Toad Hall Restaurant
Vue d'ensemble
Date d'ouverture :
Le 12 avril 1992
Type de restaurant :
Restauration rapide
Crédit Photos :
 

Le synopsis

En flânant dans une authentique et bucolique campagne anglaise, les visiteurs perçoivent dans l’air d’appétissantes odeurs de mets typiquement britanniques émanant d’une opulente demeure, légèrement dissimulée derrière quelques arbres. Cette bâtisse est celle de Crapaud Baron Têtard, connu pour son habitude à poursuivre ses plus récentes passions quoi que cela puisse lui en coûter. Il a ainsi décidé d’ouvrir les portes de sa propriété aux curieux et leur permet de s’attabler pour un bon repas. Bienvenue à Toad Hall Restaurant !

L'expérience

Au-delà de la rivière, depuis la terrasse extérieure, avant même de passer les portes d’entrée, les visiteurs ne peuvent manquer de voir à quoi ressemble leur hôte, M. Crapaud. En guise de bienvenue, il a fait réaliser et placer sur la façade deux statues le montrant débordant d’enthousiasme à la perspective de recevoir des convives. De même, il n’a pas hésité à faire représenter sa silhouette sur les girouettes de certaines toitures. Mais ce ne sont là que des mises en bouche face à l’abondance d’objets à son effigie inondant son domicile…

Comme pour toute grande maison, l’entrée est surmontée du blason du propriétaire auquel est associée la devise familiale : « No Consumus Froglegus ». Tous ces détails indiquent que les visiteurs sont attendus à l’intérieur. Il est alors temps pour eux de franchir les portes d’un lieu pas comme les autres ! Ils pénètrent tout d’abord dans le vestibule, hall d’entrée décoré de quelques tableaux. Leurs yeux sont immédiatement attirés par un grand portrait dépeignant avec distinction M. Crapaud dans son costume rouge et vert, un monocle brillant à la main.

La visite se poursuit à travers la bibliothèque aux étagères remplies d’encyclopédies, de recueils de poésie, d’ouvrages de littérature et d’histoire, ainsi que de traités de pêche. En hauteur, les visiteurs peuvent remarquer les lettres T et H gravées sur les boiseries et, sur une fresque en tympan, reconnaître leur hôte rentrant chez lui après une journée de voyage à bord d’un carrosse tiré par son cheval, Cyril Trottegalop : une manière chaleureuse de souhaiter la bienvenue aux ventres affamés ! En quittant la bibliothèque, les visiteurs passent ensuite dans les cuisines au plafond voûté. Le personnel s’y affaire à préparer les recettes typiquement britanniques pour lesquelles la maison est réputée, en particulier son fameux fish and chips. Une fois le repas choisi, il ne reste plus qu’à prendre place dans l’une des trois principales salles de la demeure : le grand salon, la salle de jeux ou le jardin d’hiver.

Le grand salon est la pièce la plus confortable et la plus accueillante. Sous sa voûte à la charpente massive, les visiteurs peuvent se restaurer tout en découvrant la vie quotidienne à Toad Hall. Sur les murs décorés d’un papier peint aux motifs de lotus, quelques tableaux représentent les trois amis du maître des lieux : Ange McBlaireau, Rat et Taupe. Ces deux derniers, comme marque d’amitié, ont également l’honneur de voir leurs statues décorer la cheminée. D’autres tableaux mettent en scène M. Crapaud s’adonnant à des parties de chasse avec une ardeur immodérée. L’une d’elles, lors de laquelle il est amené à chasser le tigre, fait de lui, à son insu, une proie facile. Enfin, parmi les souvenirs familiaux, les visiteurs remarquent la présence d’une armure adaptée à la morphologie d’un crapaud et possiblement héritée d’un ancêtre, qui se tient fièrement dans un coin de la pièce sur la droite de la cheminée.

La salle de jeux est la plus vaste de Toad Hall. Entièrement consacrée aux exploits et aux excès de M. Crapaud, elle invite à plus de décontraction. Sur les murs, des équipements sportifs en tous genres témoignent des très nombreux passe-temps du maître des lieux. Parmi eux se distinguent en effet des piolets d’alpinisme, des avirons, des gants de boxe, des équipements de chasse, des battes de cricket, une sangle d’équitation, une cible pour fléchettes, des clubs de golf, mais également des patins à glace, des filets et cannes à pêche, des skis ou encore des raquettes de tennis. Là encore, le maître batracien aime décidément courir des risques : une peinture le met en scène patinant sur un lac gelé à quelques centimètres de l’endroit où la glace a fondu, une autre le montre en train de ramer dans le courant d’un fleuve qui l’emporte droit vers une chute d’eau, tandis qu’une dernière immortalise son ascension d’un sommet haut de trente mille pieds (soit plus de neuf mille mètres) !

Six trophées sont exposés sur le manteau de la cheminée, sous un portrait de M. Crapaud dans lequel il n’a pas hésité à se faire représenter en s’inspirant d’autre œuvres d’art célèbres. Au gré de ses envies, il peut donc apparaître selon un style renaissance sous les traits de la Joconde, baroque en Cavalier Riant ou impressionniste dans une toile inspirée des plus authentiques autoportraits du peintre Van Gogh.

Accessible depuis la salle de jeux, le jardin d’hiver est une salle circulaire à l’atmosphère plus sobre. Constituant une petite avancée par rapport à la façade de Toad Hall, elle bénéficie d’une vue dégagée sur la terrasse et les alentours de la propriété grâce à ses larges fenêtres.

Toad Hall Restaurant propose donc aux visiteurs friands de mets d’Outre-Manche de se restaurer dans un cadre élégant et légèrement extravagant, à l’image de M. Crapaud lui-même. Mais les invités d’un jour apprécieront surtout le calme qui peut régner dans les alentours de la demeure et le charme typique d’un pub britannique.

La critique

rédigée par Élias Leprince
Publiée le 17 décembre 2017

Toad Hall Restaurant figure parmi les principaux restaurants de Fantasyland à Disneyland Paris. Puisque ce Land a pour caractéristique de mettre en scène divers Classiques Disney au sein d’espaces inspirés de l’Europe dans son ensemble, chacun de ses restaurants doit également être le reflet d’une gastronomie européenne particulière. Toad Hall Restaurant ne fait pas exception à cette règle : il permet ainsi aux visiteurs de profiter de repas d’inspiration britannique qui viennent diversifier l’offre gastronomique du Resort. En étant situé derrière l’attraction Peter Pan’s Flight, ce lieu est suffisamment isolé des principaux flux de visiteurs pour bénéficier du calme environnant.

L’histoire du restaurant trouve ses racines dans la création de Disneyland, et plus précisément de l’attraction Mr. Toad’s Wild Ride. Celle-ci a ouvert à Fantasyland en 1955 avec le reste du Parc et y incarne à elle seule l’univers de La Mare aux Grenouilles, moyen-métrage datant de 1949 faisant partie du Classique Disney Le Crapaud et le Maître d’École. En accord avec les autres attractions du Land, son allure était à l’origine celle d’une simple tente médiévale couvrant la file d’attente et adossée à un rempart dissimulant l’emplacement de l’attraction. Cette façade n’évoquait donc que très peu le film d’animation. Il fallut attendre l’année 1983 pour voir Fantasyland bénéficier d’une rethématisation complète qui lui conféra un aspect d’inspiration bavaroise, plus immersif et enchanteur. Cette transformation a également nécessité la modification de la façade de Mr. Toad’s Wild Ride afin qu’elle ressemble davantage à la demeure anglaise de M. Crapaud telle qu’elle apparaît dans le film.

Quatre ans plus tard, lors de la création d’Euro Disneyland à partir de 1987, Tom Morris et son équipe d’Imagineers se retrouvent à la tête de la conception de Fantasyland pour cette nouvelle destination européenne. Puisque ce Land doit incarner une véritable petite Europe des contes, ils ont alors fait le choix d’y inclure des espaces évoquant différentes régions européennes, dont l’un devait correspondre à la Grande-Bretagne. Naturellement, l’univers de La Mare aux Grenouilles y a trouvé sa place. Bien que la décision fût prise de ne pas dupliquer l’attraction, l’allure de sa façade fut conservée pour abriter un restaurant du même thème servant des spécialités britanniques dans la propriété de M. Crapaud. Cette façade est cependant ajustée sur certains points, comme par exemple sa surélévation par rapport au sol afin de la rendre plus imposante. Une terrasse extérieure lui est également ajoutée, ce qui permet, avec les places en intérieur, d’accueillir plus de deux cents personnes.

Avec ses murs en pierres anciennes et en briques rouges et ses hautes cheminées ornées, la demeure est bâtie selon le style Tudor. Ses portes sont surmontées d’une devise en latin (de cuisine) qui souligne humoristiquement le caractère britannique (et pro-amphibien) des lieux : « No Consumus Froglegus », sous-entendu qu’en ce lieu « Aucune cuisse de grenouilles n’est consommée ». C’est bien entendu le cas car ici, ce ne sont que des plats britanniques qui ravissent les papilles des visiteurs, le royal fish and chips étant évidemment mis à l’honneur. Pour les non-adeptes de poissons frits, des salades ou des burgers sont également proposés et satisfont les attentes d’une restauration rapide.

Afin de constamment rappeler à qui appartient Toad Hall Restaurant, l’image du crapaud est omniprésente : des motifs du papier peint dans le grand salon aux bordures des toitures en passant par les peintures à l’entrée des toilettes, ou encore sous forme de statuettes près de la porte d’entrée et sur les étagères de la bibliothèque, M. Crapaud est roi en son royaume ! À la manière d’un « Mickey caché », il serait possible ici de parler de « Crapaud caché »... ou d’un narcissisme débordant du maître des lieux pour sa personne et son espèce !

La représentation la plus manifeste du propriétaire reste néanmoins le portrait dans la salle de jeux qui se transforme en trois images successives. Il a été réalisé selon la technique du polage (mot-valise formé des termes anglais polarize et collage) qui consiste à superposer plusieurs images et à en faire apparaître une seule à la fois par une simple modification de lumière. Ce même procédé est employé avec les tableaux de la galerie des portraits de Phantom Manor et le vitrail central du Château de la Belle au Bois Dormant. Ainsi, les visiteurs observant le tableau suffisamment longtemps pourront tour à tour admirer M. Crapaud sous les traits du (Le) Cavalier riant de l’artiste néerlandais Frans Hals, de Vincent Van Gogh rappelant son Autoportrait avec Palette de 1889, ou encore de Mona Lisa avec une reproduction faisant écho à La Joconde, chef-d’œuvre de Léonard de Vinci.

Un grand soin a été également apporté pour renforcer l’identité britannique des lieux. Les Cast Members portent à ce titre des costumes à carreaux verts et rouges et la plupart des éléments constituant le mobilier et le décor sont d'authentiques pièces venues d'Outre-Manche (comme les panneaux en bois visibles sur les murs). La salle de jeux, tout particulièrement, abonde en clins d'œil au Royaume-Uni, avec ses couleurs qui évoquent un pub traditionnel (murs blancs et boiseries peintes en vert), ses plaques portant des noms de rues célèbres (Abbey Road, Anderton Park Road, Boulton Road, Lower Loveday Street, Medlicott Road, Monk Road, Oakland Road, Pershore Road) ou encore la présence d’un deerstalker, cette casquette de chasse surtout connue pour être portée par Sherlock Holmes, visible à côté d’un panneau vantant les mérites du détective privé du 221B Baker Street.

Une dernière touche permettant d’accentuer l’ambiance, et non des moindres, correspond à la boucle musicale d’inspiration britannique. Elle est en effet composée de réorchestrations de marches militaires, d’airs traditionnels, de chants de la marine (The British Grenadiers, Men of Harlech, The Blaydon Races, Loch Lomond, Comin’ Thro’ the Rye ou The Ash Grove interprétés par la Black Dyke Mills Band ; Knightsbridge March ou Famous British Marches par la Fairey Band ; Sea Shanties ou Famous Songs of the British Isles par les Pipes and Drums of the Argyll and Sutherland Highlanders ; Country Gardens par l’orchestre de la Light Music Society et Coburg par la Band of the Blues and Royals), d’extraits d’opéras comiques de Gilbert et Sullivan (H.M.S. Pinafore et The Pirates of Penzance) et bien entendu, de la mélodie favorite de M. Crapaud : The Merrily Song (Nous galopons, galopons, galopons).

Toad Hall Restaurant est donc le lieu idéal pour les amoureux de l’art de vivre à l’anglaise. Son thème et son atmosphère sont, en effet, élégamment renforcés par des allusions picturales, architecturales ou musicales à La Mare aux Grenouilles et au Royaume-Uni. Côté offre culinaire, ses recettes britanniques typiques adaptées pour plaire au plus grand nombre permettent de répondre aux besoins de la restauration rapide. Enfin, la tranquillité caractéristique du lieu, due à des salles de tailles suffisamment réduites pour conserver une certaine intimité lors des repas (notamment en comparaison de restaurants proches comme Au Chalet de la Marionnette ou la Pizzeria Bella Notte, qui possèdent des espaces de restauration plus étendus et éventuellement plus bruyants), est appréciable même si elles peuvent atteindre rapidement leur seuil de saturation en cas de forte affluence.

La disponibilité

Ce restaurant est toujours ouvert, à Fantasyland, dans le Parc Disneyland de Disneyland Paris.

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