Henry, le Père d’Arlo
Date de création :
Le 25 novembre 2015
Nom Original :
Poppa Henry
Apparition :
Cinéma
Voix Originale(s) :
Jeffrey Wright
Voix Française(s) :
Xavier Fagnon

Le portrait

Publié le 24 janvier 2020

Henry est un imposant apatosaure agriculteur apparu dans le film d’animation des studios Pixar Le Voyage d’Arlo (2015) qui narre les aventures des dinosaures sur la Terre, la catastrophe cataclysmique ayant dû provoquer leur extinction ne s’étant finalement pas produite. Marié à Ida, ils ont trois enfants nés d’une même couvée, une fille nommée Libby et deux garçons baptisés Buck et Arlo.

Farouche travailleur, Henry ne compte pas sa peine pour cultiver les champs entourant la ferme familiale : d’un coup de queue, il abat en effet les arbres qui encombrent un terrain qu’il entend ensuite cultiver ; à l’aide de son museau, il creuse les sillons dans le sol et avec sa bouche, il arrose les cultures ! C’est pendant ses tâches agricoles quotidiennes qu’un beau matin, Ida l’appelle pour l’avertir de l’éclosion imminente de leurs trois œufs : l’un de leurs enfants a, il est vrai, déjà commencé à craqueler sa coquille ! Pour cet événement majeur, Henry abandonne ses champs et accourt jusqu’à leur hutte. Si c’est Ida qui donne son nom à leur facétieuse fille, Libby, l’aînée de la fratrie, c’est lui-même qui décide de baptiser le remuant cadet Buck et le tout frêle et maladroit benjamin Arlo. Il s’amuse, heureux, de la malice de Libby et de la maladresse d’Arlo et sermonne gentiment Buck qui, dès ses premiers instants de vie, tape sur tout ce qui l’entoure avec un bâton. Il ne semble pas déçu de découvrir qu’Arlo, qui a grandi dans l’œuf le plus gros des trois, est au final un bébé rachitique qui paraît très peureux ! C’est ensuite avec joie qu’il fait découvrir à ses trois enfants la grande ferme familiale et la gigantesque montagne au pied de laquelle elle se trouve : le mont Trident.

Le temps passant, Henry et Ida forment leurs enfants aux tâches de la ferme. Si Buck et Libby montrent rapidement de belles prédispositions pour l’agriculture, ce n’est pas le cas d’Arlo qui échoue dans tout ce qu’il entreprend. A tel point que la situation finit par sérieusement inquiéter son père… Surtout dès lors qu’elle plonge Arlo dans une profonde crise de mal-être. Henry a, en effet, construit un gros silo prévu pour stocker les épis de céréales cultivés durant la saison et nécessaires pour assurer l’alimentation de toute la famille durant le rude hiver. Il a alors, comme sa femme juste avant lui, apposé l’empreinte de son pied sur l’une des pierres formant le silo : ce geste est tout un symbole, il souligne le mérite des deux travailleurs acharnés que sont les parents de Libby, Buck et Arlo. Si Henry a galamment insisté pour qu’Ida ait droit à cet honneur avant lui, il a cependant, taquin, apposé son empreinte au-dessus de celle de sa femme !

Peu de temps après, Arlo voit sa sœur et son frère avoir droit à leur tour à cet honneur qui récompense leurs services rendus pour l’intérêt de la famille. Il est donc désormais le seul à ne pas avoir trouvé sa place, à ne pas avoir su prouver sa valeur. Incapable de nourrir les poules préhistoriques qui le terrorisent, il finit par inquiéter ses parents, conscients de son malaise. C’est Henry qui pense avoir trouvé la solution pour remédier à ce problème. Une nuit, alors que tous les enfants dorment, il réveille Arlo et lui demande de le suivre. Il lui fait alors comprendre que dans la vie, il faut savoir faire face à ses peurs et les surmonter pour découvrir la beauté des choses : ainsi, les lucioles qui peuvent sembler laides voire effrayantes révèlent toute leur splendeur lorsqu’elles s’éclairent et brillent de mille feux. Après une cavalcade complice, Henry confie à son fils une nouvelle mission : il va devoir attraper et tuer celui qui pille le silo et menace ainsi les vivres de la famille récoltés en vue de l’hiver.

Henry aide alors son plus jeune fils à construire un piège. L’installation terminée, Henry le laisse seul monter la garde. Quand finalement le voleur de céréales est pris au piège, Arlo ne peut se résoudre à l’achever : c’est un jeune humain, Spot. Arlo le laisse fuir. Alerté par le remue-ménage causé par la capture puis la libération de Spot, Henry rejoint son fils. Contrairement à lui, il n’est pas enclin à le laisser libre ! Il entraîne Arlo avec lui, à la poursuite du petit voleur, lui rappelant qu’il doit apprendre à faire face à ses peurs pour les surmonter. Entêté, Henry pousse Arlo dans ses ultimes retranchements : il le fait avancer à vive allure, sur la falaise qui longe la rivière bordant la ferme voisine, sous une pluie battante. Arlo n’arrive pas à suivre le rythme de son père et finit par tomber : il se blesse à la cheville.

Cet accident fait prendre conscience à Henry qu’il est allé trop loin : aveuglé par le désir de voir Arlo faire ses preuves et dévoiler sa valeur, il s’est montré trop dur et exigeant avec lui. Il lui témoigne son amour et son admiration en lui avouant qu’il lui ressemble beaucoup, en mieux ! Henry décide enfin de rebrousser chemin et de reconduire son fils blessé à la maison. Malheureusement, la pluie diluvienne cause une crue fulgurante de la rivière. Henry s’en rend tout de suite compte et, à l’aide de coups de tête rageurs, parvient à mettre Arlo en sécurité, plus en hauteur. Son physique imposant et la roche mouillée l’empêchent par contre de se hisser lui-même… Il ne peut échapper à la violente vague créée par la crue qui déferle jusqu’à lui et le fauche. Avant d’être emporté dans le tumulte de la rivière déchaînée, Henry, fataliste, adresse un dernier sourire plein de tendresse et d’amour à son fils. Il meurt sous les yeux d’Arlo. Quelques temps plus tard, il est enterré sur le terrain de son exploitation agricole, près d’un arbre. Ida, Libby, Buck et Arlo, ravagés par la peine, doivent désormais faire face aux impératifs du travail de la ferme sans le solide travailleur et chef de famille qu’était Henry.

Bien des semaines plus tard, alors qu’Arlo a déjà effectué une grande partie de son voyage retour en direction de la ferme familiale après en avoir été accidentellement éloigné en tombant dans la rivière à son tour, le jeune apatosaure doit faire face à une terrible péripétie. Spot, qui a partagé son voyage et est devenu peu à peu son ami, a été fait prisonnier par un gang de cruels ptérodactyles charognards dirigé par le plus dément d’entre eux, Coup de Tonnerre. En voulant défendre son ami, Arlo a été projeté d’un promontoire rocheux par les dinosaures ailés et n’a dû son salut qu’à d’opportunes lianes qui ont freiné sa chute mais desquels il se retrouve prisonnier : malgré ses efforts, il ne parvient pas, en effet, à se défaire de leur étreinte et doit observer, impuissant, les ptérodactyles affamés partir avec son ami humain. La seule liane qui cède sous ses à-coups entraîne avec elle une pierre qui heurte violemment le crâne d’Arlo. Alors que tout espoir semble le quitter, il voit apparaître son père. Henry, sans un bruit, s’avance jusqu’à lui et le libère des lianes.

Fou de bonheur de le revoir, Arlo se serre contre lui et l’accompagne le temps de quelques pas. Il réalise alors que son père est bien décédé et qu’il est victime d’une vision, certainement causée par le rude choc qu’il a reçu sur la tête : contrairement à lui, son « père » ne laisse aucune trace en marchant dans la boue. Lorsqu’Arlo dit qu’il se doit d’aller porter secours à Spot, la vision de son père prend enfin la parole : comme Henry l’avait lui-même dit à Arlo quelques instants avant de mourir, son « fantôme » lui affirme qu’il est lui, en mieux et souligne son courage dont il dit n’avoir jamais douté. Le mirage s’évapore : Arlo revient à lui toujours prisonnier des lianes mais avec une hargne et une motivation qui vont faire la différence pour qu’il puisse s’en libérer et qu’il sauve Spot.

De retour à la ferme familiale après de longues semaines d’absence durant lesquelles sa mère, sa sœur et son frère l’ont cru mort, Arlo, dont Ida confond dans un premier temps la silhouette avec celle de son défunt mari tant il a grandi, se voit enfin invité à apposer son empreinte sur le silo. Durant son long voyage, il a su faire preuve de tant de courage et de valeurs de cœur qu’il est naturel qu’il puisse accéder à cet honneur familial. Symboliquement, il choisit de laisser son empreinte sur la pierre située entre celles où son père et sa mère ont apposé leur patte.

Jeffrey Wright
Xavier Fagnon

En version originale, le rôle du père d’Arlo est assuré par l’acteur afro-américain Jeffrey Wright, principalement connu pour avoir incarné Beetee Latier dans la saga cinématographique Hunger Games (2012-2015). Dans la version française, c’est le comédien Xavier Fagnon qui prête sa voix à Henry. Il est connu pour avoir incarné le personnage culte du Joker, l’ennemi juré de Batman, dans plusieurs séries et films d’animation. Pour les studios Disney et Pixar, il a joué les rôles d’Oncle Art dans Bienvenue Chez les Robinson (2007), du chien Alpha, pour sa voix grave, dans Là-Haut (2009), du brigand amoureux dans Raiponce (2010), de Jacques « Sulli » Sullivent dans Monstres Academy (2013) et du maire Leodore Lionheart dans Zootopie (2016). Depuis 2016, il prête sa voix à la hyène Janja, l’un des principaux antagonistes de Kion, le fils de Simba et Nala, dans la série d’animation La Garde du Roi Lion (2016-2019).

La relation père-fils entretenue entre Henry et Arlo rappelle celle unissant Mufasa à Simba dans le Grand Classique Disney Le Roi Lion (1994) sur de nombreux points. Dans les deux cas, les enfants suscitent l’inquiétude de leur père respectif : Arlo car il est frêle et maladroit et échoue dans tout ce qu’il semble entreprendre, Simba car il est trop têtu et trop pressé de grandir et qu’il se met en danger en ne respectant pas les règles. Arlo, comme Simba, admire et aime profondément son père, même s’ils peinent à se comprendre et il en est de même pour Henry et Mufasa totalement dévoués au bonheur de leur enfant malgré les apparences trompeuses.
Pour Arlo comme pour Simba, c’est la mort tragique du père qui va être l’élément déclencheur de leur parcours initiatique semé d’embûches. Et dans les deux cas, l’enfant, témoin de la tragédie, se sent, à tort, coupable de la mort de son père. Le parallèle le plus évident est clairement celui des apparitions fantomatiques du père décédé. Henry, comme Mufasa la première fois, apparaît après sa mort à son fils pour le guider sur le droit chemin et faire en sorte qu’il n’abandonne pas tout espoir.

Henry s’inscrit parmi les nombreux personnages secondaires du (Le) Voyage d’Arlo qui, au-delà de ses décors somptueux, de sa superbe musique et de ses deux personnages principaux terriblement attachants, est sans doute le film des studios Pixar ayant le moins séduit le public.

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