Papa, la Fac et Moi
Le synopsis
Mélanie, une jeune étudiante de 17 ans, ambitionne de devenir avocate. A l'heure du choix de son université, elle exprime vite le désir d'intégrer Georgetown, près de Washington. Mais c'est sans compter sur l'opposition de son père qui, ultra protecteur, voit d'un mauvais œil sa fille s'éloigner du domicile familial... |
La critique
Comédie familiale signée des studios de Mickey dans la droite ligne des Freaky Friday, Baby-Sittor et autres Maxi Papa, Papa, la Fac et Moi est aussi et avant tout, un tremplin pour le grand écran spécialement créé pour les vedettes estampillées Disney Channel.
Raven-Symoné, rôle titre de la série à succès Phénomène Raven, interprète ainsi son premier grand rôle au cinéma. Si elle conserve son capital sympathie, elle semble, en revanche, avoir fait le tour de son potentiel comique et sert, dès lors, un numéro d'une fadeur incroyable. Elle subit, en effet, tous les gags, sans jamais en être à l'origine. Le spectateur se désole presque de ne pas retrouver la force du personnage de "Raven", autrement plus percutant que la "Mélanie" de pacotille qu'il voit défiler sous ses yeux. Seule une scène dans tout le film restitue, il est vrai, l'énergie communicative, si caractéristique de l'actrice où poussant la chansonnette dans le bus, elle rayonne enfin. Pas de quoi toutefois faire oublier sa transparence le reste du temps !
Disney Channel est visiblement aux commandes du casting de Papa, la Fac et Moi. Le long-métrage prend, en effet, des airs de véritable catalogue de présentation des stars maison. Margo Harshman (Tawny dans Drôle de frère) et Brenda Song (London Tipton dans La vie de Palace de Zack et Cody) jouent ainsi les meilleures copines de Raven-Symoné tandis que Lucas Grabeel (Ryan Evans dans la saga High School Musical) fait, lui, une courte apparition. Seul Martin Lawrence, tout droit venu de Bandes de sauvages sorti chez Touchstone, (Disney n'est décidément jamais bien loin !) n'est pas un pur produit de la chaine de Mickey. Interprétant un père surprotecteur et gaffeur à souhait, il oscille, avec une réussite certaine, entre sérieux appliqué et loufoquerie bienvenue.
Si le spectateur est en terrain connu pour les acteurs, le scénario ne lui réserve pas plus de surprises. Vue et revue, l'histoire est, en effet, une énième redite sur le thème cher à Disney du conflit générationnel. Lorgnant du côté de Superdad (1974), Papa, la Fac et Moi s'enlise vite dans le convenu le plus total. Même l'animal de service est de la partie avec un cochon apprivoisé par le jeune fils qui rêve d'en faire un espion de la CIA et devient, à s'en désoler, la meilleure idée du film !
Papa, la Fac et Moi est un navet de plus dans la carrière de Raven-Symoné qui parvient à se faire voler la vedette par un cochon. Faut-il en rire ou en pleurer ? La question reste posée...