L'Assiette de Porcelaine

L'Assiette de Porcelaine
L'écran titre
Titre original :
The China Plate
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 23 mai 1931
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Wilfred Jackson
Musique :
Frank Churchill
Durée :
7 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Des personnages peints sur une assiette en porcelaine de Chine prennent vie...

La critique

rédigée par
Publiée le 26 juin 2024

L'Assiette de Porcelaine est un cartoon des Silly Symphonies au récit convenu mais à l'approche originale.

L'Assiette de Porcelaine est marqué dans sa conception par la présence de quelques grands noms de l’animation tels que Dave Hand, Ben Sharpsteen ou Jack King. La composition de la musique est confiée quant à elle à Frank Churchill. Le cartoon reprend, comme les précédents opus de la série des Silly Symphonies, de nombreux morceaux en guise d'accompagnement musical. Peuvent ainsi être reconnus des extraits de In a Chinese Tea Room (1917) de Otto Langey, Erirus (1910) de George J. Trinkaus, In a Chinese Temple Garden (1923) d'Albert William Ketèlbey et Storm, or Fire Music (1922) de Herbert E. Haines. Côté récit, il réutilise la trame classique d'un héros façon David qui sauve une jeune fille en détresse face à un monarque massif façon Goliath. L'originalité vient ici de l'idée de donner vie à des éléments décoratifs d'un objet inanimé.

Comme son titre l'indique, L'Assiette de Porcelaine commence donc devant une porcelaine de Chine posée sur un meuble. La caméra se rapproche alors et rentre dans la vaisselle où les motifs commencent à s'animer. Le spectateur voit ainsi trois autochtones se diriger vers un palais et offrir un bol de nourriture à leur épais souverain. L'un d'eux sert de table pour que le monarque puisse poser son plat sur lui. Le suzerain n'a d'ailleurs aucune considération pour son serviteur dont il écrase de temps en temps la tête pour faire sauter les boulettes du bol à sa bouche. La scène suivante présente ensuite un trio de musiciens qui jouent pour le seigneur. Il sera alors apprécié le gag avec le chat qui sert malencontreusement de corde d'emprunt pour le musicien jouant de l'erhu. Ensuite, il est possible d'admirer trois danseuses avec des éventails. Là encore, le chat vient troubler la chorégraphie et s'amuse à accompagner les jeunes filles.

Le chat se rapproche ensuite, avant de s'enfuir effrayé, d'une sorte de monstre à tête ronde sur deux pattes. Celui-ci avance et recule devant la caméra dans un bel effet d'animation. L'autre trouvaille visuelle est que cette fameuse tête ronde est en réalité le motif d'une ombrelle ouverte et manipulée par une belle jeune fille cachée derrière. Cette dernière s'avère être l'héroïne du récit. Profitant du fait que le souverain soit endormi, elle choisit ainsi de suivre un papillon et d'aller se promener en dehors du palais. Là encore, il sera intéressant de regarder les effets d'animation avec le personnage qui recule afin de traverser un pont qui se trouve au loin avant de revenir au premier plan de l'autre côté de la berge du ruisseau. La jeune fille approche alors d'un lac où un pêcheur se trouve sur une barque. Aidé d'un canard et d'une canne à pêche, il remonte d'ailleurs plein de poissons qu'il stocke sur son bateau. Plusieurs gags sont alors proposés avec le volatile : l'un où il mange par gourmandise l'un des poissons que son maître lui demande de recracher tout de suite, l'autre quand il se fait lui même avaler par un gros poisson avant d'être sauvé par le pêcheur.

Mais pendant ce temps, la jeune danseuse se penche un peu trop près du lac en voulant admirer le papillon au point de tomber dans l'eau. Le pêcheur la sauve alors en la sortant hors du lac avec l'aide de son canard puis part la rassurer, celle-ci étant choquée et en train de pleurer. Il se propose aussitôt d'attraper le papillon avec elle. Dans leur chasse, ils reviennent près du palais tandis que l'insecte se pose sur le nez du souverain. Le pêcheur, toujours dans l'idée de capturer le papillon pour la belle jeune fille, saute sur la chaise où est posé l'insecte sans se rendre compte qu'il tombe sur le suzerain. Ce dernier se réveille en sursaut. Furieux, il sort son sabre dans l'idée de tuer le malotru ; les supplications de la danseuse n’adoucissant en rien son courroux. Il s'ensuit un combat déséquilibré où l'arme de fortune du pêcheur est détruite par la fureur du seigneur et où le pauvre est acculé par le corps massif de son adversaire. Heureusement, le héros est sauvé par sa maladresse quand il fait tomber une colonne de pierre sur la tête du suzerain. Le pécheur et la jeune fille arrivent finalement à s'enfuir du palais mais ils sont tout de suite pris en chasse par le souverain.

Le couple emprunte alors le pousse-pousse royal à la barbe de son porteur. Ce dernier est donc obligé de traîner son monarque dans une brouette. Sachant qu'un deuxième gag visuel, amélioré grâce au procédé du plausible impossible, est aussi proposé. Le porteur possède en effet à l'origine de grandes jambes et un petit cou mais quand le souverain s'assoit dans la brouette, son poids fait bouger le corps du porteur qui voit son cou s'agrandir et ses jambes diminuer de taille en conséquence. Le porteur retrouve plus tard sa position normale quand le suzerain lui tape sur les fesses pour montrer son mécontentement face à son incompétence lors de la poursuite. Le couple se cache lui à côté d'une grotte où le monarque finit par s'engouffrer. En réalité, il s'agit de la gueule d'un dragon qui se réveille en avalant le souverain. Le monstre kidnappe ensuite la jeune fille avant que le pêcheur ne l'attaque pour tenter de sauver sa belle. Il la sort ainsi des griffes du dragon mais ce dernier les poursuit en leur crachant du feu. Ils arrivent finalement à s'en sortir en lui faisant tomber une grosse pierre que le dragon avale, le clouant sur place. Le couple peut reprendre alors sereinement la barque du pêcheur et vivre heureux...

L'Assiette de Porcelaine possède un récit certes classique mais avec un point de départ original et un déroulé efficace.

L'équipe du film

1900 • 1986
1901 • 1966

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