Madeline à Paris
L'affiche du film
Titre original :
Madeline : Lost in Paris
Production :
DIC Entertainment
Date de sortie USA :
Le 3 août 1999 (Vidéo)
Distribution :
Walt Disney Home Video
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Stan Philips
Marija Miletic Dail
Musique :
Andy Street
Durée :
75 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Madeline est une petite fille de 7 ans qui vit à Paris dans un orphelinat catholique géré par la gentille Madame Clavel. Un beau jour pourtant, une lettre annonce l’arrivée de son oncle venu tout droit de Vienne pour la ramener en Autriche. Hésitant un temps entre partir rejoindre sa famille ou rester dans la capitale française entourée de ses amies, elle finit par se résigner à quitter l'orphélinat. Elle découvre alors qu'elle est tombée dans un piège orchestrée par la repoussante Madame LaCroque...

La critique

rédigée par
Publiée le 29 novembre 2018

Madeline à Paris est un film d’animation américain sorti directement en vidéo produit par DIC Entertainment et distribué par Walt Disney Home Video (aujourd’hui Walt Disney Studios Home Entertainment) en 1999. Il s’agit en fait d'un long-métrage servant de promotion à la future série Madeline diffusée elle sur Disney Channel en 2000.

Madeline est donc à la base une série de livres pour enfants écrite et illustrée par l’auteur austro-américain Ludwig Bemelmans en 1939. Il en signe personnellement cinq avant que les aventures de Madeline ne soient reprises par son petit-fils John Bemelmans Marciano. L’histoire est centrée sur une bande de petites filles qui vivent dans un orphelinat à Paris ; le personnage principal étant la courageuse Madeline, la plus petite de toutes, âgée de 7 ans, et seule rousse.

Un premier court-métrage d’animation sur ses aventures, Madeline, produit par United Productions of America et réalisé par Bob Cannon, voit ensuite le jour en 1952. Il est alors nommé pour l’Oscar du Meilleur Court-Métrage d'Animation. Le personnage de Madeline apparaît également en 1959 dans une série de courts-métrages éducatif, Madeline's Rescue, Madeline and the Bad Hat et Madeline and the Gypsies produits par Rembrandt Films ; les deux derniers étant compilés dans le film de 1966 Alice of Wonderland in Paris. Pendant ce temps, en 1960, NBC lui réserve un épisode spécial d’une heure lors de l’émission The Shirley Temple Show. En 1988 la compagnie DIC Entertainment adapte, elle, le premier livre en film d’animation pour un épisode spécial de la chaîne HBO tandis que cinq autres épisodes spéciaux seront produits entre 1990 et 1991 : Madeline's Christmas, Madeline and the Bad Hat, Madeline and the Gypsies, Madeline's Rescue et Madeline in London. Puis Madeline finit par accéder à sa propre série télévisée, composée de 20 épisodes, qui passe aux USA sur Family Channel en 1993. Rebelote en 1995 avec cette fois-ci Les Nouvelles Aventures de Madeline sur ABC composée de 13 épisodes. Elle apparaît enfin dans son propre long-métrage à prises de vues réelles au cinéma, Madeline, sorti en salles en 1998 par TriStar Pictures avec l’actrice Frances McDormand en vedette. Nouveau film en 1999 mais un direct-en-vidéo, Madeline à Paris sort dans les bac et précède pour 2000 la diffusion sur Disney Channel de 26 nouveaux épisodes qui servent de conclusion aux (Les) Nouvelles Aventures de Madeline.  

Madeline à Paris est ainsi un film produit par DIC Entertainment une compagnie de production télévisuelle rachetée par Disney en 1995 avant d'être revendue en 2000 et connue notamment pour avoir créé la série télévisée Inspecteur Gadget en 1983. Sous pavillon Disney, elle est notamment à l'origine des films Meet the Deedles en 1998 et Inspecteur Gadget en 1999 ainsi que le long-métrage d’animation sorti directement en vidéo Inspector Gadget: Gadget’s Greatest Gadgets.

Dans sa trame, Madeline à Paris commence comme chaque aventure de la série télévisée en suivant le quotidien des jeunes filles à l'orphelinat. Mais voilà, Madame Clavel, la responsable, est malade si bien que les rôles sont inversés et ce sont les pensionnaires qui doivent prendre soin d'elle. Une fois la nuit tombée, réunies dans leur dortoir, elles parlent des bons moments passés en famille, Madeline étant, en fait, la seule à n'en avoir jamais connus. Rapidement, le film insiste sur les liens forts de l’amitié qui peuvent être aussi solides que les familiaux. Le lendemain, Madame Clavel reçoit une lettre de la part d'un homme qui se présente comme étant l’oncle de Madeline, habitant à Vienne. En visite à Paris, il vient ainsi récupérer sa nièce pour qu’elle puisse partir vivre en Autriche avec lui. Madeline, prise de panique, ne sait alors que faire, elle qui rêvait d’une famille mais n'envisageait pas de quitter la France et ses amis ! Comme une sorte d’Annie des temps modernes, Madeline rêve, en réalité, d’une vie meilleure et, à l'occasion de sa première rencontre avec son oncle, lui chante avec ses camarades son amour pour Paris, espérant le voir renoncer à repartir à Vienne. Ne voulant rien entendre, il finit par embarquer la petite avec lui, sans même que Pepito, le voisin de Madeline, ne puisse lui dire au revoir. Pire encore, rapidement, il perd son accent autrichien, lui fait prendre le métro alors qu’il lui avait annoncé un taxi et se rend dans une boutique de vêtements. Bien décidé à saluer son amie une dernière fois, Pepito se met, lui, parallèlement en route pour la gare centrale, sans parvenir à l'y retrouver. Madame Clavel prend alors conscience du drame : Madeline a été enlevée ! Le film s'accélère subitement et va ainsi beaucoup plus loin dans sa trame que les simples épisodes de série télévisée proposés jusqu’ici.

Pour cela, Madeline à Paris est porté par des personnages hauts en couleurs.
Madeline (doublée par l’actrice Andrea Libman) est une petite orpheline qui n’a peur de rien : n’ayant jamais connu ses parents, elle rêve d’aventure mais surtout de pouvoir connaître le bonheur d'une famille. Pourtant contente de l’arrivée de son oncle, elle ne comprend pas pourquoi elle devrait quitter Paris et ses amis. Elle prend alors conscience, au fur et à mesure de son périple, que ses amis sont bel et bien sa vraie famille. Son personnage fait évidemment penser tout de suite à Annie : comme elle, elle sera d’ailleurs très courageuse et n’aura pas peur de Madame LaCroque qui l’a kidnappée pour l'exploiter.
Madame LaCroque est donc la méchante du film. Elle est une ancienne danseuse étoile devenue la risée du public après une chute sur scène. Elle commence d'abord à vendre ses cheveux pour en faire de la soie, puis décide avec son acolyte Henri de kidnapper des petites filles sans famille pour pouvoir les utiliser à vendre ses produits. Elle les retient dans sa cave et les terrorise pour les manipuler. La caractérisation de ce personnage, aussi effrayant que pathétique, est franchement réussie faisant penser, à quelques égards, à Yzma de Kuzco, l’Empereur Mégalo, en particulier dans ses dialogues et vêtements. Doublée à merveille par l’actrice de légende Lauren Bacall (connue notamment pour Le Port de l’Angoisse, Le Grand Sommeil, Leçons de Séduction ou encore Le Crime de l’Orient-Express) elle parvient à faire rire à chacune de ses interventions.
Henri est, quant à lui, un acteur se faisant passer pour l’oncle de Madeline juste pour pouvoir la kidnapper, prétendant venir d’Autriche et connaître les plus grands Ducs et Princes de Vienne. Une fois arrivée chez Madame LaCroque il perd évidemment son accent et se révèle un homme dangereux. Tout comme sa patronne, le personnage de Henri (doublé par Jason Alexander  notamment vu dans Pretty Woman) est en réalité un vilain hilarant malgré lui.
Enfin, l'opus profite des interventions du grand Christopher Plummer (La Mélodie du Bonheur) qui assume ici la voix du narrateur de l’histoire.

Comme tout bon film d'animation à portée disneyenne, Madeline à Paris contient six chansons originales, d'excellente facture, écrites spécialement pour lui par Andy Street et Judy Rothman. Family, interprétée par Madeline, raconte ainsi son espoir d’avoir un jour une famille. We Can Sing, We Can Dance, chantée par toutes les orphelines, entend, elle, expliquer à l’oncle de Madeline combien Paris est une ville magnifique. Something is Not Right est interprétée, pour sa part, par Madame Clavel quand elle se rend compte que sa petite protégée a été kidnappée tandis que Where is the Hope That I Once Knew ? est chantée par Madeline, tout juste emprisonnée par la méchante Madame LaCroque. Enfin, Together est le chant d'unité de toutes les prisonnières...

Madeline à Paris est un joli film poétique doté d'une animation soignée et de personnages bien travaillés pour un résultat vraiment sympathique. Il a de quoi plaire à toute la famille !

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