What Can You See by Looking ?
Language Arts Through Imagination

What Can You See by Looking ?
L'écran titre
Titre original :
What Can You See by Looking ?
Production :
Disney Educational Productions
Date de sortie USA :
Septembre 1988
Genre :
Animation 2D / Film "Live"
Réalisation :
Robin Allinson Smalley
Commanditaire :
EPCOT Educational Media
Musique :
Phil Baron
Jamie Simons
Durée :
15 minutes
Disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Figment demande l'aide de Todd et Dhara afin de partir à la recherche du "Bookus Dragonius", un livre qui contient toute la sagesse du monde. L'objet a en fait été caché par l'oncle de Figment, Max, qui a laissé de nombreux indices faits de jeux de mots, de puzzles et d'anagrammes...

La critique

rédigée par
Publiée le 28 juillet 2021

What Can You See by Looking ? est le deuxième court-métrage de la série Language Arts Through Imagination mettant en scène le personnage de Figment.

Le personnage de Figment a été créé spécialement pour le parc EPCOT Center, ancien nom d'Epcot, à Walt Disney World Resort en Floride. Imaginé par Tony Baxter, l'un des Imagineers Disney les plus célèbres, il apparaît la première fois dans l'attraction Journey Into Imagination. Figment se présente ainsi comme un petit dragon mauve aux ailes oranges, arborant deux cornes au sommet de sa tête, et se distingue par son caractère enjoué et facétieux. L'attraction raconte comment le personnage est créé par Dreamfinder pour symboliser ce « figment of imagination » et démontrer les infinis pouvoirs de l'imagination humaine. Le pavillon qui abrite Journey Into Imagination est alors l'un des derniers à voir le jour parmi les pavillons originaux d'EPCOT Center, le 5 mars 1983, quelques mois après l'ouverture du complexe, le 1er octobre 1982. Et il lui fallait une mascotte ! Les Imagineers se sont donc inspirés pour elle du projet avorté Discovery Bay qui concernait le Parc californien Disneyland, et plus précisément d'une attraction intitulée Professor Marvel's House of Illusions qui présentait un excentrique savant éleveur de dragons - ancêtres du Dreamfinder et de Figment. Sa couleur violette a, quant à elle, été fortement préconisée par Kodak, qui sponsorisait alors l'attraction et récusait logiquement l'usage du vert, la couleur d'une marque japonaise concurrente, Fujicolor. C'est ainsi que Figment adopte l'allure qu'il conserve toujours et devient la mascotte de l'attraction, au détriment du Dreamfinder d'ailleurs totalement absent de la version actuelle, Journey Into Imagination With Figment. Le petit dragon est en outre au cœur d'une chanson composée par les illustres frères Sherman, One Little Spark, une mélodie devenue emblématique.

Le Parc Epcot a toutefois beaucoup changé depuis sa conception par Walt Disney lui-même dans les années 60 à ce qu'il est aujourd'hui. Lors de son ouverture en 1982, EPCOT Center avait, en effet, pour but d'être une expérience éducative pour le visiteur (depuis, ce vœu pieu a quasiment disparu faute de succès auprès du public même s'il reste quelques traces de l'ambition première). Dans cette optique, de nombreuses expériences étaient proposées en son sein pour assouvir sa soif de connaissance dont une bibliothèque, un centre dédié aux instituteurs et même des stands présentant les dernières technologies dont les ordinateurs, alors tout nouveaux. Pour promouvoir l'aspect éducatif du Parc, la filiale Disney Educational Productions crée en outre une subdivision, EPCOT Educational Media, qui va elle aussi produire des courts-métrages principalement en prises de vues réelles mais aussi en animation.

En réalité, l'une des seules séries d'animation de EPCOT Educational Media est Language Arts Through Imagination. Comme beaucoup de productions animées à l'époque par Disney Educational Productions, elle se voit externalisée, ici chez un petit studio à Chicago, Cioni Artworks. La réalisation de la partie animée est ainsi signée des artistes Ray Cioni et Jon McClenahan tandis que Billy Barty reprend son rôle de Figment en doublant le petit dragon dans les courts-métrages. Le format de cette série comprenant onze numéros au total est un mélange d'animation traditionnelle inédite, de séquences en prises de vues réelles ainsi que d'extraits des précédents films Disney. Enfin, le but de Language Arts Through Imagination est de faire réfléchir les enfants à travers diverses thématiques prenant pour fil rouge l'obligation de résoudre différents problèmes en faisant jouer leur imagination.

Chaque court-métrage est dès lors construit de la même façon. Ils commencent par un générique chanté et totalement animé qui montre le petit dragon dans le pays imaginaire de Figonia en expliquant ce qu'il est et ce qu'il aime faire. Le générique est par ailleurs réutilisé en partie à la fin des courts-métrages et répété sur les onze épisodes. L'animation de Figment qui est intégrée dans le reste du cartoon est en outre souvent reprise d'un épisode à un autre afin de le faire évoluer aussi dans les prises de vues réelles. Chaque opus consiste ainsi à convier deux enfants dans le monde de Figment pour y résoudre des problèmes tournant autour des chiffres, des lettres, des couleurs... et ainsi de suite. Évoluant en studio avec des décors colorés, les pré-ados changent alors à chaque court-métrage en s'imposant qu'il y ait toujours un garçon et une fille mais aussi que la diversité soit bien respectée dans le choix des intervenants.

What Can You See by Looking ?, le deuxième épisode de la série, met donc l'accent sur les jeux de mots et les rébus et invite Todd et Dhara à résoudre des énigmes grâce à des indices cachés qui les mèneront à un autre et ainsi de suite. Figment révèle aussi qu'il est le neveu d'un dragon appelé Max qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Dragon Récalcitrant, ce que semblent confirmer les différents extraits du film de 1941 qui illustrent ici le court-métrage. Pour le reste, What Can You See by Looking ? consiste principalement à suivre les deux enfants se baladant sur un plateau en essayant de répondre aux questions qui leur sont posées. Les réponses aux énigmes sont tout de même tirés par les cheveux et l'ensemble n'est finalement pas très intéressant. Surtout que l'emplacement du livre est montré aux spectateurs dès le début du court-métrage. Il n'y a donc pas de surprises. La morale est ainsi de mettre en avant le voyage plutôt que la destination : l'important est de chercher et de regarder, non de trouver. Techniquement, il y a au final assez peu d'animation inédite mis à part les quelques plans avec Figment. Il sera tout de même remarqué une scène en animation image par image mais qui ne dure que quelques secondes.

What Can You See by Looking ? vaut principalement pour l'animation de Figment. Le reste du court-métrage n'est pas particulièrement passionnant.

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