Titre original :
Let's Be Tigers
Production :
Walt Disney Pictures
Date de mise en ligne USA :
Le 28 mai 2021 (Disney+)
Genre :
Comédie dramatique
Réalisation :
Stefanie Abel Horowitz
Musique :
Tangelene Bolton
Durée :
15 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Avalon vient juste de perdre sa mère quand elle vient garder le petit Noah, âgé de quatre ans, en tant que baby-sitter. Contre toute attente, le petit garçon va lui donner une leçon de vie...

La critique

rédigée par
Publiée le 19 juillet 2021

Issu de la nouvelle collection de Disney+, LaunchpadAvalon est un court-métrage simple mais efficace.

La plateforme Disney+ est une opportunité pour promouvoir et proposer des œuvres différenciantes. La série de courts-métrages Launchpad est de celles-là. Il s'agit d'un programme chapeauté par Mahin Ibrahim, directrice de la diversité et de l'inclusion chez Disney, ayant pour but de donner sa chance à de jeunes créateurs issus de la diversité américaine. Six ont été sélectionnés parmi plus de 1100 candidatures lors de la première salve, dont les histoires prennent pour thème la découverte. Chacun des metteurs en scène a alors été suivi par un mentor venu de l'une des filiales de The Walt Disney Company dont Disney+, Lucasfilm Ltd., Marvel Studios, Pixar, Walt Disney Animation Studios et Walt Disney Studios Motion Picture. Leurs courts-métrages cherchent ainsi à être à la fois émouvants, provocants ou divertissants tout en apportant un point de vue singulier sur les États-Unis contemporains. Le projet a tellement plu à la Direction des studios qu'une deuxième salve sur les thèmes de la connexion et de l’interaction est déjà lancée.

Avalon est mis en image par la réalisatrice Stefanie Abel Horowitz qui a déjà quelques courts-métrages à son actif comme Up North ou Sometimes, I Think About Dying, tous deux écrits et mis en scène par elle ; le premier étant sorti directement sur Internet tandis que le second a eu droit à une première au festival du film de Sundance. L'inspiration pour le court-métrage Avalon lui vient de sa famille. Elle était ainsi en train de réfléchir au temps qui passe avec son grand-père âgé désormais de plus de cent ans, ses parents qui avoisinent les soixante-dix ans et son petit neveu qui a lui à peine quatre ans. Elle s'est alors souvenue de ses soirées où elle faisait du baby-sitting lorsqu'elle était plus jeune. Un jour, elle en est venue à discuter de la mort avec le petit bonhomme dont elle avait la garde et lui expliquer tout ce que cela impliquait. L'artiste a également voulu aborder un autre thème en tant qu'enfant d'un thérapeute. Elle a, en effet, toujours été plus habituée à écouter qu'à se confier. Or, parler et donner ses sentiments aide au processus du deuil.

Avalon affiche donc un scénario vraiment touchant sur la papier mais bizarrement, il ne parvient pas à transmettre tant d'émotions que cela à l'écran. La faute peut-être à son actrice principale, Otmara Marrero, qui campe une Avalon assez fade dont le spectateur a vraiment du mal à particulièrement s'attacher. Elle passe pourtant par toutes les phases du deuil : refusant de se confier aux parents du petit Noah, ne laissant rien paraître devant le petit garçon, s'effondrant en larmes seule dans la salle de bain, se faisant une frayeur après avoir perdu de vue le bambin qui est sorti dans la rue puis retrouvant la sérénité en discutant avec le bout d'chou. Son jeu s'avère en fait par trop mécanique et n'arrive pas à restituer cette petit touche de sincérité apte à emporter le public. Il est, en revanche, impossible de ne pas craquer devant le petit Dash McCloud qui joue un Noah tout simplement adorable. La petite bouille du petit garçon ainsi que sa joie de vivre sont quasi sûrs d'emporter le cœur de tous. Il suffit de le regarder bondir sur son lit, essayer de jouer au tigre avec sa nounou ou tout simplement de le voir sourire pour être sous son charme et sa joie d'enfant.

Au-delà de son thème principal, il sera aussi apprécié l'inclusion que propose le court-métrage. Avalon propose, il est vrai, une famille homoparentale d'une façon aussi naturelle que simple. La jeune Avalon vient ainsi s'occuper du petit Noah tandis que ses deux papas sont de sortie. Ils sont pour leur part joués par Greg Worswick, désigné en tant que « dad » dans la version anglaise, et par Mike Millan, lui-même désigné en tant « papá » toujours dans la version anglophone. Ce qui fait plaisir dans Avalon, c'est que le sujet n'est ici pas du tout central mais un simple élément secondaire de l'histoire, révélé au début du court-métrage, sans une once de jugement ou inversement de militantisme, dans un effort vraiment appréciable et juste de représentation positive.

Avalon est bâti sur un thème assez basique tournant autour du deuil. Il a pourtant un peu de mal à faire passer l'émotion, parvenant toutefois à se rattraper tout de même par la présence du petit Noah dont le sourire réchauffe le cœur des spectateurs.

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