Right Where You Want Me

01. Right Where You Want Me - produit par Dodd, Watts
L’album s’ouvre exactement là ou l’ancien s'était refermé, avec un son plus rock que son prédécesseur ; Right Where You Want Me prenant des airs de pop à la Justin Timberlake.

02. Just So You Know - produit par Dodd, Watts
Jesse épouse un ton plus rock-folk avec cette chanson qui parle de peine de cœur.

03. Blow Your Mind - produit par Shanks
Surfant sur les sonorités de l’époque, Blow Your Mind est un mélange entre Maroon 5 et les Red Hot Chili Peppers pour pré-adolescents...

04. Right Back In the Water - produit par Lobel
Dans cette ballade, il est une nouvelle fois question de peines de cœur. Un morceau qui se veut romantique sans convaincre.

05. Anybody - produit par DioGuardi & Frederiksen
Anybody ambitionne de livrer une performance bien plus rock en abordant - c'est décidément une obsession ! - une peine de cœur.

06. Tell Her - produit par Kiriakou
Bénéficiant d'airs de piano/guitare, Tell Her signe une ballade joliment sympathique.

07. Just Go - produit par Dodds & Watts
Just Go flirte du côté de la country grâce à une guitare acoustique avant de partir en ballade plus rock. Un morceau mal construit au final.

08. Can’t Let You Go - produit par Shanks
Can’t Let You Go signe une performance beaucoup plus pop apparaissant alors comme une chanson parfaite pour un générique de fin d’un film d’animation.

09. We Can Go Anywhere - produit par Dodd & Watts
Voulant livrer un Beautiful Soul 2, We Can Go Anywhere rate le coche en n’ayant ni le charme ni la force du tube qu'il singe... 

10. Feelin’ You - produit par Dodd & Watts
Enfin une chanson où la voix de Jesse se pose réellement : un joli résultat.

11. Invincible - produit par Lobel & DioGuardi
Invincible est une ballade qui aborde la mort d'un ami des suites d'une maladie : une chanson triste au message fort.

12. Daddy’s Little Girl - produit par Lobel, Kondor, Sanders
Chanson plus rock que les autres, Daddy’s Little Girl parle d’une crise d’adolescence ; sympathique, elle semble avoir été écrite pour soutenir parfaitement un téléfilm Disney Channel.

Édition Best Buy :

13. Running Away - produit par DioGuardi & Shanks
Une très bonne production mais une performance médiocre. Dommage.

Édition Target :

14. Feels Like Sunday - produit par DioGuardi & Frederiksen
Peut-être la meilleure chanson de l’album : avec ses airs pop-rock, une titre idéal lors d’une virée en voiture.

Édition Walmart :

14. Gone - produit par DioGuardi
L’album se termine maladroitement sur Gone où Jesse McCartney, plus narcissique que jamais, explique à une ex qu'elle regrettera de l'avoir quitté... 

Édition italienne :

15. Right Where You Want Me (Junior Caldera Remix) - produit par Dodd, Watts 
Dans sa version remix, Right Where You Want Me prend des airs de club.

Right Where You Want Me est le deuxième album du chanteur-compositeur américain Jesse McCartney sorti le 19 septembre 2006 aux États-Unis chez Hollywood Records. Montrant le jeune chanteur épousant des airs beaucoup plus rock, il parvient à se classer à la 15^e place du classement Billboard 200, s'écoulant à plus d’exemplaires que son premier album Beautiful Soul avec le joli score de plus de 600 000 copies vendues rien que sur le sol américain. Le premier single extrait de l'opus ne renouvelle pas toutefois l'exploit de Beautiful Soul, arrivant péniblement à la 33^e place du Billboard Hot 100 tandis que le second, Just So You Know, ne réussit même pas à entrer dans le top 100, plombé par un désengagement promotionnel d'Hollywood Records. Déçu mais pas vaincu, Jesse retourne au studio pour proposer son troisième album, Departure, dans les bacs en 2008. 

Jouissant depuis quelques années d'une petite et bien lisse célébrité, Jesse McCartney tente avec Right Where You Want Me de casser l’image de gentil garçon que la série Summerland mais aussi son album Beautiful Soul lui ont collé. L'opus le voit ainsi prendre sa carrière plus en mains en co-écrivant tous les morceaux qui y figurent (il n'en avait signé que quatre sur son premier album) au côté de John Shanks, alors gourou de la pop adolescente. La démarche, si cohérente soit-elle, ne porte pas réellement ses fruits puisque rien ne ressort vraiment du lot et tout ici peut ressembler à n’importe quel autre projet sorti la même année par un quelconque artiste. L’album est certes soigneusement produit mais enfonce des portes ouvertes, en parlant encore et encore de peines de cœur, à l'exception d'un moment de grâce abordant le thème très poignant de la mort par maladie d’un ami proche dans la chanson Invincible. Tous les éléments sont donc en place : les mélodies au piano avec une voix douce, des paroles tristes qui feront pleurer dans les chaumières... Trop en place ! L’auditeur, au lieu de sentir ses larmes, n'attend que de vouloir passer à autre chose, un autre titre, sans jamais trouver quelque chose de franchement réjouissant.

Right Where You Want Me est dès lors un album de pop typique avec quelques refrains entraînants. Jesse McCartney vise d'ailleurs tout de suite haut en affichant Right Where You Want Me comme première chanson qui ouvre l’opus en sa qualité de meilleur titre... Les quinze suivants ne cesseront de décevoir leur auditoire… Alors certes, la sonorité globale de l’album est très différente de celle du premier, abandonnant totalement l’attitude Robin Thicke ou Michael Jackson. Cependant, McCartney livre quelques chansons tout juste sympathiques avec des coups de guitare sèche comme We Can Go Anywhere et Anybody tandis que d’autres comme Right Back in the Water conduisent carrément à perdre tout espoir en la musique du XXI^e siècle. Au final, mais c'est bien peu, ce qui sauve l’album est la contribution du producteur Shanks : même si Can’t Let You Go semble être un mauvais copier-coller du groupe Maroon 5 sans l’énergie, le producteur réussit en effet à proposer enfin quelque chose de correct...

Right Where You Want Me est un album de pop pour adolescents - un de plus - typique dans son genre, très calculé et très peu naturel. Il s’écoute et s’oublie aussi vite qu'un déjeuner au McDonald’s des Halles de Paris un mercredi nuageux de janvier. Right Where You Want Me, c'est de la malbouffe musicale qui ne dit pas son nom.