Les Rythmes de la Jungle
Titre original : Jungle Rhythm Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : 1929 Série : Genre : Animation 2D Date copyright USA : Le 15 novembre 1929 |
Réalisation : Walt Disney Musique : Carl W. Stalling Durée : 6 minutes |
Disponibilité(s) en France : |
Le synopsis
Avec son don naturel pour la musique, Mickey parvient à faire danser les animaux de la jungle... |
La critique
Les Rythmes de la Jungle est l'un des rares cartoons décevants de Mickey, ne proposant ici ni une histoire transcendante, ni une animation impressionnante.
Alice et Oswald étaient déjà allés en Afrique, notamment dans les cartoons Alice Hunting in Africa (1924) et Alice dans la Jungle (1925) pour la première et Africa Before Dark (1928) pour le second ; pour Mickey, il s'agit en revanche d'une grande première. Toutefois, comme dans les autres cartoons, il ne faut pas s'attendre ici à une exactitude zoogéographique. Dans la réalité, un ours, un lion ou un tigre ne peuvent en effet pas se côtoyer dans la même jungle. Le cartoon commence donc de façon étonnante et donne le ton de l'ensemble. La souris joue de l'accordéon en sifflotant sur le dos d'un éléphant qui avance au rythme de la musique, sautillant comme un cabri. Les animaux aux alentours apprécient eux aussi la musique, notamment un vautour qui se met à danser en cadence. Soudainement, Mickey s'arrête et attache son instrument à la queue de l'animal tandis qu'il sort son long fusil de sa culotte dans un moment rappelant, bien des années avant, le sac de Mary Poppins capable de contenir bien plus que son apparence ne le laisse à supposer.
Mickey part alors à la chasse. Il tire sur le vautour mais son arme explose, n'égratignant même pas le volatile. Vexé, la souris essaye de lui taper dessus avec ce qui reste de son arme. Mais il le manque et frappe une grosse pierre qui s'avère être en réalité un ours roulé en boule. Furieux, le plantigrade montre les crocs. Mickey, effrayé, s'enfuit et grimpe sur un palmier qui s'avère en fait être un lion, en posture debout, de dos. Le félin s'énerve aussitôt et s'apprête à pourchasser le chasseur. Mickey se retrouve alors entouré de deux animaux féroces et ne sait pas comment s'en sortir. Il se met pourtant à siffloter. Il est alors aidé par un perroquet et un singe qui se mettent à jouer de l'accordéon que le héros avait accroché ; l'oiseau dansant sur les touches et le primate faisant monter et descendre le soufflet de l'instrument avec sa queue.
Le lion, l'ours et le chasseur se mettent alors à danser en cadence sous la musique du Beau Danube Bleu de Johann Strauss. Ils sont rejoints par un duo de chimpanzés dont la chorégraphie consiste à se gratter pour enlever leur puces. Toute la jungle applaudit finalement la performance des artistes à l'exception de trois singes grognons. Mickey improvise ensuite un saxophone avec la branche d'un arbre et joue Auld Lang Syne (Ce n'est qu'un au Revoir) de Robert Burns. Deux autruches se mettent à leur tour à se dandiner au son de ce nouveau morceau. Le héros joue ensuite la chanson hawaïenne Aloha Oe en imitant le son de la harpe, d'abord en attachant les moustaches d'un léopard à ses pattes puis en pinçant les minces jambes de grands échassiers. Pendant ce temps, le lion baisse sa crinière au niveau du ventre et met un serpent autour du cou, se déguisant ainsi en danseuse hawaïenne. Il se met alors à danser tout naturellement le hula.
Mickey change une nouvelle fois de morceau en jouant de la batterie sur un tronc d'arbre creux avec des os mais aussi en tirant sur la queue d'un oiseau ou en tapant sur le ventre de l'ours ou sur la tête de trois singes. Il interprète ici la version instrumentale de la chanson folklorique Turkey in the Straw, celle-là même devenue célèbre grâce à un autre cartoon de Mickey, Willie, le Bateau à Vapeur (1928). Un dernier morceau est enfin joué lorsque le héros interprète Yankee Doodle grâce au couinement d'une famille de tigres en appuyant sur leurs estomacs. Il termine alors son concert en continuant son morceau en tirant la langue du lion et en la faisant rebondir à l'image d'un instrument à corde. La jungle est désormais en folie et applaudit à tout rompre.
Les Rythmes de la Jungle est un cartoon négligeable où il ne se passe rien mis à part une succession de danses et de musiques avec des animaux.