Autopia
Vue d'ensemble
Date d'ouverture :
Le 12 avril 1992
Type d'attraction :
Voitures
Durée :
5 minutes

Le synopsis

À bord de petites voitures, les visiteurs traversent la ville de Solaria et ses alentours.

L'expérience

En plein cœur de Discoveryland, un splendide Astrocoupé permet à qui le souhaite de s'installer dans son habitacle afin d'immortaliser l'instant avec une photo. Un peu plus loin se trouve un gratte-ciel surplombé de néons turquoise et violets. En son sommet, une pancarte portant l'inscription « Autopia ». Une zone d'observation de la ville et du circuit d'autoroutes se trouve le long du chemin et comporte quelques sièges prêts à accueillir des spectateurs lors des courses automobiles. En continuant la route vers les quais d'embarquement, les visiteurs ont l'opportunité de passer par le pont d'observation, donnant une vue imprenable sur la cité et ses autoroutes ainsi que sur un magnifique panneau dévoilant toutes les beautés de la ville de Solaria. Elle est ainsi annoncée comme « La cité de l'éternel été », « Le bonheur au zénith », comportant des restaurants et spectacles pour tous, un environnement extérieur artificiel, 10 000 sports et centres et prétendant avoir du soleil toute l'année.

Le chemin se divise alors, donnant accès à deux rampes différentes qui mènent ensuite à leur tour à deux quais d'embarquement chacune. Les conducteurs, éventuellement accompagnés d'un passager, se préparent ainsi à embarquer dans l'Astrocoupé qui leur est désigné. Tous n'ont ainsi plus qu'à boucler leur ceinture et en route ! Une simple pression sur la pédale permet, en effet, de faire avancer le véhicule, ne plus appuyer revient à freiner, et le volant offre bien entendu au conducteur l'opportunité de tourner dans les virages.

Une fois partis, les véhicules filent en direction des gratte-ciels de la ville et en font le tour. Ils prennent ensuite la route vers la campagne, où un panneau publicitaire annonçant un bistrot, le Rocket Cafe, trône fièrement. Un peu plus loin sur ce même chemin, se remarque un nouveau panneau vantant cette fois les mérites du Robopropre, un robot ménager contrôlable par télécommande ! En continuant leur route, les conducteurs traversent la forêt située à côté de la ville et ont alors le choix entre deux directions : vers la gauche, ils se dirigeront vers l'Astroroute, tandis que, vers la droite, ils prendront la direction de Solaria. Deux ponts consécutifs s'offrent maintenant à eux, avec une nouvelle limitation de vitesse durant la traversée de ceux-ci et une nouvelle direction : le paysage campagnard. Une fois la forêt passée, une nouvelle publicité fait son apparition, pour Agrifutur, une entreprise ayant créé des robots et des accessoires simplifiant au possible le travail des agriculteurs. La route prend un long virage en pente pour ensuite passer en dessous du chemin emprunté quelques minutes plus tôt. Les jouets du futur ont aussi droit à leur panneau publicitaire, avec une affiche illustrant la nouvelle génération, mêlant robots et autres machines volantes. Une fois revenus en ville, un dernier panneau se dévoile aux passagers des Astrocoupés. Il s'agit cette fois de la société Aeromatix, un fabricant de Jet Packs, montrant l'un de ses produits en pleine utilisation. Un feu de signalisation bloque alors les conducteurs quelques instants, et il est déjà temps pour eux de quitter le véhicule afin de poursuivre la fin du chemin à pieds avec pour dernière publicité, un produit qui vient d'arriver sur le marché : l'Astrocoupé 9000 qui peut comme ses prédécesseurs rouler, mais aussi voler !

La critique

Modifiée le 18 mars 2023

Le 14 mai 1958, le dessin animé Magic Highway, U.S.A. est diffusé aux États-Unis dans le dernier épisode de l'émission télévisée Disneyland, présentée par Walt Disney. L'épisode est défini comme une vision réaliste des routes de demain et annonce présenter ce que les ingénieurs pensent raisonnable d'espérer des années à venir. Des voitures intelligentes et des moyens de transport semblables au projet Hyperloop (moyen de transport futuriste permettant de voyager à plus de 1 000 km/h) y sont notamment illustrés. L'attraction Autopia de Disneyland Paris représente ainsi les autoroutes du futur comme imaginées à l'époque, bien que la réalité soit quelque peu différente.

Le terme « Autopia » est la contraction des mots « auto » et « utopia » (« utopie », en français) et représente ce qui est censé être le système routier idéal pour l'automobile. Ce terme fut inventé par Walt Disney en personne dans les années 50, lors de la création de l'attraction Tomorrowland Autopia à Disneyland en Californie. A cette époque, l'idée des autoroutes émergeait à peine et le projet semblait donc futuriste. Dans la version parisienne, Autopia représente un endroit où la ville est en symbiose à la fois avec la nature et les autoroutes. Les grandes structures métalliques abritant la file d'attente représentent ainsi les gratte-ciels de la ville de Solaria, bien que cela ne soit pas flagrant.

À Disneyland Resort, Tomorrowland Autopia fait partie des attractions de l’ouverture du Disneyland Park, le 17 juillet 1955. L’année suivante, le 23 juillet 1956, Fantasyland accueille une version pour les plus jeunes, Junior Autopia, renommée simplement Fantasyland Autopia en 1959. Une troisième version de l’attraction, Midget Autopia, est également proposée dès le 23 avril 1957 jusqu’au 3 avril 1966. En Floride, à l’ouverture de Walt Disney World Resort le 1er octobre 1971, le Tomorrowland du Magic Kingdom accueille Grand Prix Raceway, une variation de Tomorrowland Autopia qui ne représente plus une autoroute mais une course de voitures (son circuit se voyant raccourci en 1974, 1987 puis 2012 pour faire place à diverses nouvelles attractions). C’est le même concept de circuit de courses automobiles qui est repris pour Tokyo Disneyland avec Grand Circuit Raceway. L’année suivante, le concept original d’Autopia s’exporte en France, avec une nouvelle version dévoilée en même temps que le nouveau Parc Euro Disneyland, le 12 avril 1992.

Depuis, Grand Prix Raceway est renommé Tomorrowland Speedway en Floride en 1996, Fantasyland Autopia et Tomorrowland Autopia ferment définitivement en Californie en 1999 pour être remplacés par un tout nouveau Autopia en 2000, Hong Kong Disneyland (le premier Parc de type Royaume Magique à avoir ouvert sans sa version de l’attraction) inaugure son Autopia le 13 juillet 2006, le premier à fonctionner avec des voitures électriques. Mais dix ans plus tard, le concept bat de l’aile : Hong Kong Disneyland ferme Autopia le 11 juin 2016 (pour faire place à une future attraction Marvel), Shanghai Disneyland ouvre cinq jours plus tard sans sa version de l’attraction ni aucune intention de l’ajouter à l’avenir et Tokyo Disneyland ferme définitivement Grand Prix Raceway, dernier vestige de ce type d’attraction en Asie, le 11 janvier 2017 dans le cadre d’une extension future de Fantasyland.

Les Astrocoupés sont sans doute l'essence même de l'attraction. Bien qu'appelés couramment Astrocoupé, leur nom complet est « Autopia Mark VII », ce qui signifie qu'il s'agit du septième modèle de véhicule depuis l'ouverture de la première version de l'attraction en 1955 en Californie. Lors de l'inauguration de l'attraction se trouvant actuellement à Paris, un partenariat était effectué avec la célèbre marque de jouets Mattel. C'est ainsi que les véhicules ont pris une apparence de petite voiture futuriste en jouet plutôt que de véhicule réel. Depuis, le partenariat a changé et a été repris en 2002 par la compagnie Esso, avant d'être finalement repris à son tour par la marque automobile Ford en 2007. Depuis l'arrivée de la marque américaine, une photolocation a été ajoutée à l'entrée de l'attraction, où il est possible de s'assoir dans un Astrocoupé avec en image de fond une pancarte Autopia indiquant « En route vers le futur » et comportant une représentation rapide de Solaria.

Les véhicules de l'attraction peuvent atteindre la vitesse de 12,5 km/h et sont alimentés depuis 2010 par des moteurs hybrides. L'attraction semblable se trouvant à Hong Kong Disneyland a préféré se passer de moteurs hybrides en installant dés l'ouverture des véhicules à moteur entièrement électrique mais comportant un système audio imitant les bruits d'un moteur classique afin d'augmenter l'immersion. Même si il faut mesurer minimum 1 m 32 afin de pouvoir atteindre la pédale d'accélération du véhicule, les plus petits pouvant prendre place derrière le volant. En effet, un rail de guidage se trouvant au centre de la route empêche toute déviation des Astrocoupés. Il faut savoir que ce rail de guidage n'était initialement pas présent dans Tomorrowland Autopia en 1955. Il fut instauré dans Junior Autopia en 1956 pour l'attraction équivalente mais uniquement destinée aux enfants. Finalement, toutes les versions d'Autopia comportent ce rail central grâce à la sécurité et au confort qu'il peut représenter pour les conducteurs.

Depuis la file d'attente, ou même en sortant de l'attraction, il est possible de voir un panneau publicitaire pour le Rocket Café, autoproclamé « le bistrot de l'an 2000 ». À l'ouverture de l'attraction, en 1992, aucun bistrot ou restaurant ne portait pourtant ce nom à Disneyland Paris. C'est donc bien lors de l'année 2000 qu'ouvrit le Rocket Café, juste à l'arrière de Space Mountain - De la Terre à la Lune. Il s'agit toutefois d'un simple petit point de restauration où les visiteurs peuvent acheter quelques snacks et boissons.

Après plus de vingt-six ans en service sans interruption, Autopia ferme ses routes de bitume le 4 novembre 2018 pour sa première grande réhabilitation depuis son ouverture. Derrière les palissades du chantier de rénovation flanquées de panneaux notamment marqués « Travaux sur la chaussée - Autopia rouvrira à la circulation pour une conduite encore plus agréable dans le futur. », les ouvriers ont du pain sur la planche, de l’asphalte à la pointe de l’antenne sur le toit de la file d’attente ! Devant initialement redémarrer le 21 septembre 2019, l’attraction rouvre finalement ses routes après un peu plus d’un an de travaux, le 14 décembre 2019. Et les chiffres sont alors impressionnants : environ six mille mètres cubes de béton ont en effet été nécessaires pour la réfection des quatre pistes d’une longueur totale de 2,4 kilomètres ! Sur le parcours rafraîchi, les enseignes ont été remises à neuf (sans toutefois replacer les installations préalablement enlevées comme cellle de Solaria) tandis que les zones plantées ont été revégétalisées.

Alors que toute l’attraction a reçu une couche de peinture bienvenue, côté file d’attente, quelques sept-cents mètres carrés de sol ont été réhabilités, un kilomètre de néon installé, des bornes Wi-Fi mises en place mais surtout une refonte de sa configuration pour y aménager un passage pour personnes à mobilité réduite en supprimant totalement les loges mais aussi une nouvelle file FASTPASS (puis plus tard dédiée aux détenteurs d’un Disney Premier Access). Dans les coulisses, une zone de maintenance de l’attraction a également été construite en supplément de celle déjà existante. Enfin, dans une démarche éco-responsable et environnementale, la totalité des 1500 projecteurs de l’attraction a été remplacée par des éclairages à LEDs, diminuant sa consommation électrique de plus de 90 %, la passant de 450 kilowatts à 42 kilowatts. Ce nouveau dispositif d’éclairage est également dynamique, permettant aux équipes d’Imagineers de programmer des variations de couleurs et de tons afin de créer une synergie des lumières parfaites au sein du paysage électrique de Discoveryland, un atout indéniable pour soutenir la narration de l’histoire du Land des visionnaires.

Même si elle est composée d'un style qui lui est bien propre à Disneyland Paris, Autopia n'en est pas pour autant une attraction phare. Les enfants pourront, certes, avoir la sensation de conduire pour la première fois (bien que le rail de guidage enlève une bonne partie de la sensation), mais le passager à ses côtés n'aura sans doute pas la même expérience. En effet, malgré quelques panneaux publicitaires le long de la route, peu de décors jonchent les parcours de l'attraction, ce manque rendant le trajet assez vide. De plus, le débit de visiteurs d'Autopia n'étant pas très élevé, l'attente y est souvent assez longue. Malgré les véhicules à moteurs hybrides, la présence assez forte de l'odeur de l'essence est un vrai bémol voire un véritable obstacle pour certains, même si évidemment cela est censé renforcer l'immersion et la sensation d'être sur une réelle autoroute.

Totalement familiale, Autopia permet à beaucoup d'enfants de pouvoir conduire un véhicule pour la première fois, chose dont beaucoup rêvent ou ont rêvé étant plus petits. Le style rétro-futuriste qui la compose rend, en outre, l'attraction vraiment unique à Disneyland Paris.

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