La Dynastie Donald Duck - Tome 21
1946 - 1947 : Donald Pyromaniaque !

La Dynastie Donald Duck - Tome 21 (1946 - 1947)
La couverture
Éditeur :
Glénat
Date de publication France :
Le 12 octobre 2016
Genre :
Comics
Auteur(s) :
Carl Barks
Nombre de pages :
384

Le sommaire

Le monde de Donald :
• Pas que des canards pour Carl Barks
• L'autre Amérique de Donald et compagnie
• Quatre amis en Inde

Les histoires :
• Donald Pyromaniaque (1946)
• Malin Comme un Phoque (1946)
• Calme et Pondération... (1946)
• Joe de Singapour ! (1946)
• Pêche d'Expert (1946)
• Un Avion à Réaction ! (1946)
• Défi pour Quatre Roues (1946)
• Un Baraqué Débusqué (1946)
• Canin Malin ou Taré Racé ? (1946)
• Second Souffle (1946)
• Rentrée Buissonnière (1946)
• L'Or Loge à l'Heure (1946)
• Huissier sans Pitié ! (1946)
• La Vallée des Volcans (1947)
• Dinde en Péril (1946)
• La Visite du Père Noël (1946)
• Du Poisson pour le Matou Miaulant (1947)
• L'Attaque des Insectes Géants (1947)
• Le Coffre de Donald (1947)
• Pique-nique et Patatras ! (1947)
• Une Récompense Imprévue (1947)
• La Mine du Turc Perdu (1947)
• Le Magicien Duck (1947)
• Donald Maharadjah (1947)

Portfolio :
• Un canard et un pingouin
• Un ours candide et néerlandais
• Carl Barks, sculpteur
• Un modèle pour Lagrogne

Les personnages :
• Lagrogne
• Bombie le zombie

La critique

rédigée par
Publiée le 31 janvier 2017

Le 21ème tome de La Dynastie Donald Duck est une période creuse pour Carl Barks. Les histoires, situées entre les années 1944 à 1946, sont, en effet, pour la plupart des histoires courtes entre Donald et ses neveux. Il n'a pas encore trouvé la bonne idée qui rendra l'univers de Donald, le plus riche et diversifié des personnages Disney.

Au début de sa carrière, Carl Barks fournit donc principalement des courtes histoires de Donald et de ses neveux. D'une longueur de dix pages, elles vont alors être publiées comme un métronome à hauteur d'une histoire par mois dans le magazine Walt Disney's Comics and Stories. Les récits compilés dans ce recueil se divisent ainsi en deux catégories. La plus importante est assurément celle où Donald embête ses neveux soit en voulant leur donner une bonne leçon, soit en étant jaloux de leur réussite. Et à chaque fois, la situation se retourne évidemment contre le canard colérique ! Parmi ces histoires, il peut être cité Second Souffle, Pêche d'Expert, Rentrée Buissonnière ou Défi pour Quatre Roues. La seconde catégorie est celle où Donald affronte un animal qui le fait tourner en bourrique. Des combats mémorables sont appréciables dans Malin Comme un Phoque, Joe de Singapour !, Canin Malin ou Taré Racé ? ou Du Poisson pour le Matou Miaulant.

Pour densifier ses histoires, Carl Barks développe toute de même peu à peu l'univers des canards, en plus de Riri, Fifi et Loulou. Après Grand-Mère Donald, créée elle par Al Taliaferro, il va, en effet, réutiliser un autre personnage apparu dans les strips et les dessins animés : Daisy Duck. Il faut d'ailleurs savoir à son sujet qu'il l'a lui-même imaginée à l'époque où il était storyboarder aux studios Disney !
Contrepoint féminin et petite amie de Donald Duck, censée être l'alter égo de Minnie, version canard, Daisy Duck apparaît donc pour la première fois dans le dessin animé Don Donald du 9 janvier 1937 sous le nom de Donna Duck. Ce n'est que le 7 juin 1940 dans L'Entreprenant Mr Duck, réalisé par Jack King sur un scénario de Carl Barks, qu'elle acquiert ensuite son nom définitif. Certains considèrent toutefois que Donna et Daisy sont deux personnages différents en raison de la décision d'Al Taliaferro de faire apparaître ensemble Donna et Daisy dans un même strip en 1951. Son personnage est finalement au générique de peu de courts-métrages : douze au total, autant dire bien moins que Riri, Fifi, Loulou ou que Tic & Tac. Si le grand écran ne l'a pas très bien servie, Daisy se rattrape plutôt bien en bande-dessinée où sa présence est, il est vrai, plus importante. Il convient cependant de reconnaître que, contrairement à d'autres, elle y demeure somme toute très linéaire et évolue peu. En fait, dans l'esprit du public, comme dans celui des artistes Disney, Daisy n'est qu'un éternel personnage secondaire dont l'histoire d'amour avec Donald est anecdotique, se situant ainsi à des années lumières de l'intensité de celle vécue par Mickey et Minnie.
Même si Carl Barks a utilisé Daisy pour la première fois brièvement en 1943 dans l'histoire Grand Chasseur de Corbeaux, il la réutilise plus intensément à partir de 1946. Dans ce volume, elle peut ainsi être aperçue dans Calme et Pondération..., Un Baraqué Débusqué, L'Or Loge à l'Heure et Le Magicien Duck.

Le recueil possède par ailleurs deux histoires longues de trente pages chacune, la première publiée dans le one-shot, Four Color Comics et la seconde dans Boys' and Girls' March of Comics Giveways. Dans La Vallée des Volcans, le lecteur retrouve le schéma habituel où Donald pense avoir fait une bonne affaire mais se retrouve piégé à cause de sa naïveté et de son manque de discernement. La bonne idée du récit est ainsi de le voir avec ses neveux se retrouver en Volcanovie, pays imaginaire de l'Amérique du Sud. Pour pouvoir revenir à Donaldville, le canard doit alors devenir un héros national. Mais il est tombé au pays de la paresse et rien ne semble impressionner ses habitants. L'histoire Donald Maharadjah est, en comparaison, bien plus intéressante car Carl Barks commence à mettre du piment dans ses histoires longues en insérant ce qui fera sa renommée : l'aventure ! Donald croit ainsi devenir Maharadjah mais tombe en fait dans un piège où il doit servir de sacrifice à un rituel du pays voisin.

Le dernier intérêt de ce volume est de présenter un pan très peu connu sur l'auteur. Entre 1943 et 1952, Carl Barks n'a en effet pas travaillé uniquement sur des personnages Disney. Il a réalisé au total trente-six histoires non Disney : une pour les personnages de Walter Lantz (Andy Panda), une pour ceux de Leon Schlesinger (Porky Pig), et le reste au profit de la Metro Goldwyn Mayer (Happy Hound alias Droopy mais surtout Barney Bear et Benny Burro). Le personnage de Barney représente ainsi la majorité des histoires non Disney de Carl Barks puisqu'il en a dessiné pas moins de vingt-six. Aucune de ces histoires ne se trouve, en revanche, dans le volume, pour une question de droits. Par contre, il est proposé en bonus une histoire, Candide l'Ours, dessinée par Daan Jippes s'inspirant de scénarios de Carl Barks et imitant les histoires non disneyennes du Maître des Canards.

Le tome 21 de La Dynastie Donald Duck est assez redondant dans les histoires de Donald dessinées par Carl Barks qui cherche encore alors l'étincelle pour sortir ses récits de l'ordinaire. Dès le prochain volume, l'auteur saura ainsi se renouveler en inventant un personnage qui constitue sa plus grand réussite : un certain Balthazar Picsou...

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