Sky Scrappers

Sky Scrappers est un épisode où Oswald, alors ouvrier du bâtiment, part au secours de sa belle, molestée par son collègue Pat Hibulaire. Le pitch sera repris cinq ans plus tard dans un cartoon de Mickey Mouse, Bâtissons, sorti le 7 janvier 1933.

Sky Scrappers commence par une vision d'ensemble où un véhicule de chantier anthropomorphe déblaie des monceaux de terre pour remplir des camions à la chaîne. La caméra bouge et permet alors de voir des ouvriers s'affairer sur le chantier. Le spectateur aperçoit bien vite le contremaître qui annonce la pause déjeuner. L'animation est amusante notamment le design du chien qui sert de chef du chantier, véritablement avenant. Il ressemble, en effet, beaucoup à des personnages qui seront croisés cinq ans plus tard dans les comics strips de Mickey Mouse dessinés par Floyd Gottfredson. Il sera également apprécié la machine qui monte la corde formant, elle aussi, un bel exemple d'anthropomorphisme.

Il faut donc attendre près d'une minute avant de voir Oswald intervenir. Profitant de la pause, il achète ainsi son déjeuner auprès d'une vendeuse ambulante, la chatte Ortensia. Il est d'ailleurs amusant de voir comment le lapin demande à la saucisse de son hot-dog d'aller s'enduire lui-même de moutarde avant de rejoindre le pain pour s'y faire dévorer. Le charme du héros continue, en outre, de faire des ravages auprès de la belle vendeuse. Concomitament à leur flirt, un autre gag s'apprécie via un chien maigrichon qui avale les boites de déjeuner du stand ambulant, l'une après l'autre, faisant grossir son ventre en tranches, à l'image d'un jouet d'empilement. Sky Scrappers se termine enfin par un combat plus conventionnel où Pat Hibulaire, voyant la jeune chatte embrasser le lapin, devient jaloux et kidnappe Ortensia. Oswald décide tout de go de la sauver en affrontant le molosse : jouant d'un peu de chance, il l'emporte et récupère sa belle.

Sky Scrappers est un cartoon sympathique d'Oswald qui vaut surtout pour les trouvailles visuelles de sa première moitié ; le combat final étant lui plus convenu.