Le Petit Grille-Pain Courageux
Titre original : The Brave Little Toaster Production : Hyperion Pictures Date de sortie USA : Le 19 juillet 1991 (Vidéo)
Distribution : Walt Disney Home Video Genre : Animation 2D Date de sortie cinéma USA : Le 13 juillet 1987 (Los Angeles) |
Réalisation : Jerry Rees Musique : David Newman Van Dyke Parks Durée : 90 minutes |
Disponibilité(s) en France : |
Le synopsis
Cinq appareils électroménagers (une couverture chauffante, un grille-pain, un aspirateur, une lampe et une radio) vivent une existence tranquille dans une maison de campagne qui semble abandonnée. Très attachés à leur jeune maître qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps, ils commencent pourtant à se sentir seuls. Leur maison vendue, ils décident tous de partir à sa recherche… |
La critique
Le Petit Grille-Pain Courageux est assurément le film non produit par les studios Disney et/ou Pixar qui a le plus d’importance dans leur histoire. L'opus a, en effet, vu de grands noms se pencher sur son berceau et semble n'être pas moins que le brouillon déjà bien abouti de ce qui allait être le premier succès du studio de Luxo Jr., Toy Story. S'il reste bien ancré dans les années 80, avec une animation de qualité modeste, il possède tout de même quelques idées assez osées pour l'époque. Retour sur un long-métrage bien plus important dans l'histoire de l'animation américaine que sa réputation française le laisse supposer !
Le Petit Grille-Pain Courageux est basé sur une longue nouvelle de Thomas M. Disch, Le Vaillant Petit Grille-Pain publiée en 1980.
Né le 2 février 1940 à Des Moines, en Iowa, Thomas M. Disch suit un enseignement catholique
au cours de son enfance dont il sera très critique durant sa vie d’adulte. A la fin de ses études en 1957, il enchaîne des petits boulots tout en commençant à écrire des nouvelles qu’il parvient finalement à faire publier dans des magazines en 1960. Il devient ainsi écrivain professionnel et acquiert une certaine popularité avec deux romans politiques Génocides (1965) et Camp de Concentration (1970). Même si la plupart de son œuvre relève de la science-fiction, il est également connu pour ses critiques littéraires, ses poèmes et ses livres pour la jeunesse. La mort de son compagnon en 2005 le plonge finalement dans une grande dépression l'amenant
au suicide le 4 juillet 2008 dans son appartement new-yorkais.
En 1982, soit deux ans après sa publication dans Science Fiction and Fantasy Magazine, Thomas M. Disch vend, aux studios Disney, les droits de sa nouvelle Le Vaillant Petit Grille-Pain pour une adaptation au cinéma. L'histoire est, il est vrai, en tous points parfaite pour un projet expérimental que deux jeunes animateurs, Glen Keane et John Lasseter, veulent alors lancer. Les deux amis ont, en fait, été marqués par le dernier grand film des studios, Tron, dans lequel les décors du jeu vidéo sont créés par ordinateur. Leur passion pour l'opus est telle que la seule idée d'être cantonnés à des dessins plats alors qu'un ordinateur peut faire en trois dimensions les déprime. Lasseter imagine ainsi produire un long-métrage animé assisté par ordinateur Pour ce projet ambitieux, son choix se porte vite sur l'histoire du Vaillant Petit Grille-Pain de Thomas M. Disch que l'artiste venait de lire. Pour lui et pour Keane, le pitch se prête, en effet, à merveille à l'expérience recherchée. Un test, intitulé Where the Wild Things Are, est toutefois auparavant mené avec, pour toile de fond, Max et les Maximonstres de Maurice Sendak. Le petit film de quelques secondes montre ainsi le héros, Max, animé par Glen Keane. Écrivant son prénom sur le mur avec un marqueur bleu, il est interrompu par son chien qui saute sur le lit. Cherchant à attraper l'animal, le garçon regarde alors sous le lit avant de le poursuivre dans les escaliers, brisant une lampe sur son passage. Si l'animation de Max et de son chien est traditionnelle, le décor est lui entièrement construit en trois dimensions. Les mouvements de caméras, notamment le passage sous le lit, sont particulièrement novateurs grâce à l'usage de l'ordinateur. L'essai est alors présenté aux créateurs de Tron dans leurs locaux de New York. Le contact est concluant. Les exécutifs de Disney sont également enthousiastes et notamment un certain producteur, Tom Wilhite.
En 1980, dans une tentative désespérée d'enrailler sa descente aux enfers, Disney prend, en effet, le monde du cinéma par surprise. Il n'hésite pas, il est vrai, à promouvoir Tom Wilhite, un jeune homme de 27 ans, responsable publicitaire du label pour la télévision depuis 1977. Il devient Vice-président en charge du développement créatif des productions pour le cinéma. En phase avec son époque, il insuffle au label endormi la conviction de changer, en profondeur, ses méthodes. Il fait accepter par exemple l'idée qu'un projet peut venir de l'extérieur du studio et être supporté par lui, quitte à intéresser les créatifs venus d'ailleurs aux résultats des œuvres : un procédé habile pour s'adjoindre la collaboration de stars ou réalisateurs de renoms ! Osant jusqu'à l'impensable il y a peu, Tom Wilhite met ainsi le pied à l'étrier d'un certain Tim Burton pour son premier court-métrage, Vincent. C'est lui encore qui valide la mise en chantier du film de Steven Lisberger,Tron...
La production du (Le) Petit Grille-Pain Courageux commence donc en tant que premier film animée par ordinateur. Joe Grant et John Lasseter dessinent les premiers storyboards alors que Glen Keane fait des essais avec le grille-pain sautillant. Ils vont ensuite montrer leurs premiers essais au chef de l'animation Ed Hansen et au PDG de l'époque, Ron Miller. Mais la Direction est alors en plein tourment. Le règne de Ron Miller est, en effet, sur le point de s'achever. Pour des raisons budgétaires, le projet est ainsi purement et simplement sacrifié. Il faut dire que le fait d'avoir des personnages animés de façon traditionnelle dans des décors réalisés de façon importante par ordinateur porte le coût du film à 18 millions de dollars, un chiffre énorme pour l'époque, du niveau d'un James Bond. tout bonnement impensable ! Quelques minutes après la réunion, John Lasseter reçoit ainsi un appel d'Hansen qui lui indique que, comme il n'est désormais plus associé à aucun projet, sa présence au sein des studios Disney n'est plus nécessaire. Celui qui allait créer Pixar et prendra donc la place de l'homme à l'autre boût du fil vingt ans plus tard, se fait renvoyer de façon sèche et direct du studio de Mickey !
Le fiasco de la production du film à prises de vues réelles, Oz, Un Monde Extraordinaire, entraîne également le départ de Tom Wilhite qui quitte Disney mais rebondit en fondant un tout nouveau studio, Hyperion Pictures, dans le but de produire aussi bien des films à prises de vues réelles que des films d'animation. Il demande alors à Ron Miller, la possibilité d'emporter avec lui les droits du (Le) Petit Grille-Pain Courageux. Trop content de se débarrasser de ce qu'il pense être un fardeau, ce dernier accepte le deal qui revient, en fait, à voir Disney, pour la première fois de son histoire, financer en partie un film indépendant en dehors du studio sans participer en rien à sa réalisation ou ses choix artistiques ! Le budget de l'opus est alors ramené à 2.3 millions de dollars et l'ambition drastiquement revue à la baisse, le recours à l'animation traditionnelle étant désormais unique sur lui. Le film se fait également largement sponsorisé par TDK Corporation, l'entreprise japonaise fabricant des objets électroniques, impliquant de nombreux placements de produits.
La réalisation du (Le) Petit Grille-Pain Courageux est alors confiée à Jerry Rees.
Jerry Rees commence sa carrière chez Disney en 1978 en tant qu'animateur sur le moyen-métrage, Le Petit Âne de Bethléem, puis travaille sur Rox et Rouky avant de s'occuper des effets spéciaux de Tron. Il quitte ensuite les studios de Mickey pour devenir réalisateur chez Hyperion Pictures sur Le Petit Grille-Pain Courageux. Il travaillera après régulièrement pour Disney en réalisant principalement en 1991 le film à prises de vues réelles, La Chanteuse et le Milliardaire, le quatrième long-métrage du label Hollywood Pictures. Mais il va aussi signer par moins de
quinze films plus ou moins longs pour les Parcs à Thème Disney à travers le monde dont Back to Neverland avec Robin Williams pour l'attraction qui permettait de visiter les studios d'animation de Floride situés au Disney's Hollywood Studios. Toujours dans ce parc, il s'occupe des vidéos Tourist from Hell, The Editing Story, Sounds Dangerous, Indiana Jones Epic Stunt Spectacular !, Rock 'n' Roller Coaster et Michael & Mickey. Il est également responsable de la partie live de Cranium Command à Epcot mais aussi O'Canada toujours à Epcot, Extra-Terrorestrial Alien Encounter au Magic Kingdom, Dinosaur à Disney's Animal Kingdom, Disneyland : The First 50 Magical Years à Disneyland en Californie, Mystic Manor à Hong Kong Disneyland sans oublier Rock 'n' Roller Coaster et CinéMagique aux Walt Disney Studios de Disneyland Paris.
L'histoire et le scénario du (Le) Petit Grille-Pain Courageux doivent, pour leur part, beaucoup à Joe Ranft.
Joe Ranft est né le 13 mars 1960 à Pasadena en Californie. Il rentre en 1978 à la CalArts où il va étudier aux côtés de John Lasseter et Brad Bird. Deux ans plus tard, il est embauché par Disney. Il travaille alors cinq ans sur des projets télévisés comme Hansel et Gretel ou Footmania pour Dingo mais aussi le cartoon Fun With Mr. Future. Il quitte de façon temporaire Mickey et ses amis pour travailler sur Le Petit Grille-Pain Courageux avant de revenir au sein de Walt Disney Feature Animation où il travaille sur les histoires de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit, Oliver & Compagnie, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête et Le Roi Lion. Il participe également aux films d'animation image par image L'Étrange Noël de Monsieur Jack et James et la Pêche Géante. Mais c'est chez Pixar qu'il fait exploser tout son talent. Il commence ainsi à travailler sur Toy Story pour lequel il gagne un Oscar pour le Meilleur Scénario Original. Il est également au générique, pour les histoires, de 1001 Pattes (a bug's life), Toy Story 2 et Monstres & Cie. Il fait parallèlement au moins une voix sur chacun des longs-métrage du studio. Sur Cars - Quatre Roues, il est promu co-réalisateur au côté de John Lasseter mais meurt malheureusement en 2005 d'un accident de voiture, à seulement 45 ans...
La production de (Le) Petit Grille-Pain Courageux s'étale sur quinze mois. La préproduction en dure, elle, six et se déroule à Los Angeles. Ensuite, dix animateurs américains accompagnés du réalisateur partent à Taiwan chez Wang Film Productions Co., Ltd où l'animation principale est réalisée. La post-production a, quant à elle, lieu durant trois mois une nouvelle fois à Los Angeles. Bien que le film soit sous-traité en Asie, de grands noms de l'animation se succèdent dessus comme Chris Buck (le réalisateur de Tarzan et de La Reine des Neiges) ; Mark Dindal (le réalisateur de Kuzco, l'Empereur Mégalo et de Chicken Little) ; Kirk Wise (le réalisateur de La Bête et la Bête et du (Le) Bossu de Notre-Dame) ; Rob Minkoff (le réalisateur du (Le) Roi Lion). Globalement, si l'animation est correcte, elle se situe à mille lieux de ce que pouvaient proposer d'autres studios, Disney en tête. Clairement, Le Petit Grille-Pain Courageux souffre d'un manque de moyen financier et cela se voit d'un point de vue technique.
Par contre, au niveau du scénario, recul historique aidant, Le Petit Grille-Pain Courageux ressemble beaucoup à un banc d'essai de ce que sera la saga Toy Story. Le fond de l'histoire est en effet le même ! Il s'agit d'objets qui prennent vie quand les humains ont le dos tourné. Les cinq objets ménagers vouent ainsi un amour sans borne au fils de leurs propriétaires qu'ils appellent, Jeune Maître. Mais la comparaison ne s'arrête pas là... La séquence lorsque les cinq héros sont recueillis par le réparateur a décidément beaucoup de similitudes avec Toy Story et Toy Story 2. Le réparateur est d'ailleurs presque une copie parfaite d'Al, le collectionneur qui enlève Woody ! Les objets présents chez lui sont, en outre, complètement démantibulés et font penser aux jouets dans la chambre de Sid. Et que dire de la scène de la décharge à la fin du film qui rappelle férocement celle de Toy Story 3 ? Enfin, dernière coquetterie, le personnage de lampe de chevet, Lampy, fait naturellement penser à Luxo Jr., la mascotte de Pixar.
Si Le Petit Grille-Pain Courageux a une qualité d'animation assez modeste, le film se rattrape sur bien d'autres éléments, notamment en proposant des choses inédites au niveau de l'histoire. Il va ainsi avoir un impact important pour les spectateurs qui le découvriront au point de devenir,
pour eux, un film culte. Le long-métrage est ainsi très sombre proposant des scènes assez intenses tout au long de son récit. La première est assurément celle où le climatiseur, totalement déprimé de ne plus voir aucun humain dans la maison, se suicide en se faisant exploser, et ce, juste avant le départ des cinq autres appareils électriques de la maison de vacances. Une nouvelle séquence forte arrive quand Lampy se sacrifie consciemment en servant de conducteur électrique pour remplir la batterie à plat. Car sans elle, ses amis risquent tout simplement la panne sèche. Ensuite, c'est Aspy qui n'hésite pas à sauter dans les rapides pour sauver ses compagnons de la noyade.
Puis, la scène de la décharge est tout simplement saisissante ! Des voitures et autres objets obsolètes attendent, en effet, d'être broyés par le compacteur, véritable exécuteur sans âme. C'est une hécatombe qui est littéralement montrée à l'écran ! Enfin, le Jeune Maître risque pas moins que de se faire lui aussi écraser par
ce fameux compacteur et se voit sauvé in extremis par le Grille-Pain qui se sacrifie en se plaçant entre deux engrenages pour stopper la machine. Il est alors complètement écrasé... Toutes ces scènes permettent de comprendre pourquoi Le Petit Grille-Pain Courageux
a eu un impact aussi fort auprès du public. Le film se permet des choses qu'un grand studio n'aurait jamais fait, s'autocensurant de peur de choquer une partie des spectateurs.
Attention, l'opus n'est pour autant pas uniquement sombre et rude.
Il regorge par ailleurs de scènes plus légères à l'exemple de la séquence en forêt où les objets découvrent des animaux ; la danse de grenouilles semblant d'ailleurs, là, sortie de nulle part
tant elle est totalement hors propos.
La relation entre les personnages est aussi terriblement amusante et l'alchimie prend plutôt bien.
Le Grille-Pain est ainsi le héros de l'histoire. Meneur de service, il dispose d'une autorité naturelle et d'un optimisme béat. Étonnamment, il n'est pourtant pas celui qui est le plus attaché au Jeune Maître ou même à ses compagnons. Il va ainsi apprendre à les aimer et à voir les choses de façon positive au fil de leurs aventures.
Couverture est, lui, une couverture chauffante qui voue une amitié sans limite au Jeune Maître. Très enfantin et fragile, il veut absolument retrouver le jeune garçon qui est désormais en âge de partir à l'université.
Lampy, pour sa part, est la lampe de chevet. Courageux et jovial, il amène beaucoup d'humour dans le groupe.
Radio est la radio d'appoint qui se fait un plaisir à commenter chaque action du groupe comme si c'était une actualité radiophonique, avec une intonation proche d'une retransmission sportive.
Enfin, Aspy est l'aspirateur. Un peu bougon et trop prudent, il est pourtant
primordial au petit groupe car il tire la chaise qui sert de moyen de locomotion...
La musique du (Le) Petit Grille-Pain Courageux, signée de David Newman sonne, quant à elle, très années 80 mais reste plutôt efficace dans la façon de souligner l'action. Le constat est, en revanche, tout autre pour les quatre chansons originales de l'opus qui sont d'une fadeur incroyable ! Écrites par Van Dyke Parks, elles sont trop passe partout et dénuée d'intérêts pour convaincre l'auditoire. La première City of Light se veut ainsi une chanson d'espoir où les objets rêvent de leur destination. It's a B-Movie est, elle, l'hymne des objets torturés du réparateur. Cutting Edge supporte pour sa part les objets modernes du Jeune Maître qui font tout pour se débarrasser des cinq désuets arrivés à destination. Enfin, arrive, sans grand succès elle-aussi, la chanson Worthless qui illustre la scène de la décharge où les objets sont écrabouillés...
Le Petit Grille-Pain Courageux connaît une diffusion chaotique. La première du film a, en effet, lieu le 13 juillet 1987 au Wadsworth Theatre à Los Angeles. La critique est enthousiaste saluant une
œuvre qui sort des sentiers battus dans ses thématiques et dans son ton. L'opus se voit ensuite sélectionné pour le Festival de Sundance en 1988, marquant alors l'histoire puisqu'étant le premier film d'animation (et seul jusqu'en 2001) à concourir au trophée. Il perd
d'ailleurs pour une bien mauvaise raison ; les juges ayant peur des retombées négatives sur le Festival s'ils donnaient un prix à un "simple" film d'animation. Mais à tout chose, malheur est bon
: sa sélection à Sundance permet, il est vrai, au (Le) Petit Grille-Pain Courageux de trouver un distributeur pour une large diffusion au cinéma. Sauf que... les Studios Disney, qui ont financé le film, en disposent des droits pour la télévision et la vidéo. N'ayant pas l'intention de le voir faire de l'ombre à leurs propres productions, ils décident d'en avancer la diffusion
sur le petit écran tuant dans l'œuf sa distribution au cinéma. Le distributeur conscient de la manœuvre de Mickey et ses amis se retire alors et refuse de sortir le long-métrage sur grand écran. Le Petit Grille-Pain Courageux se contente dès lors uniquement d'une diffusion sur Disney Channel, le 27 février 1988. Frustrés, les artistes d'Hyperion Pictures tentent ensuite de le faire vivre en le diffusant dans divers festivals comme le New York's Film Forum en mai 1989 ou dans un festival à Washington D.C. en mars 1990. Le long-métrage gagne petit à petit le statut de film culte. Finalement, il accède à une large diffusion en sortant enfin en vidéo chez Walt Disney Home Video le 19 juillet 1991.
Le Petit Grille-Pain Courageux remporte assez de succès pour voir mises en chantier deux suites, prévues pour le marché de la vidéo, de façon simultanée. Les deux ne seront pourtant pas prêtes en même temps. Le Petit Grille-Pain Courageux 3 : Objectif Mars sort ainsi en 1998 alors qu'il se passe chronologiquement après Le Petit Grille-Pain Courageux 2 : À la Rescousse qui est proposé, lui, en 1999...
Le Petit Grille-Pain Courageux est un film d'animation qui ne brille pas par sa qualité technique. Pour autant, il présente un intérêt historique indéniable. Il s'agit, en effet, ni plus ni moins du génial brouillon de la saga Toy Story. Il possède également une liberté de ton typique des années 80, avec une noirceur dans le propos que Disney est bien incapable d'adopter. Enfin et surtout, il offre aux spectateurs un bon moment de divertissement grâce à des personnages bien définis et des péripéties prenantes.
Aussi bien curiosité cinématographique et que pierre angulaire historique, Le Petit Grille-Pain Courageux est un film à découvrir absolument par tous les fans d'animation.
À noter :
En France, Le Petit Grille-Pain Courageux est distribué en VHS en 1995 par TF1 Vidéo puis en DVD en 2004 par Seven7 Editions.