Titre original :
The Silver Fox and Sam Davenport
Production :
Walt Disney Productions
Date de diffusion USA :
Le 14 octobre 1962
Genre :
Docu-Fiction
Date de sortie cinéma USA :
1972
Réalisation :
Hank Schloss
Musique :
Buddy Baker
Durée :
50 minutes

Le synopsis

Le renard argenté Domino échappe à une chasse à courre en se cachant dans le chariot à foin du fermier Sam Davenport...

La critique

rédigée par
Publiée le 29 avril 2024

Sam et le Renard est un épisode diffusé dans le cadre de l'émission de la chaîne américaine NBC Walt Disney's Wonderful World of Color.

Winston Hibler, connu principalement pour avoir été le narrateur de la série de documentaires animaliers True-Life Adventures, signe ici l'une de ses nombreuses productions télévisuelles pour Disney. Il adapte ainsi le roman Biographie d'un Renard Argenté (Biography of a Silver Fox) publié en 1909 et écrit par Ernest Thompson Seton, un célèbre auteur naturaliste canado-britannique devenu citoyen américain. Winston Hibler se charge ici lui-même de la narration tout en confiant la réalisation à Hank Schloss et le script à Albert Aley aidé du - alors - jeune Roy Edward Disney pour le texte de narration. Sam et le Renard s'inscrit de la sorte dans la plus pure tradition des films « live » de docu-fiction chers à Walt Disney, à l'exemple de La Légende de Lobo ou Nomades du Nord. Développant son histoire par l'intermédiaire du narrateur, l'épisode de l'émission d'anthologie conte la vie de Domino, un magnifique renard argenté qui fuit un territoire de chasse à courre pour se retrouver près de la ferme de Sam Davenport (joué par Gordon Perry), pensant à tort avoir affaire à un tueur de poules...

Sam et le Renard commence par présenter la chasse à courre. Cette activité consiste à poursuivre un gibier avec une meute de chiens courants tandis que les chasseurs sont souvent à cheval. Cette méthode est utilisée depuis deux millénaires. Si elle était jadis réservée à l’aristocratie, elle est ouverte depuis le début du XXe siècle à un public plus vaste. Durant toute la chasse, l’animal poursuivi doit ainsi ruser en utilisant ses instincts naturels. Il peut notamment passer dans un cours d’eau pour que les chiens perdent sa trace ou alors faire des demi-tours tout comme sauter d’un arbre à un autre. Trois fois sur quatre, l’animal chassé arrive à échapper à la meute. Le récit se déroule ici au début du siècle dernier, aux États-Unis. La chasse à courre n’est autorisée qu'à condition de ne pas tuer les renards, ceux-ci étant libérés s'ils sont capturés. Naturellement, cette condition n'est valable que si les renards ne sont pas attrapés avant cela par les chiens qui n’auront eux pas les mêmes scrupules que leurs maîtres à tuer le gibier.

Le téléfilm présente alors Domino, un renard argenté, souvent poursuivi lors de chasses à courre. Si d’habitude, l’animal s’en sort toujours très bien, cette fois-ci la chasse l’épuise et il sait qu’il risque de se faire tuer s’il est attrapé par les chiens. Il décide alors de se cacher dans le chariot plein de foin d’un fermier qui passait par là, un certain Sam Davenport accompagné de son fin limier. Ce que Domino ne sait pas encore, c’est que le fermier est aussi un chasseur de renard mais pas selon les règles qu’il connait. D’abord, il cherche à protéger son poulailler d’éventuels prédateurs, renards compris. Ensuite, il connait parfaitement le prix que pourrait lui rapporter la fourrure d’un renard argenté. Il n’aurait alors aucun scrupule à le chasser pour un surplus d’argent. Néanmoins, Domino arrive à s’échapper et part se cacher dans la nature environnante où il va débuter une nouvelle vie. Le moyen-métrage propose alors de superbes images où le renard, qui est déjà une bête magnifique à observer, va croiser une faune variée à commencer par un dangereux lynx ou encore une biche et son faon.

Mais Sam Davenport ne désespère pas de capturer ce renard argenté. Il met alors en place des pièges partout dans la forêt. Cette pratique est vraiment répugnante, surtout qu’elle peut attraper et blesser n’importe quel animal sans distinction. Heureusement, Domino est très intelligent et arrive à fleurer le danger facilement. Le temps passe, les mois s’écoulant, et le renard finit par s’installer et même trouver une compagne rousse. Il va avoir avec elle trois petits et le téléfilm en profite pour montrer la saison des amours des renards tout comme l'éducation des petits via des passages très bucoliques et des décors joliment enneigés. Le téléspectateur apprend ainsi que le mâle n’a pas le droit de rentrer dans le terrier tant que la mère n’est pas sortie avec ses petits mais doit par contre chasser pour nourrir toute la famille. Le temps passe et le printemps revient. Un drame est alors sur le point de se jouer, mettant la famille de renards en danger. Un voleur de poule sévit en effet dans les environs, pillant tous les poulaillers des alentours. Les fermiers, persuadés qu’il s’agit d’un renard, organisent alors une battue pour tirer à vue sur tous les membres de cette espèce. Sam Davenport se joint à eux, espérant toujours attraper ce renard argenté. Mais le fermier comprend soudainement qui est le coupable des attaques sur les poules, se rendant compte que tout le monde s’est trompé de cible. Ainsi, lorsqu’il croise le beau renard, qui protège sa famille avec courage, il ne peut se résoudre à le chasser. Il l’honore en lui laissant la vie sauve, quitte à laisser passer une potentielle belle prime. Domino en profite pour quitter la région et mettre sa famille à l’abri.

Sam et le Renard est un magnifique téléfilm où le téléspectateur ne peut qu’être admiratif devant la beauté du renard argenté et dans le même temps furieux contre les méthodes des chasseurs.

À noter

Le moyen-métrage a été diffusé en 1964 au cinéma à l'international, notamment dans l'Allemagne de l'Ouest, puis a eu également droit à une sortie sur grand écran aux États-Unis en 1972.

L'équipe du film

1901 • 1966

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.