Spider-Man
Miles Morales

Spider-Man : Miles Morales
La jaquette
Titre original :
Spider-Man : Miles Morales
Date de sortie USA :
Le 12 novembre 2020
Pegi :
16
Langue :
Français
Type de jeu :
Action
Multijoueur :
Aucun
Développeur :
Insomniac Games
Éditeur :
Sony Interactive Entertainment
Musique :
John Paesano
Jeux testé sur :
PlayStation 5

Le synopsis

Voilà un an que Miles Morales a été mordu par une araignée génétiquement modifiée par Oscorp. Depuis, l'adolescent a endossé le costume de Spider-Man et il suit l'entraînement de son mentor, Peter Parker. Alors que les fêtes de fin d'année approchent, Peter et sa petite amie Mary Jane s'envolent pour la Symkarie en confiant à Miles le soin de protéger New York. Le jeune homme comprend rapidement que sa mission sera plus compliquée que prévu quand une organisation terroriste appelée l'Underground, dirigée par l'énigmatique Tinkerer, en a après une nouvelle source d'énergie développée par Roxxon Energy Corporation : le Nuform...

La critique

rédigée par
Publiée le 21 février 2021

Sorti le 7 septembre 2018 en exclusivité sur PlayStation 4, Spider-Man a connu un succès tel qu'il est aujourd'hui l'un des titres les plus populaires de la console ; il est d'ailleurs rapidement devenu le jeu de super-héros le plus vendu de tous les temps, pulvérisant les records détenus jusqu'ici par le non moins excellent Batman : Arkham City (2011). C'est donc dire que, face à de tels exploits, Insomniac Games est fermement attendu au tournant pour la suite des aventures de Spider-Man sur les consoles de Sony.
Après l'extension La Ville Qui ne Dort Jamais, dont l'arc narratif plutôt médiocre venait boucler maladroitement le scénario de Spider-Man, Insomniac Games revient en force avec Spider-Man : Miles Morales. Le jeu est alors nettement plus court et davantage à envisager comme un épisode 1.5 dans l'univers vidéoludique de Spider-Man signé Sony. Pourtant, cette nouvelle pépite signée Insomniac Games n'a pas à rougir de la comparaison avec son aîné, tant elle accumule les qualités.

Tandis que les fans du monde entier attendent avec impatience la suite des aventures du Tisseur, Insomniac Games et Sony créent la surprise le 11 juin 2020, lors du dévoilement des premiers jeux accompagnant la sortie de la PlayStation 5, en annonçant Spider-Man : Miles Morales, un titre auquel personne ne s'attendait. Les premières images, soutenues par la chanson On My Own de Jaden ft. Kid Cudi, laissent alors présager d'une nouvelle aventure extraordinaire emmenée par un protagoniste à la découverte de ses pouvoirs, contrairement à Peter Parker qui, dans le premier jeu, est déjà un super-héros chevronné.
Présenté lors de l'évènement comme une sortie exclusive à la PlayStation 5, aux côtés de plusieurs titres très attendus comme Horizon : Forbidden West, Spider-Man : Miles Morales est finalement annoncé le 16 septembre 2020 pour une sortie conjointe sur PlayStation 4 et PlayStation 5, au grand soulagement des fans qui ne sont pas tous prêts à faire le grand saut d'une génération à l'autre. Le 12 novembre 2020 aux États-Unis, puis une semaine plus tard en France, Sony propose donc Spider-Man : Miles Morales sur PlayStation 5 dans deux éditions : la première, standard, qui comprend simplement le jeu et l'édition Ultimate qui, elle, contient en plus Spider-Man Remastered, une revisite du premier opus dotée de superbes améliorations graphiques et mettant en scène un Peter Parker au look complètement différent. Les joueurs de PlayStation 4, quant à eux, doivent se contenter de la seule édition standard, qui offre toutefois la possibilité d'installer gratuitement la version PS5 dématérialisée sur les consoles de la nouvelle génération.

Manette en main, les fans du premier opus trouvent leurs marques dès les premières secondes de Spider-Man : Miles Morales. Bâti sur les solides fondations de son aîné, le jeu emmène en effet directement les gamers au cœur de l'action, Miles Morales devant aller prêter main forte à Peter Parker pour escorter un convoi de prisonniers en direction du Raft. En chemin, joueuses et joueurs ressentent à nouveau le plaisir de virevolter à une vitesse vertigineuse entre les gratte-ciel d'une New York cette fois-ci parée de son manteau blanc. Les contrôles de l'Araignée durant les déplacements demeurent toujours aussi précis et excellents ; ils sont d'ailleurs à peu de choses près les mêmes que dans le premier opus, avec le célèbre balancement, les voltiges ou encore les sauts d'Araignée, mais la façon de se mouvoir dans les airs de Miles est, elle, complètement différente de celle de Peter. Plus acrobatique, et parfois plus maladroit aussi, notamment dans ses balancements et cabrioles qui semblent moins « rigides » et maîtrisés que ceux de Peter, Miles se meut avec une fluidité fascinante et un style qui lui est propre, rendant encore plus obsolètes qu'avant les déplacement rapides. Plus que jamais, se balader dans la Grosse Pomme est grisant.

Les mouvements de Miles en combat eux non plus ne sont pas foncièrement différents de ceux de Peter, mais l'Araignée Nouvelle Génération a tout de même quelques atouts supplémentaires dans sa manche, à commencer par de nouveaux pouvoirs, notamment les attaques bioélectriques. En distribuant des coups ou en esquivant les attaques, Miles peut ainsi remplir plusieurs jauges qui lui permettent ensuite d'asséner des décharges dévastatrices qui peuvent repousser ou paralyser les ennemis, tout en infligeant des dégâts de zone. Le second pouvoir, bien utile durant les phases d'infiltration, est celui du camouflage, qui permet à l'Araignée de devenir invisible durant un cours laps de temps, la rendant indétectable par de nombreux adversaires. Toute une batterie de gadgets et de mods de lentilles et de tenues sont également de la partie pour personnaliser son héros et jouer selon ses affinités : les gamers peuvent notamment, grâce aux mods, s'orienter vers un build basé sur l'esquive, les attaques bioélectriques ou bien encore boostant les compétences de camouflage. Les possibilités demeurent certes limitées, mais néanmoins appréciables.
Spider-Man : Miles Morales présente donc un gameplay remarquable et très intuitif, d'autant que les quelques ajouts, bien que rares, sont particulièrement bienvenus. Outre les nouvelles compétences, dont certaines ne se débloquent qu'en Nouvelle Partie +, le jeu a légèrement repensé son système de quêtes secondaires et de crimes éparpillés dans la ville, et avec eux, les jetons à obtenir pour débloquer de nouvelles tenues et améliorations de gadgets. Désormais, l'application Araignée Sympa du Quartier permet au héros de (re)jouer une quête secondaire ou de trouver plus rapidement un crime à stopper directement sur son téléphone, facilitant la chasse aux précieux jetons. Couplé à la Nouvelle Partie +, ce système accentue nettement le potentiel de rejouabilité du titre qui aurait vraiment paru trop court sans cela : 8 à 10 heures pour le scénario principal et quelques quêtes secondaires, et moins du double pour les plus complétionnistes.

Cet excellent gameplay vient donc se mettre au service d'un scénario qui, s'il n'est guère surprenant, n'en reste pas moins efficace et très agréable à suivre, et qui semble d'ailleurs puiser ses inspirations tant dans les comics que dans l'extraordinaire Spider-Man : New Generation. Nouveau venu dans le quartier de Harlem où il vient d'emménager, Miles est, au début du jeu, quelque peu dénué de repères ; contrairement à Peter Parker, déjà bien rompu à l'exercice après avoir voltigé huit années durant entre les gratte-ciel de Manhattan, Miles Morales est en réalité un héros presque débutant, et dont les erreurs manquent d'ailleurs de créer une catastrophe dès les premières minutes du jeu. Peinant à sortir de l'ombre de son mentor, un sentiment encore renforcé quand Peter lui confie la mission de protéger seul la ville, Miles sait immédiatement se faire attachant ; le personnage, joliment écrit, est peut-être plus touchant encore que ne l'était Peter dans Spider-Man sur PlayStation 4.
Dans Spider-Man : Miles Morales, le héros se voit donc confier la garde de New York, qu'il doit défendre contre l'Underground, une organisation terroriste menée par Tinkerer, qui souhaite mettre à genoux Roxxon Energy Corporation et plus particulièrement Simon Krieger, le responsable en recherche et développement de la compagnie. Si la quête de Spidey le mène dans divers lieux de New York, sans compter les multiples activités annexes disséminées aux quatre coins de la ville, l'action principale du jeu, elle, ramène irrémédiablement le héros à Harlem. L'histoire en ressort dès lors plus intimiste et personnelle que dans le premier opus, en montrant Miles chercher sa place au sein de sa nouvelle communauté tandis que son alter ego Spider-Man, lui, tente de se faire accepter pour celui qu'il est et être enfin reconnu comme un héros à part entière. En version française, c'est Eilias Changuel, le doubleur de Han Solo dans Solo : A Star Wars Story, qui prête sa voix au personnage ; le comédien parvient alors à donner une jolie personnalité à Miles, malgré certaines scènes où il semble devoir trop forcer sur sa voix pour atteindre les intonations plus aiguës de l'adolescent, doublé en version originale par Nadji Jeter.

Le principal adversaire du héros dans Spider-Man : Miles Morales, Tinkerer, bénéficie quant à lui d'une jolie réécriture de ses origines et du personnage derrière le masque, avec des motivations bien moins manichéennes que ne le laissent penser les premiers chapitres du jeu.
Le nombre de personnages principaux et de vilains du jeu est d'ailleurs réduit par rapport à l'opus précédent, scénario bien plus court oblige, mais il est indéniable qu'Insomniac Games a tout particulièrement veillé à ce que ces derniers soient développés avec soin et que leurs dialogues fassent systématiquement mouche. Ganke Lee, le meilleur ami maladroit de Miles et véritable petit génie informatique, parvient ainsi aisément à trouver sa place sans jamais être agaçant, et ce malgré les (très) nombreux coups de téléphone qu'il passe à Miles durant la campagne. En français, c'est Nicolas Dussaut, qui double également Morizono Aguni dans la série Alice in Borderland (Netflix), qui prête tout son talent à ce personnage au capital sympathie immense. Rio Morales, la mère de Miles, est évidemment de retour, doublée par Sophie Riffont, qui a déjà donné de la voix pour le personnage de Faith Lehane dans la série culte Buffy Contre les Vampires. Inquiète pour son fils depuis la mort de son mari Jefferson Davis dans le premier jeu, Rio est une femme brillante, charismatique et dont les ambitions politiques en font un superbe personnage au service de sa communauté, tout comme l'était Tante May dans le premier jeu en se donnant corps et âme pour que le centre F.E.A.S.T. puisse continuer de fonctionner. Phin, l'autre amie de Miles, dont le doublage est assuré par Alice Taurand (Talia Bishop dans The Rookie : Le Flic de Los Angeles), est de son côté une belle addition dans la mythologie du Tisseur Nouvelle Génération. Enfin, Donald Reignoux est, pour le bonheur de toutes et de tous, de retour dans ce nouvel opus pour incarner à nouveau et avec brio Peter Parker. D'autres personnages, que Miles apprend à connaître au fil de l'aventure, y compris durant les quêtes annexes, sont également de la partie et viennent appuyer l'importance de la communauté dans la vie du jeune héros, lui donnant une motivation supplémentaire pour empêcher l'armée de Tinkerer de détruire son quartier.

Doté d'un bon scénario et d'un excellent gameplay, Spider-Man : Miles Morales étonne davantage encore dans sa direction artistique. Sa mise en scène tout particulièrement soignée, ses transitions remarquables entre les cinématiques et les phases de jeu, ses graphismes absolument superbes ou encore son introduction très cinématographique, ponctuée d'une course-poursuite et d'une série d'affrontements où plusieurs actions se déroulent en même temps, participent à rendre le titre plus impressionnant encore que ne l'était son aîné.
La musique de Spider-Man : Miles Morales, elle aussi, se doit d'être saluée. Tout en restant dans la continuité du premier opus, l'excellent John Paesano parvient à inclure des sonorités plus hip-hop dans les musiques accompagnant Miles dans ses déplacements dans la ville, en même temps qu'il compose des morceaux aux superbes envolées héroïques durant les moments-clefs du scénario. Outre les morceaux instrumentaux, quatre chansons sont également présentes dans le jeu. La première, qui avait déjà été entendue par les joueuses et joueurs lors du dévoilement de la bande-annonce du jeu, est On My Own de Jaden ft. Kid Cudi ; le titre accompagne donc Miles dans ses premiers déplacements dans la ville après le départ de Peter. Et quel bonheur de se balancer entre les immeubles new-yorkais au rythme de la musique, comme si Miles, son casque aux oreilles, patrouillait en écoutant ses artistes favoris ! À ce titre, une option jukebox, permettant d'écouter quelques chansons au rythme des déplacements, et auxquelles se seraient mêlés les bruits de la ville, aurait rendu plus unique encore l'exploration de la Grosse Pomme aux côtés de l'adolescent.
Deux chansons composées spécialement pour Spider-Man : Miles Morales et chantées par l'artiste Lecrae viennent également soutenir des scènes du jeu, renforçant encore le côté très cinématographique de l'ensemble. Le premier de ces titres et le meilleur de la bande originale, Where We Come From, trouve parfaitement sa place dans l'opus avec ses paroles célébrant le travail d'équipe et la communion sur une mélodie légère au piano quand la seconde chanson, This is My Time, brille durant une scène particulièrement importante et marque un tournant dans le scénario du jeu. I'm Ready, la chansons inédite du générique de fin chantée par Jaden, trouve une fois encore parfaitement sa place dans la bande originale du jeu et l'univers de Miles, ponctuant de parfaite manière l'histoire. D'autres chansons peuvent en outre être entendues dans l'appartement des Morales, et les sonorités urbaines sont également mises à l'honneur dans une série de missions annexes, venant souligner une nouvelle fois à quel point la musique occupe une place centrale dans la vie de Miles. Entre l'excellente bande originale du jeu et l'extraordinaire musique de Spider-Man : New Generation, une chose est certaine : Miles a du goût !

Enfin, il est impossible de ne pas dire un mot des aspects purement techniques de Spider-Man : Miles Morales, lui qui est l'un des jeux accompagnant la sortie de la PlayStation 5, marquant ainsi le saut d'une génération à l'autre. Sur cette dernière, le titre propose à sa sortie deux modes graphiques : le mode « Fidélité », qui est limité à 30 images par seconde mais qui bénéficie du ray-tracing, de davantage d'effets visuels et d'une résolution 4K, et le mode « Performance », qui grimpe à 60 images par seconde mais qui sacrifie en contrepartie le ray-tracing, certains détails graphiques (les lumières des immeubles éloignés durant les phases de nuit, par exemple) et un peu de résolution d'image. Un troisième mode est enfin ajouté au début du mois de décembre 2020, le mode « Performance RT », qui permet de jouer de manière stable à 60 images par seconde tout en profitant du ray-tracing, en ajustant pour cela la résolution des scènes, la qualité des reflets et la densité des piétons. Les trois modes permettent tous de vivre une expérience fondamentalement différente ; voltiger à New York avec une fluidité extraordinaire ou profiter des sublimes effets de lumière et de la qualité des reflets en se baladant entre les gratte-ciel, le choix est décidément cornélien. Les gamers s'accorderont en tout cas sur un point : le jeu est superbe, et certains détails sont époustouflants, à l'image des textures des tenues qui sont pour certaines criantes de vérité.

Concernant le nouveau bijou technologique de la PlayStation 5, la manette DualSense, Spider-Man : Miles Morales fait usage de toutes ses nouvelles possibilités de manière un peu trop timide. Le retour tactile (ou haptique) est certes bien plus réaliste et immersif que ne l'étaient les vibrations de la DualShock 4, et cela est d'ailleurs visible dès la scène d'ouverture, durant laquelle les gamers ont vraiment la sensation d'être dans un métro s'arrêtant à une station, mais de tels émerveillements manette en main se font malheureusement rares au cours du jeu. Durant les combats, chaque attaque bioélectrique correspond à un type précis de vibration ; le « Poing Bioélectrique » déclenche par exemple une vibration qui se déplace d'un côté à l'autre de la manette, accompagnant le bras de Miles. Cependant, certains de ces effets manquent singulièrement d'intensité ou sont au contraire trop brouillons, quand d'autres sont eux carrément absents. Pas de retour haptique donc lorsque Miles marche dans la neige, ni quand il tombe dans l'eau, deux effets que le très sympathique Astro's Playroom parvient pourtant à imiter à la perfection, même s'il faut évidemment préciser que ce dernier est avant tout une démo technique conçue pour montrer toutes les possibilités de la DualSense.
Pour finir, les fonctionnalités des gâchettes adaptatives sont elles aussi utilisées dans Spider-Man : Miles Morales, de manière plus subtile qu'il n'y paraît au premier abord. Pour en tirer le maximum, les gamers doivent en réalité jouer avec les résistances de la gâchette durant les phases de balancement pour espérer ressentir la tension de la toile, quitte à revoir entièrement leur façon de jouer s'ils ont pris l'habitude dans le premier jeu de garder la gâchette R2 enfoncée en permanence pour se déplacer. De nouveau, la démonstration technique apportée par Astro's Playroom montre que ces implantations dans Spider-Man : Miles Morales demeurent limitées pour l'instant, mais il faut aussi se rappeler que le titre est un jeu cross-gen, et que le second volet des aventures du (des ?) Tisseur(s) saura sans doute utiliser plus judicieusement toutes les possibilités de la nouvelle merveille de Sony.

Fort de son gameplay toujours très bien huilé et de ses phases de déplacements plus grisantes que jamais, Spider-Man : Miles Morales est assurément un titre incontournable de la nouvelle PlayStation 5, ainsi qu'une excellente addition dans les ludothèques des joueuses et joueurs de PlayStation 4. Offrant un scenario sympathique et développant les personnages de l'univers du Tisseur de bien jolie manière, il prépare à coup sûr le terrain pour le second volet des aventures des Araignées masquées sur les consoles PlayStation. Reste maintenant à espérer qu'Insomniac Games parviendra à se renouveler suffisamment pour continuer de surprendre les joueuses et les joueurs, mais une chose est d'ores et déjà certaine : Miles Morales a déjà rejoint Peter Parker au rang des personnages de jeux vidéo les plus funs à incarner !

Les Plus
• Le personnage de Miles est très attachant
• La musique comme les chansons sont excellentes
• Les nouveaux pouvoirs de Miles sont très plaisants
• Le jeu est graphiquement superbe
• La mise en scène du jeu est remarquable
Les Moins
• Un scénario finalement assez court
• Un manque global de surprises
• Une IA toujours aussi limitée

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