Titre original : Cars Toon - Air Mater Production : Pixar Animation Studios Date de sortie USA : Le 1er novembre 2011 (Vidéo) Genre : Animation 3D 3-D |
Réalisation : Rob Gibbs Durée : 5 minutes |
Le synopsis
Dans sa vie passée, Martin a été aviateur... |
La critique
Cars - Quatre Roues a décidément un parcours atypique dans le catalogue de Pixar. Malgré sa grande qualité, les critiques du monde entier se sont, en effet, montrées, à l'époque de sa sortie, plus que réservées à son égard tandis que le public, en dehors des Etats-Unis, l'a carrément boudé. La France, par exemple, l'a accueilli froidement lui offrant le rang peu glorieux de premier flop au box-office d'un film pixarien. Commençant sa carrière sous de mauvais auspices, il se rattrape toutefois par la suite. Déjà, Ratatouille ou WALLE ont fait pire que lui sur le sol américain au regard de leurs recettes en salles. Ensuite, il remporte, auprès des critiques étrangères de Los Angeles, le prestigieux Golden Globe du meilleur film d'animation. Enfin, son édition DVD s'arrache en 2006 décrochant le titre de meilleure vente de l'année pour un long-métrage animé.
Et que dire du marchandisage autour de Cars - Quatre Roues ! Flash McQueen et ses amis de Radiator Spring sont, en deux temps, trois mouvements, devenus l'une des franchises les plus rentables des studios Disney. Aucun secteur (jouets, livres, jeux vidéos, habillement, accessoires...) n'échappe à l'engouement qu'ils suscitent, générant au passage des milliards de dollars de recettes pour l'Oncle Picsou.
Face à cette déferlante à retardement, la Walt Disney Company ne pouvait rester inerte. L'occasion est, en effet, trop belle pour elle qui s'efforce, par exemple avec La Fée Clochette de créer le même phénomène. Et quoi de mieux pour soutenir les ventes que de maintenir les personnages sur le devant de la scène. La synergie du groupe Disney se met alors en marche.
Déjà, la division des parcs à thèmes fait son œuvre. Outre la présence des personnages dans les différents resorts du monde entier, des attractions dédiées à Cars - Quatre Roues sont lancées. Les Walt Disney Studios à Paris inaugurent en 2008 une attraction à destination des plus jeunes, Cars Race Rally tandis que Disney's California Adventure à Anaheim programme pour 2012 un land entièrement dédié au film de John Lasseter regroupant pas moins de trois nouvelles attractions dont une E.Ticket. Ensuite, la division cinéma prend le relai et prépare pour le 24 juin 2011 une suite du film de référence pour les salles obscures, Cars 2.
Enfin, la branche télévision ferme le rang en offrant aux personnages la possibilité de débouler sur le petit écran. Une mini série télé - plus exactement trois petits courts-métrages sur le même thème - débarque conjointement sur Disney Channel, Toon Disney (un chaine fermée entre temps) et ABC Family aux USA mais aussi sur Disney Channel et Disney Cinemagic en France. Les épisodes prennent l'apparence de petits intermèdes de 2 à 3 minutes dans lesquels Martin raconte à Flash McQueen une fable sur sa vie passée.
L'année 2008 voit ainsi sortir trois premiers opus à la télévision et un au cinéma. 2009 se fait plus chiche avec un seul épisode, Martin Volant Non Identifié. En 2010, ce ne sont pas moins de quatre épisodes qui sortent sur les écrans ou presque : deux le sont à la télévision et deux directement en vidéo. Avec la sortie en vidéo de Cars 2, un dixième opus est proposé. Le calvaire n'est donc pas terminé... C'est d'autant plus vrai qu'il a principalement pour but d'introduire Planes le nouvel univers développé en spin-off par DisneyToon Studios pour un film sur les avions prévu pour 2013. Le filon est dès lors tellement gros et si outrancièrement souligné que l'ensemble en est pathétique. Sa finalité marketing est, en effet, poussée à son paroxysme, décrédibilisant un peu plus encore la série tout entière.
Il n'empêche ! Air Martin n'est, pour autant, pas totalement à jeter. Déjà, le monde des avions proposé est relativement attrayant et amène un peu de fraicheur par rapport à celui surexploité des voitures, même si personne ne peut dire à ce stade s'il sera aussi vendeur... Ensuite, le cartoon prend plus son temps en étalant son propos sur plus de cinq minutes. Enfin, la qualité des décors et les prouesses acrobatiques font leur petit effet sur l'auditoire. Le seul point noir reste finalement Martin qui commence vraiment à devenir un personnage insupportable.