Incassable
Le synopsis
"Monsieur tout le monde" voit sa vie bouleversée, quand, à la suite d'un tragique accident de train dont il ressort seul survivant, il est invité à se remémorer la dernière fois où il a été malade. Il arrive, en effet, à la plus incroyable des conclusions... |
La critique
Le succès de Sixième Sens, aussi grand qu'inattendu, a fait de son réalisateur, Night Shyamalan, la nouvelle coqueluche d'Hollywood. Disney est bien sûr son premier courtisan et se propose de produire, presque sans condition, son prochain film en lui offrant, cette fois-ci, la signature de son deuxième plus important label, Touchstone.
Incassable est donc mis sur les rails
rapidement et sort même un peu plus d'un an après son premier long-métrage
évènement. Le studio de Mickey est alors particulièrement confiant tant tous les
signes du succès sont à nouveau réunis. Le réalisateur est, en effet, très
attendu, et le casting solide, tout entier porté, ici aussi, par Bruce Willis
auquel on adjoint le non moins remarquable Samuel L. Jackson. Tout est prêt pour
faire fonctionner le tiroir caisse. Sauf que... Le scénario d'Incassable
n'est pas à la hauteur des attentes.
Certes, l'histoire est plaisante : le thème
du surnaturel mêlé au fantastique est porteur ! Certes, la réalisation est
impeccable : l'image est belle et le mouvement des caméras fluide à souhait !
Certes, le spectateur retrouve tout ce qu'il a aimé chez Night Shyamalan : même
ses tics, telle son apparition en caméo dans le film, passent bien !
Mais là où
le bas blesse, c'est sans nul doute sur la faible capacité du récit à
surprendre. L'histoire qui souffre d'un manque d'originalité évident reste, il
est vrai, convenue et la fin ouverte, véritable marque de fabrique du
réalisateur, tombe à plat, tant elle donne l'impression au spectateur qu'il
avait tout compris, sans se tromper ne serait-ce qu'une seule fois. L'effet "Sixième Sens"
est ici raté. Incassable ne sera d'ailleurs pas le blockbuster de
confirmation tant attendu. Ses résultats commerciaux permettront toutefois au
réalisateur de re-signer chez Disney pour un troisième long-métrage, en 2002,
Signes.
Film intéressant mais souffrant inévitablement de sa comparaison avec Sixième Sens, Incassable ne doit pas être, pour autant négligé.