L'Impact de La Neige

Sur La Thématisation de Disneyland Paris

Tout le monde sera d’accord pour dire que la neige sublime tous les paysages qu’elle recouvre. Et quand elle s’invite à Disneyland Paris, il est, en plus, possible de penser qu’elle sublime des paysages déjà sublimes en soi…
Mais vient-elle pour autant perturber le narratif mis en place par les architectes et Imagineers quand ils ont élaboré le Resort parisien ?
 

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Le Château de la Belle au Bois Dormant s’est offert un fin manteau neigeux. Et il n’est pas possible là, d’y voir une incohérence thématique puisque la particularité de l’édifice est de se situer en France, perchée le haut d'une colline et offert à un climat où la neige peut s’inviter quand elle le désire.

Et ce ne sont pas les références architecturales venus des quatre coins de la France qui agrémentent Le Château de la Belle au Bois Dormant qui, malgré leurs allures fantaisistes, viendront contredire cette compatibilité climatique. Dominant sur une roche telle son inspiration première, le Mont Saint-Michel, l'édifice, emblème de la destination, lui emprunte en effet les principaux traits de structure tandis que les fenêtres du château de Chaumont-sur-Loire, les tapisseries du Musée de Cluny, la coupole en vitrail du château de Chambord, les colonnes en spirales de l'Église Saint-Séverin à Paris, les ogives fleuries inspirées de la Sainte-Chapelle sur l'Île de la Cité, les fines tours du château d'Azay-le-Rideau, ou les toitures en tuiles vernissées des hospices de Beaune viennent eux-aussi assoir sa nationalité française et tout autant son climat...

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Bien que Space Mountain se calque sur ses consœurs américaines et japonaises déjà construites, la version de Disneyland Paris se distingue de ces dernières en présentant quelques particularités propres au Resort français. Son canon, élément central de l’histoire narrée par l’attraction, s’inspire du livre de Jules Verne, De la Terre à la Lune où l’auteur suit les aventures du président du Gun Club de Baltimore, Impey Barbicane, qui décide d’envoyer un boulet sur la Lune. 
Or, Baltimore, qui se situe au centre de la côte orientale des États-Unis, plus spécifiquement au centre de l'État du Maryland, connait certes des hivers habituellement ensoleillé et relativement doux mais des chutes de neige peuvent se produire occasionnellement et peuvent durer quelques jours. 

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Big Thunder Mountain qui s’inscrit géographiquement dans le Far West et sa non moins célèbre conquête de l'Ouest, profite évidemment de l'imaginaire collectif se nourrissant de récits réels sur fond historique authentique agrémentés d'une touche de fantaisie et d'inventions enjolivant la dure réalité. Et dans cette dure réalité, il faut bien reconnaitre que la neige a peu droit de citer.
Certes, les déserts du grand ouest américain peuvent accueillir de la neige mais sa présence - rare, courte et peu abondante - est surtout due à ce qui s’apparente à un accident climatique… 

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Adventure Isle s'inspire de trois films Disney dont les scénarios s'entremêlent pour proposer une aventure inédite et riche mais qui présentent tous la particularité de profiter d'un climat plutôt tropical. Les références sont alors nombreuses : Doubloon Lagoon avec son Skull Rock et son Captain Hook's Pirate Ship rappellent le Pays Imaginaire de Peter Pan, Ben Gunn's Cave et Spyglass Hill sont issues de L'Île au Trésor, et enfin, toute l'île sud qui gravite autour de La Cabane des Robinson s'inspire des (Les) Robinsons des Mers du Sud.
La neige s’invite alors comme un élément perturbateur au récit et seul l’argument du dérèglement climatique serait de nature en soutenir la légitimité…

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