L'Équipe de La Belle et la Bête à Paris

L'article

Publié le 03 mars 2017

Les 19 et 20 février 2017, l'équipe de La Belle et la Bête, réadaptation du classique de 1991, était à Paris pour présenter le film à la presse. La France, pays d'origine du livre, a donc eu la chance d'être la première étape de la tournée de promotion du film. Chronique Disney a pu assister à trois événements tous plus magiques les uns que les autres : la présentation du film par le casting, la conférence de presse avec l'équipe et une masterclass avec Alan Menken.

Pour commencer, la projection du film eu lieu au Cinéma Étoile Saint-Germain-des-Prés à Paris le soir du 19 février. Mais une surprise de taille attend alors les gens dans la salle : pas moins que la présentation du film par le casting lui-même ! Le premier à monter sur scène est ainsi Alan Menken qui offre un joli cadeau à l'assemblée en jouant au piano un medley des chansons de La Belle et la Bête. C'est un véritable bonheur d'entendre le maestro jouer en live, même si, évidemment, deux minutes est une durée bien trop courte. Mais le compositeur n'est pas venu seul car toute l'équipe monte ensuite sur scène le rejoindre. Tour à tour, le public découvre alors Emma Watson (Belle), Dan Stevens (la Bête), Luke Evans (Gaston), Josh Gad (LeFou), Alexis Loizon (Stanley) et Bill Condon (le réalisateur). Chacun y va de son petit mot sur son expérience sur le tournage ainsi que l'impact qu'a eu pour lui le film d'animation de 1991. Après la découverte de sa version live de 2017, la magie continue quand Disney France a l'excellente idée d'offrir à chaque convive à la sortie de la salle une rose rouge à l'image de l'emblème de l'opus.

Le lendemain, le 20 février, s'est déroulée une journée presse au sein du superbe hôtel Le Meurice, situé en face du Jardin des Tuileries, dans un salon rappelant l’univers du film. L’équipe partage ici avec la presse points de vues et anecdotes.
Emma Watson raconte ainsi comment le film d'animation a marqué son enfance n'arrêtant alors pas de le regarder en boucle. Elle a un attachement particulier pour lui car l'actrice est née en France et y a vécu cinq ans avant de suivre ses parents en Angleterre après leur divorce. Le film d'animation de 1991 a été ce qui la rattachait un peu à l'héxagone après son départ. Avec l'âge, elle s'est rendue compte qu'elle aimait particulièrement le caractère fort et indépendant du personnage de Belle ainsi que la musique envoûtante.
Dan Stevens parle du plus grand challenge qu'a été pour le lui le film ; celui de la scène du bal quand la Bête danse la valse avec Belle. Il était monté sur des échasses, dans un costume qui récupère et analyse son mouvement. Et rien que tenir Emma Watson dans ses bras était acrobatique. Pour autant, il fallait réussir à retranscrire l'émotion et l'intimité qui se dégage de la séquence pour qu'elle soit la plus romantique et la plus belle possible.
Luke Evans raconte lui que sa carrière dans les comédies musicales l'a bien aidé pour camper le personnage de Gaston car il est très théâtral avec un égo surdimensionné et une capacité à toujours rabaisser son acolyte. Il ne fallait toutefois pas trop en faire pour que le personnage ne soit pas une caricature mais reste à la fois crédible et effrayant.
Josh Gad se rappelle avoir vu le film à l'âge de neuf ans. L'opus l'avait subjugué, d'abord car c'était un film Disney comme le studio n'en avait pas fait depuis longtemps, mais surtout parce que les chansons l'ont littéralement envoûté. Et maintenant qu'il a deux petites filles, le comédien est ravi de pouvoir partager la même émotion avec elles d'autant plus qu'il pense que le nouvel opus va devenir leur référence dans l'histoire de La Belle et la Bête. C'est ainsi un honneur totalement grisant.
Alexis Loizon a été particulièrement intimidé de se retrouver sur un plateau de tournage avec tant d'acteurs de légende. La pression était énorme mais tout s'est fait naturellement avec beaucoup de joie. S'il précise n'avoir pas donné de conseil à Ewan McGregor pour son accent français, il a aidé certains figurants à prononcer le "Bonjour" de la chanson d'ouverture.
Bill Condon raconte qu'en terme de réalisation la scène la plus compliquée a été, sans aucun doute, C'est la Fête. Emma Watson était, en effet, toute seule sur le plateau, censée se trouver avec des objets qui sont en fait ajoutés par la suite en numérique. Il a fallu plus d'un mois de tournage, six semaines de préparation et dix-huit mois de post-production ; et tout cela pour trois minutes et de demi de film ! Ce travail a été colossal mais il était interdit de bâcler la séquence tellement elle est iconique dans le film original.
Alan Menken aborde enfin comment Disney est venu le voir pour adapter les chansons de La Belle et la Bête. C'est la troisième fois qu'il travaillait sur cette histoire, la première avec le film d'animation, puis la deuxième sur le musical de Broadway, et enfin sur cette adaptation en prises de vues réelles. Avec le réalisateur, ils se sont mis d'accord qu'il fallait rajouter trois chansons pour insister sur l'émotion du film et visiter des pans qui n'avaient pas été vus dans la version d'animation mais aussi de façon différente de celle du musical.

Après la conférence de presse, l'attente se fait dans un salon où est placé un magnifique point photo sur fond d’un décor de La Belle et la Bête sublimé par Julian Tonnellier, meilleur ouvrier de France et membre du groupe d’Art Floral Interflora. Il se trouve également exposé une vitrine avec les magnifiques créations de Swarovski autour du film. Mais il est temps d'assister au deuxième événement de la journée : une masterclass avec le génial compositeur Alan Menken. Il revient ainsi sur la création des plus belles chansons de l'opus.
Pour le prologue du film, les réalisateurs et le producteur exécutif Jeffrey Katzenberg voulaient absolument une musique typiquement française comme Le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns. Alan Menken préférait lui une musique originale. Finalement, il leur propose une variation sur le thème du compositeur français qui donnera la musique d'introduction présente dans le film. Le compositeur joue alors au piano les deux airs et tout de suite, il se ressent la similarité entre les deux morceaux alors qu'en écoutant l'un ou l'autre séparément, il aurait été difficile, à part pour un mélomane, de mettre le doigt sur la ressemblance.
Pour Belle, Alan Menken et Howard Ashman ont écrit une chanson bucolique où tous les villageois vont donner leur impression sur le personnage. C'est également la chanson qui permet d'introduire Gaston. Mais au final, ils se retrouvent avec une démonstration de six minutes. Howard Ashman stipule alors qu'ils ne pouvaient pas décemment proposer une introduction aussi longue, que le studio refuserait  de toutes façons d'un bloc. Pourtant, ils envoient tout de même la cassette via la poste (à l'époque il n'y avait pas de MP3 à transférer par courriel) et ils attendent une semaine la réponse ; et contre tout attente c'est un gros OUI qui leur revient de Burbank. Ils ont adoré !
Il y a eu beaucoup d'inventions pour que l'ADN d'un film d'animation Disney soit respecté. S'il avait fallu composer des chansons pour un film comme celui réalisé par Jean Cocteau, elles n'auraient, en effet, en rien ressembler à celles du dessin animé de 1991. Il y a, par exemple, le côté exubérant de Gaston, un personnage affublé de son acolyte LeFou. La chanson Gaston est ainsi un grand moment de comédie car elle propose à des gens simplets d'encenser un être tout aussi simplet mais qui croit, dur comme fer, être quelqu'un d'extraordinaire. Alan Menken se rappelle comment il a ri quand il a composé ce titre grâce à Howard Ashman qui savait tellement trouver les mots pour se moquer de ce genre de personnages.
Le grand morceau suivant a permis de mettre en avant une autre invention pour le film : les objets enchantés. Lumière va servir le repas mais annonce qu'il est impossible de proposer un dîner sans musique. À partir de là, la partition commence jusqu'à ce qu'ils s'installent à table et que le chandelier fasse son grand numéro. Les compositeurs ont insisté auprès des réalisateurs pour qu'il n'y ait plus de répliques après la remarque de Lumière jusqu'au début de la chanson pour garder toute sa puissance. La musique qu'Alan Menken composée pour C'Est la Fête était ainsi, dans un premier temps, une musique temporaire sur fond de french cancan pour illustrer les paroles. Sauf qu'il n'a jamais réussi à se défaire de l'air si bien qu'il est devenu la version finale que le spectateur a découvert dans le film d'animation.
Histoire Éternelle a aussi été un gros défi car les responsables de Disney ont donné aux compositeurs la mission d'écrire une chanson qui pourrait avoir une carrière en dehors du film, ce qui n'est pas une mince affaire.
Alan Menken explique aussi pourquoi il n'a pas pu utiliser dans le film de 2017 les chansons du Musical et en particulier celle de la Bête. If I Can't Love Her est  en effet, la chanson de fin du premier acte quand la Bête vient d'emprisonner la jeune fille. Sauf que le réalisateur voulait que la Bête chante un peu plus loin dans l'histoire du film à prises de vues réelles. Ainsi, une nouvelle chanson, Ensemble à Jamais, a été écrite tout en étant une cousine de son aînée. Pour la chanson de la boîte à musique de Maurice, Je Rêve d'une Histoire sans Fin, Alan Menken voulait un air de boulevard à la française tandis que la berceuse, Jours Enchantés, sert de moment mélancolique où les personnages se rappellent le passé. Pour les nouvelles chansons du film, ce sont des ballades et des moments sérieux qui ont été, en outre, privilégiés afin de rajouter de l'émotion et du réalisme.

Ces deux jours furent vraiment magiques et émouvants. Rencontrer de si grands artistes, si accessibles, est un réel plaisir et les entendre parler avec autant d'enthousiasme de leur création et de leur participation fut vraiment un réel bonheur.
Il est évident qu'ils ont tous travaillé sur l'adaptation de La Belle et la Bête avec professionnalisme mais aussi passion. Et le résultat se ressent à l'écran tant l'émotion est toujours à fleur de peau.

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