DisneyToon Studios
Un peu d’histoire...
La création de DisneyToon Studios est relativement récente. Pendant plus de 40 ans, et étonnamment, les studios Disney n’investissent, en effet, pas dans l’animation de séries télévisées complètes car Walt Disney en personne considérait le processus trop couteux pour être proposé de façon hebdomadaire sur le petit écran sans sacrifier la qualité. Il se contente donc de simples transitions ou de petits séquences entourant des parties « live » ou des passages d’animation préexistants.
Il faut par conséquent attendre l’arrivée de Michael Eisner en 1984 à la tête de la Walt Disney Company pour voir le marché de l’animation télévisée investi par le label. Il révolutionne d’ailleurs le genre. A l’époque, les dessins animés de la petite lucarne sont, il est vrai, réalisés avec de minces budgets sans aucun gage de qualité. Disney, au contraire, fait bouger les lignes et met un paquet d’argent dans ses projets, histoire de démarquer ses productions du reste de la concurrence. Pour cela, il crée la société Walt Disney Television Animation spécialement en charge des programmes animés pour la télévision. Son catalogue rencontre immédiatement un grand succès avec Les Gummi, La Bande à Picsou ou Les Nouvelles Aventures de Winnie l’Ourson. Très vite, elle s’internationalise, avec l’ouverture, en plus de son unité de Glendale, ville voisine de Burbank, de nouvelles entités en Australie, en France, au Japon et au Canada. Tout aussi vite, l’idée de proposer pour le cinéma des longs-métrages tirés des séries télés se fait jour. Si leur production est confiée à Walt Disney Pictures, l’animation reste, elle, bien du ressort de Walt Disney Television Animation...
Dans le même temps, la renaissance des longs-métrages d’animation de sa grande sœur - les fameux grands classiques de Walt Disney Animation Studios – donne l’idée à la Direction Générale du groupe d’en tirer des séries TV. La Petite Sirène et Aladdin sont d’ailleurs les premiers sur la liste. Un pilote est ainsi créé pour Aladdin construit sur une longue histoire étalée sur cinq épisodes. Le département Marketing met alors son grain de sel et décide d’en proposer une sortie en vidéo compilant le tout : Le Retour de Jafar débarque ainsi dans les bacs...
1994 est donc à marquer d’une croix blanche. Le Retour de Jafar fait, en effet, prendre une nouvelle direction de bien piètre qualité aux productions Disney. La société confie, en effet, pour la première fois à sa filiale Walt Disney Television Animation le soin de produire des longs-métrages, suites de Grands Classiques, prévus pour sortir directement sur le marché de la vidéo. Matraquage publicitaire aidant, le (catastrophique !) premier essai (Le Retour de Jafar) obtient sans difficultés des résultats commerciaux impressionnants au point de décrocher le titre de la vidéo la plus vendue de l'année 1994 sur le marché américain. Le carton financier est total : peu d'investissements pour beaucoup de recettes. Il n'en faut pas plus pour que le studio de Mickey, au sein duquel les financiers ont désormais pris le pouvoir, s'engouffre dans ce filon de la médiocrité qui a le don enviable de rapporter gros sur le court terme, tout du moins. Et tant pis : et pour l'image, et pour la réputation...
Le succès comme le carnet de commande sont tels qu’en 2003, la filiale est divisée en deux : l’une toujours responsable de l’animation destinée à la télévision conserve le nom de Walt Disney Television Animation ; l’autre se consacre uniquement à la production de suites vidéo de sa maison mère sous l’appellation de DisneyToon Studios. Ce recadrage n’a, pour autant, aucun effet sur la qualité. Au contraire même ! L’amalgame du grand public entre les Walt Disney Animation Studios et les DisneyToon Studios est alors totale et le studio cinéma pâtit au box-office de la piètre qualité des produits de sa branche vidéo : les spectateurs, abreuvés de productions "cheaps", ne font plus de la signature Disney (au contraire de Pixar par exemple) un évènement...
Le débarquement de Michael Eisner de la Walt Disney Company, savamment orchestré par Roy E. Disney, puis l’arrivée de Bob Iger à son poste de PDG amène un changement salutaire de politique éditoriale pour toutes les entités disneyennes. Ainsi, le rachat de Pixar par Disney en 2006 permet la nomination de John Lasseter à la tête de la division Animation du nouveau périmètre. Une des premières conséquences est le changement de rattachement de DisneyToon Studios. Il passe de la branche télévision à la branche cinéma et prend maintenant ses ordres directement auprès de John Lasseter. Ce dernier va ainsi considérablement chambouler le calendrier de DisneyToon Studios. Il stoppe immédiatement toutes les suites vidéos calamiteuses des Grands Classiques (Les Aristochats 2, Chicken Little 2, Bienvenue Chez les Robinson 2) et arrête, dans la foulée, le massacre orchestré avec la pitoyable collection des Disney Princess : Les Histoires Merveilleuses. Désormais, seules des productions liées à Disney Consumer Products sont mises en chantier, avec pour impératif d'être toutes des œuvres originales.
Voici la liste de tous les films d'animation de la collection des DisneyToon Studios. Il comprend toutes les productions du studios depuis sa création ainsi que celles produites avant sa naissance par sa grande sœur, Walt Disney Television Animation, rajoutées par extrapolation.
Liste des films d'animation délocalisés
002 |
Le Livre de la Jungle - Souvenirs d'Enfance : Les Petits Sauvages
Animation 2D • Australie
1997
Vidéo
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1997
Vidéo
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003 |
Le Livre de la Jungle - Souvenirs d'Enfance : Une Mémoire d'Éléphant
Animation 2D • Australie
1998
Vidéo
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1998
Vidéo
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004 |
Le Livre de la Jungle - Souvenirs d'Enfance : Les Affaires Sont les Affaires
Animation 2D • Australie
1998
Vidéo
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1998
Vidéo
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