Vaiana, La Légende du Bout du Monde
La Bande Originale du Film
Éditeur : Walt Disney Records Date de sortie USA : Le 19 novembre 2016 Genre : Bande originale |
Durée : 76 minutes |
Liste des morceaux
01. Tulou Tagaloa - 0:51
(Olivia Foa’i)
02. An Innocent Warrior - 01:37
(Vai Mahina, Sulata Foai-Amiatu, Matthew Ineleo)
03. Where You Are / Notre Terre - 03:30
(VO : Christopher Jackson, Rachel House, Nicole Scherzinger, Auli’i Cravalho, Louise Bush / VF : Jean-Luc Guizonne, Méry Lanzafamm, Alice Déry, Élisa Bardeau, Cerise Calixte, Johanne Garneau)
04. How Far I’ll Go / Le Bleu Lumière - 02:43
(VO : Auli’i Cravalho / VF : Cerise Calixte)
05. We Know The Way / L’Explorateur - 02:21
(VO : Opetaia Foa’i, Lin-Manuel Miranda / VF : Opetaia Foa’i, Jean-Michel Vaubien)
06. How Far I’ll Go (Reprise) / Le Bleu Lumière (Reprise) - 01:27
(VO : Auli’i Cravalho / VF : Cerise Calixte)
07. You’re Welcome / Pour Les Hommes - 02:43
(VO : Dwayne Johnson / VF : Anthony Kavanagh)
08. Shiny / Bling-Bling - 03:05
(VO : Jemaine Clement / VF : Adrien Antoine)
09. Logo Te Pate - 02:10
(Olivia Foa’i, Opetaia Foa’i, Talaga Steve Sale)
10. I Am Moana (Song of the Ancestors) / Je Suis Vaiana (La Chanson des Ancêtres) - 02:42
(VO : Rachel House, Auli’i Cravalho / VF : Johanne Garneau, Cerise Calixte)
11. Know Who You Are / Te Fiti - 01:12
(VO : Auli’i Cravalho, Vai Mahina, Olivia Foa’i, Opetaia Foa’i, Matthew Ineleo / VF : Cerise Calixte, Vai Mahina, Olivia Foa’i, Opetaia Foa’i, Matthew Ineleo)
12. We Know The Way (Finale) / L’Explorateur (Final) - 01:09
(VO : Lin-Manuel Miranda, Opetaia Foa’i / VF : Jean-Michel Vaubien, Opetaia Foa’i)
13. How Far I’ll Go (Alessia Cara Version) - 02:55
(Alessia Cara)
14. You’re Welcome (Jordan Fisher/Lin-Manuel Miranda Version) - 02:17
(Jordan Fisher, Lin-Manuel Miranda)
15. Le Bleu Lumière (Générique de Fin) - 02:55
(Cerise Calixte)
16. Prologue - 02:25
17. He Was You / Il A Été Comme Toi - 00:50
18. Village Crazy Lady / La Folle du Village - 00:45
19. Cavern / La Grotte - 02:05
20. The Ocean Chose You / L’Océan T’a Choisie - 01:17
21. The Hook / L’hameçon - 01:09
22. Tala’s Deathbed - 02:00
23. Battle of Wills / Le Bras de Fer - 03:10
24. Kakamora / Les Kakamoras - 04:33
25. Wayfinding / La Navigation - 01:52
26. Climbing / L’Escalade - 00:54
27. Tamatoa’s Lair / Le Repaire de Tamatoa - 02:45
28. Great Escape / L’Évasion - 00:59
29. If I Were the Ocean / Si J’étais l’Océan - 03:01
30. Te Ka Attacks / L’attaque de Te Ka - 01:41
31. Maui Leaves / Maui S’en Va - 02:05
32. Heartache / Blessure - 00:39
33. Tala Returns / Apparition de Tala - 01:01
34. Sails to Te Fiti / En Route Vers Te Fiti - 05:46
35. Shiny Heart / Le Coeur Brille - 00:36
36. Te Fiti Restored / Te Fiti Revit - 01:03
37. Hand of a God / La Main d’un Dieu - 00:30
38. Voyager Tagaloa / Tagaloa Explorateur - 00:57
39. Toe Feiloa’i - 01:25
40. Navigating Home / Le Retour - 00:47
41. The Return to Voyaging / Le Peuple Explorateur - 01:01
La critique
Magnifique hommage à la culture polynésienne, Vaiana, La Légende du Bout du Monde est une immense réussite des studios Disney. Prêtant une attention particulière à présenter un éventail de traditions des îles polynésiennes de la façon la plus juste possible, le long-métrage s’accompagne d’une bande originale très inspirée des sonorités polynésiennes. La musique étant une entité très présente dans cette culture, elle accompagne à la perfection l’esprit du film et embarque l’auditeur dans un véritable voyage dans le Pacifique Sud.
Vaiana, La Légende du Bout du Monde (2016)
Pour écrire la partition de Vaiana, La Légende du Bout du Monde, les producteurs font appel à Mark Mancina, qui a déjà travaillé comme arrangeur sur la comédie musicale du (Le) Roi Lion à Broadway, et sur les dessins-animés Tarzan (1999), Frère Des Ours (2003) et Planes (2013). Il se chargera aussi d’écrire la musique des chansons du long-métrage et sera, pour cela, accompagné de Lin-Manuel Miranda, qui participera lui à la composition et à l’écriture des paroles. Ce dernier est célèbre pour être l’auteur-interprète de la comédie musicale Hamilton, récompensée par plusieurs prix aux Tony Awards, aux Emmy Awards, au Grammy Awards, et ayant reçu le prix Pulitzer de théâtre.
Le premier vivant en Californie et Lin-Manuel Miranda à New-York, Dave Metzger, arrangeur des chansons et orchestrateur, explique qu’il fut difficile de les réunir. Comme si cela ne suffisait pas, les producteurs décidèrent d’engager un consultant spécialiste de la culture polynésienne, vivant en Nouvelle-Zélande. Opetaia Foa’i est en effet spécialiste des musiques du Pacifique Sud et a notamment reçu le prix Senior Pacific Artist Award pour sa contribution à la musique du Pacifique. Il est membre du groupe Te Vaka, qu’il mit à contribution pour les musiques et chansons de Vaiana, La Légende du Bout du Monde. Opetaia Foa’i s'engagea donc directement avec les deux compositeurs dans le processus de composition des chansons.
Opetaia Foa'i
Au début de la conception de Vaiana, La Légende du Bout du Monde, les réalisateurs John Musker et Ron Clements et le trio en charge des musiques du film se rendirent à Auckland en Nouvelle-Zélande en mars 2014, durant le Pasifika Music Festival, une festivité réunissant plusieurs habitants de plusieurs îles polynésiennes représentant leur culture. Il s’agissait ainsi d’épouser les traditions polynésiennes afin d'en présenter l'aspect le plus authentique possible pour le film.
Mark, Lin et Opetaia allèrent par la suite dans un studio d’enregistrement de la Nouvelle-Zélande assez isolé, afin d’écouter plusieurs musiques et commencer à écrire des bribes de musique, notamment We Know The Way / L’Explorateur qui fut la première chanson écrite pour le film. Si les premiers essais de cette chanson furent joués dans ce studio, Opetaia avait en réalité commencé à l’écrire dans l’avion qui le ramenait chez lui après sa première rencontre avec John Musker et Ron Clements en 2013. Cette chanson fut ensuite intégralement écrite par Lin-Manuel et Opetaia. Pour elle, un autre consultant polynésien, Igelese Ete, a suggéré de former un chœur avec les Voix du Pacifique aux Fidji, et Opetaia y ajouta sa voix ainsi que celles de son groupe Te Vaka. Lin-Manuel Miranda chante quant à lui la partie en anglais. À l’origine, cette chanson était prévue pour l’ouverture du film. Ironie du sort, elle se retrouve deux fois dans l'opus, lorsque Vaiana découvre le passé d’explorateur de son village, et en fermeture du long-métrage. Cette chanson reflète la joie que procure l’exploration marine, et symbolise la vie pleine d’aventure qu’ont eu les ancêtres de Vaiana.
We Know The Way / L’Explorateur est loin d’être la seule chanson du film traditionnellement polynésienne dans sa couleur musicale. Le titre d’ouverture, Tulou Tagaloa annonce très clairement la destination du dessin-animé. Cette chanson a été écrite par Opetaia Foa’i, qui y fait chanter sa fille Olivia. Elle a été enregistrée dans une chambre d’hôtel, et les cris que pousse Olivia au début de la chanson ont inquiété les voisins qui ont alerté la réception de l’hôtel. Cette dernière a dû téléphoner à la chambre d’Opetaia qui dût expliquer la raison de ces cris.
Autre chanson purement polynésienne, Logo Te Pate est une chanson du groupe Te Vaka, qui avait servi d’échantillon musical pour une bande-annonce de Vaiana, La Légende du Bout du Monde. La scène qu’elle illustre devait être à l’origine dotée d’une autre chanson, une reprise de You're Welcome / Pour les Hommes, mais les réalisateurs trouvèrent que cela faisait trop vaniteux. Ils optèrent donc pour la chanson de Te Vaka, et ce fut l’une des dernières séquences du film qui fut travaillée.
Quant à la chanson Know Who You Are / Te Fiti, Lin-Manuel Miranda a suggérée l’idée de reprendre le thème musical de la chanson An Innocent Warrior entendue en début de film, puisqu’il s’agit de la chanson de l’océan et que, dans la scène où Vaiana restitue le coeur de Te Fiti, l’océan sert de toile de fond.
Si la chanson Where You Are / Notre Terre est musicalement moins teintée par la tradition polynésienne, elle ne demeure pas moins un véritable hommage à la culture et au mode de vie des anciens villages polynésiens. Lin-Manuel ayant tellement été admiratif de ce qu’il a vu et vécu durant son séjour en Nouvelle-Zélande, il souhaita en effet écrire une chanson pour représenter la vie au village que vit Vaiana. Elle fut donc conçue en milieu de production. Opetaia apporta ainsi son soutien en précisant ce qu’il était important de représenter à l’image parmi toutes les activités des habitants du village. La musique de la chanson fut intégralement écrite par Mark Mancina tandis que Lin-Manuel et Opetaia se chargèrent de la narration. John Lasseter, coproducteur du film, suggéra de situer la chanson en début du film, permettant de placer le décor dans lequel Vaiana évolue.
La dernière chanson à être écrite est Shiny / Bling-Bling. Hommage assumé au chanteur David Bowie (le crabe a d’ailleurs les yeux vairons), la chanson de Tamatoa a eu une première version très éloignée de celle définitive. Dave Metzger se chargea ensuite de l’homogénéiser dans l’esthétique musicale du film. Cette chanson, légèrement teintée de musique glam, symbolise le fait que Tamatoa veut absolument briller par son apparence. L’idée de Lin-Manuel est que cette chanson est une revanche après Louis’s Song / Les Poissons dans La Petite Sirène (1989), durant laquelle Sébastien, le petit crabe complice d’Ariel, se fait maltraiter par le cuisinier. Dans Shiny / Bling-Bling, c’est le gigantesque crabe qui maltraite le semi-dieu.
Musicalement, cette chanson est très à part et dénote totalement par rapport à la partition traditionnelle polynésienne.
La chanson How Far I’ll Go / Le Bleu Lumière, interprétée par Auli’i Cravalho pour la version originale et par Cerise Calixte pour la version française, est un véritable succès parmi les grands tubes Disney. Lin-Manuel l’a conçu comme une chanson de souhait classique, évoquant la scission entre les responsabilités de Vaiana et son attrait pour la mer. Malgré une présence perceptible des percussions, la chanson n’a musicalement pas un grand rapport avec les musiques traditionnelles polynésiennes. Elle est le single phare du film. Elle est reprise après la mort de Tala, puis plus tard dans le film lorsque l’héroïne est au plus mal, sur le titre I Am Moana (Song of the Ancestors / Je Suis Vaiana (La Chanson des Ancêtres). Ce dernier a été le plus difficile à écrire pour les compositeurs, en particulier son introduction chantée par la grand-mère de Vaiana, qui devait être suffisamment douce et réconfortante tout en gardant l’instant dramatique de la situation. Pour s’aider à écrire le texte, Lin-Manuel a repris une notion apprise par Opetaia, celle de « Ye’Kina » qui signifie « revenir ».
La chanson est de nouveau entendue dans une version pop durant le générique de fin, chantée par Alessia Cara. Il est possible de l’entendre également en langue française, interprétée par Cerise Calixte, sur le CD de la bande originale française, à la place du titre instrumental Tala’s Deathbed.
How Far I’ll Go / Le Bleu Lumière est devenue un incontournable des chansons Disney, au même titre que Let It Go / Libérée Délivrée de La Reine des Neiges (2013). Elle s’est d’ailleurs retrouvée à la première place des charts néo-zélandais à sa sortie. En France, lors de la tournée des concerts célébrant les 100 ans de Disney, Cerise Calixte était présente sur scène pour chanter Le Bleu Lumière. Formée au chant, à la danse et à la comédie musicale, Cerise a notamment travaillé comme comédienne dans des spectacles à Disneyland Paris, et double en 2023 Ariel pour le film La Petite Sirène, jouée par Halle Bailey. La chanson How Far I’ll Go fut nominée pour les Golden Globes de 2017 dans la catégorie « Meilleure chanson originale », et fut récompensée aux Grammy Awards de 2018 pour Lin-Manuel Miranda dans la catégorie « Meilleure chanson écrite pour un média visuel ».
De toutes les chansons écrites, une seule a été retirée. Intitulée Warrior Face, elle évoquait la tradition du haka, une danse polynésienne se devant d’impressionner. Maui montrait à Vaiana un haka avant d’aller affronter les monstres marins.
Warrior Face
La musique a une place importante dans la culture polynésienne. Les percussions et le chant sont deux éléments très présents. Il était donc naturel de les retrouver en avant pour la bande originale de Vaiana, La Légende du Bout du Monde.
Contrairement à ce qui peut être habituellement fait, les chœurs furent enregistrés avant l’orchestre en raison du planning. Plusieurs chœurs font ainsi partie de la bande originale, avec le groupe Te Vaka, les Voix du Pacifique Sud et le Pasifika Voices, constitué de 10 femmes et 10 hommes des îles Fidji, des îles Salomon et des îles Cook. Les enregistrements se déroulèrent dans les Fidji. Pour écrire les paroles que chante le chœur, Dave Metzger et l’équipe visionnaient une scène du film en relevant le message qui en ressortait. À partir de ce matériel, ils écrivaient de courtes phrases en anglais, qu’ils faisaient traduire à Opetaia en langage tanganais. Ainsi, le chœur ne chante pas de simples syllabes, mais des phrases racontant l’action qui se déroule à l’écran.
Les chanteurs étaient dirigés par Igelese Ete, directeur du spectacle vivant à l’Oceania Centre Fort Arts, Culture and Pacific Studies de l’université du Pacifique Sud de Suva, aux Fidji.
Pour la partie instrumentale, Mark Mancina a fait appel à un orchestre de 80 musiciens et à un groupe jouant des percussions, de la basse et de la guitare. Des membres du groupe Te Vaka ont participé à l’enregistrement avec Mark durant deux jours en 2015 pour jouer du tambour à fente. Pour les percussions, des instruments furent loués au percussionniste Emil Richards, qui possédait une grande collection d’instruments venus du monde entier. Il est possible de retrouver également dans l’orchestre des flûtes ethniques qui ne venaient pas forcément du Pacifique Sud, mais également du conque, une coquille de mollusque gastéropode qui est utilisée comme instrument de musique à vent, jouée par Dave Metzger pour le morceau Kakamora / Les Kakamoras.
Après la Nouvelle-Zélande, les enregistrements se sont poursuivis à Carmel-by-the-Sea, où vivait Mark Mancina.
La bande originale de Vaiana, La Légende du Bout du Monde est une immense réussite, illustrant l’intérêt et la sincérité du trio de compositeurs ayant conçu cette œuvre.
La musique alterne entre morceaux orchestraux classiques (If I Were the Ocean / Si J’Étais l’Océan) et titres incorporant une tonalité polynésienne (Village Crazy Lady / La Folle du Village). L’équilibre est parfait, l’intégralité de la partition étant menée aux rythmes des percussions du Pacifique, le morceau Kakamora / Les Kakamoras en devenant l’exemple le plus flagrant.
Le chœur joue un rôle essentiel dans les moments les plus propices, comme sur le titre Cavern / La Grotte, où les voix évoquent la grandeur et l’immense potentiel d’aventure que présentent les navires des ancêtres explorateurs.
Ce métissage musical apporte également une tonalité bienveillante, optimiste, pleine de couleurs, comme sur le titre The Ocean Chose You / L’Océan T’a Choisie, et montre toute la richesse des musiques du Pacifique Sud.
Les chansons ne sont pas en reste. Arrangées instrumentalement par Dave Metzger à partir des démos de Lin-Manuel Miranda, elles s’incorporent parfaitement au film malgré leur hétérogénéité musicale.
L’ouverture Tulou Tagaloa reflète à la perfection l’exotisme et l’optimisme dans le chant du chœur, tandis que An Innocent Warrior est appréciable pour son caractère apaisant. Le chant du chœur se fait même mystique sur Know Who You Are / Te Fiti. Enfin, comment résister à couler une larme avec le chant de Tala sur I Am Moana (Song of the Ancestors) / Je Suis Vaiana (Le Chant des Ancêtres).
La grande réussite reste Where You Are / Notre Terre, pseudo chanson d’ouverture présentant plusieurs traditions polynésiennes à travers la vie au village. Une ouverture immensément remarquable, du même niveau que The Bells of Notre Dame / Les Cloches de Notre-Dame du (Le) Bossu de Notre-Dame (1996) ou Belle de La Belle et la Bête (1991). La chanson, tout en étant dynamique, est très émouvante grâce au passage de Tala mais également à la performance de Jean-Luc Guizonne, la voix française de Tui, qui présente les bienfaits de la vie au village avec une voix réconfortante. Impossible dès lors de résister à l’envie de s’installer dans cette vie paisible et qui fait rêver.
Loin d’être la chanson Disney et du dessin-animé la plus connue, elle demeure néanmoins une des meilleures chansons Disney.
Le trio Mancina-Miranda-Foa’i réussit même à s’émanciper un peu des limites de la tradition polynésienne pour un autre moment également réussi : You’re Welcome / Pour les Hommes, interprétée en version originale par l’acteur Dwayne Johnson et en français par le comédien Anthony Kavanagh. Pleine d’entrain et funky à souhait, la chanson évoque la vantardise mais réussit l’exploit malgré cela de faire en sorte que l’on s’attache à ce semi-dieu plein d’orgueil. Il devient alors difficile de se sortir la mélodie du refrain de la tête, sans que cela soit pour autant une gêne.
Seule Shiny / Bling-Bling dénature complètement, mais volontairement, avec la ligne musicale présente pendant tout le film. L’hommage à l’icône glam-rock anglaise décédée début 2016 reste un moment particulier mais savoureux et surtout, inattendu à la première écoute.
Uniques reproches à faire, la reprise pop de How Far I’ll Go du générique de fin par Alessia Cara, sans aucune saveur, et pire encore, la reprise de You’re Welcome par Jordan Fisher et Lin-Manuel Miranda, fortement auto-tunée et totalement dénuée d’âme.
La bande originale de Vaiana, La Légende du Bout du Monde est très clairement à la hauteur du film. Elle est un apport essentiel pour l’immersion que propose le long-métrage Disney, et participe à l’hommage qui y est rendu à la culture polynésienne. Le travail de recherche et d’authenticité est ici à saluer, et il est évident que la musique du film restera très longtemps dans les mémoires.