Walt Disney Pictures
Un peu d’histoire...
Les studios Disney s’aventurent quelquefois à proposer des films d’animation réalisés en dehors de leurs trois studios principaux que sont Walt Disney Animation Studios, Pixar Animation Studios ou DisneyToon Studios.
Les premiers d'entre eux sont ceux du studio Skellington Productions. Après ses débuts en tant que réalisateur avec le film Pee-wee's Big Adventure, Tim Burton fonde en effet en 1985 avec son ami Henry Selick la société de production Selick/Burton Projects. Mais en 1988, il la quitte pour travailler sur Beetlejuice tandis que Selick renomme le studio en Selick Projects. Puis en 1992, Tim Burton revient dans le studio, le renomme Skellington Productions et créé une joint-venture avec les Walt Disney Studios. Le premier long-métrage, déjà en production au moment du rachat, est le film d'animation image par image L'Étrange Noël de Monsieur Jack qui sort en 1993 sous le label Touchstone Pictures, les responsables Disney pensant que l'opus est trop sombre pour sortir sous le label Disney. Son succès d'estime lors de sa sortie, sa bonne réception par la critique ainsi que le culte qui se construit autour de lui font que le long-métrage récupère finalement le label Disney en 2006 lors de sa ressortie 3-D. Skellington Productions produit deux autres films : le long-métrage à prises de vues réelles Cabin Boy chez Touchstone Pictures en 1994 ainsi que le film mélangeant animation en stop-motion et prises de vues réelles James et la Pêche Géante chez Walt Disney Pictures en 1996. Malheureusement, les deux sont des échecs, ce qui décide Disney à fermer le studio en 1998.
Dans le milieu des années 2000, alors que son alliance avec Pixar se fissure, le label de Mickey tente, par le biais de coproductions, de lui trouver un remplaçant. Il arrive en effet que certains films d'animation Disney soient réalisés par des entités extérieures aux studios en les coproduisant tout en les distribuant sous leurs propres signatures, et ce, aussi bien aux États-Unis que dans le monde entier. Ainsi, Disney produit dans cette optique deux longs-métrages : le premier, Vaillant - Pigeon de Combat !, avec le studio anglais Vanguard et le second, The Wild, avec la joint-venture de deux studios, l'américain Pandemonium et le canadien C.O.R.E. Le rachat de Pixar en 2006 signe la fin de ces aventures « extraconjugales ». Dans le même genre, en 2007, le film mélangeant animation traditionnelle aux prises de vues réelles Il Était une Fois, produit par Walt Disney Pictures, voit ses séquences animées confiées à James Baxter Animation ; cet ancien des Walt Disney Animation Studios récupérant l'animation de l'opus après la fermeture du département 2D maison par Michael Eisner. Du début des années 2000 au début des années 2010, Disney distribue également au cinéma aux États-Unis quelques films du Studio Ghibli, d'abord sous le label Walt Disney Studios puis via le label Walt Disney Pictures, tandis que ce dernier fait à nouveau équipe avec Tim Burton pour adapter en animation image par image l'un de ses anciens courts-métrages à prises de vues réelles, Frankenweenie. La fin des années 2010 marque la multiplication de projets de films d'animation produits par des studios tiers, certains pour le cinéma mais la plupart pour Disney+.
D'autres films sont des œuvres d'un studio éphémère acheté par The Walt Disney Company mais fermé faute de succès. Le Drôle de Noël de Scrooge est ainsi le premier issu d’une nouvelle compagnie financée en large partie par The Walt Disney Company : ImageMovers Digital. Dérivée d’ImageMovers, IMD (son acronyme officiel) est une firme entièrement dédiée au cinéma virtuel issu de la technique de la capture de mouvements. Alors que les œuvres précédentes sur le marché de la Motion Capture - Le Pôle Express et La Légende de Beowulf (réalisés par Robert Zemeckis) ainsi que Monster House (seulement produit par ses soins) - restent la propriété de leurs studios financeurs (respectivement Warner, Paramount et Sony), Le Drôle de Noël de Scrooge symbolise, à lui seul, la totale prise d’indépendance de Robert Zemeckis. Il possède, en effet, désormais une infrastructure adaptée au projet qui lui tient à cœur : le développement du cinéma d'animation basé sur le procédé "Mocap" (Motion Capture). L'aventure ne fait pourtant pas long feu. Les résultats au box-office du (Le) Drôle de Noël de Scrooge sont, en effet, tellement décevants que les studios Disney annoncent, alors même que son exploitation n'est pas terminée, la fermeture d'IMD une fois Milo sur Mars, le projet en cours, achevé. Des analystes apportent toutefois une autre justification à cette situation. « Bébé » de Dick Cook, le précédent responsable de la branche film de The Walt Disney Company, ImageMovers Digital se trouve, à la suite de sa démission forcée, bien vite orphelin, sans plus aucun défenseur en interne. Son successeur, Rich Ross, poussé par le PDG Bob Iger en personne, manifeste ainsi sans tarder sa volonté de se concentrer uniquement sur les deux studios d’animation historiques : Disney et Pixar.
Les studios Disney commencent également à éditer en vidéo leurs propres productions en 1978 sous le label de Walt Disney Home Video. Il s’agit alors d’un accord exclusif de Disney avec MCA Discovision pour éditer six de leurs œuvres sur un nouveau format, le Laserdisc. Deux ans plus tard, Disney met en place sa propre filiale de distribution vidéo sous le nom de Walt Disney Telecommunications and Non-Theatrical Company avec Jim Jimirro à sa tête. Le marché de la vidéo encore balbutiant n’est toutefois pas, à sa création, considéré comme un marché de masse. Disney sort donc sa première vague de VHS et de Betamax le 4 mars 1980 avec dix films et trois compilations réalisées précédemment pour MCA Discovision. À partir de 1984, pour étoffer son catalogue, la filiale vidéo passe des accords de distribution auprès d'autres studios, américains mais aussi français, et propose quelques films non Disney sur le territoire américain. En 2001, la branche vidéo du label Disney change de nom et devient Walt Disney Home Entertainement. Dans les années 2000 et 2010, suite à son partenariat privilégié avec le Studio Ghibli, la filiale vidéo sort aux États-Unis plusieurs des anciens films nippons sous le label Disney.
Voici la liste exhaustive de tous les films d’animation produits ou distribués sur le territoire américain par le label Disney en dehors de ses studios historiques.
Walt Disney Home Entertainment
001 |
Lucky Luke
Animation 2D
1984
Vidéo
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1984
Vidéo
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002 |
La Ballade des Dalton
Animation 2D
1984
Vidéo
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1984
Vidéo
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003 |
Pogo For President - "I Go Pogo"
Animation 2D
1984
Vidéo
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1984
Vidéo
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004 |
Astérix le Gaulois
Animation 2D
1985
Vidéo
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1985
Vidéo
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005 |
Astérix et Cléopâtre
Animation 2D
1985
Vidéo
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1985
Vidéo
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007 |
The Cosmic Eye
Animation 2D
1985
Vidéo
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1985
Vidéo
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008 |
Of Stars and Men
Animation 2D
1987
Vidéo
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1987
Vidéo
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010 |
Le Petit Grille-Pain Courageux 3 : Objectif Mars
Animation 2D
1998
Vidéo
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1998
Vidéo
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011 |
Le Petit Grille-Pain Courageux 2 : À la Rescousse
Animation 2D
1999
Vidéo
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1999
Vidéo
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