Ralph Fête Noël à Disneyland Paris
L'article
L'avant-première européenne des (Les) Mondes de Ralph a eu lieu les 9 et 10 novembre 2012 à Disneyland Paris. Chronique Disney a eu la chance de pouvoir participer aux festivités qui jumelaient l'évènement presse autour du film avec le lancement de la saison de Noël du parc de Marne-La-Vallée. Et Disney sait faire les choses en grand : deux nuits au Disneyland Hôtel ; les Cast Members aux petits soins et la magie de Noël à chaque regard porté… Tout est fait pour que le journaliste ait le meilleur souvenir possible de l'évènement. Alors, un fan est encore plus aux anges quand il se trouve au cœur de sa passion pour fêter à la fois le retour du Disney de Noël après l'impasse de l'année dernière et la magie de Noël chez Mickey.
Tout commence donc le vendredi soir par une arrivée à l'hôtel avec en prime un joli sac plein de goodies sur le film contenant, en plus du dossier de presse, une présentation du Noël Disney au niveau du merchandising, un kit d'autocollants, une coque de téléphone, un tampon et un T-shirt. Mais très vite, direction le Gaumont Disney Village pour assister à la projection du film avec un système assez innovant où les dialogues sont diffusés via des casques afin que chaque journaliste (venant des quatre coins de l'Europe) puisse découvrir l'opus dans sa langue maternelle tandis que la musique et les effets sonores sont eux diffusés via les enceintes de la salle. Le processus est véritablement bluffant tant il est efficace et ne nuit absolument pas à l'expérience vécue par le spectateur.
Le lendemain, Chronique Disney a la chance de rencontrer l'équipe du film, la voix française et même le chef cuisinier responsable d'une voiture inspirée du long-métrage.
La journée du samedi commence donc par une présentation des (Les) Mondes de Ralph par Clark Spencer, son producteur.
Elle porte essentiellement sur les quatre mondes de l'opus. Clark Spencer
insiste sur le fait qu'ils devaient vraiment faire penser à quatre films
différents à la fois dans leur caractérisation et leur direction artistique.
Même si les animateurs ont eu la responsabilité d'un monde en particulier, ils
ont ainsi du souvent travailler d'un univers à l'autre. C'est assurément là,
l'un des plus gros défis pour les artistes sur le film ; les mondes étant
trés différents les uns des autres...
Le premier jeu rencontré dans
Les Mondes de Ralph est celui de Fix-It Felix, Jr.
C'est un univers 8-bits
où tout est carré : les mouvements sont saccadés et les sons distillés à la
façon d'un Super Mario, génération NES, ou d'un Donkey Kong. Mais ce que le
spectateur découvre en rentrant dans ce jeu, c'est que ce monde n'est pas
bidimensionnel mais bien en trois dimensions. L'animation
saccadée a d'ailleurs constitué un véritable défi pour les artistes. Ils ont du
désapprendre tous leurs fondamentaux pour combattre l'objectif premier d'un
animateur : la fluidité des mouvements et des corps !
Le second univers que Ralph explore - la Gare Centrale des Jeux - est en fait un
croisement entre tous les mondes. L'idée de départ est tout bonnement excellente
: le passage d'un jeu à l'autre se fait par câble électrique via une multiprise.
L'astuce consiste ainsi à faire de ce lieu, une gare traditionnelle
tandis que sa source d'inspiration première a visiblement été le Grand Central
Terminal de New York. Il y a eu, en outre, beaucoup de recherches effectuées
pour bien comprendre la lumière de ce monde mais aussi apporter une certaine
neutralité : il est censé accueillir sous leurs meilleurs jours toutes les
animations possibles via tous les types de jeux vidéo disponibles sur le marché !
Le troisième monde est Hero's Duty, un jeu ultra-récent de tirs s'inspirant
beaucoup de Halo. C'est un univers gris, sombre et violent. D'un point de vue de
vue de l'animation, il s'agit de ce qui se fait de plus réaliste et de mieux
chez Disney. En cherchant comment lui donner une ambiance vraiment agressive,
les artistes se sont inspirés d'architectes célèbres qui, comme Daniel Libeskind,
ont tendance à créer des bâtiments qui sortent littéralement de terre ; le tout
étant basé essentiellement sur la forme « triangle ».
Le quatrième monde est Sugar Rush, un jeu des années 90 façon Mario Kart où une
course automobile se déroule dans un univers de bonbons et sucreries. Il est à
la fois simple et complexe, entièrement basé sur les courbes avec des textures
impressionnantes. D'un point de vue de l'animation, il est cartoonesque à
souhait. Le principe de l'animation 2D a été clairement utilisé pour lui via la
technique du "Squash & Stretch" (écraser et étirer). C'est un résultat que
l'ordinateur a bien du mal à rendre et qui dépend donc de l'animateur qui doit
forcer cette impression ; sa meilleure illustration étant le personnage de Sa
Sucrerie. Les conducteurs de kart, quant à eux, sont inspirés du Japon. Le jeu
Sugar Rush devait, en effet, clairement montrer ses influences nippones. La
musique choisie via le groupe AKB48 permet d'ailleurs d'insister à merveille sur
cette inspiration. Les artistes ont du également étudier les bonbons et autres
sucreries ; la partie la plus difficile de leur travail ont-ils ironiquement
soulignée. Ils sont pour cela allés à Cologne en Allemagne, ville connue pour son
plus grand salon international de la confiserie. Ils se sont ainsi attachés à
restituer au mieux la texture et la lumière des bonbons en tous genres pour les
rendre véritablement attirants et appétissants. L'autre défi majeur de ce monde
de guimauve consistait à le rendre différent de ce qui avait déjà été fait,
jusque là, dans d'autres films. Le salut vint finalement de l'artiste Lorelay
Bove, qui, d'origine espagnole, a eu la bonne idée de présenter au réalisateur
l'architecture d'Antoni Gaudí, le fameux catalan qui a signé à Barcelone
quelques uns de ses plus beaux bâtiments dont la Sagrada Familia ! Ainsi, le
monde de Sugar Rush jouit-il d'une grande influence européenne via la forme de
ses immeubles et ses paysages.
Chronique Disney a également eu la chance, plus tard dans la journée, d'interviewer en tête à tête Clark Spencer :
Rebelote, en fin de soirée, où Chronique Disney retrouve le producteur sur le tapis rouge et peut continuer l'échange.
[Chronique Disney] C'est votre première visite à Disneyland Paris ?
[Clark Spencer] En fait, non, c'est ma troisième. J'étais là, il a quatre ans pour Volt, Star Malgré Lui. Avant cela, je suis venu à l'époque où les Walt Disney Animation Studios avait un studio à Montreuil, près de Paris. Le parc français est un superbe endroit avec tellement de détails. Quand on compare à Disneyland en Californie, il y a deux fois plus de détails ici. C'est incroyable !
[Chronique Disney] En quoi, votre travail sur Lilo & Stitch a été différent de celui des (Les) Mondes de Ralph ?
[Clark Spencer] Comme Lilo & Stitch était un film en animation 2D, il avait d'autres défis. En 2D, chaque image doit être construite une à une, et cela demande beaucoup d'énergie, surtout à la fin du processus de création. En animation 3D, tout doit être construit que cela soit les personnages ou les décors via ordinateur. Et là, c'est plutôt au début du processus que cela demande de l'énergie. Les deux prennent autant de temps sauf que l'énergie dépensée n'a pas la même intensité au même moment.
[Chronique Disney] Vu le succès des (Les) Mondes de Ralph, aimeriez-vous faire une suite ?
[Clark Spencer] On n'a pas réfléchi au fait de faire une suite. On cherche à faire le meilleur film possible. Mais, il est vrai, après coups, que lorsqu'on réfléchit aux (Les) Mondes de Ralph, il dispose de grandes opportunités pour d'autres situations dans d'autres mondes. Donc, si les personnages se connectent avec le public du monde entier, on croise les doigts de pouvoir explorer d'une manière ou d'une autre leurs potentiels. Après avoir travaillé pendant trois ans et demi, on est tombé amoureux de ces personnages ! Et on aimerait retravailler avec eux !
[Chronique Disney] Cela pourrait être un téléfilm spécial comme Lutins d'Élite : Mission Noël ?
[Clark Spencer] Oui, il y a plein de possibilités : cela peut-être un court-métrage, un moyen-métrage télévisé, un autre film... C'est une des chances de faire partie de la Walt Disney Company. Les possibilités sont infinies d'étendre l'histoire de Ralph y compris dans les parcs à thèmes...
Chronique Disney a également eu la chance de rencontrer Rich Moore, le réalisateur du film, lors d'une interview exclusive :
Là encore, une autre rencontre sur le tapis rouge, permet de poser une question de fan qui a eu le mérite de lui faire briller les yeux :
[Chronique Disney] Le tenancier de l'arcade ressemble à John Musker, non ?
[Rich Moore] Tout à fait ! (rires) Mais, pourtant, le designer du personnage n'a pas voulu faire une caricature du réalisateur de La Princesse et la Grenouille. C'est une coïncidence mais c'était tellement proche de John Musker. On en a beaucoup parlé aux studios et cela a fait bien rire. Surtout que John Musker fait souvent des caricatures des membres du studios ! Le destin lui a fait un joli clin d'œil en étant lui-même caricaturé involontairement dans Les Mondes de Ralph.
Le troisième membre de l'équipe du film rencontré par Chronique Disney est Renato Dos Anjos, le superviseur de l'animation.
Renato Dos Anjos est né et a grandi à Sao Paulo, au Brésil. Très jeune, il souhaite devenir dessinateur de bandes dessinées pour se découvrir ensuite une passion pour l'animation. Ni une, ni deux, il fait ses débuts dans le milieu comme stagiaire en 1987, à l'âge de seulement 14 ans. Il se vite fait remarquer, notamment sur l'animation d'Anastasia de Don Bluth. Il collabore alors à Titan A.E. - toujours de Don Bluth - comme responsable d'animation puis, comme chef animateur, à Jimmy Neutron : Un Garçon Génial chez Nickelodeon, un film nommé à l'Oscar du Meilleur Film d'Animation. Il rentre par la suite chez Sony Pictures Animation où il devient superviseur de l'animation sur Les Rebelles de la Forêt et Les Rois de la Glisse. Il arrive chez les Walt Disney Animation Studios en juillet 2007 en qualité de superviseur d'animation sur le film du label de 2008, Volt, Star Malgré Lui. Il occupe le même poste sur le moyen-métrage spécial, Lutins d'Élite : Mission Noël, diffusé à la télévision fin 2009 et couronné par plusieurs Emmy Awards.
La quatrième rencontre fut celle de François-Xavier Demaison, la voix française de Ralph.
En quelques années, François-Xavier Demaison s'est imposé en France comme l'un des incontournables de l'humour et du one-man-show. Après de hautes études et un parcours atypique dans la finance, il décide, en effet, de se consacrer à sa passion, la comédie. Mettant à profit un physique sérieux dont il joue, il ne cesse de surprendre son public entre humour et émotion. Découvert avec son premier spectacle, « Demaison s'Envole », il a ensuite multiplié les rôles aussi bien au cinéma qu'à la télévision. Son spectacle « Demaison s'Évade » a été ensuite l'un des évènements de l'année 2011. Au cinéma, il brille dans Coluche d'Antoine de Caunes, dont le rôle-titre lui vaut une nomination au César du Meilleur Acteur. Alternant les genres, il enchaine les films comme Tellement Proches d'Eric Toledano et Olivier Nakache, Neuilly Sa Mère ! de Gabriel Julien-Laferrière, Le Petit Nicolas de Laurent Tirard pour n'en citer que quelques-uns. Le parcours personnel de l'acteur colle donc à merveille avec celui du personnage de Ralph !
La dernière rencontre de Chronique Disney s'est faite sur le tapis rouge du film, en fin de soirée, en posant des questions au chef cuisinier, Norbert Tarayre.
Demi-finaliste de l'émission Top Chef 2012 diffusée sur M6, il participe à la conception d'une « voiture à croquer » à l'occasion de la sortie des (Les) Mondes de Ralph. En grand gourmand, et fan de Disney depuis toujours, il a répondu présent au défi de créer une voiture en bonbons, en taille réelle, inspirée de l'univers de Sugar Rush. Mesurant 2m40 sur 1m20 et constituée de plus de 3000 bonbons, beignets et autres gourmandises, cette voiture grandeur nature a été révélée lors de l'avant-première européenne du film à Disneyland Paris.
[Chronique Disney] Comment avez-vous construit cette voiture ? Est-elle entièrement mangeable ?
[Norbert Tarayre] Sur la surface, elle est mangeable, les roues ne sont pas mangeables sauf les guimauves. C'est une structure en polystyrène compressé. Le premier ennemi du sucre, c'est l'humidité et la chaleur. Et si on ne fait pas l'ossature non alimentaire, on ne peut pas réaliser un tel projet. Après ce sont de grosses traverses en bois. Elle pèse ainsi 100-120 kilos. Ensuite, elle est recouverte de bonbons et de glace royale (du sucre glace et du blanc d'œuf pour les non-initiés !). On a donc collé tous les bonbons avec de la glace royale. Cela va du roudoudou au scoubidou, de la réglisse aux dragibus, sans oublier des guimauves, des pommes d'amour, des macarons... Sachant que tout est bien sûr fait maison ! Après, il y a des pièces comme le macaron qui ne sont pas comestibles...
[Chronique Disney] Elle est prévue pour être mangée ce soir lors du repas de gala ?
[Norbert Tarayre] Je dois avouer que cela m'ennuierait qu'elle soit mangée tout de suite. 15 jours de travail. 3 000 bonbons et 50 kilos de sucre glace et 25 kilos de blancs d'œufs. Un sacré boulot !
Le reste de cette journée magique, riche en rencontres et évènements, s'est passé à admirer les décorations et festivités de Noël de Disneyland Paris. Plein de petites touches immergent en effet le visiteur dans la magie de Noël : la maison enneigée entourée d'un petit train dans le hall du Disneyland Hôtel, les superbes décorations de Main Street et enfin la fabuleuse Cavalcade de Noël. Elle révèle plusieurs chars sur le thème de Noël : l'un avec le coffre de jouets de Buzz et Woody (les héros de Toy Story), l'autre avec le traineau du Père Noël, celui des rennes et des elfes et enfin, le tout dernier, avec Mickey et ses amis… L'ensemble est accompagné d'une musique enchanteresse : Christmas Fantasy Parade.
Après le tapis rouge, un spectacle est offert devant le château de La Belle au Bois Dormant où Mickey et ses amis accueillent Natasha St-Pier avec le Chœur des Enfants de l'Opéra de Paris qui chantent la musique Remember the Magic. La journée se termine ensuite par un repas de gala gargantuesque pour 2 000 invités dans une salle magnifiquement décorée aux couleurs des (Les) Mondes de Ralph.
Pouvoir vivre de l'intérieur, dans de si belles conditions, l'avant-première européenne d'un film ; rencontrer les équipes d'un Grand Classique Disney ; vivre les festivités de Noël à Disneyland Paris : un rêve de fan - offert par Disney France - que Chronique Disney voulait absolument partager aves ses lecteurs... C'est chose faite via ce billet. Une dernière chose : merci !