) et Ray Liotta (Bande de Sauvages) en prisonniers du Goulag. Spécialistes de films d'action, il est vraiment truculent de les voir accomplir un numéro musical digne de Broadway. De grandes stars de la chanson font aussi des apparitions plus que bienvenues dont Puff Daddy, dans un duo au piano avec Pépé ; Céline Dion, dans une superbe composition avec Miss Piggy, mais aussi Lady Gaga qui fait une courte apparition dans le film après son émission spéciale en 2013, Lady Gaga & the Muppets' Holiday Spectacular. D'autres participations sont amusantes comme Tom Hiddleston (Loki dans Thor) dans un numéro d'artiste de cirque ; James McAvoy (X-Men : Le Commencement) dans celui d'un livreur UPS ; Zach Galifianakis (Very Bad Trip) qui reprend son rôle du clochard qu'il avait déjà dans Les Muppets, Le Retour ou Salma Hayek (Ugly Betty) sur scène avec les marionnettes alors de passage à Madrid. Ross Lynch, le fameux Austin dans la série Austin & Ally et vu dernièrement dans le téléfilm Disney Channel Original Movie, Teen Beach Movie, est pour sa part… un livreur de fleurs ! Enfin, d'autres artistes pas forcément très connus en France (Tony Bennett, Hugh Bonneville, Andrés Cantor, Jemaine Clement, Rob Corddry, Josh Groban, Frank Langella, Chloë Grace Moretz, Dylan "Hornswoggle" Postl, Usher Raymond, Miranda Richardson, Stanley Tucci ou Christoph Waltz) sont également de la partie...

Plus encore que pour Les Muppets, Le Retour, Opération Muppets a droit aux USA à une campagne marketing extraordinaire. Déjà, les bandes-annonces se moquent avec délice de la folie Twitter. Ensuite, les marionnettes participent à un certain nombre d'émissions pour promouvoir le film comme si elles étaient de vrais acteurs en chair et en os. Naturellement, ils apparaissent lors de la grande messe Disney du D23 en août 2013 puis sont les invités de différentes émissions sur ABC, chaine appartement à The Walt Disney Company, comme Live! with Kelly and Michael, Jimmy Kimmel Live ou Good Morning America mais aussi sur d'autres chaînes, notamment NBC, avec des shows tels Late Night with Jimmy Fallon, The Tonight Show ou The Ellen DeGeneres Show. Ils s'invitent également dans des publicités pour Toyota ou Subway. Enfin, Kermit va carrément à la Maison Blanche rencontrer Michelle Obama afin de présenter en avant-première le film à un groupe de familles de militaires, dans un élan patriotique dont les Américains raffolent...

Les critiques américaines se partagent dans leurs sentiments. Les institutionnelles reprochent, en effet, au film son manque de nostalgie qui ramenait les spectateurs à leur propre enfance et rendait le dernier opus plus universel tandis que les bloggeurs plébiscitent, eux, au contraire, son ton typiquement Muppet avec sa folie et ses gags venus d'ailleurs. Disney France, après un temps d'hésitation, décide elle de ne pas le sortir au cinéma. Elle le double d'ailleurs très tardivement pour assurer sa diffusion à la télévision française. Ainsi, en 2015, les fans découvrent sur Canal + Family que le film s'appelle en VF, Opération Muppets, et qu'il dispose donc bien d'un doublage français. L'enthousiasme sera tout de même de courte durée tant la qualité de l'écriture des dialogues françaises est mauvaise et les prestations des doubleurs mal maitrisés. Disney France n'aime pas les Muppets et n'investit pas un kopeck dessus ! Il faut dire que la filiale française ne sait toujours pas vendre les Muppets tandis que les distributeurs n'en veulent pas les jugeant trop grand public pour passer dans les salles d'arts et d'essai mais trop ciblés sur un public de niche pour rentabiliser une sortie en multiplexe. Chose plus triste encore, la filiale française semble avoir inciter ses cousines francophones à zapper l'opus. Ainsi, Opération Muppets ne sort ni en France mais aussi ni en Belgique, ni en Suisse et ni au Québec (pays qui avaient pourtant diffusé Les Muppets, Le Retour). Disney France est donc parvenue à convaincre sa tutelle américaine que le public francophone était - par culture - hermétique aux Muppets, passant sous silence sa propre responsabilité venue de son incapacité à soutenir et réussir leur retour ! Il n'y aura donc même pas de sortie en vidéo sur les territoires de langue française, ni même de présence sur les plateforme VOD, y compris DisneyTek. Seule chance donc de disposer du film : importer le Blu-ray américain ! Et là encore, il est en anglais sous-titrés français... Autre solution, capter sa diffusion sur Canal + Family puis se le passer sous le manteau... Désespérant !

Muppets Most Wanted est un film typique des Muppets avec des caméos en pagaille, des délires de dingues, des gags à foison et du n'importe quoi à chaque minute le tout rehaussé par des chansons superbes. Il manque peut-être cette touche de nostalgie qui caractérisait le précédent opus. Mais a contrario pourquoi faudrait-il que les Muppets signent toujours un éternel retour ?

Avec Opération Muppets, le plaisir de retrouver Kermit et ses amis est intact et aboutit à une seule et unique envie : les revoir signer pour un nouveau film !

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