The Thrifty Pig

Titre original : The Thrifty Pig Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 19 novembre 1941 Série : Genre : Animation 2D |
Réalisation : Ford Beebe Commanditaire : National Film Board of Canada Durée : 4 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
![]() |
La critique
Avant 1941, la guerre fait rage en Europe et en Asie. Les Etats-Unis font
tout pour rester à l'écart ; le président Roosevelt, son gouvernement et le
Congrès prônant le non interventionnisme. L'histoire en décide autrement à la
suite de l'attaque de Pearl Harbor... Dans l'intervalle, le voisin canadien est,
lui, entré dans le conflit contre l'Axe en même temps que le reste du
Commonwealth. Son gouvernement, à la recherche de fonds pour construire des
armes, organise ainsi une levée de bonds de guerre. Pour promouvoir l'opération,
le National Film Board of Canada commande donc une série de films de propagande,
notamment aux studios de Mickey. Au final, Walt Disney en produit quatre qui
sortent à quelques mois d'écart : The Thrifty Pig (le 19 novembre 1941),
Seven Wise Dwarfs (le 11 janvier 1942), Donald's Decision (le 11
janvier 1942) et All Together (le 13 janvier 1942).
The Thrifty Pig est ainsi le premier « acte de guerre » des studios Disney,
avant la mobilisation générale suivant l'attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre
1941.
Le court-métrage n'a pas été très cher à produire. La majorité de son animation est, en effet, reprise des (Les) Trois Petits Cochons. Seuls quelques détails changent : les deux plus frappants sont l'habit de nazi du loup et la maison de brique, construite désormais avec des bonds de guerre ! D'autres aspects sont également étonnants, après coup, tel le drapeau anglais flottant aux abords de la maison de Naf-Naf...
Sur la durée totale du cartoon, les Trois Petits Cochons n'apparaissent finalement que trois minutes ; le reste de l'opus étant complété de séquences animées certes inédites mais minimalistes. Elles constituent ainsi de la pure propagande vantant l'achat de bonds de guerre dont les fonds levés permettent de faire tourner les usines d'armements (avions, tanks et autres matériels militaires). Le peu d'images utilisées est, pour cela, revêtu de messages écrits insistant concrètement sur les bénéfices à réaliser avec les bonds de guerre et leur finalité ultime : la défaite du camp adverse ! Ce dernier passage, extrêmement violent et militaire, se révèle d'ailleurs assurément bluffant, une fois replacé dans son contexte.
The Thrifty Pig n'a aucune valeur divertissante aujourd'hui : il ne vaut que pour sa valeur historique et son témoignage de l'engagement des studios Disney contre les Nazis !