Hercule

Comme souvent chez Disney, film d'animation rime avec adaptation vidéo ludique. Hercule ne manque pas à la règle et sort sur Playstation et PC en même temps que le film sur grand écran. Naturellement grandement inspiré par le long-métrage, le jeu retrace l'aventure d'Hercule à travers dix niveaux de plateformes classiques mais efficaces. Avec l'aide de Philoctète, le demi-dieu s'entraine à devenir un héros et à sauver la Grèce des innombrables créatures malveillantes. Parmi celles-ci, Hercule croisera Nessus le centaure, Méduse, un cyclope ou encore les Titans. Cependant, il n'est pas de plus grand ennemi qu'Hadès, le Dieu des enfers en personne.

Le premier niveau respecte la chronologie de l'œuvre. S'il est dommage de ne pas mentionner la partie adolescente d'Hercule, il convient d'être complaisant avec les développeurs qui n'ont surement pas eu le temps nécessaire pour tout adapter. Par ailleurs, le jeu a le mérite d'entrer directement dans le vif du sujet avec la préparation du Héros par Phil.
D'un classicisme presque irritant, ce premier niveau permet au joueur de prendre en main la jouabilité du personnage et de découvrir l'ensemble de son panel de mouvements et d'armes.
Au menu de celles-ci : une épée foudroyante, des cercles de flammes, la puissance des Dieux (ondes de choc), des attaques chargées à mains nues et un écrasement sauté.
Ces attaques permettront au joueur d'avancer à travers les niveaux et de découvrir des endroits cachés, notamment des trappes qu'il faudra écraser trois fois.
Les niveaux regorgent, comme tout jeu de plateformes qui se respecte, de petits mystères plus ou moins bien cachés.

Le premier boss du jeu est bien entendu Nessus le centaure : comme dans le film d'animation, il représente le premier combat singulier d'Hercule. A l'aide de coups de poings chargés et de saut sur la tête, celui-ci ne fait guère long feu devant la force surhumaine du héros. C'est une nouvelle fois, un classique des jeux du genre tant sur la jouabilité que la difficulté.

Le second, l'Hydre est lui également assez classique au contraire du troisième boss, Méduse, clairement plus atypique : le champion doit tourner tout autour d'une salle afin de forcer le monstre à s'attaquer lui-même en faisant tomber des miroirs placés sur les colonnes de la pièce.

Le niveau de Thèbes réserve une petite surprise, déjà rencontrée dans la seconde partie du premier niveau, un bel effet de parallaxe contre le Cyclope. Hercule doit, en effet, esquiver la foule durant tout son trajet tandis que le Cyclope n'hésite pas à détruire la ville et disséminer bon nombre d'obstacles sur le chemin du demi-dieu.
Le dernier épisode de l'épopée vidéo ludique d'Hercule représente son combat avec Hadès, en plein monde des enfers : ici encore, l'affrontement reste classique et la difficulté plus que contenue.

Malgré un aspect technique honorable, le jeu n'excelle pas dans sa jouabilité. De nombreux bogues de collisions sont à déplorer et des détails agaçants comme la lourdeur du personnage rendent les parties frustrantes.
Restent néanmoins à saluer l'utilisation des musiques du film et une cinématique tirée de celui-ci à chaque fin de niveau qui en rappellent les meilleurs moments avec une qualité CD plus que satisfaisante pour l'époque.
Hercule s'adresse à tout le monde, la difficulté n'est pas ardue et les plus jeunes n'auront aucun mal à parvenir à la fin du jeu.

Une adaptation d'un Classique Disney en jeu vidéo ludique est toujours un pari audacieux et rares sont celles qui ont franchi le palier « bon » dans le monde des gamers : Hercule est de ceux-là grâce à une conception technique de belle tenue et une fidélité sans faille au film d'animation.