Mickey et le Big Band de Noël
Vue d'ensemble
Date d'ouverture :
Le 11 novembre 2017
Date de fermeture :
Le 7 janvier 2020
Type d'attraction :
Spectacle
Crédit Photos :
Durée :
30 minutes

Le synopsis

Mickey célèbre, au cœur de New York City, la magie de Noël en compagnie des meilleurs artistes de Broadway, de ses amis et d’un big band de grande classe.

L'expérience

Première version
Videopolis

Un mois de décembre au début des années 30, en plein cœur de la ville de New York, entre gratte-ciels de légende illuminés de mille feux et Statue de la Liberté éclairant le monde de sa torche enflammée, existe un endroit où règne un personnage un peu particulier : Mickey, hôte de soirées endiablées où le jazz s’impose comme la grande tendance du moment, sait en effet s’entourer des meilleurs de la ville ! En cette froide soirée d’hiver à l’approche de Noël, un big band s’installe donc en plein Manhattan pour y interpréter quelques nouveautés et classiques de la saison revisités.

Soudain retentit la nouveauté du moment, It Don't Mean A Thing (If It Ain't Got That Swing), que commence à interpréter le big band avant d’être rejoint par une troupe de chanteurs et danseurs pour le plus grand bonheur d’une audience déjà enjouée. Après un premier numéro de claquettes, Mickey fait son apparition pour une petite démonstration de danse avec sa troupe. Débarquant à l’improviste, son ami Dingo lui propose alors de célébrer Noël dans un esprit jazzy. La souris au costume de cérémonie accepte et marque ainsi le début des fêtes de Noël.

Une des divas de la soirée entonne alors le titre Jingle Bells suivie par Dingo et toute la troupe pour un numéro particulièrement enjoué. S'ensuit le morceau Frosty the Snowman lorsqu’apparaît Minnie qui en profite pour fredonner quelques notes et enchaîner quelques pas de danse. Elle est très vite rejointe par son cher et tendre Mickey qui enchaîne sur le titre Sleigh Ride, belle occasion pour admirer leurs talents de danseurs et à nouveau apprécier la classe de toute la troupe. 

Tout ce beau monde laisse ensuite sa place à Minnie qui en grande pompe s’installe sur la scène pour interpréter sa chanson, I Love a Piano d’Irving Berlin, durant laquelle elle clame tout son amour pour cet instrument à travers une interprétation adorable au cours de laquelle sa tenue la sublime, jouant notamment avec un magnifique boa. Elle est alors accompagnée par des chanteuses qui assurent les chœurs avant que toute la troupe ne vienne célébrer son propos, clôturant encore une fois ce tableau de manière grandiose. Après cette explosion de notes festives, l’accalmie se traduit par un moment de douceur où Minnie, réunie avec Mickey, partage un slow sur le titre White Christmas dans une ambiance tamisée et romantique, entrecoupée de quelques notes de saxophone sublimement incarnées par l'un des musiciens du big band.

Cette atmosphère est cependant rapidement écourtée par la troupe qui fait à nouveau son apparition sur le tout nouveau titre Santa Claus Is Coming to Town. Illustrant les paroles de la joyeuse mélodie, le fidèle ami Dingo, déguisé en Père Noël, débarque soudainement pour souhaiter un joyeux Noël aux nombreux spectateurs présents ce soir-là. Ce même Dingo accompagné par un des hôtes de la soirée entame ensuite une présentation du big band, instrument par instrument, afin de bien mettre en valeur ce groupe extraordinaire de musiciens tout droit venus du cœur de New York City. Chacun y va de son petit solo afin que le public puisse se faire une meilleure idée du rôle de chacun dans cette formation extraordinaire. Le crooner enchaîne ensuite avec le morceau Let It Snow. Et comme par magie, il se met instantanément à neiger au cœur de la Grosse Pomme !

Enfin, vient le moment que tout le monde attend. Mickey fait son apparition derrière une batterie à son effigie pour entamer l’introduction du morceau Sing, Sing, Sing et enflammer le public qui l’acclame. Toute la troupe revient donc sur scène pour suivre cette démonstration du maître de cérémonie qui semble plus en forme que jamais, enchaînant solos et duels avec le batteur du big band. Les danseurs de la troupe ont également l’occasion de s’exprimer à travers quelques pas de danse et acrobaties impressionnantes avant un final en présence de Dingo, Minnie et Mickey qui saluent une dernière fois le public, sous une pluie d’applaudissements bien mérités.

Deuxième Version
Animagique Theater

Au cœur de Manhattan, dans les années 30, existe un club de jazz à l’ambiance enfumée, orné de feuilles dorées et stylisées Art Déco où règne un patron un peu particulier : Mickey, qui accueille régulièrement un public à la recherche de la grande tendance du moment, le jazz ! En cette froide soirée d’hiver à l’approche de Noël, le big band résident du club s’installe donc comme tous les soirs afin d'interpréter un répertoire bien connu des initiés en la matière.

Soudain retentit la nouveauté du moment, It Don't Mean A Thing (If It Ain't Got That Swing), que commence à interpréter le big band avant d’être rejoint par une troupe de chanteurs en smoking et de danseurs soigneusement apprêtés. Après un premier numéro de claquettes, le gérant des lieux, Mickey, fait son apparition pour une petite démonstration de danse avec sa troupe. Il voit ensuite son ami Dingo débarquer à l’improviste pour lui proposer de célébrer Noël dans un esprit jazzy. C’est ainsi que débutent les fêtes de Noël. 

Une des divas de la soirée entonne alors le titre Jingle Bells suivie par Dingo et toute la troupe pour un numéro particulièrement enjoué. S'ensuit le morceau Frosty the Snowman lorsqu’apparaît Minnie qui en profite pour fredonner quelques notes et enchaîner quelques pas de danse. Elle est très vite rejointe par son cher et tendre Mickey qui enchaîne sur le titre Sleigh Ride, belle occasion pour admirer leurs talents de danseurs et à nouveau apprécier la classe de toute la troupe du club.

Les crooners enchaînent ensuite avec le morceau Let It Snow*. Phénomène incroyable, il se met alors à neiger à l’intérieur du club sous les yeux des spectateurs ébahis. Un brin charmeurs, les chanteurs en profitent pour interpeller certaines spectatrices qui ne restent d’ailleurs pas insensibles au charisme de leurs hôtes. Une diva apparaît à nouveau pour interpréter le tout nouveau titre Cheek to Cheek qui n’est pas sans rappeler une étoile montante du grand écran, Ginger Rogers**. 

C’est alors que Minnie s’installe sur la scène pour interpréter sa chanson, I Love a Piano d’Irving Berlin, durant laquelle elle clame tout son amour pour cet instrument à travers une interprétation inoubliable. Elle est accompagnée par les chanteuses du club qui assurent les chœurs avant que toute la troupe ne vienne célébrer son propos, clôturant ce tableau de manière grandiose.

Puis s'invite une accalmie qui se traduit par un moment de douceur où Minnie et Mickey partagent un slow sur le titre White Christmas sur un tapis de brume qui envahit la scène et plonge la salle dans une ambiance romantique entrecoupée de quelques sublimes notes de saxophone. Cette atmosphère est cependant rapidement écourtée par la troupe du club qui fait à nouveau son apparition en tenues rouges et blanches, non sans rappeler l’ambiance de Noël, sur le tout nouveau titre Santa Claus Is Coming to Town. Comme pour illustrer les paroles de la chanson, l’ami du gérant, Dingo, arrive déguisé en Père Noël pour souhaiter un joyeux Noël aux nombreux spectateurs présents dans le club. 

Ce même Dingo, accompagné par l'un des hôtes de la soirée, entame ensuite une présentation du big band, instrument par instrument, afin de bien mettre en valeur ce groupe extraordinaire. Puis le rideau se tire, l’ambiance s'assombrit, et le crooner descend dans le public pour interpréter le titre All Of Me et en profite pour charmer à nouveau l'une des clientes du club en lui proposant quelques pas de danse.

Enfin, Mickey fait son apparition par surprise derrière sa batterie flanquée de sa silhouette scintillante de mille feux pour entamer l’introduction du morceau Sing, Sing, Sing et enflammer le public du club. Toute la troupe revient donc sur scène pour suivre cette démonstration du maître de cérémonie qui semble plus en forme que jamais, enchaînant solos et duels avec le batteur du big band. Les danseurs de la troupe ont également l’occasion de s’exprimer à travers quelques pas de danse et acrobaties impressionnantes avant un final en présence de Dingo, Minnie et Mickey* qui saluent une dernière fois, sous une pluie d’applaudissements mérités, le public du club.

*rejoints par Donald et Daisy à partir de la saison Le Noël Enchanté Disney 2019-2020.
**à partir de la saison Le Noël Enchanté Disney 2019-2020.

La critique

rédigée par Tom Bass
Publiée le 18 décembre 2020

En 2017, année des 25 ans du Resort, Le Noël Enchanté Disney à Disneyland Paris fourmille de nouveautés, l’occasion pour les équipes Spectacles de continuer sur leur excellente lancée après les productions La Forêt de l'Enchantement : Une Aventure Musicale Disney et surtout Mickey et le Magicien. Aux côtés d’Un Noël FantaStitch et de Chantons La Reine des Neiges, le nouveau spectacle Mickey et le Big Band de Noël, créé à Disneyland Paris par Emanuel Lenormand et Arnaud Feredj, s’inscrit en effet dans la continuité des productions précédentes tant la qualité de cette nouvelle création est au rendez-vous. Sa principale thématique, hommage criant au jazz des années 30, lui rend bien ce service, donnant un ton mature à l’ensemble tout en initiant les plus jeunes à cet art musical séculaire.

Pour comprendre les origines de Mickey et le Big Band de Noël, il faut se tourner vers le Parc nippon Tokyo DisneySea dont la production Big Band Beat a manifestement donné envie aux équipes de Disneyland Paris de créer un spectacle inédit sur le Resort parisien. C’est d’ailleurs une confidence d’Arnaud Feredj, l'un des metteurs en scène, qui explique être parti de l'œuvre de Tokyo pour ensuite lui donner une nouvelle direction. Le concept s’exporte donc vers la première destination touristique européenne en lui donnant des notes résolument hivernales saupoudrées allégrement d'airs de Noël, rappelant d’ailleurs une variante de Noël de Big Band Beat, un spectacle cependant joué toute l’année. Si Arnaud Feredj dit avoir voulu donner une dimension singulière à la version française, de nombreuses similitudes existent avec notamment la version de Noël de l'œuvre nipponne que ce soit en termes de scénographie ou de choix des morceaux. Les œuvres chantées y sont en effet les mêmes lors de l’introduction et du final mais également lors de la partie consacrée à Noël. Les Personnages Disney sélectionnés - Mickey, Minnie, Dingo, Donald et Daisy - sont aussi issus de la version japonaise, les costumes des chanteurs et danseurs étant similaires ainsi que le choix du style de danse. S’il ne s’agit effectivement pas d’un pur copier-coller, la direction artistique est résolument équivalente. Mais rien de nouveau dans ce recyclage apparent, la mutualisation des idées et des moyens étant un concept connu et assumé au sein des Resorts Disney du monde entier, l’essentiel est en effet ici de faire vivre l’ambiance jazz des vieux-clubs new-yorkais.

Le jazz fait d’ailleurs partie intégrante de l’histoire de The Walt Disney Company tant cette musique est présente dans les classiques d’animation à l’instar des (Les) Aristochats ou du (Le) Livre De La Jungle avec les morceaux Tout le Monde Veut Devenir un Cat et Être un Homme Comme Vous, deux titres parmi tant d’autres du répertoire des classiques d’animation. Certains deviendront d’ailleurs des standards en la matière comme When You Wish Upon a Star par Louis Armstrong tiré du film Pinocchio. Les Parcs Disney à travers le monde sont loin d’oublier cette tradition de la compagnie tant le jazz est présent quotidiennement grâce aux groupes de musiciens divagant dans les allées des Parcs. Disneyland Paris se doit évidemment de respecter cet héritage (c’est en France que Walt Disney entend du jazz pour la première fois en 1919 !) avec la présence régulière dans les années 2010 du Dixieland Band à Town Square ou du Studio One Orchestra à Disney Studio 1, appuyant la volonté du Resort parisien de faire vivre la musique et le jazz en particulier au sein de la destination. Un big band est même créé, le Disneyland Paris Big Band, dans le cadre du partenariat avec la région Île-de-France, ce qui permit à ce projet de s’exporter en dehors de la destination et notamment au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine pour un concert exceptionnel à l’été 2015.

Le big band est en effet la formation choisie pour interpréter les musiques de Mickey et le Big Band de Noël. Cette forme orchestrale est née au début du XXe siècle lorsque le jazz commença à émigrer de la Nouvelle-Orléans vers Chicago ou New York. Surtout utilisée pour le swing, courant du jazz à la rythmique ternaire adapté pour la danse, cette forme se popularise dans les années 30 jusqu’aux années 60 pour interpréter une musique plus « écrite » et laissant peu de place à l’improvisation. Généralement composé de quatre sections instrumentales (saxophones, trombones, trompettes, rythmique), le big band peut voir son effectif varier en fonction du nombre de musiciens choisis pour chaque section. Pour le spectacle Mickey et le Big Band de Noël, ce ne sont pas moins de treize musiciens (trois trompettes, trois trombones, quatre saxophones, une contrebasse, un piano et une batterie) qui sont présents sur scène pour le plus grand bonheur des spectateurs qui peuvent alors profiter d’un groupe de haut-vol au swing impeccable. L'ensemble est en effet composé de quelques pointures de la scène parisienne, notamment Sylvain Fétis au saxophone ou Jean-Philippe Batailley à la batterie, un habitué de la fosse orchestre du Théâtre Mogador, à Paris. Cette belle équipe, composée également de musiciens résidents de Disneyland Paris, fait de cette formation une réussite, excellemment mise en avant tout au long du show et même présentée en détail section par section lors d’un savoureux medley en milieu de spectacle. Il semblerait que soit ici démontrée une réelle envie des équipes de Disneyland Paris de sensibiliser le jeune public à cet art malgré l’omniprésence de la langue anglaise dans le show, rendant cette production moins accessible que Mickey et le Magicien par exemple.

Le spectacle est donc présenté au public pour la première fois le 11 novembre 2017 à Videopolis en lieu et place de Jedi Training Academy et succède également à Dingo Présente le Jingle Bell Band qui faisait office de spectacle de Noël fin 2016 et mettait déjà en avant le jazz et le big band. Grâce à Mickey et le Big Band de Noël, Videopolis passe dans une toute autre dimension artistique pour offrir au public un spectacle digne d’un show de Broadway. Car en plus du big band évoqué précédemment, ce ne sont pas moins d’une quinzaine d’artistes qui sont présents sur scène, dont huit danseurs et danseuses qui offrent une belle performance à saluer, pleine d’énergie et notamment tournée vers l’art des claquettes. Cette danse née en Irlande avant de s’exporter aux États-Unis au XIXe siècle devint très populaire au début des années 1900 dans les vaudevilles de Broadway puis grâce au jazz dans les années 20. Ayant connu son apogée sur le nouveau continent au milieu du XXe siècle notamment grâce au cinéma et à la télévision, les claquettes furent par la suite peu valorisées voire moquées malgré toute l'exigence et la précision que ce style de danse requiert. Le spectacle Mickey et le Big Band de Noël remet donc à l’honneur et au goût du jour cet art afin d'immerger au mieux les spectateurs dans le New York du début du siècle dernier, mélangeant l’ambiance des vaudevilles de Broadway à celle des clubs de jazz de Harlem ou de Greenwich.

Toute cette troupe est accompagnée de quatre chanteurs et chanteuses qui se relaient pour interpréter magnifiquement les chansons d’un répertoire qui résonnera en chacun. Les plus attentifs remarquent la présence sur certaines séances de Manu Vince, artiste de gospel, choriste pour Ben l’Oncle Soul, M. Pokora ou encore Céline Dion ainsi que sur l’émission N’Oubliez Pas les Paroles. Il offre, accompagné de ses camarades, une performance fidèle à l’esprit jazz pour mieux mettre en lumière les Personnages Disney que sont Minnie, Dingo et bien sûr Mickey qui sont les véritables stars du show. Les chansons interprétées tout au long du spectacle sont pour leur grande majorité des standards de Noël. Les spectateurs peuvent ainsi entendre les morceaux Jingle Bells, chanson américaine composée au milieu du XIXe siècle et popularisée par un certain Elvis Presley, ou encore Frosty the Snowman, titre rendu célèbre par Gene Autry et dont le protagoniste, Frosty - Personnage ayant d’ailleurs existé à Disneyland Paris notamment dans le show Le Noël de Mickey - a ensuite été imagé dans le cadre d’un cartoon réalisé par le studio United Productions of America puis en 1969 par Rankin/Bass Productions, dans un cartoon télévisé spécial qui deviendra un classique aux États-Unis et aura droit à plusieurs suites.

D’autres chants iconiques de la saison sont interprétés à l’instar de Sleigh Ride, chanson orchestrale du célèbre compositeur et chef d’orchestre américain Leroy Anderson ; White Christmas, composée par Irving Berlin et chantée pour la première fois à la radio NBC le soir du Noël 1941 par Bing Crosby ; mais aussi Santa Claus Is Coming to Town, popularisée à la radio en novembre 1934 dans l’émission d’Eddie Cantor, sans oublier le classique Let it Snow interprété pour la première fois en 1946 par Vaughn Monroe et avec en prime dans la version du spectacle de Disneyland Paris une averse de neige dans la salle et enfin le standard de Duke Ellington, It Don't Mean A Thing (If It Ain't Got That Swing) en introduction. Le résultat est plus que réussi à la manière d’un album de Noël d’Harry Connick Jr. (When My Heart Finds Christmas en 1993 par exemple) ou Michael Bublé (Christmas en 2011). Les Personnages y vont aussi de leur numéro avec notamment Dingo et ses pas de danse avant de se changer en Père Noël, une performance vocale amusante de Minnie sur le titre I Love a Piano d’Irving Berlin et bien sûr celle de Mickey à la batterie. Ce numéro est d’ailleurs très réussi car très réaliste.

Dans ce numéro final, Mickey semble en effet s’être transformé en batteur professionnel (ou plutôt un batteur professionnel qui semble s’être caché sous le masque de Mickey) et rejoint le batteur du big band sur le morceau Sing, Sing, Sing avant d'enchaîner sur un petit duel plein d'énergie. S'il est quelque peu regrettable que le numéro de Mickey ne dure que quelques minutes, il est cependant aisé de comprendre que jouer de la batterie sous un costume de Personnage Disney n’est pas une performance facile et qu’elle ne peut pas être durable sur un spectacle d’une trentaine de minutes. Ce n’est pourtant pas la première fois que le public peut voir Mickey derrière une batterie. Ce phénomène est apparu pour la première fois à Disneyland Paris en 2010 dans L’Incroyable Rendez-Vous Disney où Mickey a été vu derrière une batterie, mais c’est en 2011 à la D23 Expo qu’il joue réellement en live puis en 2016 à l’occasion de la Mickey’s Soundsational Parade à Disneyland Resort en Californie et surtout lors du spectacle Big Band Beat la même année à Tokyo DisneySea, spectacle ayant inspiré Emanuel Lenormand et Arnaud Feredj, metteurs en scène à Disneyland Paris, pour construire Mickey et le Big Band de Noël. Il est ainsi facile de comprendre pourquoi la batterie s’est imposée comme l’instrument devant être joué par Mickey, s’agissant de l’instrument le plus impressionnant et le plus reconnaissable des enfants qui ont donc pour sûr les yeux qui brillent devant cette performance. 

En 2018, Mickey et le Big Band de Noël revient pour la saison hivernale mais passe dans une toute autre dimension. Le spectacle déménage en effet à Animagique Theater au sein du Parc Walt Disney Studios, salle plus grande aux possibilités conséquentes, et prend le relais de Mickey et le Magicien le temps de la saison de Noël. Le choix de Toon Studio n’y est ainsi pas anodin puisque le spectacle est notamment composé de Toons, les Personnages Disney. De nombreux changements sont opérés comme par exemple le nombre de chanteurs qui passe de quatre à six. La qualité des jeux de lumière et du décor est revue à la hausse. Les buildings de New York City qui dominaient la scène dans la version de 2017 laissent désormais leur place à un classieux ornement art déco, utilisé pour quelques jeux de lumière, typique de l’Amérique des années 30 et qui marque définitivement l’identité spatiale du spectacle, celle d’un club de jazz.

Les costumes ont eux aussi été modifiés : exit les tenues reprenant les couleurs des 25 ans du Resort au profit de créations bien plus raffinées conçues avec l'aide des équipes du Moulin Rouge ! Plus de trente conceptions différentes existent désormais - portant le nombre de costumes à plus d’une centaine ! - tandis qu'un effort particulier a été fait notamment en deuxième partie de spectacle où les artistes portent tous des tenues rouges et blanches rappelant sans équivoque la thématique de Noël, ce qui n’était pas le cas dans la version du Parc Disneyland. Les numéros de danse sont encore plus impressionnants et de nouveaux personnages font leur apparition en 2019. C’est le cas de Donald et Daisy qui rejoignent toute la troupe sur le morceau Let It Snow. Enfin, l’ordre des chansons se voit quelque peu modifié et de nouveaux morceaux sont intégrés tels que les standards de jazz All of Me, morceau popularisé en 1931 par Belle Baker, en 2018, où le chanteur descend dans le public pour inviter une spectatrice à danser et Cheek to Cheek en 2019 comme un hommage au duo mythique Fred Astaire/Ginger Rogers, ces deux artistes interprétant le morceau dans le film Le Danseur du Dessus en 1935. 

Véritable ôde à la musique et aux arts du spectacle vivant, Mickey et le Big Band de Noël réussit parfaitement sa mission : celle de divertir un public le plus large possible tout en l’initiant, et notamment les plus jeunes, à ce style de musique riche et symbolique qu’est le jazz. Offrant des prestations de danseurs et chanteurs en direct dignes des plus grandes salles de Broadway, Mickey et le Big Band de Noël s’inscrit comme l’un des meilleurs spectacles de Disneyland Paris et sans aucun doute le meilleur show sur scène de Noël jamais proposé, une superproduction justifiant à elle seule une visite au Parc Walt Disney Studios durant la saison hivernale.

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