The Wild
L'affiche du film
Titre original :
The Wild
Production :
Walt Disney Pictures
Pandemonium
C.O.R.E.
Date de sortie USA :
Le 14 avril 2006
Genre :
Animation 3D
Réalisation :
Steve 'Spaz' Williams
Musique :
Alan Silvestri
Durée :
94 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Les animaux du zoo de New-York coulent des jours heureux et paisibles en captivité. L'ambiance est d'ailleurs tellement bonne qu'ils organisent, chaque soir après la fermeture, une fois le public parti et les employés rentrés chez eux, des mégas fiestas. Tout aurait pu continuer dans la joie, la bonne humeur et le respect de chacun si l'une des soirées n'avait pas mal tourné : Ryan, un lionceau, est en effet malencontreusement propulsé, dans une caisse, hors du zoo. Ni une, ni deux, une expédition hétéroclite réunissant les pensionnaires les plus téméraires est montée pour le récupérer le petit.

Commence alors une odyssée qui les conduira de la jungle new-yorkaise à la savane africaine...

La critique

rédigée par

The Wild partage avec 1001 pattes la curieuse impression d'avoir sur le marché de l'animation un équivalent - pour ne pas dire une copie - produit - qui plus est - par le challenger de Disney, DreamWorks. D'ailleurs, il est quasi impossible, cette fois-ci, de savoir qui a copié sur qui ?  Les projets ont été en effet lancés parallèlement, le rival des studios de Mickey ayant tout simplement mis les bouchées doubles pour sortir son long-métrage le premier, avec, c'est un tour de force, prés d'un an d'avance. Mais la comparaison s'arrête là  ! Car si les aventures de Tilt tiennent la dragée haute à Fourmiz, il est difficile d'en dire autant de The Wild par rapport à Madagascar. Il est vrai que Disney ne se bat pas ici avec les mêmes armes que du temps de 1001 pattes. En effet, point de Pixar à l'horizon mais un simple recours par la compagnie de Mickey à une joint-venture de deux studios d'animation extérieurs, l'américain Pandemonium et le canadien C.O.R.E. Cette solution n'est d'ailleurs pas une nouveauté puisqu'elle fut utilisée pour la production du décevant Vaillant pour lequel la Walt Disney Company n'accorda même pas sa signature à l'international. Visiblement, The Wild est lui mieux assumé puisqu'il arbore, sur tous les marchés, le magnifique label au château magique.

Le scénario, à l'image de la genèse du film, sent le réchauffé à plein nez. Au delà de la forte ressemblance de l'histoire avec Madagascar, les aficionados de Disney retrouveront sans mal une trame identique à celles développées dans  Le Monde de NemoLe Livre de la jungle ou Le Roi lion. La volonté de réunir, contre vents et marées, un père et son fils séparés par le destin sert ainsi de parcours initiatique aux personnages qui apprendront à se surpasser et s'entraider pour découvrir finalement le vrai sens de l'amour et de l'amitié. Rien de bien neuf par conséquent ! Sauf peut-être la construction du film qui s'éloigne en fait de celle retenue par les créateurs de MadagascarThe Wild se divise en effet clairement en deux parties de qualité très inégale. La première, se déroulant à New York, lorgne dans la veine comique de son alter ego de DreamWorks, sans toutefois tomber dans sa grivoiserie. La seconde, correspondant, elle, à la période dans la jungle africaine, change radicalement de teneur tant elle joue à fond la carte de l'aventure, finement agrémentée de clins d'oeil sympathiques. Là où  Madagascar s'enlisait à en devenir insupportable, The Wild prend tout son intérêt si bien que le spectateur en oublie l'ennui ressenti jusqu'alors.

Les personnages, quant à eux, laissent un sentiment global d'inachevé. Curieusement c'est Benny, l'écureuil, qui dame le pion, sur l'échelle de la sympathie, à Samson le lion et Ryan, son fils. Nigel, le koala bougon, n'est,  pour sa part, pas exploité à 100% : bon nombre de ses répliques tombent ainsi à plat, essentiellement d'ailleurs dans la première partie du film. Fort heureusement , il se rattrape avec délice dans la deuxième moitié. Larry le serpent, à trop jouer le crétin de service, est tout bonnement insipide tout comme, Bridget, la girafe, qui réussit le tour de force de passer inaperçue malgré sa taille et son histoire d'amour prometteuse avec Benny. Ajoutez à cette troupe aux contours inégaux, une ribambelle d'autres personnages secondaires plus ou moins sympathiques (du plus insupportable pigeon, au plus comique caméléon) et vous obtenez un casting patchwork pas forcément convaincant.

Si The Wild lorgne sur bien des points vers Madagascar, le parallèle ne tient plus pour le design du film. Là où le long-métrage de DreamWorks prend le parti prix d'un effet cartoon des personnages, Disney préfère un rendu très réaliste. Trop peut-être ! Leur apparence se veut, il est vrai, tellement réelle qu'ils prennent parfois des airs de véritables peluches synthétiques. Au pire,  les réalisateurs ne maîtrisent pas totalement la 3D pour obtenir un rendu de texture des poils convaincant. Au mieux, ils ont cherché maladroitement à donner une petite touche de fantaisie à leurs personnages, somme toute, très rigides. Les décors en revanche sont aussi somptueux qu'impressionnants, particulièrement les rues de New York où les plus attentifs d'entre nous remarqueront qu'elles sont totalement vides de passants !

The Wild est un film honorable qui souffre - c'est un comble - de son inévitable comparaison avec le pourtant peu méritant  Madagascar. Il vaut essentiellement pour sa deuxième partie qui permet, à elle seule, de rattraper l'ensemble et d'offrir aux spectateurs un agréable moment. Il sera néanmoins vite oublié. Meilleur que Vaillant, The Wild  ne tient en effet pas le choc face à Chicken Little , et plus encore, à tous les Disney-Pixar.

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