Spider-Man
Homecoming
Titre original : Spider-Man : Homecoming Production : Marvel Studios Date de sortie USA : Le 07 juillet 2017 Distribution : Columbia Pictures Genre : Fantastique IMAX 3-D |
Réalisation : Jon Watts Musique : Michael Giacchino Durée : 173 minutes |
Disponibilité(s) en France : |
Le synopsis
Après ses spectaculaires débuts au cours de l'affrontement entre Captain America et Iron Man, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toiles. Galvanisé par son expérience avec les Avengers et le soutien de Tony Stark, celui qui n'est en réalité qu'un jeune adolescent rentre chez lui auprès de sa tante May. Il s’efforce alors de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus qu'un simple "super-héros de quartier". L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, lui en donne l'occasion...
La critique
L'homme-araignée a des aventures cinématographiques variées mais aux conceptions chaotiques. Proposer un deuxième reboot en quinze ans constitue ainsi une idée aussi hasardeuse que dangereuse tant elle porte en elle le risque d'un rejet du film et du personnage par un public lassé de revivre une sempiternelle origin story. Mais voilà, élément de taille, cette fois-ci, c'est la maison mère de Spider-Man, Marvel Studios, qui est aux commandes et cela change manifestement tout. Alors que le dyptique The Amazing Spider-Man avait été particulièrement décevant, ici Spider-Man : Homecoming clame haut et fort son amour et respect à son personnage emblématique. Le long-métrage arrive, en effet, à intégrer parfaitement Spider-Man dans le Marvel Cinematic Universe tout en proposant une aventure solo avec sa propre thématique : un super-héros au lycée. Il sera peut-être regretté le manque de scènes iconiques, particulièrement d'actions, mais ce défaut est balayé par la caractérisation sans faute des personnages, un humour à toute épreuve et un côté fun qui fait du bien.
Spider-Man (L'Homme-Araignée) est un personnage de fiction, super-héros appartenant à l'univers de
Marvel Comics. Créé par le scénariste Stan Lee et le dessinateur Steve Ditko, il apparaît pour la première fois dans le comic book Amazing Fantasy #15 en août 1962. Le
rapide succès de ce numéro lui permet d'accéder dès 1963 à sa propre série, The Amazing Spider-Man. Au fil des ans, plébiscite des lecteurs aidant, d'autres périodiques lui sont consacrés tels Spectacular Spider-Man et Peter Parker, the Spider-Man, quand ce n'est pas un univers parallèle entier qui s'ouvre à lui dans Ultimate Spider-Man. Il n'empêche, parmi la flopée de titres consacrés à l'Homme-Araignée, The Amazing Spider-Man reste toujours le magazine principal du héros, devenu entre-temps, l'un des personnages les plus populaires de l'univers des comics...
Le pitch de sa vie est à la fois simple et terriblement efficace.
Orphelin à l'âge de six ans, Peter Parker est confié à la garde de son oncle et de sa tante, Benjamin et May Parker. Adolescent effacé et peu populaire, il mène une existence de lycéen banal quand il assiste à une expérience scientifique au cours de laquelle sa maladresse le conduit à être mordu par une araignée radioactive
qui lui confère des super-pouvoirs. Il acquiert, en effet, une force et une agilité hors du commun, la capacité d'adhérer aux parois ainsi que les aptitudes sensorielles d'une araignée, l'avertissant du moindre danger. Dans un premier temps, il met à profit ses dons fraîchement acquis pour gagner de l'argent facile. Mais très vite, un drame va bouleverser sa vie : croisant la route d'un voleur, il refuse d'intervenir et le laisse prendre la fuite estimant qu'il n'est pas de son ressort de s'en mêler. Or, ce même voleur va, dans la foulée, commettre l'irréparable, tuant son oncle Ben. Peter Parker prend alors conscience de la responsabilité que lui confèrent ses pouvoirs et décide, tout de go, de lutter contre le crime. Il suit en cela l'enseignement de son oncle qui n'avait de cesse de lui répéter qu'« un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
L'Homme-Araignée a eu droit de très nombreuses apparitions sur le petit et grand écran. Il apparaît ainsi la toute première fois à la télévision dans la série animée L'Araignée en 1967. Il a droit ensuite à de nombreuses autres séries d'animation : Spider-Man (1981), Spider-Man and His Amazing Friends (1981), Spider-Man, l'Homme-Araignée (1994), Les Nouvelles Aventures de Spider-Man (1999), Spider-Man : Les Nouvelles Aventures (2003), Spectacular Spider-Man (2008) et Ultimate Spider-Man (2012).
Côté « live », il s'invite d'abord dans de courtes séquences en 1974 dans Spidey Super Stories puis dans une série japonaise Spider-Man/Tokusatsu en 1978. Ces prestations sont en réalité des galops d'essai tant sa véritable incartade « live » se fait dans la série L'Homme-Araignée en 1977 qui donne, elle-même, naissance à trois films délocalisés, L'Homme-Araignée (1978), La Riposte de l'Homme-Araignée (1979), Spider-Man : The Dragon's Challenge (1981) ; autant de longs-métrages constitués de montages d'épisodes de la série. Toute cette filmographie est ensuite rayée de la carte par la trilogie évènement réalisée dans les années 2000 par Sam Raimi avec Spider-Man (2002), Spider-Man 2 (2004) et Spider-Man 3 (2007). Un quatrième volet est même prévu mais le projet finit par capoter.
Le rachat de Marvel par The Walt Disney Company en 2009 va embrouiller les aventures cinématographiques de l'homme-araignée. A la fin des années 90, Marvel, sortant tout juste d'une période mouvementée et toujours, de fait, mal-en-point, n'a pas la capacité financière de produire, seul, des longs-métrages de qualité pour le cinéma. Le label décide donc de céder les droits de ses personnages à différents studios tout en restant co-producteur des films. Ainsi, le personnage de Spider-Man est « vendu » à Sony via leur label Columbia Pictures pour le cinéma. Un des termes du contrat signé à l'époque entre Marvel et Sony prévoit, toutefois, que ce dernier doit faire vivre la licence au risque de perdre les droits du personnage. Disney s'engouffre dans la faille et ne cache presque plus sa volonté de récupérer Spider-Man et priver ainsi son concurrent de recettes qu'il juge devoir lui revenir… Sony organise la riposte. Constatant l'échec de Sam Raimi à trouver une histoire viable pour un quatrième volet, le studio prend acte de l'impasse et, coupant l'herbe sous les pieds de Disney, décide de rebooter la trilogie. D'âpres négociations sur l'interprétation de la fameuse clause du contrat initial conclu à l'origine entre Marvel et Sony s'engagent : Disney cède… Enfin, pas tout à fait. Sony sécurise certes ses droits cinématographiques sur Spider-Man mais perd, dans la bataille, l'intégralité des recettes du merchandising qui tombent dans l'escarcelle de Mickey et ses amis... The Amazing Spider-Man, réalisé par Marc Webb, sort donc en 2012. L'accueil est mitigé mais une suite est officialisée, The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros toujours signée de Marc Webb, qui arrive sur les écrans dès 2014. L'ambition est grande, Sony voulant créé un univers partagé entre plusieurs films à l'image du Marvel Cinematic Universe de Marvel Studios et du X-Men Cinematic Universe de la Fox. Ainsi, est-il prévu The Amazing Spider-Man 3 mais également deux spin-off en parallèle : Venom et Sinister Six.
Mais voilà, The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros réalise un moins bon score que son aîné et se fait descendre par une majorité de la critique et du public. Sony se trouve alors désemparé et ne sait plus comment utiliser le personnage. Marvel y voit là l'occasion rêvée d'intervenir et un accord se dessine entre les deux studios à l'occasion de la production de Captain America : Civil War. Désormais, Spider-Man rejoint le Marvel Cinematic Universe ; Marvel Studios et Sony coproduisant les films. Sony garde toutefois le dernier mot sur les films solo de Spider-Man (qui feront eux aussi partie du MCU) même si Marvel reprend le contrôle artistique du personnage. Pourtant le cafouillage continue autour de l'homme-araignée ; Sony, en mal de succès, souhaitant absolument profiter à fond de la poule aux oeufs d'or de Marvel. Deux longs-métrages sortiront ainsi en 2018 autour de l'univers du personnage sans faire toutefois partie du MCU : un film à prises de vues réelles autour du personnage de Venom mais aussi un film d'animation sur Spider-Man en version Miles Morales. Spider-Man : Homecoming 2 est, quant à lui, déjà prévu lui pour 2019 ; son action se déroulant juste après les évènements du quatrième film des Avengers et relevant donc du Marvel Cinematic Universe. Une chose est sure : ce mélange entre univers partagé ou non n'est pas des plus simples à comprendre pour le spectateur et risque de nuire à terme au personnage... Même s'il est vraiment agréable de retrouver Spider-Man dans le MCU, il est plus que temps que Marvel récupère l'intégralité des droits du personnage afin de se mettre à l'abri de ce méli-mélo de projets.
Jon Watts est donc choisi pour réaliser Spider-Man : Homecoming. Né le 28 juin 1981 à Fountain dans le Colorado, le réalisateur se fait remarquer avec Clown un film d'horreur sorti en 2014 et Cop Car, un thriller de 2015. Il se fait ici aider au scénario, par deux artistes qui étaient à l'origine aussi pressentis pour réaliser le film, Jonathan Goldstein et John Francis Daley. Les trois vont ainsi partir du principe de proposer quelque chose de neuf sur le personnage et de s'appuyer sur le fait que Tom Holland, le nouvel acteur qui incarne Peter Parker, est celui qui se rapproche le plus du personnage adolescent du comics. Ce reboot serait par conséquent un film d'ado, de son temps, avec toute la fraîcheur et la spontanéité qui va avec. Le titre du film, Spider-Man : Homecoming, le démontre d'ailleurs à merveille. Homecoming désignant aux États-Unis, le fameux bal d'automne célébrant le retour à l'école et le début de la nouvelle année scolaire. Les fans y voient aussi un délicieux clin d'œil au fait que Spider-Man rentre, chez lui, au sein des Marvel Studios !
Spider-Man : Homecoming est vraiment rafraichissant en cela qu'il a l'excellente idée de ne pas rabâcher une nouvelle fois l'origin story du personnage. Sa transformation en homme-araignée est à peine effleurée au détour d'un dialogue (assez amusant au demeurant) quand la mort de l'Oncle Ben, elle, n'est pas abordée, juste suggérée dans l'attitude protectrice de Peter vis-à-vis de sa tante May. Le film fait aussi l'impasse sur le questionnement psychologique qu'avait souligné Sam Raimi dans sa trilogie et oublie heureusement l'aspect fourre-tout du dyptique de Marc Webb. Ici, l'acteur a l'âge de son personnage et le film présente ainsi un jeune adolescent de quinze ans, qui se cherche, mais qui profite à fond de son nouveau statut et de ses supers pouvoirs. Cet enthousiasme débordant est résumé à merveille par le début du film où il utilise les outils de son temps pour montrer sa vie trépidante, lui l'ado ordinaire. La vidéo qu'il tourne avec son portable est aussi drôle que magnifiquement trouvée. Elle a l'excellent avantage de rappeler ce qui s'est passé dans Captain America : Civil War tout en le montrant aussi du point de vue du fougueux et impulsif Peter Parker. Ce qui change ainsi beaucoup est le fait de voir un Spider-Man, super-héros certes mais qui fait partie d'un monde où il y a déjà plein de super-héros, qui plus est, bien plus connus et populaires que lui ! Il n'est dans ce contexte qu'un héros de quartier, allant jusqu'à... indiquer son chemin à une vieille dame perdue dans la ville.
Spider-Man : Homecoming est ainsi un subtil mélange de film de super-héros et de film pour adolescent. Par moment, il prend même des airs de buddy movie avec la relation que Peter développe avec son meilleur ami Ned. Là encore, Spidey n'est plus seul mais a un confident voire un acolyte. Ned jubile, tout en se moquant de lui-même, en voulant à tout prix être le "geek en fauteuil qui aide le super-héros". Le lien entre les deux personnages fonctionne à merveille et apporte beaucoup de fraicheur. L'humour est d'ailleurs omniprésent dans le film via des répliques bien senties entre les adolescents mais également lors de l'apprentissage des différentes options du costume de Spider-Man que Peter découvre au fur et à mesure sans oublier l'interaction avec les adultes que cela soit Tony Stark ou Happy Hogan, son chauffeur. Le film joue à merveille la candeur d'un adolescent et c'est sûrement là qu'il prend sa force, le tout ancré dans une réalité quotidienne, presque banale. Spider-Man : Homecoming s'éloigne en quelque sorte de la tendance sérieuse, voire violente de certains blockbusters. C'est même l'anti-thèse d'un Logan ou d'un The Dark Knight. C'est la formule Marvel Studios au travers du regard léger d'un adolescent : à la fois naïve, bienveillante et fun.
L'autre thématique abordée dans Spider-Man : Homecoming - la famille au sens large - est menée d'une façon bien plus subtile que l'enveloppe générale du film. Peter Parker est donc orphelin et vient de perdre son oncle. Sa détermination principale est ainsi de protéger sa tante May de toutes déceptions qui pourraient atteindre son moral. Il est de fait très protecteur vis-à-vis d'elle alors que cela devrait être l'inverse, l'adulte protégeant l'adolescent. Tante May n'est pour autant pas démissionnaire dans la mesure où elle sait être là quand son neveu réclame son aide ; de même, elle garde un œil discret sur ses écarts d'adolescent... Sans en avoir forcément conscience, Peter cherche également un père de substitution qu'il pense avoir trouvé dans Tony Stark. A mi-chemin entre le mentor et le parent qu'il n'a plus, il trouve dans le milliardaire la figure paternelle qui lui manque. Et d'un certain côté Tony règle également ses propres démons vis-à-vis de son paternel en acceptant lui-même de jouer un rôle d'éducateur auprès de Peter. Le voir prodiguer des conseils est d'ailleurs jouissif tant cela le rend aussi maladroit qu'attachant révélant une nouvelle facette du héros en armure. Enfin, le méchant, Adrian Toomes, le dévient en réalité pour protéger sa famille, la vraie mais aussi celle qu'il forme avec ses employés !
La grande force de Spider-Man : Homecoming vient ainsi et d'abord de ses personnages à commencer par Peter Parker. Après Tobey Maguire et Andrew Garfield, Tom Holland avait la lourde charge de reprendre le flambeau du personnage avec ou sans costume. Même si son apparition dans Captain America : Civil War avait déjà rassuré son monde, force est de constater qu'il relève le défi haut la main. Alors certes, il n'a pas la gravité de Tobey Maguire, mais il surclasse à tout niveau Andrew Garfield. En fait, il donne une belle candeur au personnage ainsi qu'un enthousiasme débordant. C'est un bon garçon qui veut bien faire mais qui est souvent maladroit ; aussi bien dans le civil qu'en tant que super-héros. Il se fait ainsi souvent débordé mais, par abnégation, arrive finalement à trouver sa voie. Côté Spider-Man, là aussi, il évolue par rapport aux autres représentations. Il virevolte moins d'immeubles en immeubles. Il faut dire qu'il se localise plus dans la banlieue du Queens que vers les grands immeubles de Manhattan. Par contre, sa capacité à grimper et à marcher à la verticale sur les murs est bien plus mise en avant. Enfin, et pour la première fois, le costume comprend les ailes en forme de toiles d'araignées sous les bras. Plus que jamais, Spider-Man et son alter ego de Peter Parker sont des héros auxquels il est facile de s'identifier pour le public car ils sont proches de tout un chacun.
Le Vautour, de son nom civil d'Adrian Toomes, est un super-vilain de l'univers de Marvel Comics créé par Stan Lee et Steve Ditko dans Amazing Spider Man #2 en mai 1963, soit durant la quatrième aventure de l'homme-araignée. Adrian Toomes est ainsi un ingénieur en électronique ruiné suite à la prise de contrôle illégale de son entreprise par un ancien associé. Toomes fabrique alors un harnais électromagnétique volant qui lui permet de se venger en dérobant le matériel et l'argent de son ancien équipier. Il décide ensuite d'utiliser sa dernière invention pour s'enrichir en devenant un criminel mais Spider-Man met brusquement fin à sa nouvelle carrière. Spider-Man : Homecoming reprend à peu près la même trâme sauf qu'Adrian Toomes est spécialiste en démolition et se fait déposséder de son contrat par le département américain Damage Control, sous les ordres de Tony Stark. Le personnage est ici tenu par Michael Keaton, acteur de renom grâce à des rôles iconiques dans les films de Tim Burton notamment incarnant le premier Batman au cinéma. Chez Disney, sa carrière est plus timide, ayant été seulement vu en 2005 dans La Coccinelle Revient et fait quelques voix dans des films Pixar. Michael Keaton livre ici une prestation tout simplement géniale et proposant assurément l'un des meilleurs méchants de Marvel Studios en dehors de Loki. Loin du manichéisme feignant de certains vilains, le personnage est certes dangereux mais garde un côté humain vraiment bienvenu. Ses motivations sont également claires et compréhensibles. Une belle réussite !
Parmi les autres personnages, plusieurs doivent retenir l'attention.
L'un d'eux est
le personnage de Michelle, l'une des camarades de Peter. Elle est campé par Zendaya,
connue pour être l'agent K.C. Cooper dans la série
Agent K.C. sur Disney
Channel. Elle assume ici un rôle très secondaire bien qu'il ait vocation à grandir
dans les prochains opus.
Jacob Batalon fait, quant à lui, ses débuts au cinéma dans le rôle
de Ned, le meilleur ami de Peter. Même si son rôle est plutôt caricatural, ses
reparties et ses interactions fonctionnent à merveille au point de le rendre
instantanément attachant.
Marisa Tomei incarne pour sa part May Parker, la
tante de Peter. Même si le personnage a un rôle moins important que dans les
précédents films, l'actrice rayonne et sait tenir son rang.
Jon Favreau et Robert Downey Jr. reprennent eux leur rôle respectif d'Harold
"Happy" Hogan et de Tony Stark / Iron Man. Chose notable toutefois et
contrairement à ce que faisait penser la
bande-annonce, leurs personnages sont vraiment secondaires faisant de Spider-Man : Homecoming
un pur et vrai film de Spider-Man et non une sous-aventure d'Iron Man.
Enfin
d'autres personnages du Marvel
Cinematic Universe sont plus ou moins
présents durant tout le film tandis que, comme d'habitude, les fans Marvel savent
que la patience est une qualité essentielle et qu'il faut toujours rester jusqu'à
la fin du générique...
Si Spider-Man : Homecoming réussit pleinement son pari de
film de relance de Spider-Man à la fois dans son statut d'histoire pour adolescent
mais aussi dans la définition de ses personnages, bizarrement, ses
scènes d'action, si elles ne déméritent pas, ne sont pas l'atout majeur de
l'opus. Certes la séquence du bateau est impressionnante, celle de l'obélisque de
Washington stressante et le climax relativement prenant... Mais voilà, aucune image iconique
ne reste en tête comme étant franchement dingue. A contrario, une
scène d'action mineure surclasse les autres tout humble qu'elle est : l'épisode du
braquage de la banque. La séquence est à l'image de ce que veut véhiculer le
film : l'action d'un super-héros de quartier. C'est frais, réussi et
furieusement crédible.
Les effets-spéciaux, précisément, sont évidemment réussis
(c'est un minimum pour un blockbuster !) mais ils ne sont pas
forcément les plus incroyables proposés par Marvel Studios. Le résultat obtenu est
ainsi plus proche d'un Ant-Man que d'un
Avengers : L'Ère d'Ultron.
Enfin,
la
musique de Michael Giacchino est particulièrement efficace : certains thèmes
ressortent réellement et marquent les esprits, une belle nouveauté tant les
compositions des films Marvel Studios ne parviennent jamais à exister par
ailleurs. Cerise sur le gâteau, les fans de la série animée
de 1967, L'Araignée, et au-delà tous les geeks de la planète,
frissonneront lors du clin d'oeil qui lui est donné en tout début d'opus...
Le film reçoit un plébiscite des critiques des deux côtés de l'Atlantique. Le
public, quant à lui, se rue dans les salles. Kevin Feige remporte une nouvelle
fois la mise ! Avec 117 millions de dollars lors de son premier week-end aux
États-Unis, Spider-Man : Homecoming
signe ainsi le deuxième démarrage de la carrière de l'homme
araignée derrière Spider-Man 3 en 2007 et ses 151 millions de dollars. Il
fait mieux que Spider-Man en 2002 (114 millions de dollars),
Spider-Man 2 en 2004 (88 millions de dollars), The Amazing Spider-Man
en 2012 (62 millions de dollars) et The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un
Héros en 2014 (91 millions de dollars).
Fort de critiques très positives
et d'un excellent bouche-à-oreille, sa carrière est à l'évidence
prometteuse et son budget de 175 millions de dollars facilement
rentabilisé.
Alors qu'il aurait pu être craint que le deuxième reboot en si peu de temps de Spider-Man : Homecoming serait l'aventure de trop, Marvel Studios épate une nouvelle fois son monde : en reprenant en interne la destinée cinématographique de l'homme-araignée, son studio de naissance lui apporte fraicheur et candeur dans un opus drôle et plein de fun. Film d'adolescent mâtiné de super-héros, Spider-Man : Homecoming s'appuie sur des personnages forts et attachants. Un film qui donne la pêche !